Masashi observa Kazuko s’activer avec une précision silencieuse, chaque geste chargé d’une grâce ancienne et familière. La petite jarre de riz fermenté reposait maintenant entre ses mains, le poids de la tradition et du savoir ancestral se mêlant à celui de l’instant présent. Il inspira profondément : le parfum subtil et envoûtant du saké flottait dans l’air, réveillant des souvenirs lointains ; d
Ils n’étaient que peu nombreux à voir le mal-être de la Reine. Tant de têtes étaient tombées face à Chizue sans qu’elle ne verse une larme… et pourtant, parfois, le passé brisait la carapace et perturbait ses émotions. Femme forte depuis trop jeune, elle n’aspirait plus aux mêmes rêves qu’enfant. Aujourd’hui, elle ne faisait que survivre, en tentant maladroitement de faire perdurer l’héritage des
La soirée avançait d'un calme trompeur. Kazuko, assise entre deux hommes, imposait sa présence sans un mot, sans effort. Elle n'avait qu'à sourire et servir le saké que les Miwaku apportaient. Autour d’elle, l’agitation semblait s’atténuer. Les conversations s’étiraient, flottaient, se heurtaient parfois à ses silences comme des insectes à une vitre. Kazuko avait reçu en guise de cadeau du saké
Tu portes déjà plus de fardeaux qu’aucun être ne devrait en supporter... C'est ce qui semble lier les plus doués d'entre nous. Qu'importe l'horizon que nous souhaitons voir se dessiner. Masashi laissa ses yeux glisser sur la pièce. Les femmes Miwaku, toujours discrètes mais récemment de retour, semblaient s’activer pour lui tenir compagnie : certaines arrangeaient les cous