Pas de fumée sans feu

Plus la conversation avançait, plus mon indécision grandissait. D’un côté j’avais envie d’en apprendre plus sur toute cette histoire, mais d’un autre, je sentais que tout cela nous dépassait complètement. Qui que soit cet homme, son rang, son histoire, il nous demandait presque de trahir les nôtres. Car oui, sur une quinzaine de mort, il n’y aurait qu’un seul coupable. Ni Miyu, ni moi, n’étions des tueuses. Aaah, si Reika avait été là on serait déjà en route pour aller chasser, plutôt contente que ce ne soit pas le cas. Ma partenaire restait sur ses gardes, elle cherchait un compromis, je ne pouvais qu’acquiescer car c’était sûrement la chose la plus sage à faire à cet instant.



Je craignais que de toute manière, nous n’ayons d’autre choix que d’accepter. Ce genre de situation n’était pas très courante, mais je n’étais pas étonnée que Kumo agisse en secret de la sorte. Toutefois, Miyu et moi détenions désormais des informations pouvant être jugée… dangereuses. Je resterais sur mes gardes avec ce type, même si nous accomplissons cette mission.

Car là était le but de tout Kumojin loyal pas vrai ? Maintenir la famille royale sur le trône, leur permettant de faire de Kumo la nation la plus puissante du continent. Massacrant à tour de bras leurs opposants, l’Empire est craint de tous, seuls les fous se croient capable de faire face à cette machine qui dominera un jour le continent.



Il avait été assez doué pour s’infiltrer dans les rangs de Kumo. Il devait garder son pouvoir bien caché, mais surtout, je craignais qu’il ne soit directement le dirigeant de ces hommes. Je n’étais pas certain de cette information, mais c’était typiquement le genre d’un Kemuri. Je ne donnais pas cher de la peau des deux femmes si elles se retrouvaient à quinze contre deux, ou peut-être les sous-estimais-je.

Peu de temps après que les deux femmes aient quitté le tombeau, je fis la même chose à mon tour. Une fois dehors, j’entends clairement des bruits de pas se faufiler derrière moi. L’homme qui sort soudainement d’un écran de fumée s’adresse alors à moi :



Je rangeais alors mes lunettes avant de passer lentement ma main dans mes cheveux. Cet accoutrement était foutrement pratique… sans cela, l’on me trouvait bien plus agressif, allez savoir pourquoi. Calmement, je répondis alors :





Il ne me faisait toujours pas confiance après toutes ces années… Je ne pouvais pas lui en vouloir, nous avancions bien lentement. Faire face à Kumo n’était pas chose aisée, trouver des Uzumaki non plus d’ailleurs. Toutefois, je répondis alors sûr de moi :





Ni une ni deux, lui et moi disparurent simultanément dans un nuage de fumée. Après des années de recherche, j’allais enfin mettre la main sur quelque chose me permettant de commencer à faire plier l’Empire, et cela, servi sur un plateau par deux jolies Hattori…