Les vastes étendues de la Plaine de Kusa s’étendent sous un ciel constamment balayé par des vents violents, qui tourbillonnent et mugissent sans répit. Ces rafales puissantes soulèvent la poussière dorée, font onduler les hautes herbes et marquent profondément le paysage. Le vent est un maître implacable, dictant la vie des habitants et la forme même des cultures qui s’accrochent tant bien que mal à la terre.
Cette plaine est aussi renommée pour les chevaux robustes qui y paissent librement, silhouettes fières et indomptées défiant la tempête. Ces montures sont élevées depuis des générations dans ces conditions rudes, et leur endurance légendaire fait d’eux des compagnons précieux, prisés par les cavaliers impériaux et les messagers. Ils sont souvent aperçus galopant en troupeaux sauvages, leurs crinières et queues flottant dans le vent comme des flammes dans la tempête.
Parfois, les vents transportent avec eux le hennissement lointain de ces chevaux, comme un appel sauvage traversant la plaine, rappelant à tous la force brute de la nature qui règne ici. Les éleveurs locaux racontent aussi des histoires de chevaux aux crins d’or, nés sous des cieux orageux, porteurs de chance ou de mauvais présages.
Mais la vie dans la plaine reste rude : le vent sculpte le sol, fragilise les récoltes, et rend chaque saison une lutte contre les éléments.