Ce genre d’ambition… Cette femme n’était visiblement pas une Hattori pour rien. Tu n’étais pas non plus dupe, elle avait tout intérêt à chercher à manifester des tensions au sein de l’Empire. Puis, elle n’avait peut-être pas tort sur le fond de la chose, mais qu’en était-il du plus important ? Est-ce que ce pouvoir t’intéressait ?
« Honnêtement ? Plutôt mourir que de prendre cette place. »
Répondis-tu sèchement. Autrefois, tu ne croyais pas réellement au destin, tu pensais que c’était tes choix qui façonnaient ton avenir, mais tu compris très vite que certaines choses étaient déjà décidées de part la nature des gens. Le monde était divisé en plusieurs catégories de personnes, des leadeurs, des suiveurs, des combattants, des penseurs, des lâches et des braves… Borodari et toi étiez dans deux catégories différentes et c’est sans doute pour cela que vous vous complétiez si bien. Lui l’avait bien compris, et c’était sans doute la raison pour laquelle il choisissait son entourage avec soin.
« Je ne suis pas un exemple, je ne suis pas de ceux qui guident les gens. Jusqu’ici, peu ont été en mesure de comprendre mes actes, car je sais que ma philosophie en effraie plus d’un… »
« Ce n’est tout simplement pas mon rôle. Je suis née pour me battre, j’ai grandie pour me battre, j’ai été entraînée pour me battre, j’ai fuis pour me battre… encore et encore, quoique je fasse, je me bats. »
Une pointe de tristesse se décelait dans ta voix et dans ton regard qui portait au loin, observant le paysage qui défilait. Tu n’avais pas choisis cette vie, c’était elle qui t’avait choisie. Tu n’avais jamais réellement imaginé vivre ailleurs qu’à Konoha, loin de ta famille, de tes proches. Pourtant, un choix, un seul, fit toute la différence. Tu te retournas contre les tiens, guidée par la profonde conviction que ce que tu faisais était juste.
« Je suis une guerrière, pas une dirigeante. Mon destin en a été décidé ainsi. Ma place n’est pas dans une cour, ni à écouter des généraux. Je suis de ceux qui agissent, qui sacrifient leur existence pour permettre aux autres d’avoir une vie meilleure. »
Ton nom n’était pas fait pour apparaître dans les livres d’Histoire. Tu pensais, que même si tu réussissais à atteindre ton but, tes actes demeureraient invisibles aux yeux du plus grand nombre. Ce n’était pas un mal, tu t’en contentais parfaitement si c’était pour permettre à d’autre, que tu jugeais plus capable, de briller. L’Empereur, lui, quoiqu’il advienne, aussi court son règne ou celui de ses successeurs soit-il, aurait le nom de sa dynastie figé dans les écrits du Monde.
« Quant au reste… vous devriez prêter moins d’attention aux rumeurs. Je suis une humaine comme les autres. »