Une longue attente

Shinji avait sorti sa lame. Il avait annoncé la mort imminente de cet homme. Autour de Gekido, l'air devenait lourd. Pesant. Il sentait une tension grandir en ce lieu sombre et lugubre. Bientôt, si Shinji ne changeait pas d'avis, le sang coulerait dans cette cellule déjà souillé et dont les murs portaient encore les traces des précédents occupant. Bientôt, le prisonnier rendrait son dernier souffle de vie entouré de Ninja ne voyant en lui qu'un immonde traître. Alors qu'il n'était qu'un idéaliste raté.

Soudain, clament qu'une exécution publique serait plus aisé pour l'ensemble de la communauté, qu'elle dissuaderait les différentes générations de Ninja présent dans le village de réalisé a quel point la désertion était une erreur, Shinji rengaina son sabre dans son fourreau.

Gekido n'avait rien a dire sur cette décision. Il pouvait l'admettre. Il pouvait comprendre le besoin d'exhibition. L'Hokage s'approcha alors de Shinji et lui dit:



Puis regardant Jellal, le rouquin ajouta



Il avait dit cela par politesse, comme pour répondre a l'enthousiasme du gamin Chikara.

Sa promotion eut l'effet d'une bombe. Il ne s'y attendait clairement pas. N'était-il pas trop jeune, trop inexpérimenté, pour diriger une des trois sections les plus importantes du village ? Il était vrai que ses compétences stratégiques et ses capacités étaient supérieures à celles d'un bon nombre de ses aînés (ce qui lui avait ainsi permis de monter les échelons rapidement), mais superviser une centaine d'officiers demandait des aptitudes bien différentes que celles nécessitées pour mener un simple interrogatoire. Néanmoins, le Hokage était un des plus fins stratèges que connaissait Shinji : il ne faisait jamais rien au hasard.



C'était en faite le plan initial. Il ne se voyait pas confier cette tâche à quelqu'un d'autre. Il avait été le juge, il serait maintenant le bourreau.

Tous les trois, ils sortirent de la cellule. Sans quitter des yeux le condamné, il porta son attention sur le stagiaire.



Il se tourna vers Gekido.

Aucun ménagement, aucune préparation mais surtout aucun tact n'avait précédé l'annonce de Gekido concernant la nouvelle place de Shinji au sein du Village de la Feuille. Il lui avait annoncé cela comme s'il s'agissait d'une nouvelle normal, banal. Néanmoins pour le jeune -mais talentueux- Shinji, cela était une nouvelle de poid avec des conséquences de taille pour sa vie futur. Bientôt, dans une seule journée en réalité, il serait devenu un Junin et Chef de la Section Ruto de surcroît. Il aurait, de ce fait, quelques une des nombreuses tâches administrative liée a cette nouvelle fonction. Oui, la vie de Shinji allait changer et ce grâce a Gekido. Et sans doute pas qu'aujourd'hui.

Gekido avait porté son choix sur Shinji pour plusieurs raison, dans la principal étant l'absence de chef. En effet, cette section ne possédait -depuis quelques temps maintenant- plus au chef et Gekido avait du reprendre les reines de la dire Section afin qu'elle ne soit pas totalement désorganisé. Par ailleurs, Shinji était un Ninja de talent qui avait servit dans de nombreuses missions -dont celle de Sayan- et qui n'avait jamais vacillé, jamais douté, durant l'exercice de ses fonctions. Un Ninja fidèle à ses principes, défendant des valeurs simple et l'honneur de son village. Ce Ninja, fin stratège et bon orateur, était aussi bon katana en main qu'en jutsu .. En réalité, il était un atout pour ce village. Un Faire valoir d'exception pour le clan Kitto.



En disant cela, Gekido pensait a l'équipe de traque qui n'a -malheureusement- jamais pu être effective. Mais peut être que Shinji saurait changer cela ..

Jellal était le témoin d'une nouvelle importante pour le village, Shinji devenait le nouveau chef de la section ruto, poste vacant depuis quelque temps. Le village s'organisait de mieux en mieux, et le jeune Chikara étudiait une partie de cette organisation. Il avait plus ou moins fait le tour du métier, comment arrêter un criminel en lui annonçant ses droits, comment le conduire en prison, les surveillances, les entretiens des cellules. Tout cela on lui a montré comment faire, soit via des explications soit par des démonstrations en situation réelle. Et puis il restait les interrogatoires qu'il venait de voir aujourd'hui, cependant il savait que ce n'était pas en un ou deux interrogatoires qu'il serait un as dans le domaine, non car il en existait de plusieurs types.

Cependant ses études etaient complétées, il avait tout vu et son choix était fait, il souhaitait rejoindre cette section. Il fut d'ailleurs encouragé par les deux autres ninja de Konoha présents.



Il n'était pas encore totalement prêt à la rejoindre, car si une grande partie des missions ne nécessitaient pas une grande maîtrise du combat, les traques des déserteurs elles reposaient entièrement dessus.



Il se tourna vers le prisonnier, lui adressant les derniers mots de son clan, car à par son frère, personne ne voudrait le voir.



D'une rotation des pieds il tourna le dos au traître, laissant voler sa cape, et quitta la cellule pour retrouver l'air libre, les habitants et les ninja de Konoha.

La mort... Voilà ce qui attendait simplement Akeno... La fin... Tout comme son frère, dont il ignorait encore les raisons et le déroulement de sa mort! Peut importe ce qu'il allait dire maintenant, la décision était prise... La lame hors de son fourreau, le Chikara ferma les yeux quelques instants attendant la fin... Mais Shinji revint sur sa décision et opta pour une exécution publique, laissant ainsi quelques jours au détenu pour se faire à cette idée, ainsi que réfléchir quelques peu où en était le "traître" dans sa vie!



Akeno était prêt à recevoir la sentence, il avait conscience dès le début, au moment même où il avait accepté de suivre Len et Shimazu, qu'il signait sa mort... Mais il espérait maintenant avoir le droit à une dernière faveur:



Il ne savait nullement, si ce petit luxe lui serait accordé... Mais il aura tout de même essayé... Et alors que le troisième homme allait quitter les lieux, il c'était adressé au membre de son clan, bientôt mort...

Une dernière faveur. Nombreux étaient les prisonniers à quémander une telle chose, surtout lorsqu'ils voyaient la fin de leurs -mornes- existences approcher à grand pas. Mais que pouvait-ils tous bien faire de ces derniers instants passé seul avec une femme tout de noir vêtu, que pouvait-ils bien tirer des dernières satisfactions de ce monde. N'allait-il pas trouver la paix dans l'Autre monde ? N'allait-il pas retrouver les êtres chère à leurs yeux ? N'était-ce pas cela ce que l'on promettait à âme perdu, un peu de joie et de lumière avant le noir final ?

Gekido ne croyait que peu à ses histoires. Il ne croyait qu'au moment présent. Il pensait qu'à la vie sur ce plan et non sur un autre. Néanmoins, grâce à la prêtresse, il c'était tout de même ouvert à d'autre horizon. A d'autre croyance. Sans pour autant y adhérer.



Gekido ne faisait pas cela que pour ennuyer l'homme qui avait trahis Konoha. Il avait également dis cela car il ne connaissait pas -encore- toute l'histoire. Toute la lumière n'avait pas encore été faite sur cette affaire.

Ainsi les dernières faveur d'un condamné avait été refusé... Il allait mourir sans connaître la réalité des choses, sans avoir la moindre idée au sujet de la mort de son petit frère... L'hokage lui avait refusé ce privilège... La prison, c'était donc ça...



Remercier ? Voilà les seules mots qui lui vint à l'esprit dans ce moment de désespoir avant que la colère arrive...



Voila les dernière propos qu'entendrait Gekido de la bouche d'Akeno, son souhait d'une mort violente et douloureuse comme le sera la sienne... Ainsi, il s'avachit au sol, avant de s’effondrer en larme, à sangloter dans son coin... Il ne pleurait pas le fait qu'il allait mourir, non, loin de là, uniquement le fait d'avoir perdu son frère... Celui qui l'aimait par dessus tout malgré les tensions palpable qui pouvait y avoir avant sa desertion... Il attendrait désormais, dans une cellule humide et sombre, ca propre mort...

Il remerciais l'Hokage. Cet homme avait, à priori, perdu la raison. Il ne pouvait être que fou pour remercier l'homme qui venait de piétiner son seul souhait, son seul et unique dernier désir d'homme vivant. Néanmoins, cet acte de folie fut immédiatement suivit d'un autre. Plus fou encore. Ses mots, dictés par la rage, la rancœur et l'amertume, furent comme l'étincelle de précédent une explosion. Et l'explosion fut provoqué en Gekido. Ce furent les mots "mourir" et "insurgés" qui brisèrent le calme du Kage.

Connu dans tout le Village pour ses accès de colère, redouté et crains pour les décisions prisent durant celle-ci, Gekido ne semblait plus être le même lorsqu'il s'énervait. Guider par ses pulsions, ses mauvais instincts, il ne répondait plus de lui. Et la seule personne arrivant à le faire s'adoucir n'était pas présente en ces murs aujourd'hui.

Gekido, tel une furie, fis volt-face et se mit à marcher en direction du prisonnier. A terre, sanglotant, il ressemblait à une loque humaine. Une sorte de coquille vide remplit de désespoir. Mais cela ne toucha guère Gekido. Au contraire, cela sembla l'enrager plus. Et, tandis qu'il marchait d'un pas ferme en direction d'Akeno, on pouvait voir un léger filet de vapeur s'élever des pores de sa peau. Gekido fulminait de rage.

Gekido pris le prisonnier Chikara au niveau de la bouche et serra ses doigts au niveau de sa mâchoire. Puis, d'un voix sortit d'outre tombe, il lui annonça:



Un mensonge. Mais personne ne le saurait. Gekido, poursuivit alors:



Gekio n'avait pas peur. Au contraire, c'était de l'excitation mêlée à de la colère.