Libération de Miyuka


Le Cœur - Région de Kinchū, Quartier Shinsekai

Année 8 | Printemps

II. Sauvetage de Miyuka

Dialogue de personnage
« Celle qui a survécu, si j’ai bien suivi la conversation. Et si je devais deviner… l’une des vôtres. »


Tu penchas ta tête sur le côté, ils étaient visiblement tout les deux déterminés à poursuivre leur mission. J’imagine qu’il était difficile pour eux de laisser l’une des leurs entre les mains de l’Empire, ce qui aurait été une bien meilleure solution si l’on te demandait ton avis. Après tout, elle n’était pas encore morte et il devait bien y avoir une raison derrière cela.

Dialogue de personnage
« Ce ne sont que des rumeurs, la garde n’est pas forcément une source d’information fiable, mais il est dit qu’elle a eu le droit à un traitement spécial. Certains racontent que c’est parce que l’Empereur compte l’exécuter publiquement plus tard, d’autres disent qu’elle aurait choisit d’accepter de servir l’Empire. Ce ne serait pas la première après tout… »


Et tu ne pouvais pas vraiment les blâmer. Mieux valait se ranger du côté de l’Empire, c’était la meilleure chose à faire si l’on voulait vivre en paix. Toi ? Tu ne voulais pas de cette paix, car le Kakusei t’avait offert une liberté bien plus grande qu’auparavant. Finalement, les ninjas vivaient aujourd’hui ce que les tiens avaient vécus pendant longtemps : une traque incessante.

Dialogue de personnage
« Je ne saurais dire ce qu’ils entendent par traitement spécial, mais en tout cas j’imagine qu’elle ne doit pas se trouver dans une vulgaire cellule. À votre place je regarderai du côté des résidences, et j’en chercherais une avec quelques gardes devant. Il y a justement une habitation qui colle à la description à quelques pas d’ici… »


Ces deux-là allaient devoir se débrouiller par eux-même, tu avais ta propre mission à accomplir et avouons-le… leur initiative ressemblait plus à un suicide qu’à un sauvetage. Il était difficile d’agir discrètement au sein de la capitale, l’Empire avait des yeux partout et la vitesse de réaction de la garde était assez impressionnante. Ils allaient devoir agir très vite et très bien.

Dialogue de personnage
« Je ne peux vous aider d’avantage, j’ai moi même des choses importantes à régler et j’ai le sentiment que vous n’allez pas tarder à causer une certaine agitation, ce qui disons le clairement, représente une opportunité pour moi. »

Il y a 1 semaine


Kimino ne put retenir un sourire face à la réponse de Ichihime, elle semblait avoir rapidement enregistré ce que l'ancien cokage avait expliqué, et cela le rendait heureux et le changeait de Konoha où il devait répéter les mêmes choses inlassablement sans jamais être écouté par personne. Il en était ainsi, Ichihime et Kimino iraient au bout de cette mission ensemble, qu'elle soit un succès ou un échec. Ensuite la Kaguya vint légèrement noircir ce tableau, elle savait où Miyuka était potentiellement retenue, mais elle soulevait également que celle-ci avait très bien pu être retournée par l'empire. Kimino connaissait son passé et son ancienne relation avec Kyoko, et cette option n'était pas à écarter.

Dialogue de personnage
« Merci pour les informations, avant que tu ne partes, j'aurais un dernier service à te demander. »


Kimino avait agi avec trop d'impulsivité depuis le début de cette mission, et il savait que pour la suite il allait devoir faire autrement, cependant ses capacités couplées à celles de Ichihime ne semblaient pas être les meilleures pour faire preuve de discrétion.

Dialogue de personnage
« Pourrais-tu nous conduire devant cette demeure et endormir les gardes à l’aide de ton genjutsu ? Pour ce qui est de l’agitation que tu attends, je te promets de créer une diversion suffisamment grande à notre départ pour que tu aies tout le loisir de remplir ta mission. »


Kimino avait repéré plusieurs brèches à exploiter dans les structures de la ville quand il était dans les égouts, mais comme il n'était pas là pour ça, il n'en avait rien fait. Cependant, cela pourrait permettre à la rébellion de frapper un grand coup en partant, sans être mise en danger au milieu de la ville.

Il y a 6 jours

Hime

Ichihime resta silencieuse un instant, observant l’échange entre Kimino et la Kaguya avec une attention soutenue. Le souffle de la nuit commençait à s’épaissir autour d’eux, et même si l’étroite ruelle semblait encore paisible, elle sentait cette tension latente, cette vibration électrique dans l’air annonciatrice d’une action irréversible. Chaque mot prononcé portait désormais le poids des choix qu’ils allaient faire, et leur gravité ne lui échappait pas.

Elle ne connaissait que peu la Kaguya, mais suffisamment pour comprendre qu’elle n’offrirait pas plus d’aide que nécessaire. Ce simple geste de les informer d’un lieu, voire de les guider brièvement, était déjà un luxe. Cependant, Kimino avait raison. Endormir les gardes leur donnerait une chance. Une vraie. Sans effusion de sang, sans alerte immédiate. Juste une fenêtre, mince mais réelle, pour accomplir ce pourquoi ils étaient venus. Il ne restait plus qu'à savoir s icette dernière accepterait de prêter main forte...

Ichihime inspira profondément. Son cœur battait un peu plus vite, non pas de peur, mais d’une anticipation lucide. Elle s’était préparée à ce moment toute sa vie sans le savoir. Ce n’était plus une question de loyauté aveugle, ni même de devoir. C’était devenu une certitude, une voix intérieure implacable : "Il faut sauver Miyuka".

Son regard se posa brièvement sur la silhouette de la Kaguya, puis revint sur Kimino. Ce dernier ne la regardait pas, mais elle savait. Il comptait sur elle. Pas uniquement pour ses capacités, mais pour sa résolution. Pour cette présence calme qu’elle s’efforçait d’incarner, même dans les pires moments. Elle se permit enfin de parler :

Dialogue de personnage
« Nous ne devrions pas tarder... »


Ichihime prononça ces mots d’une voix claire et déterminée, mais l’urgence qu’elle laissait transparaître était palpable. Le moindre instant perdu risquait de compromettre toute la mission. Le murmure n’était pas seulement un rappel ; c’était une promesse silencieuse, une invitation à avancer côte à côte dans ce labyrinthe d’ombres. Ichihime savait que dans quelques minutes, leur sort serait scellé. Mais, pour l’instant, elle avait encore le contrôle et elle comptait bien en faire bon usage.

Les mots pressants de la docteur n’étaient pas seulement une marque d’urgence tactique, mais aussi le reflet d’une sensation bien plus viscérale. La jeune kunoichi avait cette étrange impression d’être observée, comme si des yeux invisibles scrutaient chacun de ses gestes. Ce sentiment d’être surveillée ne faisait qu’ajouter une couche supplémentaire de pression à leur mission déjà périlleuse. Elle savait que chaque seconde comptait, mais cette présence, réelle ou imaginaire, l’avertissait que le danger était déjà à leur porte, prêt à éclater à la moindre erreur.

Il y a 4 jours


Dialogue de personnage
« Tss… C’est bien parce que Konoha m’a aidé lorsque j’en avais besoin. »


Tu n’avais rien à en tirer, cela pouvait même t’apporter plus d’ennuis qu’autre chose, mais tu acceptas malgré tout. Au moins, on ne pourrait pas dire que tu étais ingrate, après ça tu considérerais avoir réglé ta dette envers les Konohajins. Suite à quelques mudras tu repris l’apparence que tu portais précédemment avant d’annoncer :

Dialogue de personnage
« La relève de la garde devrait avoir lieu bientôt, attendons un peu et je vous ouvrirais le chemin. »


Une dizaine de minutes plus tard et quelques pâtés de maisons plus loin, vous arriviez juste à côté de la demeure en question. Celle-ci était plutôt simpliste, de nombreuses fenêtres par lesquelles il aurait été aisé de s’infiltrer si deux gardes n’étaient pas dans le coin en permanence. L’un restait constamment devant l’entrée principale, tandis que l’autre effectuait des rondes autour de l’habitation. Cachée au détour d’une ruelle proche, tu dis alors aux deux infiltrés :

Dialogue de personnage
« C’est le moment, je vais m’occuper de celui devant, puis je ferais le tour pour rattraper le second, ensuite j’en profite pour m’éclipser. Bon courage, ne vous faites pas tuer ! »


Tu attendis d’être sûre que personne ne se trouvait dans les environs, puis tu quittas alors la ruelle, et après quelques pas tu arrivas non loin du garde. Celui-ci entreprit de te saluer avant de tout bonnement s’écrouler après que tu ais rapidement apposé ta main sur son front alors qu'il ne se doutait de rien. Tu poussas rapidement son corps dans les buissons qui ornaient la façade du bâtiment afin de le cacher du mieux possible, puis comme convenu tu contournas la demeure pour aller te débarrasser du second. Désormais le reste de la mission reposait uniquement sur les compétences d’Ichihime et Kimino, ils n’avaient qu’une fenêtre d’action réduite car une patrouille ne tarderait pas à se rendre compte qu’il y a quelque chose de louche.

Il y a 4 jours


La Kaguya accepta d'aider les rebelles sans trop de négociations. D'après ce que Kimino avait compris, elle avait une sorte de dette envers Ichihime, ce qui avait dû l'aider dans les négociations, comme quoi ce n'était pas une si mauvaise chose qu'elle soit affectée à cette mission. Après qu'elle ait à nouveau changé de forme, l'ancien Hokage et la Kitto suivirent la Kaguya à travers la ville jusqu'à l'entrée de la résidence. Kaiya ne mit pas longtemps à endormir les gardes et à disparaître à nouveau dans la ville. Kimino se fit craquer la nuque en tournant sa tête sur le côté, et dit.

Dialogue de personnage
« Ichihime, reste devant, et fait diversion si des gardes arrivent. Je vais chercher Miyuka ! »


Kimino avait du mal à croire que la Uzumaki ait pu les trahir, personne ne savait qu'il était encore vivant, la Kaguya semblait étonnée de le voir ici, et la meilleure information que la jeune aurait pu donner pour sa survie était le positionnement de la rébellion et la survie de Kimino. Si elle n'avait pas marchandé ce genre d'information, il était clair qu'elle n'avait pas trahi.

Kimino pénétra discrètement dans la résidence par une fenêtre entrouverte, laissant Ichihime seule dans la rue. Rapidement et discrètement, il passa en revue les différentes pièces de l’habitation, jusqu’à arriver dans un salon où une jeune femme aux cheveux rouge était assise dos à lui. Il y avait que très peu de doute sur son identité Kimino entra dans la pièce, en pensant que cela pouvait être un piège, il se souvenait comment l’empereur l’avait piégé il y a des années lors de la réunion des chefs de villes civils, et il ne se ferait plus avoir par ce genre de stratagème.

Dialogue de personnage
« Miyuka ? Prends tes affaires, on est venu te chercher. »


La rébellion allait frapper l’empire un grand coup, que ce soit en libérant Miyuka, ou en faisant diversion pour Kaiya.

Avant-hier vers 10h

L'auteur

C’était maintenant… ou jamais.

Depuis l’aube, la capitale n’avait cessé de gronder. Bruit de bottes martelant les pavés, cris d’ordres lancés à la cantonade, murmures affolés qui circulaient d’échoppe en échoppe. Tout vibrait d’une inquiétude sourde, presque palpable. On disait qu’un attentat avait frappé la cité, un attentat perpétré par d’anciens Shinobi. Habituellement, Hikaru aurait balayé cette version des faits, convaincu qu’il ne s’agissait que d’un mensonge politique de plus. Mais ce matin-là… quelque chose sonnait différemment. Les visages des officiers qu’il croisait étaient tendus, leurs mains trop crispées sur les fourreaux, leurs yeux trop mobiles. Même les marchands, d’ordinaire si bruyants, s’étaient assagis, jetant des coups d’œil anxieux vers les patrouilles qui sillonnaient les rues.

La foule, malgré tout, se pressait encore autour de lui pour ses signatures. Les lecteurs se bousculaient toujours, avides d’un mot, d’un sourire, mais ils étaient moins nombreux, moins insouciants. Hikaru, lui, se sentait vidé. Ses traits demeuraient impassibles, mais à l’intérieur, il étouffait sous ce vacarme, cette tension qui rampait comme un feu invisible à travers la cité.

Et puis, la voix.
Une voix qu’il connaissait. Une voix qu’il aurait préféré ne plus jamais entendre. Son souffle se suspendit. Le monde sembla se contracter. C’était lui. L’homme qu’il avait autrefois rêvé de tuer.

Hikaru n’hésita pas. Son cœur battait, mais sa décision était claire comme l’acier. Il quitta sa chaise d’un mouvement sec et traversa la pièce. La première porte arrière lui offrit une échappatoire bienvenue. L’air extérieur, lourd et chargé de poussière, lui fouetta le visage.

Il savait. Ce n’était pas un hasard. Pas aujourd’hui. Entendre cette voix, le jour même où un attentat secouait la capitale… cela n’avait rien d’anodin. Cet homme devait être mêlé à cette machination. Comment aurait-il pu en être autrement ? Hikaru en était persuadé : le monde tel qu’il se dressait sous leurs yeux n’était que le résultat de l’action (ou pire, de l’inaction) de ce même individu. Un homme qui avait cru imposer sa vision, et dont les choix, par ricochets, avaient broyé des vies.

Ce n’était pas l’empereur qu’il accusait, même s’il nourrissait à son égard une aversion profonde. Non. L’ennemi de son cœur avait un autre visage.

Alors il suivit la silhouette encapuchonnée et ses compagnons, gardant toujours une distance prudente. Son regard tranchait la foule comme une lame, captant chaque geste, chaque mouvement suspect. La ville tout entière lui paraissait en suspens, comme si elle retenait son souffle.

Quelques minutes plus tard, Kimino s’éloigna avec un autre. Restait une femme, seule.

Le moment était venu.
Hikaru prit un détour, longea les murs. Son pas se fit lent, presque anodin. Il effectua une action précise dans l'angle de rue avoisinante ; une marque, un calcul, un filet de sécurité ou que sais-je. Puis, il se coula derrière la femme avec la souplesse d’un simple passant. Personne ne remarqua sa présence.

Lorsqu’il fut assez près, le masque tomba. Sa main se leva, rapide et précise, et son kunai brilla une fraction de seconde avant de se poser contre la gorge de sa cible. Sa voix, basse, vibra d’une froide détermination :

Dialogue de personnage
« Que fait Uzumaki Kimino à la capitale ? Il est avec toi ? Tu es une soeur de Konoha ? »

Il espérait sérieusement ne pas être face à un piège de l'empereur, car les mots prononcés étaient interdits. Mais ils étaient potentiellement trois et l'un d'eux devait comprendre qu'il n'était pas forcément un ennemi... Mais il restait naturellement celui de Kimino.

Avant-hier vers 22h

Hime

Le silence, après la disparition de Kaiya et l’infiltration de Kimino, était presque plus oppressant que le vacarme des pas militaires dans les rues voisines. Ichihime resta postée là, droite, le regard tourné vers l’angle de la rue, les sens aux aguets. Elle était seule, mais pas abandonnée. C’était ce qu’elle essayait de se répéter.

Le vent nocturne portait avec lui les relents de tension de la ville. Une odeur âcre de sueur, de poussière, et de peur. Elle inspirait doucement, essayant de calmer le martèlement sourd dans sa poitrine. Elle s’était entraînée à affronter la peur. Mais cette fois… c’était différent. Un frisson glacé remonta le long de sa nuque. Elle le sentit encore... Cette sensation étrange d'être observée. Elle chercha brièvement du regard d'où cela pouvait venir comme plus tôt, lorsqu’ils se faufilaient entre les ruelles et que ses poils s’étaient hérissés sans raison apparente. Elle avait cru à un simple caprice de son instinct, mais elle s’était trompée.

Quelqu’un la suivait. Quelqu’un la voyait. Elle recula d’un pas, les doigts se crispant discrètement vers sa hanche. Son souffle se bloqua dans sa gorge. L’ombre était proche. Trop proche. Et puis il fut là. Elle n’eut même pas le temps de se retourner. Un kunai glissa contre sa gorge, froid comme la lame d’un jugement. La pression, à peine exercée, suffisait à lui faire comprendre qu’un geste de travers ne serait pas une erreur, mais une sentence. Une main, solide, sûre. Une voix, plus glaçante encore que l’arme elle-même.

Ichihime fut traversée par un vertige, le monde chancela autour d’elle. Ses jambes menaçaient de se dérober. Son cœur battait si fort qu’elle crut un instant qu’il allait briser ses côtes. Elle aurait voulu crier. Bouger. Mordre. Frapper. Mais elle était pétrifiée. La peur. Pas la peur du combat, pas celle d’un adversaire à vaincre. Non. Une peur viscérale. Primitive. Celle que l’on ressent quand la mort se penche sur votre épaule et vous souffle à l’oreille qu’elle a reconnu le nom de votre camarade...

Le souffle court, elle sentit sa gorge vibrer contre la lame, signe cruel de son impuissance. Et pourtant, même figée, même tétanisée, son esprit cherchait des réponses. Qui était cet homme ? Il connaissait Kimino. Il l’avait reconnu. Mais ce n’était pas un allié. Pas un soldat impérial non plus. Pas comme les autres. Elle ferma brièvement les yeux. Une seconde. Deux. Une éternité. Elle ne devait pas trahir Kimino. Pas après ce qu’il avait fait. Pas après ce qu’ils tentaient de faire.

Alors, d’une voix brisée mais ferme, elle souffla :

Dialogue de personnage
« Je... je ne suis pas ton ennemie… »


C’était tout ce qu’elle put dire sans trahir, sans mentir trop ouvertement, sans trembler trop fort. Le reste dépendrait de l’intention de cet homme. Et surtout… de si Kimino-sama reviendrait à temps.

Hier vers 03h


Il le laissa s’approcher. Ce fut un silence parfait, presque cérémoniel. Le genre de silence qu’on n’entend qu’avant une exécution. Et dans ce silence… un battement. Le sien. Kimino était à portée. Le moment exact. Kuro fit glisser du bout des doigts la couverture de son carnet. La page déjà marquée s’ouvrit, guidée non par le vent, mais par le chakra gravé entre les fibres du papier. Les dessins s’animèrent.

Dialogue de personnage
« Contente de te revoir... Kimino ! »


Disait Kuro, imitant grossièrement une voix féminine. Des oiseaux d’encre, leurs silhouettes sombres et nerveuses, jaillirent de la surface comme aspirées dans une autre réalité. Ils s’arrachèrent au papier avec une violence muette, hurlant sans son, se formant et se déformant dans l’air. Leur vol fut chaotique, magnifique. Précisément ce qu’il avait voulu. Un envol comme un hurlement de l’âme. Un assaut visuel, imprévisible, vivant.

Ils foncèrent sur Kimino en un battement de plumes noires, masquant sa vue en une fraction de seconde. Certains s’écrasèrent sur lui, éclatant dans un giclement d’encre dense, tachant sa peau, ses bras, son cou, ainsi que ses vêtements. Des traînées noires coulaient lentement... D’autres, déboussolés par la lumière ou les courants d’air, s’échappèrent par la fenêtre entrouverte, prenant leur envol dans le ciel nocturne. Certains ne volaient pas bien. Ils s’écrasaient sur les murs, sur le sol, explosant en flaques épaisses, comme des cris avortés. Un spectacle presque triste.

Mais Kuro ne les regardait pas. Il bondit dans l’ombre mouvante, traversant ses propres oiseaux, invisible au cœur du chaos. Il frappa. Un coup direct, brutal. Viscéral.

Hier vers 04h


Comme Kimino s’y attendait, rien n’allait être facile durant cette mission, rapidement il compris la supercherie, l’imitation de la voix de Miyuka étant il faut le dire très mal réalisé, Kimino compris tout de suite qu’il y avait un problème, voyant des oiseaux d’encre s’envoler autour de lui, il fit de nombreux mundra et alors qu’il était heurté par les oiseaux, de nombreux clone de boue commencèrent à apparaître partout dans la pièce. Kimino aveuglé savait qu’il allait être attaqué, sur ses gardes, il se préparait à recevoir toutes sortes de coups. Ses clones de boue apparaissaient de plus en plus, et lorsqu’il reçut le coup dans le ventre, Kimino utilisa la différence de niveau au corps à corps entre lui et son adversaire pour saisir la jambe de celui-ci après qu’il l’ait frappé.

Dialogue de personnage
« Tu as changé Kuro ! »


Kimino faisait face à un ancien genin de Konoha, un jeune qui aurait pu être le futur de l’idéologie shinobi, mais qui avait décidé comme beaucoup d’autres, d’avoir recours à la facilité. Alors que Kimino tenait Kuro, les clones de boue étaient également venus l’attraper. L’ancien Hokage lâcha son pied avant de venir le frapper avec force. Le but était de le faire basculer sur les clones de boue afin qu’ils puissent m'ensevelir. Ichihime devait également être en mauvaise posture, Kimino savait qu’il devait rapidement mettre fin à cet affrontement contre cet ancien Konohajin.

Hier vers 05h


Il le tenait. Ou plutôt, il croyait le tenir. Kuro sentit les doigts de Kimino se refermer sur sa jambe avec la poigne d’un vétéran. La poigne de quelqu’un qui avait connu la guerre, la mort, et qui n’hésiterait pas à briser un genou si cela pouvait faire tomber un ennemi. Mais c’était exactement ce qu’il attendait. Un sourire amer étira ses lèvres. Ce genre de prise frontale… il l’avait vue, revue, désossée en entraînement, encore et encore. Et pourtant, il n’était plus à l’académie. Ici, le sol était recouvert d’encre, pas de poussière. Ici, on ne se relevait pas toujours. La voix de Kimino sonnait presque comme un reproche. Comme si lui, le paria, avait trahi quelque chose. Il n’avait pas le temps pour les leçons de morale. Pas ici. Pas maintenant. Au moment où les clones de boue surgirent pour le saisir, Kuro réagit se prenant un coup bien placé.

Pas en forçant. Pas en résistant. Il glissa. Un nuage d’encre se répandit brusquement depuis sa veste, jaillissant comme du sang sous pression. Il éclata dans toutes les directions, masquant la scène d’un voile dense, visqueux, suffocant. Les mains de boue perdirent leur prise ; elles cherchaient Kuro, mais se retrouvèrent avec une silhouette en dissolution, celle d'un clone. Puis... plus rien. Silence, à nouveau. Mais ce n’était plus le silence cérémoniel d’avant. C’était celui d’un animal acculé, prêt à mordre.

Kuro, le vrai, s’était glissé de côté, le souffle court, le chakra au seuil. Il le sentait : une pulsation vide, comme une corde cassée. Il n’en tirerait plus rien pour l’instant. Les oiseaux et son clone. Il avait tout misé sur ce stratagème pour atteindre sa cible. Il n’était plus shinobi avec une énergie abondante et venait de prendre le risque d'en user abusivement. Il était… chasseur, maintenant. Il surgit dans le dos de Kimino, un seul kunai en main, lame inversée, sa trajectoire en courbe, non pas pour frapper, mais pour saisir.

Hier vers 09h