Rentrer dans le trou

Se rapprochant de la sortie, la lumière semblait s'apaiser au fil des secondes. Sa simple vision semblait faire frémir la jeune fille. Cette chose qu'elle aimait tant... Cette vie était décidément terminée. Elle s'en voulait quelque peu. Tout cela aurait pu être évité. Hinae regrettait son premier combat face à Jio. Elle aurait dû revenir plus tôt afin de l'achever.



Elle s'avançait. L'ombre de la nuit semblait prendre sa place sur l'allée principale. Elle sortait donc dans la salle pour reprendre :



De nouveau, Hinae partait. Fuyant son dernier point d'attache. Elle était dorénavant seule. Véritablement. Elle semblait regretter avoir pu trouver du positif dans cette situation par le passé.

J’agissais comme à mon habitude, en étant certain que mon comportement allait déranger. De mauvaise compagnie. Croyait-elle encore que j’avais pour souhait d’être un compagnon d’honneur envers une personne qui me jugeait par mes origines. Elle était ce bête humain jugeant l’autre comme s’il se regardait dans un miroir, ne voyant qu’un monstre. Mais voilà, je n’étais pas ce simple être défini que par le fait d’être un vampire. J’étais plus un bandit, un vivant qui veut déranger. Voilà pourquoi je la laissai partir, qu’un instant, je l’arrêtai vite, il n’était pas encore l’heure pour elle de s’en aller. Non ♫.

Je lui souriais alors que j’étais placé entre elle et la voie lui permettant de prendre la route. Elle voulait s’en aller, elle le pourrait, mais après tout elle avait l’éternité. Mais à la différence que j’étais de mauvaise compagnie et que son impatience purement humaine était de mise.

Autant faire l’ignorant total. En réalité j’avais déjà bien deviné l’origine de son amie, Bakura, ainsi que les liens qu’elle avait avec cette chasse aux vampires. Mais elle, elle était vraisemblablement différente et sa rencontre passé avec Jio sans la présence de Bakura en témoigné une envie différente. Voilà un point qui faisait pas un instant croire à ce discours où cette femme avait été emporté par l’envie de sa comparse.

S'éloignant de son interlocuteur, Hinae s'arrêtait net aux dires de son compère. Son nom ? Ce vampire était décidément le premier à se contredire.



Rentrer dans son jeu semblait la faire sourire. Elle éprouvait un malin plaisir à tourmenter son ancien tortionnaire. Bien trop vite en utilité, il était délaissé par la Chikara, elle décidait ainsi de ne plus y penser une fois dehors.



Ne pouvant plus nier sa propre provocation, elle enchérissait :

Que croyait-elle faire ? Elle ne disait rien, s’esquivait en parlant de choses que je ne demandais pas. Etre sorti de la pièce ne faisait pas d’elle quelqu’un de libre, sa prison pour l’instant était bien plus grande qu’elle ne semblait le penser.

Marché conclu hein, alors tu étais d’accord pour ne pas partir d’ici, en tout cas tant que tu ne témoigné pas du fait de ne plus être cette personne que tu avais été. Rompre avec le passé ne veux pas dire l’effacer, ne rien pouvoir dire sur ses anciennes attaches montré justement qu’elle était la même qu’avant. En soit la même qui avait voulu tuer Jio et par la même occasion me tuer.

Elle ne savait pas qui elle était à présent. Soit. Mais ce n’était en rien ce qui était demandé, son statut présent n’était qu’à déterminé, elle le fera elle-même. Sauf sur un point.

N’avait-elle pas un objectif qui outrepassé tout le reste …

Il souriait. Se fichant des remarques du vampire, elle continuait à s'éloigner. Qu'allait faire ce lâche ? Combattre ? En était-il réellement capable ? Ayant récupérée, elle ne s'attaquait plus à la même personne. 1 semaine à souffrir et à se battre contre ses démons intérieurs. Hinae n'était plus la même, qu'il le souhaite ou non.

Les secondes l'éloignant de plus en plus de la place, elle n'allait pas se gêner à quitter cet endroit. Il pouvait riposter, tenter de se battre, il ne trouverait que déception. Cet homme était instable, c'était certain. Instable et lâche. Hinae se disait qu'elle avait décidément bien fait de ne pas croupir avec lui. Elle préférait parcourir le monde et s'améliorer. Car tel est son destin.

"Destin"... Un terme certes humain, elle se fichait de savoir ce qu'elle était.

Elle continuait de s’éloigner, elle se croyait déjà dehors. Je me fichais tellement de ce qu’elle pouvait penser de moi, Ô combien cela n’avait pas la moindre importance. Un fou. Un lâche. Un ennuyant personnage. Cela changerait quoi qu’elle pense quoi que ce soit de cela. Elle pouvait juger et ignorer le monde autour d’elle autant qu’elle voulait. Mais ce n’est pas parce qu’on ignore les flammes qui brûle notre maison, préférant dormir, que ces dernières ne te sortiront pas de ton sommeil pour finir par t’amener vers un nouveau bien moins bon pour l’âme.
Agression ? Ce n’était même pas le cas. Les flammes ne faisaient pas la différence entre le bois et la chair. C’était simplement la continuité de son existence. Et à présent le fait que je me retrouvais à nouveau devant elle, bloquant son avancé, était dans la continuité de mes propos.

Quoiqu’il en soit la situation me plaisait. Tu ne pouvais pas simplement partir, donc agis à ton aise. Donne-moi ce que je recherche ou bien fait autrement, mais simplement marcher vers la sortie ne t’étais pas possible et tu pouvais bien le voir. Car ta petite boisson précédente ne suffirai pas à combler ta semaine de famine, ni même la faiblesse que tu avais pu avoir dans ta précédente vie. Si cela avait suffi, alors j’étais l’être le plus fort au monde, ne soit pas plus bête que tu ne l’es. Ou bien, sois le♫.

Composant des mudras, la femme usait de son Chakra à merveille, elle semblait préparer quelque chose. Elle n'allait pas bêtement le gaspiller, elle l'utiliserait au moment opportun... Elle l'observait. Simplement.



Soupirant face à cette situation, Hinae espérant s'en sortir rapidement.

A peine eut-elle rejoins ses mains pour faire ses mundras qu’il en fut de même de mon côté. Elle avait eu la chance de pouvoir sans sortir le plus facilement du monde. Elle avait perdu ses attaches avec son passé, si ce n’est son amie qui l’avait abandonné, le fait qu’elle cache autant les simples informations qu’elle aurait pu donner ne pouvait être une bonne chose pour ce village. Son caractère était ce qu’il était, le fait d’être arrogante n’était pas un souci, mais ce montré comme une ennemie était tout autre.

Non elle n’avait pas changé d’un poil. Elle était morte une fois car la parole n’avait pas été envisagé mais plutôt le combat. Voilà que l’erreur été répété.

Alors voilà qu’alors que ses mundras étaient à peine fini que ma lame se dirigeait vers elle, d’un mouvement circulaire de haut en bas passant entre ses mains réunis, ciblant derrière son épaule gauche.

La situation se répétait, un nouveau combat qui n'aurait pas du arriver. A nouveau un avantage du terrain de ma part, car après tout elle venait à peine de sortir d'une pièce, au milieu d'un village qu'elle ne connaissait pas. En soit elle ne savait rien de ce qui l'entourait, où même pouvait se trouver la sortie. Ou même ce que j'avais pu faire depuis une semaine ...

Alors qu'il donnait le coup, un sourire semblait grandir sur le visage de Hinae. Il agissait comme prévu. De sa main droite, elle projetait de la poussière au niveau du visage de son adversaire. S'éloignant de sa cible via un saut quelque peu raté, la femme se rattrapait sur ces jambes pour dégainer le sabre précédemment cédé.



Ce nom, il semblait réellement le désirer. Ceci faisait sourire la femme. Comment en vouloir autant sans estimer le refus ? Cet homme était décidément bien un utopique.

Ce qui est bon avec un tel coup d’épée, c’est qu’il offrait deux choses. La première était d’occuper l’attention de l’adversaire, ainsi le reste du corps n’avait plus d’attention porté sur lui. De plus il offrait un tel mouvement de pivot que notre corps n’était plus qu’un mince trait, en clair il réduisait grandement la surface pouvant être ciblé par l’adversaire. Le réduisant à la portée horizontale du coup d’épée au final. Si l’adversaire voulait tout de même toucher, alors il se devait d’attaquer sur les flancs.

Ainsi la femme pour attaque dû séparer ses mains jointes, sa main droite sortait alors du champ de l’attaque et par la même occasion de l’attention porté. De même que ma main gauche masquée en plus par mon corps après le léger pivot offert par mon attaque. C’est de ce bras que partie une chaîne qui alla rapidement s’enrouler autour de celui – droit – de mon adversaire. Sa poussière fut tout de même lancée, mais mon visage étant en grande partie de profil seul un œil fut touché brièvement car ma chaîne me permettait d’écarter en grande partie l’attaque.

Un saut sans trop de contrôle de sa part, elle en pu qu’à peine poser le pied à terre qu’elle venait à être attiré fortement vers moi, la faisant ainsi chuter en avant. J’avais renforcé mon bras porteur de la chaine pour avoir une poigne assez forte pour favoriser au mieux ce basculement. Ainsi elle avait le bras droit d’entravé, ses jambes ayant flanché au vu de la chute, et son bras droit devant lui permettre de limiter le choc au sol (ou alors n’ayant agi ainsi et donc étant inutilisable au vu du choc de la chute).

Ainsi la portée était excellente pour moi pour continuer avec mon mouvement d’épée pour un autre tour, le coup était alors d’autant plus rapide. Je pouvais toujours voir, cibler comme il se doit, ce coup pouvait être fatal, ou bien pouvait emporter son bras entravé si elle comptait sur se sacrifice.

Piégée par l'attaque si impressionnante de son adversaire, Hinae était dorénavant entravée. Nemoka traînait la femme comme une vieille chaussette délavée.

Sans composer le moindre Mudra, Hinae activait son Eiyuu no Jutsu afin d'agrandir son sabre. Celui-ci allait au moins lui permettre de garder une certaine distance avec cet utilisateur si impressionnant. À ce niveau, ce n'était plus du Kenjutsu, mais presque la maîtrise du métal... Ainsi, dos au sol, son sabre était pointé vers l'homme.



Le ton était donné. Elle se fichait des capacités de ce type. Elle possédait bien plus ; le respect des autres !

Je la regardais, mais ne la voyais déjà plus. Elle n'était plus rien, depuis un moment déjà, mais même son existence pur et dur n'existait plus. Non pas comme morte, non, juste comme inexistant.
Peu importe qu'elle ne comprenne même pas les mots que je puisse lui dire, qu'elle soit à côté de la plaque sur mes questions - son nom ?! -. Peu importe qu'elle n'ait pas besoin de mundra là où ça pouvait être le cas par le passé.

Je m'en étais déjà allé.