Nous y sommes presque !

Nous venions à peine d'arriver aux douanes, lieu où nous allions devoir attendre le retour de nos supérieurs. La situation était calme, tout semblait sous contrôle malgré le petit cafouillage dans le déroulement de cette escorte.

Toutefois, ce calme fut de courte durée lorsqu'un shinobi semblant un peu plus jeune que moi fit irruption. Je l'entendis appeler cet homme "père" avant de passer à côté de moi.
Je n'étais absolument plus sur mes gardes, l'attitude moqueuse mais inoffensive des kumojin ne m'inquiétais pas plus que ça.

C'est alors que je senti un choc d'une rare violence au niveau de mon crane. Sans même crier garde, je me senti partir dans les vapes. Je m'effondra au sol.

Après quelques instants de flou total, je repris légèrement mes esprits. Ma vision était troublée, mes oreilles sifflaient et ma tête me faisais horriblement mal. Je senti du sang couler sur mon crâne.
Cet enfoiré ne m'avais pas loupé.

D'un geste désespéré, je tenta de me relever, en vain.

Mes bras répondaient à peine.



Je réussi à peine à m'exprimer. Peut-être ne m'avait-on même pas entendu.

Le Chikara se mit à rire suite aux dires de la brune. Suite à cela, il décida de se baisser tout en regardant ses interlocuteurs. Sans impunité, le garçon était en train de s'asseoir sur sa propre victime. La garce Hattori semblait aimer amadouer les hommes pour protéger sa langue trop pendue... Rien d'inhabituel, les Kumojins étaient finalement identiques aux Konohajins. Le gosse se mit à rire.


Il se mit à taper sa main droite sur sa cuisse tout en pointant du doigt d'un doigt la Kumojin trop bavarde. Soudainement, il se ressaisit.


Manjiro détestait la lâcheté, il prônait la force sur la parole. D'après lui, Jiken avait fait une faute plus qu'immorale en obéissant à sa supérieure faible et lâche. Il se mit à observer le gosse du coin de l'oeil.


Il se mit à sourire.


Le gosse surveillait les différents intervenants. Sa fesse appuyait suffisamment sur le bras du Kitto pour l'empêcher d'agir. Son second bras était sûrement bloqué par son propre corps... Lamentable. Manjiro se fichait bien de son abus, il se savait assez fort pour pouvoir ressortir tôt ou tard de prison... De plus, il était fils d'un imminent membre du clan Chikara. Le gosse représentait clairement l'ancien temps et bien qu'il se fichait des faits du passé, il aimait en jouer.

Sous ses airs de garçon mal-élevé, le blond cachait un énorme potentiel et il n'était pas uniquement ici pour se moquer des autres... Il avait un autre plan en tête et il n'attendait que d'être attaqué pour en apprendre un peu plus...

Du blabla... Trop de blabla... L'homme qui te faisait face, faisait une médiocre tentative d'intimidation. Probablement, ignorait-il à qui celui-ci avait à faire ? Non pas sur le fait que tu disposais d'une confiance en toi, à toute épreuve. Mais simplement, tu fais, que tu te pouvais d'ignorer simplement les paroles d'un homme, sans que cela ne te fasse ni chaud, ni froid... Aucun doute qu'un événement similaire se serait passer ailleurs dans le Yuukan, tu aurais déjà agis, de manière punitive... Mais tu avais reçu des ordres, simple et claire. Ne pas enclencher de combat et répondre par la défensive... En outre... Ne pas déclencher une guerre entre les deux villages.



Konoha... Un village qui semblait être fantasmé au vu du cirque qui se trouvait devant toi. Tu observais d'un regard tout aussi froid que précédemment ta propre partenaire qui venait de poser sa main sur ton épaule, alors que celle-ci semblait s'étouffer dans son propre rire. Pétasse... Tu ne l'aimais pas. Cependant, tu étais différent de ceux qui te faisaient face. Tu n'allais nullement te donner en spectacle. Alors, tu restais de marbre, comme à ton habitude. Acceptant sans rien dire le contact que t'offrait Aïko.

Silencieux. Tu ne prononçais pas le moindre mot, laissant Aîko à sa joute verbale, qui désormais, se faisait avec le gamin, qui lui-même était assis sur le corps de sa "victime"... Pathétique... Ce village et ses habitants te semblaient tout bonnement pathétiques. Ton regard se posa alors sur le seul de l'assemblée Konohajin qui paraissait censé. Le vieillard blond.



Tu avais employé le terme "ont" afin de bien laisser entendre à celui qui se disait médecin, que tu ne comptais nullement le suivre. Une quarantaine. Si tu étais du genre à rire, aucun doute, que ta réaction aurait été la même que celle d'Aïko. Cet idiot pouvait s'asseoir sur son idée d'isolement. Tu refusais tout simplement que votre troupe se retrouve séparé. Tout du moins, sans l'accord préalable de l'Okasan...

Je regardais le blondinet s’asseoir sur son trophée alors que la Hattori entame la conversation d’un air bien moqueur. Je reste là sans rien dire pour le moment, les kumojins semblent bien sûr d’eux. Je ne suis pas stupide, ils ont dû envoyer des shinobis puissant pour un tel voyage et arriver sans aucun soucis, une belle occasion de diminuer les forces de l’empire. D’un point de vu stratégique, ça nous donnerait un avantage car nous ne sommes pas à l’abri d’une attaque. Ils sont d’ailleurs peut être là aussi pour trouver des failles en vu d’une invasion. Il fallait donc rester extrêmement prudent et ils ne me font pas peur mais si je ne suis qu’un médecin.



Je regarde alors le gamin assis sur celui que je ne connais pas, je m’en approche pour sentir si il y a encore de la vie en lui et c’est le cas. Bref, je m’en occuperais après… il est dans le coma, il va y rester un bon moment si j’arrive à le sauver.



Je pointé du doigt celui avec les taches.



Je le regarde droit dans les yeux, sans sourciller et émettre la moindre mimiques.



C’était dit et il n’y avait pas d’autre voie.



J’en profiterais pour demander qu’on amène par la même occasion ce gamin explosé au sol afin qu’il ne sert plus de paillasse au jeune psychopathe que j’interpelle vite fait.

Qu'est-ce qui venait de se passer ? La visite de Kumo était sans nul doute totalement gâché à cause des frasques de mon fils. Attention, le père en moi était fière de ce qu'il venait de faire à ce faiblard de Kitto, cependant le shinobi ne pouvait pas accepter que la mission soit mise en périle de la sorte à cause d'absurdité enfantine de la sorte. Je restais observateurs de la scène, laissant tout le monde s'exprimer, mais me tenant prêt à intervenir si la situation dégénéré trop. Mon fils en faisait trop, il avait sans doute les hormones en ébullition et cherchait à se rendre intéressant devant les femelles consanguine... Au moins il était différent de son frère sodomite.

Non celui qui me posait le plus problème c'était Yushiro et son envie subite de faire une fouille approfondi du Miwaku. Alors que la situation semblait dégénéré je pris la parole.



Quel beau modèle d'éducation que le mien, il n'y avait que Kana pour ne pas comprendre cela. Mon regard se posait ensuite sur Yushiro, il était temps que quelqu'un remette ce peau d'ébène engrosseur de Chikara à sa place une bonne fois pour toute.



Je fis alors quelques pas en regardant les Kumojin avant de dire.



Je fit signe avec le bras d'avancer, avant de faire un signe de tête à mon fils pour qu'il suive également la troupe.

Le garçon se leva et tapota ses fesses à l'aide de sa main droite. Il tourna alors son visage en direction du Kitto au sol et se mit à dire :


Bien que le Kitto avait totalement loupé sa chance, il avait su se débrouiller pour éviter le pire. Il n'était certainement pas spécialement fort, mais il avait au moins cette capacité à résister tel un misérable cafard. Le blond remit alors ses deux mains dans ses poches et se mit à marcher en sifflant. Une fois au même niveau que son père, il se mit à dire :


Son père refuserait certainement, l'homme était trop proche de sa fonction pour habilement représenter les ressentiments Chikara. En réalité, Manjiro le savait pertinemment, il allait devoir retourner au village tôt ou tard vis-à-vis de son grade... Son père trouvera bien une excuse pour cet accident .... diplomatique ?

Mon fils, il était fait du même bois que moi, et il allait sans aucun doute devenir un grand Chikara s'il parvenait à calmer son impulsivité. Je le regardais agir avec le Kitto, il n'aimait pas les faibles, comment lui en tenir rigueur ? C'est plutôt les responsables qui envoyé des faiblards en mission qui devraient être emprisonné.



Je regardais les alors les Kumojin qui avait l'air de s'impatienter, pas que cela me dérange, mais j'avais une mission à terminer, et je n'aimais pas l'échec, et bien que les Kitto avaient failli en organiser un énorme, heureusement j'avais été là pour rattraper la chose...



Avec un peu de chance le faiblard sera emprisonné, ou mieux pendu... Non il ne fallait pas rêver... Les faibles régnait sur le village...

La scène qui se déroule face à moi est presque surréaliste et la haine envers les Chikara commence doucement à s’embrasser. Je suis à la base quelqu’un de pacifique mais plus j’avance dans le temps et moins je le deviens surtout envers ces Chikara qui se croient supérieur à tous. Je ne peux alors m’empêcher de sourire quand j’entends le fils et le père à mon sujet.



Une menace? Oui s’en était clairement une… mais allez y, laissez donc les Kumojin introduire Konoha afin qu’ils puissent au mieux étudier nos défenses et la structure de Konoha. Ils seront mieux ou attaquer ainsi. Je regarde un instant le fils de ce fou.



Je vais près de ce jeune Kitto et je l’observe de plus près. Il a une grosse commotion cérébrale… je pose alors ma main sur sa tête pour mieux analyser la chose… ça ne sera pas facile…je le porte alors sur les épaules pour l’amener à l’hôpital ou chez moi, j’ai tout le matériel et c’est beaucoup plus pres.



Je quitte les lieux avec le jeune Kitto.

Manjiro n'appréciait nullement l'ordre de son père. Malgré cela, il ne pouvait pas vraiment prendre le risque de s'y opposer. Tensaï cachait son jeu, mais il n'était pas aussi impassible qu'il ne le laissait paraitre. Bien que le jeune détestait amèrement son frère, il savait que ce dernier avait énormément souffert des nombreuses corrections de son paternel. Manjiro ne souhaitait pas devoir détruire sa famille en s'opposant son paternel et il n'était même pas certain de réellement pouvoir fuir s'il se rebellait. Il se mit à sourire.


Le garçon se mit à marcher vers la porte avec un air enjoué pour finalement dire avant de partir :


Il se tourna alors vers le Kirishitan.


Il finit par rentrer au village tout en souriant.

Encore un énième discours ennuyeux de la part du Kirishitan à l'imagination débordante, ce blabla incessant n'était plus qu'un simple sifflement aux oreilles du Kumojin en mission. Il se fichait radicalement des propos tenus par ce dernier et son esprit était occupé à une chose bien plus importante... Bien que l'homme était actuellement le protecteur officiel de la Okasan, il n'était pas ici pour cette seule et unique raison. Genichi était ici pour participer au renversement de Konoha et l'intervention des deux derniers participants venait de l'empêcher de transmettre l'objet de la Prêtresse donné par Hattori Shizuka. Il fixa alors le Kitto, cette faiblesse aurait pu devenir une force pour Kumo, mais il était dorénavant trop tard.

Accompagné par ses congénères, il poursuivit sa marche avec une certaine rigidité. Bien qu'elle disposait de sa place au sein de l'empire, la cause de Miwaku Kazuko n'était qu'un prétexte pour que l'Impératrice puisse mener son œuvre à bien. Genichi craignait de la décevoir et il ne disposait pourtant pas du nécessaire pour accomplir son œuvre. Il allait devoir attendre. L'homme se baissa alors et fit mine de ramasser quelque chose... Il pourrait bien infiltrer ce village, mais pour ceci, il allait devoir échapper à la garde de sa nouvelle nounou...