L’homme se mit à rire à gorge déployé. Il jeta un œil à ses camarades derrière qui écoutaient la conversation. Sa voix remplie de sarcasme, il s’exclame alors auprès d’eux :
« Vous entendez ça les gars ? C’est à lui, il l’a gagné aux cartes. »
Subitement, son rire cessa, et toute forme de rictus aimable disparu de son visage. Il ferma le poing dans lequel il tenait le médaillon avant de brutalement asséner un coup en plein dans l’arcade du Chikara. Alors que ce dernier devait être en train de se relever, l’homme passa sa main sous sa veste en cuir pour en faire sortir un médaillon identique au premier.
« Nous pourrions bien nous entendre si vous cessiez de me mentir. Il est impossible que le propriétaire de ce médaillon ait pu le perdre aux cartes. Tout simplement car sa valeur est inestimable. Quand bien même les autres possesseurs de ce médaillon ne sont pas tous de hautes volées, ils savent tous pertinemment ce qui leur arriverait s’ils venaient à l’égarer. »
Il alla ensuite s’accroupir devant le Chikara. Il le fixait constamment, bien droit dans les yeux. Il poussa un soupir avant de poser à nouveau son regard sur la Kaguya, toujours inconsciente.
« Je pourrais vous libérer, mais elle, je ne pense pas. Une Kirijin, et visiblement dotée d’une étrange capacité. Il me tarde d’en apprendre plus à son sujet. Ce n’est pas tout les jours qu’une personne inconsciente est capable de brûler les mains de mes gars. Sa valeur est trop importante pour que je la laisse filer, en bon marchand, vous devriez me comprendre. »
Il se redressa, s’approcha d’une table non loin avant de s’y asseoir et de prendre en main un verre de vin. Il faisait lentement tapoter ses doigts sur la table, puis, il lui vint visiblement une idée. Son sourire de retour sur son visage, il prend une chaise qu’il pose devant le Chikara avant de prendre place sur celle-ci.
« Que diriez-vous d’une petite histoire ? Je suis certain que vous ne l’avez jamais entendu. »
À ce moment précis, l’homme n’escomptait en aucun cas laisser partir le Chikara en vie. Il avait osé mentir, une bien triste erreur. Il savait être conciliant parfois, mais n’avait que très peu de patience. Mais au moins il aurait la chance de comprendre.
« Il y a des années de cela, quand je possédais encore des cheveux * rire *, je formais une troupe de bandit minable en compagnie d’autres gamins. Nous provenions tous d’un même village, nous avions vécus pauvres, nombres de nos frères et sœurs ne voyait pas la fin des hivers. Mais nous, nous étions différent. Nous étions plus fort, plus rapides, plus agiles. Pendant longtemps, nous n’en connaissions pas la raison. Jusqu’à ce jour, où nous étions sur le point de mourir. Nos actions ne passaient plus inaperçues, nous gagnions beaucoup d’argent. Que ce soit les cités ou les autres clans de bandits, nous étions un élément dérangeant. Ce jour là, nous avons compris que nous n’étions pas de simples être humains. Nous étions doués de chakra, comme vous, shinobis. Mais nous ne pouvions compter que sur nous même pour apprendre. Nous nous sommes débarrassé de nos poursuivants, puis nous avons fais profil bas durant plusieurs années. »
Il marque une légère pause en buvant une gorgée de son verre de vin.
« Nous avons vécu enfermé durant des années, au début, nous étions dix. Puis, le temps à commencé à monter à la tête de certains des nôtres. Trois d’entre eux tentèrent alors de dérober tout le butin que nous avions amassé durant toutes ces années avant d’essayer de fuir. Nous les en avons empêchés, nous les avons tués, avec les propres objets qu’ils essayaient de voler. Nous étions conscient que cela ne pouvait plus durer, c’est là que ce médaillon entre en jeu. »
« Au nombre de 7, ces médaillons représentent les premiers verrous de ce que l’on pourrait appeler un coffre-fort naturel. Nous nous sommes promis d’amasser suffisamment de richesses pour enfin mettre fin à cette pauvreté constante qui règnent dans les villages n’étant pas sous la croupe des plus grands, nous les oubliés. Comprends-tu pourquoi je sais que tu me mens Chikara ? Ce médaillon est bien plus qu’une babiole, jamais aucun des miens n’oserait s’en séparer sans une bonne raison. Qui plus est… lors de notre dernière réunion, deux des nôtres ne se sont pas joints à la fête, nous en avons conclus qu’ils avaient donc été tués. Et puisque tu possèdes l’un de ces médaillons… cela fait de toi un meurtrier à mes yeux. Maintenant dis moi, es-tu sûr d’avoir gagné ce médaillon aux jeux ? »