Entre fille !

Elle se courba pour remercier son professeur qui venait de la nommer officiellement Genin en observation. N'étant qu'une Gaikotsu, Akiko ne pouvait pas espérer intégrer officiellement l'armée de Konoha. Malgré cela, elle s'était motivée à continuer d'avancer malgré les nombreux avertissements de sa mère. À 9h35, pour fêter l'obtention de son grade, la jeune femme souhaita l'annoncer à sa meilleure amie. Malheureusement, la maman de cette dernière lui annonce qu'elle était en train de faire les magasins avec Gaikotsu Mai... Elle se retourna alors d'un air mécontent :


Akiko n'était pas du genre à s'enfermer dans le dégoût et l'amertume, elle préférait en parler directement avec les concernés. Une fois dans l'allée commerciale préférée de Mai, la jeune fille de Hinae se mit à chercher comme une véritable inspectrice. Alors à plusieurs mètres, elle eut l'impression de voir une chevelure rougeâtre accompagnant une autre jeune fille à la chevelure blanche dans un magasin un peu étrange.


Un homme observa alors la jeune fille, haussa les épaules et reprit alors son chemin. Il n'était pas forcément très courant de voir une adolescente en train de déblatérer seule dans rue. Motivée à en découdre, Akiko décida de rentrer dans le magasin où elle constata ... RIEN.


Soudainement, un couinement se fit entendre à travers une trappe au sol. La nouvellement Genin se mit alors à réfléchir et se souvint des dires de sa mère lui indiquant de ne pas approcher du nouveau commerçant de Konoha... D'après Hinae, cet homme était un nouveau et lors de ses voyages, cet homme était reconnu comme un vendeur de Uzumaki... Malheureusement, l'administration de Konoha n'en savait rien et elle ne pouvait le prouver sans réunir plusieurs preuves.

Quelques minutes plus tard... Akiko s'était infiltrée dans le sous-sol lugubre et s'était cachée dans un coin. Elle venait d'invoquer un petit chiot d'os. Elle n'avait pas le droit, mais la situation était urgente. L'animal se mit alors à mordre la jambe du criminel.


Il se mit alors à taper dessus afin de détruire la petite bestiole.


La jeune Akiko venait de se faire remarquer... L'homme se mit alors à rire.



Pétrifiée, Akiko ne bougeait pas, elle observait froidement les ossements de son ami imaginaire. L'homme énervé s'approcha de Tetsuko et baffa violemment la Genin... Soudainement, les yeux de la jeune Gaikotsu se mirent à fixer l'inconnu.


Comme en pleine trans, elle se mit alors à composer des mudras. Après quelques secondes, l'homme se mit à rire.



Prononcé avec un ton lugubre, le cri de joie habituel de la jeune fille semblait sonner faux... Il annonçait surtout quelque chose de lugubre... De nombreux êtres squelettiques se mirent alors à sortir du sol de la cave.


Il connaissait donc Gaikotsu Masaru... Ce n'était pas étonnant, l'homme avait pour habitude de se lier à des ordures pour récupérer des sujets d'expérience... Au fil des secondes, il se fit déchiqueter, mais était-il encore vivant ..? Il semblait encore respirer faiblement, méritait-il seulement de survivre ? Durant ce laps de temps, un animal libéra Tetsuko avant que Akiko tombe dans les vapes...

Sa situation était au plus mal. Non seulement son dernier coup n'avait pas découragé plus que ça le kidnappeur, mais en plus ça l'avait énervé. Les jambes entravées, elle ne pouvait rien faire. Tetsuko s'apprêtait à subir des représailles pour sa témérité, mais elle entendit le jeune homme s'exclamer de surprise et de douleur, au lieu de colère. Un chien ? Il frappa sur l'animal présumé, dont la rousse distinguait à peine la silhouette dans un coin sombre derrière lui. Une autre voix, familière, se fit entendre.



Elle l'entendait gémir pour son animal squelette, que Tetsuko reconnaissait de nom, car la jeune fille lui avait déjà montré son ami venu de la terre. Le garçon paraissait un peu trop enthousiaste à l'arrivée de la Gaikotsu au goût de l'Uzumaki. Qu'on cherche à lui faire du mal, c'était une chose, mais Akiko, c'était une autre affaire.



Il la gifla. Mais l'attention de Tetsuko était ailleurs, sur Akiko, complètement hypnotisé par la vue de Dōbutsu-san en un tas d'os inanimés. Son amie savait que la blonde n'avait pas le droit de se servir de ces techniques-là, jugées trop dangereuses par sa mère. Même si les évènements l'imposaient à elle, elle était inquiète de comment cela pourrait tourner. Après des mudras, des squelettes d'animaux sortirent du sol tout autour d'eux. Les invoqués se mirent à attaquer l'homme, et toujours impuissante, Tetsuko ne put que regarder.

Ses liens aux chevilles se défirent, à l'aide d'un des singuliers amis de Akiko. Cette dernière tomba dans les bras de la rousse. Elle la porta et quitta la cave par les escaliers empruntés par le plutôt mal en point, commerçant.

Que pouvait-il bien se passer... ? J'entendais un souk monstrueux qui se produisait dans la même pièce, mais mon corps encore trop engourdie et endormie ne bougeait pas d'un millimètre. Ce n'était que bien plus tard que je commençais à ouvrir les yeux, ma tête me faisant atrocement mal. Tandis que j'ouvrais les yeux, la salle était plongée dans le noir complet. Ma vue devenant de plus en plus nette, je pouvais à peine entre percevoir la silhouette au sol. Très difficilement... Peut-être était-ce Tetsuko inconsciente elle aussi ?!


Mais rien. Peut-être était-elle... morte ? Oh non, non, non ! Je ne l'espérais pas, car tout était entièrement de ma faute ! Je tentais alors de bouger et lorsque mes mouvements se faisaient stopper net par un mécanisme je comprenais que j'étais prise au piège !


Me mettais-je à hurler du bas de la cave...

Akiko parlait bien de ses réincarnations morbides et elle n'avait pas vraiment conscience de la sauvagerie de ses bestioles squelettiques. Posée au sol par son amie, la jeune femme reprit alors :


Deux secondes de réflexion suffirent à la jeune fille pour comprendre que son amie venait de l'écarte du lieu de combat pour la protéger.


La jeune fille de Hinae se releva alors difficilement.

La priorité était de mettre Akiko à l'abri. Tetsuko n'avait pas suivi où le commerçant avait emporté Mai, mais elle devait être dans un de ses pièges, quelque part dans la cave. Sa jeune amie était épuisée. Elle la posa en haut, en "lieu sûr" si l'on pouvait dire. Enfin, le type devait être complètement inconscient, et pour un moment. Akiko lui assura qu'elle allait très bien, et lui dit d'aller récupérer Mai.



Elle fila. La rousse soupira et repartit d'où elle venait. Laisser la Gaikotsu partir toute seule ne la remplissait pas de joie, mais elle avait raison, Mai devait être morte de peur toute seule dans le noir. Et puis, Akiko l'avait secouru à elle seule, alors qu'elle était plus jeune. Elle pouvait bien aller secourir sa cousine elle-même.
Elle descendit les marches en bois grinçant quatre à quatre. En se faisant assaillir par les amis de Akiko comme elle disait, le presque-kidnappeur avait laissé tomber sa lampe, toujours allumée sur le sol. Tetsuko la ramassa.



La rousse avait entendu son amie crier. Elle enjamba le corps - il n'était pas mort, mais visiblement pas en pleine forme - pour se diriger vers l'endroit d'où venait les appels à l'aide. La Gaikotsu était enfermée dans une sorte de boîte, les mouvements entravés par la même sorte de piège qu'elle tout à l'heure. Après quelques minutes de galère, Tetsuko finit par arriver à lui débarrasser des liens.

Il faisait sombre... Beaucoup trop sombre à mon goût. J'avais l'impression d'être entourer des ténèbres et qu'à la moindre occasion... Qu'est-ce que... ? Une autre silhouette se dessinait dans l'obscurité, peut-être était-ce mon amie ? « Mai ? Mai ! » Mais oui, c'était bien Tetsuko qui revenait m'aider ! Je tentais de défaire mes poings du mécanisme, mais rien à faire ! Je ne pouvais même pas user de mudras pour me débrouiller et sortir de là.


Enfin sauver ! Elle me trouvait ouvrant la porte de la grande biote - un peu étroite pour moi - avec une grande difficulté, puis elle finissait par dénouer mes liens. Je me demandais comment elle avait pu faire pour se sortir de ce traquenard ?


Mais avant de répondre elle préconisait de sortir du lieu dit pour avertir la police. Je la suivais pour monter à l'étage dans le but d'avertir les forces de l'ordre, mais en même temps que nous remontions je lui demandais:

Tetsuko se retourna brièvement, mais la silhouette sombre de celui qui à peine un peu plus tôt les menaçaient, était toujours immobile sur le sol. Enfin, il bougeait un peu les doigts quand même, mais il était hors d'état de nuire. Mai lui demanda par quel miracle elle avait réussi à s'en sortir toute seule. La rousse prit un sourire contrit et lui expliqua.



Les deux Genin arrivèrent à l'étage dans la boutique. Elles se dépêchèrent de sortir de cet endroit lugubre et s'assirent - s'écroulèrent à moitié - sur les marches du seuil. Tetsuko esquissa un sourire.

La chipie ! Elle savait pertinemment qu'elle ne devait en aucun utiliser ses pouvoirs ici... De plus, comment faisait-elle pour nous avoir trouver ? Elle devait tenter une filature et pour le coup, je ne pouvais qu'applaudir et la féliciter. Mais là n'était pas le problème, elle était beaucoup trop jeune pour user d'aussi grand pouvoir. Même Hinae consacre un paquet de temps à ma petite cousine et cela soulève plusieurs questions dont je ne connaissais pas encore les réponses.


Puis, je tournais la tête vers ma camarade légèrement gênée.


Je me frottais l'arrière de la tête, car je n'aimais pas donner des ordres ou dire des choses qui pouvait ressembler à un reproche alors que pas du tout ! Je me relevais écoutant la réflexion de ma camarade. Prenant une écharpe d'une couleur sombre je lui la tendais.


Puis, je lui tendais la main pour l'aider à se mettre debout.

Mai semblait mal à l'aise en lui disant ça. Tetsuko savait que les pouvoirs d'Akiko étaient encore partiellement inconnus, et surtout dangereux, autant pour les autres que pour elle-même.



En espérant qu'il ne lui soit rien arrivé de fâcheux sur le chemin. Puis, la rousse se demanda comment la jeune fille avait bien pu les retrouver. La question ne lui était pas venue à l'idée. Est-ce qu'elle était en train de les suivre ? Ou était-ce le hasard ? Tetsuko en doutait…
Mai attrapa une écharpe au hasard dans un rayon et lui tendit.



A la va vite, l'Uzumaki sortit une poignée de pièces de sa poche et les jeta sur le comptoir avant de suivre son amie, sa toute nouvelle écharpe vert bouteille autour du cou.

Une heure plus tard…





Les deux jeunes filles racontaient pour la deuxième fois d'affilée leurs aventures au policier - en passant sous silence d'un accord tacite la partie où Akiko débarquait et invoquait des squelettes d'animaux. Elles se chargèrent d'un ton plus ou moins convainquant d'inventer une histoire farfelue pour expliquer comment le commerçant s'était retrouvé dans cet état.

Après notre petite mésaventure et avoir averti l'hôpital pour l'état du jeune homme qui nous causait des ennuis, nous nous étions mise en route jusqu'au commissariat de police. Là, se tenait notre policier - Tchieri-san - favoris qui commençait fortement à nous connaître... Etait-ce une bonne chose ? Je ne pensais pas. Néanmoins, après lui avoir raconter l'histoire dans les moindres détails pendant quasiment une heure, il finissait par se rendre compte que ce n'était pas la première fois que nous faisions appel à ses services.






Cette idée là ne me plaisais pas vraiment, mais d'un autre côté je ne souhaitais pas la mort de cet individu. Ce serait trop simple de s'en tirer de cette manière pour lui. Il devra répondre de ses actes et j'espérais tout de même qu'il restait en vie pour expier ses péchés.


Je regardais Tetsuko avec un air dubitatif. Un trafic humain à Konoha ? Et la police ne le savait même pas ? Mais que faisait-elle vraiment de ces journées ?




Puis, le policier nous faisait signe de disposer. Je n'avais qu'une hâte, me détendre pour oublier un peu cette drôle d'histoire, mais surtout retrouver tout d'abord Akiko en premier lieu pour la remercier et m'assurer qu'elle se portait bien.

Tetsuko hocha la tête quand le policier leur annonça qu'il ferait appel à elles dans peu de temps, pour le procès. Elle ouvrit de grands yeux quand le fonctionnaire expliqua qu'en mettant au jour les méfaits du commerçant douteux, elles avaient découvert un réseau de vente d'êtres humains.



Décidément, les deux jeunes filles avaient le chic pour arrêter des criminels, même si c'était malgré elles cette fois. Le policier leur fit signe qu'elles pouvaient y aller. Mai et elle se dirigèrent vers la sortie.



La Gaikotsu avait l'air épuisé. Avec un sourire un peu peiné, Tetsuko lui dit :

D'un geste habile de la main je saluais Tetsuko avant de retourner à la résidence. La petite chipie d'Akiko devait bien s'y trouver, du moins je l'espérais ! Si ce n'était pas le cas , je savais pertinemment qu'il me faudrait l'aide de Kaito pour la trouver.

Je m'éloignais à grand pas de ma camarade laissant derrière moi toutes mes pensées et réflexions concernant cette drôle d'histoire. Et dire qu'à la base nous ne faisions qu'une promenade normal entre filles pour faire du shoping...