Entre fille !

Je disais cela en haussant les épaules ne pouvant pas vraiment en dire plus. Pour une fois que tout pouvait se dérouler sans accro, dans le calme et la sérénité... Ca faisait du bien de temps à autre.


Le lieu semblait assez lugubre dans un ancien style baroque. Un lieu qui n'aspirait absolument pas confiance et pourtant... il faisait lui aussi parti des galeries marchandes en plein air ! Un drôle de type nous bousculait en laissant tomber un morceau de papier, mais avant que nous puissions dire quoi que ce soit il se faufilait dans la ruelle sombre d'à côté. Sur le papier nous pouvions lire "N'y entrez pas". Faisait-il mention à cet espèce de manoir miniature ? Probablement.

Mai et Tetsuko avaient marché un peu jusqu'à arriver devant un autre magasin d'aspect louche. Si celui d'avant brillait d'un trop plein de perfection, celui-ci était l'archétype de la vieille boutique qui semblait avoir toujours été là. La Gaikotsu lui demanda son avis, mais la rousse eut à peine le temps de répondre qu'elles se firent bousculer par un homme, apparemment pressé.





Mai était tout aussi perplexe que Tetsuko. Non, ça n'inspirait pas confiance du tout. Est-ce que toutes les sorties shopping étaient comme ça ?

Tetsuko comptait réellement vouloir entrer dans ce bâtiment ? Je n'osais l'avouer, mais ca me flanquait la frousse. Elle ignorait peut-être la culture de mon clan pour me poser la question de si j'étais superstitieuse et ne devais pas non plus connaître nos légendes concernant Faust. Un peu gênée je rougissais légèrement mettant une main derrière l'arrière de mon crâne.




Mais malgré tout la curiosité était beaucoup plus forte. Alors que je m'apprêtais à partir de devant la bâtisse, la porte s'ouvrait d'elle même... C'était comme ci la maison elle-même nous conviait de rentrer à l'intérieur. Ne voulant pas faire trop de scandale en lieu publique pour diverses ennuis déjà fait par le passer, je déglutissais et hésitais à entrer à l'intérieur. D'un pas décidé et étant en colère contre moi même de prendre peur pour si peu, je faisais un signe à ma camarade rousse.


Puis, j'entrais à l'intérieur du bâtiment la peur tordant mon estomac. Ce n'était qu'une boutique après tout, non ?

Tetsuko regarda son amie avec inquiétude. Quand elle s'était liée d'amitié avec Akiko, puis qu'elle avait rencontré sa cousine, elle n'avait pas vraiment chercher à se renseigner sur leur clan, les connaître lui suffisait. Elle ignorait donc de quoi il en retournait avec ces phénomènes qui faisaient partie de la culture dont parlait la Gaikotsu. Les deux jeunes filles s'apprêtaient à s'éloigner, quand la porte du magasin s'ouvrit... sans qu'on y voit quiconque y toucher. Mai prit un air déterminé et entraîna la rousse vers la boutique.



Elles rentrèrent donc à l'intérieur. On aurait dit un décor tout droit sorti d'une maison hantée, conformément à l'extérieur. C'était sombre et poussiéreux, et pas même un chat en vue. La pièce était déserte.



Comme il n'y avait pas de réponses, Tetsuko alla regarder prudemment les vêtements. Quoiqu'un peu vieillot, le prix était correct et les articles dans la même idée que ce qu'elles recherchaient. Néanmoins, la pièce restait déserte...

L'endroit lugubre était désert, du moins c'était ce que nous pensions avec Tetsuko. Son bonjour raisonnait dans toute la pièce et montait même à l'étage. Quel endroit étrange... La lumière de l'extérieur ne pénétrait que très peu, le bois du sol était vieux et grinçant, en plus de ces couleurs assez vieillot sur les murs. L'endroit idéal comme dans les récits d'horreurs que je lisais de temps à autre pour rappeler qu'il fait bon d'être vivant. J'essayais comme mon amie d'appeler pour voir si quelqu'un nous répondait.


Encore une fois cet écho pesant et laissant ce lieu totalement inhabité.


Je m'apprêtais à passer par la porte lorsque cette dernière se fermait aussitôt devant moi. Au même moment une main vint se déposer sur la rousse et bientôt nous rencontrions probablement le maître de ces lieux. Pétrifiée par la peur et ne m'attendant pas à ce genre de situation, aucun son ne sortait et pourtant, j'avais envie de hurler !


Était-ce une farce ou un véritable fantôme hantant le mini manoir ?

Tetsuko suivait Mai vers la sortie. Si le magasin était vide, elles n'avaient pas à s'attarder. Soudainement, la porte se referma devant elle, sans que la jeune fille ne voit quiconque y toucher.



La jeune fille sentit une main sur son épaule. La présence était gelée, et elle sentait comme une aura glaciale remplir la pièce. Ce n'était sûrement qu'une impression cela dit. La rousse frissonna, puis se reprit et se décida à se retourner.



Mai était restée sans voix depuis que l'étrange personne, qui devait probablement être le ou la propriétaire des lieux, avait fait son apparition. La lumière, pratiquement inexistante dans la pièce, les empêchait de voir clairement son visage. Qu'est-ce que cette scène pouvait bien vouloir dire ? Néanmoins, Tetsuko, sans se départir de sa politesse, fit comme si ce qu'il s'était passé était tout à fait normal.

Alors que Tetsuko se retournait pour voir qui était ce drôle de personnage la lumière apparaissait en un seul coup dans la pièce. Mettant mes mains devant mon visage pour éviter d'être aveugler, j'étais surprise de voir un jeune homme aussi pâle qu'un... Kenketsu. Heureusement que ses yeux étaient d'une sombre couleur, sinon je ne donnais pas cher de sa peau.




Quel espèce de... petit con ! Il devait être un peu plus vieux que moi et mon amie. En revanche question maturité le niveau me semblait bas et pourtant je n'étais pas du genre à juger au premier coup d'oeil.


Puis, il observait la pauvre Tetsuko de la tête au pied.


Il ne se privait pas pour passer son bras au niveau des épaules de l'Uzumaki... Et de lui faire un clin d'oeil, clope à la main. Quel gros lourd !

Finalement, un peu de luminosité lui avait permis de voir le visage du farceur. Il devait être plus âgé qu'elles, brun avec un teint blafard et une cigarette entre les doigts. Visiblement, il s'était beaucoup amusé à leur faire peur, et continuait de ricaner. Tetsuko, qui s'efforçait toujours de rester impassible, ne put cette fois pas s'empêcher de lever un sourcil, un peu désorientée.



Il passa un bras autour de ses épaules et l'entraîna vers un coin du magasin lui montrer les vêtements dont il parlait. La jeune fille ne vit pas - ou ignora - le clin d'œil un poil appuyé, et se laissa faire, trop gênée pour protester. Pendant qu'il lui faisait la conversation - qu'elle écoutait à peine à vrai dire - Tetsuko se retourna furtivement pour lancer un regard contrit à Mai.

"C'est la journée des timbrés ou quoi ?"

Maudit sarcasme, voilà que ça lui reprenait. La rousse se contorsionna pour se dégager doucement.



"Pardonne-moi de te remettre au centre de l'attention, Mai…"

"Non Tetsuko pitié ! Pas dans cette boutique !" pensais-je en l'entendant parler de notre petite escapade. Mais l'homme ne semblait pas vraiment relever et ses yeux de pervers en disait long sur ses véritables attention. Alors que Tetsuko se défaisait également de ses bras l'homme souriait d'avantage.


Il appuyait sur un bouton étrange avant qu'une trappe ne s'ouvrait instantanément sous les pieds de la pauvre Uzumaki. le temps pour réagir était bien trop court et je voyais Tetsuko disparaitre devant sans avoir pu la rattraper à temps !


Puis, d'un petit rire cristallin l' homme mystérieux me fixait d'un regard bien étrange aussi. Il déplaçait sa main pour tirer sur une cordelette suspendu non loin de lui avant qu'une étrange porte s'ouvrait dans le murs derrière moi. Une sorte de mécanique comme des marionnettes me saisissait avant de m'embarquer et de m'enfermer dans ce faux mur. Des gaz soporifiques se faisait lâcher dans ce petit placard étroit... A force de me débattre et d'inhaler le produit je m'endormais rapidement, puis le trou noir...


Il tirait sur sa clope avant de prendre congé à l'arrière boutique afin de se rendre dans son sous-sol où se trouvait la pauvre rousse.

Tetsuko lâcha un petit cri de surprise quand le sol disparut de sous ses pieds. Elle se sentit tomber dans une sorte de long conduit souterrain, le carré de lumière grise au-dessus de sa tête se rétrécissant peu à peu. La rousse entendit Mai crier son nom. Avec force, elle atterrit sur quelque chose de moelleux. Elle était tombée sur ce qui semblait être une pile de vêtements. A nouveau, elle entendit la Gaikotsu s'écrier puis comme des bruits de lutte, et puis plus que le rire satisfait du drôle de type.

"Réfléchissons calmement…"

L'endroit où elle se trouvait ne se limitait pas à la pile de vêtements, mais était bien une pièce à part entière. Tetsuko entendait des bruits de pas se rapprocher dans sa direction. Pour ne pas lui rendre service, elle était dans le noir, et user du Genjutsu ici serait compliqué. Elle n'avait pas d'armes sur elle et…



Une lampe dans la main, l'Uzumaki vit le faisceau de lumière qui précédait sa voix venir vers elle. Que faire ? La lumière se braqua sur son visage.



Il approcha son visage, comme pour mieux l'inspecter. Si elle pensait juste, ce type ne devait pas être ninja, si ? Elle allait profiter de sa lampe. D'un geste rapide, elle posa sa main sur sa tête et plongea son regard dans le sien. En espérant que ça marche, qu'elle puisse aller chercher Mai…

Le jeune homme riait de bon cœur en comprenant l'attention de Tetsuko, mais cette fois-ci la demoiselle devait user d'un autre stratagème face à ce garçon ninja.


Il semblait bien plus malin qu'il ne laissait le paraitre. Ce que la rousse n'avait pas encore compris, c'est qu'à ce même moment précis elle n'était plus libre du mouvement de ses pieds. Encore une sorte de petit piège dissimulé dans les tas de vêtements... Le garçon s'éloignait d'elle avant d'activer un autre levier. La "cage" contenant Mai descendait à son tour dans la cave.


Puis, il tentait de donner un somnifère à la rousse. Comment allait-elle s'en sortir ?

"Mince..."

Visiblement, le garçon était ninja, en plus d'être un pervers. Qu'est-ce qu'il leur voulait ? On ne pouvait plus faire les boutiques dans son village en paix ? Elle n'avait pas d'armes, les techniques de base ne fonctionnaient pas, impossible d'user du Doton ici. Tetsuko rechignait un peu à utiliser des techniques qui secouaient un peu plus sur un civil, mais apparemment, il ne voulait pas les laisser faire du shopping avant d'être hors service. De toute façon, s' il savait contrer ce Genjutsu, ce ne devait pas être un civil. La rousse sentit quelque chose lui bloquer les jambes. Elle baissa les yeux, puis regarda à nouveau le kidnappeur.



Pas question de se laisser faire. Elle n'avalerait rien du tout qui venait de ce guignol. Il allait sûrement arriver à éviter ça, mais puisqu'il ne restait plus que la bonne vieille méthode… L'Uzumaki lui envoya son poing dans la figure. Il recula certes de quelques pas, mais uniquement à cause de la surprise. Elle ne pouvait pas faire beaucoup mieux, avec les jambes entravées, et son amie endormie.



Si personne ne venait les aider, elle devrait se débrouiller toute seule.