Le choc des générations.

Tu commençais à préparer diverses document alors que la petite te demander si elle pouvait venir . Tu t’attendais bizarrement à cette réponse et tu ne savais quoi répondre dans un premier temps. Tu faisais mine de ne pas écouter et de rassembler les dossiers concernant la gestion de la cité Mitsuna. Tu en avais vraiment beaucoup et ça allait te prendre encore des heures et des heures avant de pouvoir te reposer quelques heures. Il faut vraiment que tu trouves un soutiens, tout gérer seul devient absolument impossible. La petite se mettait devant toi pour t’empêcher de passer.



Elle avait une bonne petite bouille. Dans un sens, il faudrait peut être mieux l’emmener avec toi pour garder un œil sur elle et ainsi, elle ne devrait pas se perdre. Sans surveillance, elle pourrait avoir l’envie de sortir et de se retrouver encore dans un lieu inconnu ou pire, la surface bien plus dangereuse pour une enfant. Elle te promettait d’être sage. Ce mot n’avait pas la même signification pour un enfant et un adulte. Tu n’avais pas vraiment le choix de toute façon que de la laisser venir.



Tu chargeais rapidement une caisse et tu prenais Arieru par la main.



On sortait de la demeure pour se diriger vers un bâtiment à quelques centaines de mètres d’ici. Au bout de quelques minutes, on entrait dans le bâtiment qui était en pleine rénovation et tu allais vers ce qui devait devenir ton nouveau bureau. Tu y déposer la caisse et tu assieds Arieru sur l’un des chaises.

Il acceptait que tu l'accompagnais ! Tu étais tellement contente que tu voulais sautiller partout pour l'exprimer, mais si tu faisais cela, il ne t'emmènerait certainement plus. Tu te contentais tout simplement de lui faire un câlin à sa jambe et de la serrer tout fort ! Tes yeux luisaient tant la joie et la bonne humeur émanait de ta petite personne. Il terminait de rassembler ses affaires et tu l'imitais en prenant quelques feuilles blanches et des crayons de couleurs. Mettant le tout dans un petit sac que tu trouvais, tu le rejoignais et prenais sa main pour ne plus te perdre.


Fière d'accompagner un tel poisson, tu souriais tout le long du trajet en chantonnant une petite mélodie. N'importe laquelle, tu en avais pleins qui te passaient par la tête. Vous finissiez par arriver devant un grand bâtiment qui semblait être en travaux. A peine vous entriez dans une salle à peine emménagée que l'orque te posait sur une chaise et en faisait de même. Tu sortais alors ton matériel de travail et commençais à dessiner à ce qui pouvait ressembler à un petit poisson tout jaune rayé bleu. Pour ne pas déranger Papiroji, tu chantonnais dans ta petite tête en te concentrant sur ton chef-d'œuvre ! Tu le regardais de temps à autre pour voir ce qu'il faisait, mais ce n'était pas intéressant pour une enfant.

Tu étais plongé dans tes dossiers depuis un bon moment, tu ne voyais pas le temps passer tellement il y avait des choses à faire concernant la gestion de la cité. Tout devait être répertorié et le plus difficile était de recenser les Mitsuna, les classer par groupe, par compétence, par affinité. Tu devais faire en sorte d’avoir une harmonie quasi parfaite pour que le village soit un endroit où les Mitsuna vivront en paix sans conflit interne du aux différentes cultures qui nous composent. C’était un lourd travail que tu te devais de faire et de mener à bien. Tu t’étais donné tellement de mal pour regrouper la nation Mitsuna que tu ne voulais rien gâcher. Bien sûr, il y aura parfois des tensions mais nous devons réaliser que nous sommes un seul et unique clan et non des clans dans le clan. Si débordement il y a, tu avais mit en place des gardes pour qu’ils puissent surveiller et sécuriser la ville alors que d’autres, des senseurs, étaient en surface pour surveiller des individus étrangers qui pourraient aussi poser des problèmes.

Tu observes un court instant la petite Arieru en train de s’appliquer à faire son dessin qui s’apparente à un travail de longue haleine. Tu te levais et tu allais près d’elle pour y voir ce dessin, il s’agissait d’un poisson jaune avec des rayures bleu, original et elle dessinait assez bien pour son âge.



En y réfléchissant, tu allais vite voir dans le recensement pour les deux noms qu’elles t’avaient donné. Si ces parents étaient ici ou à la surface, leurs noms sera dans ce registre. Tu allais rapidement vers les lettres alphabétiques concernant les noms qu’elles t’avaient donné mais tu ne trouvais rien et d’ailleurs, tu ne la trouvais pas elle non plus mais tu en profites pour rectifier le tire. Au moins, elle était recensé comme citoyenne de la cité.



Question assez difficile pour une gamine de son âge mais tu devais en être sûr.



Cette situation était périlleuse et ça te bloquait totalement.

Il avait l'air d'apprécier ton dessin et le fait que tu pouvais t'occuper toute seule comme une grande fille ! Tu continuais ton petit coloriage et il terminait ses papiers. Il finissait par te demander si tu étais sûre de toi pour le prénom de ton papa et de ta maman. Sur ta feuille où tu faisais le petit poisson, il y avait deux autres personnages: L'un des deux personnages ressemblaient étrangement à un humain et le second beaucoup plus à une femme poisson. Tu regardais alors de ta petite bouille l'homme orque et acquiesçait en faisait un grand oui de la tête pour répondre à sa question.


Tu ne comprenais pas pourquoi il ne pouvait pas t'aider avec son quoi déjà ? A oui, ses papiers. Et lancer une recherche serait beaucoup trop risquer... Ca non plus tu ne le comprenais de ton âge aussi petit que ta taille ! Sans discuter plus tu rangeais tes affaires dans ton petit sac et descendais de la chaise pour aller en direction de ton nouvel ami et prendre sa main.

Que dire ou que faire, aussi jeune soit elle, elle était sur du nom de ces parents et ce n’est pas faute de lui avoir demandé plusieurs fois. Elle te répétait toujours la même chose. C’était donc sur, ces parents n’étaient pas du tout ici et il allait être presque impossible de les retrouver si ils ne se manifestaient pas de eux même. Cette petite est livrée à elle même et tu ne pouvais pas la laisser comme ça. Tu avais beaucoup de travail et tu avais pourtant une personne qui pourrait s’en occuper de temps à autres si tu venais à t’absenterais plusieurs jours. Il ne sera sans doute pas content mais il s’y fera bien vite. Soit, la petite rangeait ces affaires et vient vers toi pour te tenir la main. Il était temps pour nous deux de rentrer afin de nous reposer.



Tu sortais avec la petite, tu n’étais pas bien loin de ton bureau. Il était déjà bien tard vu le peu d’activité dans nos rues.



Tu parlais bien sûr de Momo, il était parfait pour ce genre de rôle aussi et il n’arriverait rien du tout à la petite. On arrivait devant ta demeure et on y entrait. Tu lançais ta serviette sur la table.



Tu t’assois dans ton fauteuil et tu prends un verre.



Il avait une grande connaissance de la faune et de la flore des marécages. Ç était toujours bien utile et instructif.

Tu sautillais toute joyeuse de rentrer avec ton Papiroji et tu allais dormir chez lui. Quel gentil homme, il te faisait penser à ton papa humain. Vous entamiez la marche à l'extérieur avant que celui-ci ne te parlait d'un ami à lui.


Tu n'étais pas très convaincu de cette nouvelle connaissance, mais tu n'osais réellement t'en plaindre. Vous arriviez à la demeure de l'homme orque. L'homme poisson te proposer d'aller te laver et de te coucher par la suite, lui, il t'attendrait dans cette même pièce.


Tu avais l'habitude de te baigner à la rivière avec ton papa et ta maman. Cette même eau de rivière était ensuite chauffée par tes parents dans une grande baignoire en hauteur à l'extérieur de la maison. Ici, prendre un bain semblait bien différent. Il s'asseyait et prenait un verre avant de parler à nouveau de son ami qui se nommait "Momo".




Tu t'approchais de Papiroji avant de lui monter sur les genoux pour lui faire un gros câlin et un bisous sur la joue. Puis, tu descendais en sautant à pieds joints sur le sol. Tu courais pour monter à l'étage, voir où se trouvait la salle d'eau... Ne sachant pas réellement et n'osant pas faire comme chez toi, tu redescendais à vive allure devant Papiroji.

La petit était contente de ne plus être seul. Dans le fond, c’était le plus important et tu te devais d’être protecteur envers les tiens et encore plus concernant les jeunes qui représentent l’avenir des Mitsuna. Cette gamine respire l’innocence et il serait bien que la nouvelle génération soit moins en train à la violence pour mieux se fondre dans le monde et ainsi vivre en paix. Elle était tout heureuse et elle se demandait qui était cette ami que tu comptais lui présenter. Tu ne peux d’empêcher des sourire quand elle te demande comment utilise l’eau.



C’était basique, mais tu ne savais pas vraiment comment l’expliquer au mieux. Elle te demandait si Momo était vraiment quelqu’un de gentil. Il l’était bien plus que toi en réalité.



La petite grimper sur tes genoux pour te faire un câlin et un bisou. Tu ne savais pas vraiment comment réagir. Tu n’avais pas vraiment la fibre paternel. Tu t’étais forgé seul et tu n’avais jamais eu à t’occuper d’un enfant en si bas âge. Elle courait rapidement pour aller en haut mais elle redescendait aussi vite car elle ne trouvait pas la pièce. Tu te levais alors de ton fauteuil.



Tu montais à l’étage accompagné de la gamine. Au bout du long couloir il y avait une porte massive que tu ouvrais. Il y avait là une grande salle d’eau. L’avantage de notre peuple, nous pouvons laisser les enfants sans grande surveillance pendant qu’ils se lavent car ils ne peuvent pas se noyer.



Tu allais dans un meuble chercher quelques essuies mais tu n’avais pas de vêtements pour elle hélas. Il allait falloir y remédier.



Tu te dirigeais vers la porte.



Tu ferais la porte derrière toi pour redescendre vers le salon pour t’y installer de nouveau pour te reposer en attendant qu’elle finit.

Tu souriais de ton plus joli sourire à Papiroji lorsque celui-ci te disait qu'il te montrerait où se trouvait la salle d'eau. Tu le laissais passer devant dans les marches d'escalier et le suivais en sautant à pied joint marche par marche avec une énergie folle ! Vous arriviez tous les deux devant une grand porte en bois ! Wouuuaahhhhh ! Elle était immense pour ta petite taille. A peine la porte s'ouvrait par la main puissante de l'homme poisson que tes yeux s'écarquillaient en voyant la taille gargantuesque de la baignoire ! L'envie de te baigner dans de l'eau tiède te prenait énormément, à peine l'orque finissait-il de dire que vous étiez arrivez à destination que tu courrais vers la baignoire. Pendant qu'il cherchait des serviettes pour que tu puisses te sécher par la suite, tu tentais de te souvenir de quel robinet était l'eau chaude et l'autre l'eau froide... Quelle importance ? Tu allumais les deux, c'était bien plus facile ! Soudainement Papiroji t'adressait à nouveau la parole.


Il ne disait plus rien et se contentait de se diriger vers la porte avant de la refermer en ajoutant:




Tu te déshabillais précipitamment avant de t'élancer dans l'eau ! SPLASH ! Oh ! Tu rétrécissais et ton apparence changer te rendant encore plus petit et plus poisson. Tu t'amusais à nager à vive allure en sautillant et faisait quelques pirouettes, mais tu te rendais bien vite compte que l'eau ne cessait d'augmenter ! Petite idiote, tu oubliais d'éteindre l'eau avant de rentrer dans la baignoire et ce n'était pas avec ta petite taille que tu pouvais refermer les deux robinets !


Tu tentais alors de les fermer, mais en vain !


Catastrophe l'eau commençait déjà à déborder... Tu n'avais pas le choix de sortir de là et vite pour prévenir l'orque, mais la le même problème se posait que pour la fermeture des robinets. Ta taille ! Alors tu hurlais pour appeler à l'aide.

Le Mitsuna s'était immédiatement douté que la jeune fille était en train de faire une bêtise en entendant ce cri aigüe et perçant. La jeune petite chose était mignonne, mais l'orque n'avait vraiment pas le temps pour éduquer cette chose... Il était plus que temps que Chihiro rentre de son voyage diplomatique pour s'occuper du têtard. Détruisant la porte d'entrée de sa jambe droite, le géant fut ensuite capable de couper le robinet.


Le géant venait de changer de ton face à l'énorme erreur réalisée par la petite chose. Au fond, bien qu'il ne le disait pas ouvertement, il lui en voulait surtout d'être aussi dangereuse pour sa propre personne. Iroji aimait son peuple et il craignait que celui-ci vienne à se détruire de la sorte en agissant avec bêtise. Le maître aussi aimait son peuple, du moins, c'est ce que l'orque espérait... Il posa alors plusieurs vêtements identiques à ceux de la petite fille sur le rebord sec du bain.


L'homme n'ajouta rien, mais il semblait bien étrange face à cette jeune chose, comme transpercé par un lointain souvenir... Celui de sa femme et de sa fille... Iroji était dorénavant un Mitsuna nouveau, mais se retrouver face à un enfant n'était jamais chose simple pour lui, il avait l'impression de revivre ce funeste jour où sa bien-aimée décida de rejoindre Kiri pour s'éloigner de lui...


Il ouvrit alors son énorme main et la présenta face à la petite chose.

Papiroji détruisait la porte et coupait immédiatement l'eau avant de te gronder... Les humains ne mangeaient pas les poissons ! Papa ne ta jamais manger ! Il te mentait, mais te grondait surtout de ta bêtise ! Cela te mettait en colère contre toi même et contre lui. Tu affichais une petite mine boudeuse, alors que tu voulais seulement le prévenir pour éviter d'inonder la maison et puis, tu étais une enfant et réfléchir n'était pas toujours ta priorité surtout devant un bain géant ! L'orque déposait ensuite des vêtements à ta taille. Tu sortais alors de l'eau et commençais à te sécher te redonnant peu à peu ta forme initiale. Tu ne voulais pas des autres robes et tu gardais la rouge l'enfilant aussitôt. De ta petite taille tu tournais la tête et malgré le fait qu'il te disputait plus tôt tu lui souriais en prenant sa main.


Ce n'était pas grand chose selon lui et il te proposait de voir ta chambre.


Tu sautillais sur place tant tu étais contente de pouvoir enfin aller au lit... et tu suivais Papiroji jusqu'à la pièce concernée. De là, il ouvrait une porte non loin de la salle d'eau et tu pouvais voir qu'un grand lit s'y trouvait. Tu courais joyeuse et bondissais dans le lit pour t'y installer. Tu réfléchissais un instant avant de faire signe à l'orque de venir:

En sélectionnant un livre dans une petite étagère à droite du lit, Iroji se mit à repenser à de doux moments avec sa défunte fille... Le géant n'en parlait que trop peu, mais il n'était pas qu'un vulgaire général et sa haine envers les humains n'était pas si anodine. Chihiro n'était nullement au courant de cela, mais le Mitsuna n'était pas à sa première histoire amoureuse. Pire encore, le géant écailleux avait déjà eu la chance de construire une famille. En observant chaque livre présent dans cette petite bibliothèque, il apercevait les nombreux sourires de sa défunte fille... Soudainement, l'un attira particulièrement l'attention de l'orque ; "Le conte de La Sorcière aux écailles"... Il le prit et l'ouvrit alors :


Longue et passionnante, cette histoire fut capable d'endormir la jeune hybride, permettant au géant de l'observer. Il posa alors le livre sur la table de chevet, se permit de repositionner la mèche de la jeune chose et fit en sorte qu'elle soit bien sous les couettes.


Il décida alors de quitter la pièce en repensant au comportement aggressif de son maître, ne deviendrait-il pas un problème sur le long terme ? Mènerait-il à la mort de la jeune Arieru ?