L’alcool coulait à flots ce soir et tu ne tardes pas vraiment à attirer l’attention par ta convivialité. Tu pars de table en table pour attirer l’attention des clients et du chef de meute qui te fait boire. Tu bois les premiers verres, mais préfères continuer ton petit manège en prenant place sur le podium de danse pour un petit numéro de ton cru. Il aura fallu tout de même une heure à tourner sur une barre et faire étalage de ta souplesse pour que les messes basses se fassent au niveau des dirigeants du petit commerce clandestin. Tu es appelé à venir au bar et à discuter avec le patron qui te demande si tu as besoin d’un emploi. Décidément, la prudence n’était pas le mot d’ordre chez eux. Pas si étonnant que les informations tournent si aisément dans le quartier. Tu espères que les prochains groupes que tu devras infiltrer feront preuve d’une intelligence un peu plus poussés pour y mettre de l’action. Ça laissera à Azamuku de quoi se défouler par la suite. Il semble ne pas apprécier la méthode lente que tu prends un malin plaisir à faire. Mais si tu ne t’occupes pas, tu trouves la vie ennuyeuse. Tu aimes regarder les gens de haut.
Le dernier verre qu’on te donne n’est pas vraiment un cocktail des plus commun, tu sais que tu ne vas pas être 100 % maître de tes mouvements, mais le refuser serait mettre à l’eau tous les efforts que tu as fait jusqu’à maintenant. Tu continues de jouer les idiots et bois le verre que tu reposes en attendant l’effet somnifère. Tu avais la confirmation de comment le recrutement s’effectuait désormais. Plus le temps passe et plus ta tête devient lourde. Tu perds la notion du temps, si tu pensais cligner des yeux, tu passais en réalité facilement 10 minutes à tenter de retenir ta tête de s’éclater sur le comptoir. Mais il allait falloir lâcher prise pour la suite.
Tu ne sais pas combien de temps, tu as "dormi" mais tu sais que ça a duré la nuit au minimum. La pièce est mal éclairée, mais il fait déjà jour. Tu n’es pas seul dans la pièce et des femmes s’y trouvent, des jeunes hommes aussi. Tous semblent perdus et ne pas comprendre ce qui arrive. Tu constates que tes poches ont été fouillées, tu n’as plus rien sur toi. Ton Haori t’a été retiré, tu ne comprends pas vraiment pourquoi. Mais c’est la règle du jeu.
Tu te diriges vers la porte et tente de voir comment est la garde, tu te concentres et vois qu’il y a bien une concentration de chakra de l’autre côté, tu ne discernes pas correctement le nombre de personne, mais tu préfères ne pas tenter le diable et attends calmement en allant s'asseoir pour reprendre un minimum de forces. La journée allait être longue et les autres manquaient sans arrêt. Compréhensible, mais ça n’allait pas arranger votre situation. Un des hommes frappe à la porte pour qu’on le laisse partir. Il n’a pas fallu bien longtemps pour qu’un des gardes ouvre la porte. Tu profites pour regarder combien ils sont. Trop nombreux pour tenter une fuite discrète. De plus, les autres sujets d'enchères risquent de te faire prendre. Ils ne semblaient pas être taillés ou entraînés. Le garde ne perd pas de temps et met un coup de matraque dans l’estomac du pauvre fou qui demandait à partir. Il finit les genoux au sol et ton calme ne passe pas inaperçu. Il te fixe, tu ne le quittes pas des yeux et ne manques pas de mettre tout le mépris du monde dans ton regard. Il n’apprécie évidemment pas la manœuvre et se dirige vers toi et te pose la matraque sous le menton pour te lever la tête. Tu la pousses d’une main et lui fait un sourire.
« Je suis trop cher pour toi, passe ta route ! »
Il tente de te mettre un coup de matraque dans le visage, mais tu la bloques juste avant qu’elle ne te touche. Il te crache dessus et te met un violent coup de pied dans le torse qui te bloque le souffle. Tu retiens son visage et le regardes partir. Les femmes viennent vous voir et vous demandent comment vous vous portez. Tu fais signe que tout va bien.
« Mieux vaut rester calme et ne pas tenter quoi que ce soit. Je ne mettrais pas cher sur leur patience…
»
Tu récupères lentement. Et discute avec les personnes. Certaines sont ici depuis maintenant 1 mois et ne savent pas si elles verront de nouveau la lumière du jour. Il n’est pas si hors du commun de les garder jusqu’à la fin…
Le jour de vente est enfin là. On vous a lavé et mis dans de nouveaux vêtements. La salle semble plus remplie que tu ne le pensais pas. Tu ressens un profond dégoût pour les personnes qui s’y trouvent. Elles sont toutes conscientes de ce qui se passe et ne sont présentes que pour leur propre plaisir. Tu ne vois rien de la disposition et espères sincèrement qu’Azamuku soit entré, sinon tu finirais dans de beaux draps. Et ce, littéralement. Les enchères commencent et ils envoient le jeune homme rebel de la dernière fois. Il semble que son caractère fasse plaisir et le voir se débattre agite la foule. Il part à un prix des plus honorable. Ils le ramènent auprès de vous et l'attachent de nouveau convenablement pour qu’il ne s’enfuie pas. Ils n'hésitent pas à le calmer en lui mettant de violents coups dans le plexus pour qu’il cesse de remuer. Tu ne sais pas à quel moment tu vas passer et tu restes là à patienter. Au bout de 30 minutes à voir les allers et retours des sbires et faisant mine de ne pas entendre les pleurs, tu vois ton geôlier venir te chercher. Il t’attrape par le cou et te lance sur la scène où tu fais exprès de tomber. Tu peux enfin prendre le temps de contempler le regard des potentiels acheteurs.
Le geôlier arrive pour te relever et quand il est à ton niveau, tu lui mets un petit coup de pied retourner et te relève en prenant soin de te recoiffer. Les rires du public ne semblent pas lui faire plaisir et il revient vers toi de front pour te donner une leçon. Mais c’est avec un coude dans le nez que tu l’accueilles. Il recule et tu lui fais une balayette qui le fait tomber au sol. Tu viens alors t’asseoir sur lui pour l’empêcher de se relever et te mets à rire en scannant la pièce. Tu ne fais pas attention au prix qui sont annoncés, mais ils montent. Tu n’es pas peu fière de ta performance. Tu tentes de voir l’espion, mais les lumières qui t’arrivent en plein visage t’aveugle et tu ne perçois pas les balcons. Tu attends alors un signe de son action pendant que l’homme sous ton fessier se débat.