Emprisonnement de Sana

Répugnants. Il avait dit qu'ils étaient répugnants ? Lui, il disait ça ? Alors qu'il était couvert de sang, de bave et que son visage était déformé par la colère ? Kazami ne reconnaissait plus son ami. Il l'insultait. Il insultait l'Hokage et ça, la kunoichi ne pouvait pas le supporter. Sa colère était revenue, grandissante à chaque instant. Le Kage semblait si calme devant une telle arrogance ... Kazami ne pouvait pas rester là à regarder cette chose insulter son Kage. Ses muscles n'étaient plus figés, ils agissaient à présent d'eux même et Kazami s'avança vers l'homme à terre. Ses pieds glissaient sur le sol, tel un félin vers sa proie. Elle s'accroupit doucement et fit d'une voix feutrée :



Ca, c'était pour le côté allegence. Maintenant elle allait dire ce qu'elle pensait. Elle l'agrippa par le coup et le souleva pour le plaquer contre le mur avec une force qui semblait matérialiser sa colère.



Kazami semblait oublier la présence de l'Hokage. Ses sens s'en allaient ... elle ne sentait plus la pesanteur du corps de Nakatsu dans ses mains. Ni la douleur qui lui avait déchiré le coeur juste avant ... Elle regardait son corps d'un regard extérieur, comme si elle était au-dessus d'elle. Elle se vit alors s'approcher de l'oreille du ninja et susurrer :



L'Autre avait prit sa place. Kazami avait probablement perdu trop de chakra à cause de sa technique ou pire, elle avait perdu l'Espoir. Aussi, alors qu'elle le maintenait d'une main, elle déchira un morceau du haut des vêtements de Nakatsu. Puis son doigt s'enroba d'un aura de chakra et elle le posa sur la peau en sueur de ce qu'elle appelait précédemment "son ami".
Alors que la douleur provoqué par son jutsu devait envahir le shinobi, Kazami le regardait droit dans les yeux, sa tignasse rouge cachant son visage à son Kage. Lorsqu'elle eut finit, on pouvait voir les lettres TRAITRE écrit verticalement juste sous les côtés du côté droit du jeune homme.
Elle lâcha alors son étreinte et tourna les talons pour rejoindre son Hokage. Elle voulait partir maintenant.

Et voilà. Il était renié, la limite dépassée. Et après ? Il s'était fait une raison. Gekido lui retira son bandeau frontal et lui éclata le crâne avec le sien. Un bon gros coup de boule qui propulsa Nakatsu par terre et lui ouvrit le front. Il grogna de douleur. Décidément, sa tête n'était pas à l'honneur aujourd'hui. Il n'écouta même pas le reste de ses propos, il s'en foutait. Il était déjà mort dedans.

Sa réaction semblait avoir réveillé la haine et le mépris de tous les Uzumaki du coin ! Kazami vint s'agenouiller auprès de lui et lui chuchota quelque chose. Son regard morne croisa le sien, cherchant toujours cette lueur qu'il appréciait tant il y a encore peu de temps. Mais rien d'autre que la haine ne vivait plus chez la jeune femme. Il ignorait pouvoir autant la foutre en rogne, elle qui semblait si douce.
Sa respiration fut coupée par la main de la femme et il sentit son dos râper douloureusement sur le sol et le mur. Elle le traînait par terre, comme une serpillière pour ensuite lui cracher au visage tout ce qu'elle ressentait. C'est bien non ? Tout bon psy vous dira d'extérioriser votre colère. Il avait presque envie de lui répondre mais aucun son autre qu'un gargouillement ne sortait de sa gorge serrée par la femme.

Les mots précédèrent les gestes. En un mouvement, Kazami déchira le haut de Nakatsu pour lui graver un joli souvenir sur le torse. La sensation de brulure était forte et un cri parvint finalement à s'échapper de sa trachée. Son corps se tortillait et se tordait sous la douleur et le manque d'air.
Quand elle le lâcha, il glissa lourdement jusqu'au sol et passa une main sur sa gorge, l'autre sur son petit cadeau d'adieu qui lui tiraillait. Il s'attendait à tout de la part du Hokage mais n'avait jusque-là pas craint de fortes réactions de la part de la chuunin...
Comme quoi, il s'était lourdement trompé sur son compte.

Frappant Nakatsu à la tempe gauche, je le vis perdre connaissance. Et, pendant qu'il s'étalait de tout son long au sol, je me mit à penser que cette guerre froide entre Uzumaki & Chikara allait faire une nouvelle victime. Un jeune homme qui, s'il n'avait pas été aussi entêté et borné, ne se serais jamais retrouvé dans une telle situation. Cependant, Chikara ou non, il avait rompu le pacte qui unissait les Ninja de ce village en permettant à de potentielle tueur de pénétrer dans le village. Et, bien qu'il avait mérité d'arrêter de souffrir pour le moment, sa sanction était loin d'être fini.



J'avais confiance en cette femme. Elle avait sut rester à sa place durant toute la durée de l'interrogatoire et ce, même si l'individu que je m'apprêtais à sortir de cette cellule était l'un de ses anciens amis. J'avais également le pré-sentiment que le Kitto en question, celui que j'avais renommé le Chasseur de Bête, n'était rien de plus qu'un témoin dans cette histoire. Après tout, hormis un repas, qu'est-ce qu'il aurait pu gagner ? Pas grand chose.

Je pris alors le corps inanimé de Nakatsu sur mon épaule, tel un sac, et je me dirigea vers la porte de la cellule. Il était assez lourd au vu de sa corpulence, décidément, il allait m'ennuyer jusqu'à la fin celui-là. Tout en ouvrant la cellule où Nakatsu était retenu prisonnier, je dis à Kazami:



Puis, je disparut dans l’embrasure de la porte et me dirigea vers la cellule du vampire mâle.