Au Nord de la région, le relief s’élève en un plateau de faible altitude, souvent drapé d’un voile de brume à l’aube. Le sol y est plus pauvre qu'ailleurs, mais la nature y a développé une flore étrange et luxuriante : herbes argentées, feuilles aux teintes bleuâtres, et même une mousse phosphorescente rare, capable de briller faiblement à la nuit tombée.
Autrefois, ce lieu retiré servait de refuge et de retraite méditative à certains ninjas des provinces voisines, attirés par son isolement, son silence et les propriétés inhabituelles de son écosystème. Les restes de quelques sanctuaires de méditation et vieilles cabanes de bois sombre témoignent encore de cette époque.
Aujourd’hui, l’État impérial y a lancé la construction d’un Centre de Recherche Botanique, officiellement dédié à l’étude de la biodiversité locale et à la mise au point de traitements médicaux innovants. Officieusement, certains pensent qu’on y mène des expérimentations liées au chakra.
Le climat d’Aokiba est notoirement instable. En dépit de l’altitude, la terre y dégage une chaleur naturelle, perceptible dès que l’on s’éloigne des plaines. Des relevés récents font état d’une activité géothermique souterraine modérée, assez pour provoquer un microclimat singulier : brouillards tièdes, sources tièdes discrètes, et végétation hors-saison.
Certains affirment que des marginaux ou anciens combattants auraient trouvé refuge dans la brume d’Aokiba, se mêlant discrètement aux érudits, ou vivant en marge, dans les zones boisées non cartographiées. Loin de Kinchū, mais pas assez pour être oubliés.