Nous étions tout les deux dans l'eau, elle se nettoyait lorsque l'incident se produisit. D'un coup j'étais accroupi et elle déjà en train de me gueuler dessus. Mais bizarrement je ne lui répondis pas et elle ne s'attarda pas plus sur la question, sûrement ne voulait-elle pas en savoir plus, après tout c'était comme même une jeune fille.
Elle me força à lever le bras afin de sauver son short qui avait faillit plonger sous l'eau. Nous sortions de l'eau, elle se rhabilla, et j'en fis de même, jetant ma jupette qui me servait de sous-vêtement qui était totalement mouillée afin de ne pas attraper froid. Mes yeux s'ouvrirent à son commandement, jamais je ne referais cette erreur.
Quelques minutes plus tard nous étions partis, j'étais encore humide et je sentais le vent froid de ce pays me glisser sur la peau comme un poignard qui tailladait. Sûrement attraperais-je froid ce soir pensais-je sur la majeure partie du chemin.
La jeune femme me traînait de force jusqu'à un endroit, et cela n'avait pas l'air de la gêner. Sur le chemin elle plongea la main dans son sac et en sortit quelques baies, elle m'en proposa mais comme un vilain petit garçon plus fort que la faim je les refusa. Mon ventre criait le contraire, mais manger sa nourriture était comme avouer avoir perdu sa liberté. En effet l'image de la mère nourricière était très connue, en tout cas à Konoha, celle qui nourrissait était souvent la mère des nourrissons et donc accepter sa nourriture était comme avouer qu'elle était "ma mère" ou en bref mon tuteur.
Elle lança une technique qui répandit de la brume sur l'eau et très rapidement elle s'élança sur cette grande mer à pas de géants. Mon chakra s'accumula sous la plante de mes pieds et je me mis à marcher sur l'eau. Mais afin de la ralentir je m'amusais à enlever ce chakra sur une jambe afin d'avoir une jambe qui trempait dans l'eau et donc faisait un effort de plus à fournir à la jeune demoiselle. Avec moi elle ne serait pas au bout de ses efforts, me kidnapper était une punition qu'elle n'était pas prête d'oublier.
En tout cas à la fin de cette balade une chose me rassurais, en effet elle ne m'avait pas fouetté pour l'avoir épié tout à l'heure, c'était donc un signe de faiblesse. Elle parlait énormément mais n'assumait pas pour autant ses paroles, ce qui était un très bon signe pour moi car je savais maintenant à qui j'avais affaire. Pendant toute la durée du chemin je n'arrêtais pas de répéter avec une voix aussi chiante qu'une diarrhée :
« Quand est-ce qu'on arrive ?...... On est bientôt arrivé ? »
Puis de temps en temps afin de bien saouler sa kidnappeuse je m'exclamais avec une voix toute aussi chiante que la précédente mais en rajoutant un petit sentiment d'envie pressante :
« Pipi ! J'ai envie de faire pipi ! »
Et voilà qu'une longue route s'annonçait, la jeune femme tiendrait-elle en face de ce monstre qui lui faisait obstacle ou était-elle trop faible pour gérer un gamin qui jouait au bébé ? En tout cas moi, je m'éclatais bien.