Une mission bien spéciale !

Suite à quelques heures de voyage, sac au dos, Nowaki se plaignait à voix haute :



Depuis le début du voyage, la discussion n'avait pas été grandiose. Cela était autant de la faute de l'un que de l'autre. Nowaki n'avait pas été flatté par les réponses à sa demande aux membres de sa famille. Non. Non. Et non. Même son grand-père l'avait rejeté. C'est pour dire.



Assez décontracté pour une fois, le ninja avançait avec un peu plus de parlotte. Il espérait réellement se lier un minimum avec ce Etsu. Il semblait être plutôt intéressant. Et bien plus calme que Nowaki. Bref, quelqu'un de bien original !

        Etsu redressait ses lunettes, ce Nowaki avait visé en plein dans le mille. Le scientifique ne pouvait pas nier, et puis, il n'y trouvait pas vraiment un intérêt.



        Il reprit un instant sa respiration, et puis tout en marchant, il poursuivait la conversation :



        Il réfléchit une seconde et ajouta :

Nowaki était étonné. Il en connaissait que trop peu sur ce tournoi. Il acquiesçait quelque peu bêtement face aux dires du Kaguya scientifique.



Il frappait dans un caillou à l'aide de son pied. Les ombres des nuages semblaient débarquer sur cette terre lumineuse.



Penseur, Nowaki regardait le chemin défilant. Courir était inutile, il fallait garder ses forces.

        Et puis Nowaki commençait à lui parler du mizukage. Ce à quoi, notre scientifique répondit :



        Etsu levait la tête vers le ciel, c'est souvent ce que font les gens qui ont de l'espoir.

Tout en marchant, des souvenirs revinrent au sein de l'esprit de Nowaki. Dohko en restait son cousin. Ils jouaient par le passé. Simplement. Sans imaginer un lendemain plus difficile. Il soupirait, il était décidément bien trop tard pour revenir sur cela.



Nowaki se mettait à sourire. Chose rare, il semblait se sentir plutôt bien. Ce nouveau Kiri semblait créer une génération plus sereine. Apte à se battre sous la même bannière...

        Alors c'était donc ça la vrai question ? Etsu était-il prêt à s'investir pour le village ? Oui et non... Disons oui, du moment que ça servait au moins un peu ses propres intérêts. Il s'imaginait encore mal prendre trop de risque sur le champ de bataille. Il ne voulait pas mourir pour quelqu'un d'autre. Il considérait que trop de gens faisaient cette erreur et que c'était simplement stupide.



        Etsu avait beau vivre un peu « hors du monde », il n'était pas sans savoir qu'elle avait disparu depuis l'histoire du hokage. Il avait d'abord pensé que s'était pour se rendre intéressante ou vagabonder un peu, mais après tout ce temps, il commençait réellement à s'inquiéter pour elle. Pour sa survie. Il se refusait à admettre que le temps qu'il avait passé avec elle à lui enseigner son savoir n'était rien d'autre que du temps perdu.

        Nowaki souriait suite à cette réconciliation des deux êtres. Quant à lui, Etsu semblait reprendre sur quelque chose de plus fâcheux. Bakura... Le jeune Nowaki avait pu entendre parler du lien unissant les deux êtres. Senseï et élève, le ninja aurait apprécié pouvoir prendre un jeune sous son aile. Il ne se sentait malheureusement pas apte pour cela.



Baissant la tête suite à ce qu'il pensait être la vérité, il prenait son courage à deux mains :

        Etsu réfléchissait encore un moment avant de reprendre :



        Le scientifique émettait une autre hypothèse possible, qui suggérerait cette fois, que la jeune fille ne soit pas contre un retour au village. Il y avait encore de l'espoir pour Etsu. Il n'avait pas envie de croire que son ancienne élève était réellement une traîtresse.



        Il soupirait.



        Il se ressaisissait un peu et redressait ses lunettes.

Une enfant.. Une déserteuse pouvait-elle être considérée ainsi ? Nowaki n'avait jamais pu être un tel môme. Les responsabilités sur son dos ne cessaient de le courber. Malgré tout, il ne voulait pas en déplaire à son ami. Il ne souhaitait que son bien. C'est pour cela qu'il n'osait exprimer sa haine envers les Nukenins.



Il aurait aimé avoir un senseï lambda. Il n'avait pu apprendre que via son grand-père ou le reste de sa famille. Combattant Dohko encore et encore. Perdant toujours. Il était aujourd'hui un simple ninja, une arme pour être exact.

Suite à de nombreuses minutes, les deux intervenants arrivèrent dans un lieu quelque peu marécageux, les odeurs étaient désagréables et variées (souvent similaires la défécation du monde).

        Etsu se rendait bien compte que son équipier ne partageait pas son opinion. Il n'insistait pas. De toute façon, ni l'un, ni l'autre, ne possédait les informations leur permettant de deviner avec certitude les intentions de la jeune Bakura.



        Il prenait une profonde inspiration, et avouait tout de même :



        Et c'est à ce moment-là que Nowaki lui faisait remarquer qu'ils se trouvaient à la frontière de Taki.

Suite à quelques heures de labeur, le campement fit enfin debout. Il n'était pas luxueux, mais suffisamment en retrait. Des pièges étaient dispersés dans les environs. Cela n'était plus un moyen de survivre, mais un véritable réflexe. À l'aube, les deux ninjas furent relativement gênés. Une odeur nauséabonde semblait flotter dans l'air.

Nowaki normalement en garde, se réveillait d'une façon peu habituelle. Kunaï à la main, il examinait les environs. D'une voix puissante, il se mettait à prévenir son camarade :



Si tel était le cas, nos "assaillants" se douteraient nous. Pourquoi ?

        Etsu réfléchissait quelques secondes avant de redresser ses lunettes et de conclure :



        Etsu commençait à rassembler les affaires et à refaire son sac. Inutile de traîner ici. Le scientifique regardait son équipier et lui demandais son avis.