S’il y avait bien une chose que tu détestais à propos du chakra, c’était bien les utilisateurs de genjutsu. Capable de vous avoir simplement en croisant votre regard, jouant avec votre esprit pour vous faire revivre les pires instants de votre vie.
Dans ton cas, il y en avait pleins, une suite d’image se bousculait dans ta tête. Konoha, Suna, les Rihatsu, le Kakusei… Tant d’épreuves qui en auraient fait chuter plus d’un et pourtant tu étais là, tu tenais bon.
L’intervention de Kohana te fit reprendre tes esprits, mais ton visage restait miné parce que tu venais de voir. Tu observas un instant les deux femmes, celles aux cheveux émeraudes qui te rappelaient un amour passé, et celle qui reconnu en toi les traits de ta mère. D’une voix relativement faible, tu dis à ta sauveuse :
« Doucement Kohana. Je crois comprendre qu’elles sont Konohajins. »
Un détail qui changeait les choses, disons que c’était une chance pour elles. Tu ne te montrais pas aussi magnanime avec les autres, parce-qu’il y avait de grandes chances qu’ils ne soient que des criminels. Les ex-Konohajins en revanche… ils n’avaient été que victime de leur destin, malgré tes tentatives pour les prévenir, ils avaient tout perdu au lendemain du Kakusei et ce qu’ils vivaient aujourd’hui était injuste, bien que nécessaire.
« Tu connaissais ma mère, tandis que toi tu es… Sora ? C’est ça ? »
Demandas-tu. Tu n’étais pas certaine de te souvenir de son nom, mais elle était définitivement la jeune femme qu’Ishizu t’avait présentée autrefois. Il n’y avait que peu de doutes quant à leurs origines alors tu ajoutas :
« Cette situation peut encore bien finir vous savez. Je n’ai pas la volonté d’abattre d’anciennes camarades sans leur laisser l’opportunité de comprendre la situation dans laquelle elles se trouvent. »
Lentement, tu commençais à passer ta main derrière ton dos, sous ton haori, venant y chercher une à une tes deux lames avant de les prendre en main. Tu étais à court de patience et bien que tes mots proposaient la paix, tes gestes montraient que tu étais prête à en finir.
« En admettant que vous parveniez à nous fuir… Où irez-vous ? Continuerez-vous à voyager de village en village, mettant en péril la vie d’innocents ? Pourquoi vous obstiner à vivre dans un monde qui n’existe plus ? »
« L’Empereur et moi avons un accord concernant les Konohajins : ployez le genoux, obéissez, et retrouvez une vie normale dans le nouveau monde. Cette offre ne vous sera pas faite deux fois et je suis certaine que Kohana sera ravie de faire plus ample connaissance avec vous si vous refusez. »