Repas en famille

Madoka - Altère hôte

Tu te regardais dans un miroir depuis quelques minutes déjà. Tes mains étaient posées sur le contour de l'évier. Tu souriais. Où devrais-tu dire, tu t'entraînais à sourire ? Non pas que tu étais incapable de le faire naturellement. Seulement, lorsque tu t'apercevais, souriante, dans un reflet, tu avais cette étrange impression que celui-ci ne t'appartenait pas. Pourtant, ce corps était le tien, bien que tu le partageais avec une dizaine d'altère -dix étant le nombre dont tu étais certaine. Du moins, le corps appartenait au système, donc il était tant le tiens que celui de Shigeko, de Shika ou bien encore de Jiro. Pourtant, ce sourire, il te troublait pour une raison que tu ignorais. Tu tentais alors différent sourire afin de trouver celui qui te représentais, toi, Madoka. En vain... Tu n'arrivais à t'en approprier aucun... Et tu n'avais plus le temps pour ces "foutaises", tu étais attendu pour le repas familial. Il était inutile de te mettre en retard pour si peu. Yushiro, ton grand frère, t'avait prévenu que ce genre de chose -l'appropriation de certaines mimique pouvait prendre du temps. Alors, tu détachas ton regard de ton reflet. Avant que d'un mouvement qui ne t'appartenais pas, mais qui était en réalité, initié par Rina, l'altère soigneuse extérieur, tu remis en place l'une de tes mèches de cheveux en place.

Tu sortis de ta maison et les rayons de soleil printanier vinrent réchauffer ta peau ébène. Tu savais que dans ce genre de moment, Shigeko ne demanderait qu'à prendre les commandes du système. Pouvais-tu seulement lui refuser ? Tu bridais ton altère enfant au plus profond de votre monde interne bien souvent, refusant bien de te donner en spectacle, en agissant telle une fillette de huit ans. Cependant, que ferait-elle ? Autre que se dandiner au soleil tout en se rendant chez ton frère. Oui, tu pouvais bien lui accorder cela...

Shigeko - Altère enfant

Tu souriais bêtement, ou plutôt, un sourire innocent, digne d'une fillette de huit ans. Huit ans, c'était l'âge que tu avais. Tu étais la plus jeune du système et pour cette raison, tu ne prenais les commandes du corps que trop peu souvent. Alors, heureuse de pouvoir profiter pleinement de TOUT le trajet jusqu'à la maison de Yushiro, trajet qui en réalité, n'était pas plus long que cinq minutes, tu chantonnais. Tu chantonnais une comptine que tu avais entendue dans ton ancien village, bien avant que vous ne rejoignez le Yuukan, une comptine courante dans le clan des Kirishitan.



Tu avançais en te lançant d'un pied à l'autre. Bien évidemment, nombreux de tes voisins te voyait comme une femme étrange. Car malgré le fait que tu avais huit ans, en ce moment, ton corps, lui, en avait vingt-neuf. Mais qu'importait le regard curieux des passants, tu étais heureuse et cela, semblait satisfaire un grand nombre de tes altères, à l'exception probablement de Jiro et de Yuna... Bien que Yuna... elle était morte, alors, tu n'étais pas sûr que la moindre chose puisse la rendre heureuse. Cependant, désormais, que tu te trouvais qu'à seulement quelques mètre de la maison de Yushiro, tu sentais Madoka se faire davantage pesante et désirais reprendre le contrôle. Alors, tu n'avais guère le choix que de lui laisser sa place... Après tout, c'était elle, l'hôte...

Madoka - Altère hôte

Tu avais vécu cet instant avec Shigeko. Bien que tu lui laissais volontairement le contrôle du corps, tu restais là, en co-conscience. Tu désirais garder en mémoire les instants vécus par la fillette, mais surtout, tu désirais garder le contrôle... Du moins, autant que tu le pouvais, car tous n'étaient pas aussi dociles que Shigeko... Toujours était-il que tu avais repris le contrôle alors que ta main venait percuter le bois de la porte d'entrée de Yushiro. Alors, anxieuse quant au bon déroulement du repas, tu attrapas nerveusement une petite peluche qui se trouvait dans ta poche. Tu la serrais dans tes mains de manière répétée. C'était l'une des méthodes que vous - Yushiro, Azami et toi même- aviez trouvé pour lutter contre tes crises dissociatives. Cette étrange petite peluche avait pour rôle de te conserver accroché au monde réel... Alors, que tu étais stressé, tu entendais au fond de ton esprit, Aya, te susurrer que tout allait bien se passer et que Hana était en co-conscience à tes côtés, afin d'intervenir au moindre problème... Et cet à cet instant que tu ressentis une vague d'émotion qui n'avait que pour seule provenance, Shika, ton altère sociale... Finalement, à l'instant où la porte s'ouvrit, vous étiez trois, prête à faire front...



Ton sourire diminuait à fur et à mesure de ta phrase et ta voix perdait en contenance au même rythme... La tarte... Tu l'avais oublié... Et tu étais, finalement, arrivé les mains vides...



Tu secouais la tête, navré par la situation et tu serrais fortement ta peluche dans le creux de tes mains... Non, tu n'allais pas dissocier dès le début...

La journée avait été bien animée pour Azami. Comme d’habitude elle avait couru partout! Acheter des provisions au marché pour le repas pendant que son frère faisait des recherches, les ramener chez lui pour les déposer, passer voir sa petite sœur pour s’assurer qu’elle allait bien rapidement, puis enfin rentrer chez elle pour faire ses propres recherches, avant de retourner chez son frère pour l’aider à préparer le repas… Azami était toujours à cent à l’heure pour sa famille. C’était donc avec son frère qu’elle se trouvait dans la cuisine en train de couper rapidement des légumes pour le repas.



Lui demanda t’elle quand Ayana fit son apparition. Comme toujours, la première phase qu’elle effectuait était l’observation. Quelle Ayana se trouvait devant eux… un sourire bienveillant toujours quoiqu’il en soit pendant son analyse. Cela devait rester discret. Et puis… ça lui faisait toujours plaisir d’être proche de sa petite sœur. Elle ne se forçait donc pas. Déposant son couteau, elle se dirigea vers elle.



Demanda t’elle d’une voix douce et maternelle. Elle avait visiblement préparé un gâteau. Mais elle l’avait oublié. Elle risquait fort de partir dans une dissociation si elle ne désamorçait pas la situation rapidement. Avec un sourire amical elle s’approcha d’elle et posa doucement sa main sur sa joue.



Et après une rapide étreinte fraternelle, elle s’écarta doucement d’elle prête à aller récupérer le fameux gâteau n’attendant que son consentement. Elle n’habitait pas loin après tout. Ce n’était pas très grave qu’elle l’ait oublié. Mais pour Ayana cela pouvait prendre des proportions énormes elle le savait.

Je travaille énormément ces derniers temps que je suis obligé d’engager une nounou pour s’occuper de mon fils. Je n’avais guère d’autre choix, j’ai des responsabilités en tant que père mais aussi envers le village et mes sœurs, jongler avec tout ça, ce n’était toujours pas évident. Ces années ont passée tellement vite. Je vais d’ailleurs bientôt devoir une discussion très sérieuse avec Shirona… il va falloir qu’elle prenne ces responsabilités avant que son fils finir par la haïr pour son abandon. Je ne veux pas de ça, on a besoin de ces deux parents… cette femme est égoïste mais ça n’en reste pas moins son fils.

Ma journée fut longue et je rentre enfin a la maison. J’embrasse mon fils qui me saute dans les bras… j’aurai aimer jouer avec lui mais Azami n’allait pas tarder ainsi que Ayana… enfin physiquement mais psychologiquement nous verrons bien qui est dans la lumière. La gouvernante reprend le relais et je vais en cuisine pour commencer à préparer le repas. Je n’avais pas commencé de dix minutes sur Azami arrive dans la cuisine et se met a l’ouvrage rapidement. Elle était sans doute hyper active mais elle aura bien besoin de repos à un moment donné. Elle fait de son mieux pour nous aider et je ne pourrais jamais assez la remercier pour ça… je lui passes les carottes pendant que je fais une macédoine de fruits.

C’est alors que Ayana fait aussi son apparition. Elle me parle d’une tarte qu’elle a oublié. Je ne peux m’empêcher de sourire et d’aller l’embrasser. Je la voyais en stress et il fallait mieux la rassurer tout de suite pour éviter qu’un autre altère ne prenne le contrôle directement.



Je lui souris chaleureusement alors que Azami propose d’aller la chercher.



Il faut la rassurer le plus possible. Sa santé mentale et fragile par période, elle n’était pas vraiment dans une bonne phase qui risque de durer quelques semaines.



Ça occupera son esprit de manière positive. Il est très doux pour un enfant… il a le don d’apaiser les gens. Du moins, c’est mon ressenti quand je suis avec lui… il fait bien sûr ces crises comme tout enfants de son âge, mais j’ai de la chance qu’il soit gentil et qu’il comprenne bien la situation et le fait que je ne sais le voir que quelques heures en soirée… il y arrivera bien un moment où je pourrais lui consacrer beaucoup plus de temps.

Madoka - Altère hôte

Tu serrais ta peluche si fortement que tes doigts blanchissais sous la pression exercée. Pourtant, à ce même instant, ton frère t'embrassait sur la joue. Cependant, bien que tu tentasses de relâcher la pression musculaire, tu avais du mal. Tu restais concentré, concentré sur le contact physique que tu avais avec ta peluche. C'était le seul moyen que tu avais pour ne pas dissocier : trouver un bout de réalité et t'y accrocher fortement. Tu sentais Shika faire pression sur toi, afin de prendre le contrôle. Après tout, peut-être, devrais-tu accepter de lui laisser la place ? C'était elle l'altère sociale... Mais tu t'y refusas, souhaitant passer du temps avec ta famille. Alors, tu t'accrochas au mot de Yushiro "Ce n'est rien Ayana". Tu feintas l'un des sourires que tu avais exercé quelques minutes plus tôt dans ta salle de bain, sachant pertinemment que si tu voyais à cet instant dans un miroir, tu n'apprécierais pas ce que tu y verrais...
Derrière ton frère, tu aperçus la silhouette de ta grande sœur qui fit son apparition. Elle te questionna, te demandant comment tu allais depuis tout à l'heure. Depuis tout à l'heure ? Ton regard se figea et tes traits se durcirent. Tu n'avais aucun souvenir de l'avoir vu aujourd'hui. Alors, ton regard se baissa sur ta main. Tu te devais de serrer fort, très fortement sur cette peluche. Sur cette saloperie de peluche. Tu devais serrer, oui, encore. Plus fort. Tu sentais les larmes te monter aux yeux. Tu étais certaine de ne pas l'avoir vu toute à l'heure. Cependant, tu savais que l'un d'entre vous l'aviez vu et que cet altère, n'avait pas partager l'information...

Dans le monde Interne

Madoka était en larmes. Elle était l'hôte et pourtant, l'un des altères avaient du prendre le contrôle du système sans son accord. Mais pire encore, celui-ci avait caché sa prise de contrôle. Madoka ne pouvait cesser de s'interroger sur ce qui c'était passé durant ce laps de temps. Laps de temps qu'elle était finalement incapable d'estimer. Elle pleurait, en boule dans un coin du salon communautaire. Miwa, l'altère soigneuse interne, celle qui jouait le rôle de médiatrice, était là, à ses côtés. Tentant de la rassurer. Elle, elle savait qui avait prit le contrôle. Elle le savait souvent, très souvent. Cependant, son rôle était d'établir une harmonie entre chacun membre du système, alors, elle ne pouvait juger ni l'un, ni l'autre. Bien évidemment, elle avait son avis sur les prises de contrôle non voulu, mais, elle ne pouvait condamner l'acte, consciente que cela pouvait braquer l'un des altères... Madoka continuait de pleurnicher sous les caresses de Miwa. Les pleurs furent rapidement remplacés par des cris de colère. Elle voulait connaître le responsable. Elle le voulait, et pourtant, Miwa restait silencieuse. Seule sa main, carressant son dos, avait sa place à cet instant...

Hana - Altère protectrice externe

Tu essuyas du revers de ta main, l'unique goutte qui avait pu s'échapper de tes yeux. C'était à ce même instant qu'Azami vint te caresser la joue et te bercer de sa voix maternelle. Tu la remerciais de la bienveillance qu'elle portait au système. Cependant, toi, tu n'avais nullement besoin de tout cela. Tu avais été créé justement pour répondre à ce genre de problématique. Alors, tu décrispas ta main et vins rangés la peluche dans ta poche droite. Cela aussi, c'était inutile lorsque tu étais au contrôle... Enfin, tu pris la parole. Ta voix avait changé, elle était dorénavant plus rocailleuse, une voix atypique et dont ta famille savait à qui attribuer.



Tu étais à l'aise, bien plus que Madoko lorsqu'elle était en phase anxieuse. Ton regard était plus sévère et ta voix plus ferme. Tu contrôlais la situation. Tu avais toujours, contrôlé la situation... Tu pénétras dans la maison de ton frère, passant entre eux deux. Et tu lanças par-dessus ton épaule.

Dans le monde Interne

Madoka pleurait, se balançant d'avant en arrière. Elle était dans une crise qui lui était propre. Chaque altère avait ses problèmes, sa personnalité. Madoka, elle, ne supportait aucunement qu'un des altères prennent le contrôle sans son accord, mais pire que cela, court-circuitait le système afin de cacher ce moment. Si elle haïssait cela, ce n'était pas sans raison. Généralement, les amnésies étaient associées à un seul des altères: Jiroo. Il avait durant de longues années prit l'habitude de prendre le contrôle du système dans l'unique but de nuire. Nuire au système lui-même... Aya, elle, savait que cette perte de contrôle, aujourd'hui, était à incomber à Jiroo. Et cela, elle n'appréciait guère. Cependant, bien qu'elle était l'altère protectrice interne, elle n'avait pas pu prévoir cette prise de contrôle et avait donc, seulement, tenté d'observer ce que Jiroo faisait de son temps, et était venu en co-conscience avec lui. Alors, elle avait pu voir, que pour une fois, l'altère persécuteur n'avait rien fait de compromettant. Ainsi, Aya vint de sa voix douce et mélodieuse, raconter ce qu'elle avait vu à l'hôte, Madoka...

Hana - Altère protectrice externe

Tu t'étais assise dans le canapé, les jambes croisées. Tu étais à l'aise. Finalement, c'était peut-être pas plus mal que ce soit toi qui ai pris le contrôle durant ce moment. Tu évitais l'angoisse à Madoka de savoir que son neveu allait s'approcher d'elle. Car oui, Madoka, bien qu'elle n'avait que quelques souvenirs traumatiques, elle avait rapidement compris que les contacts avec les enfants l'effrayaient quelque peu. Peut-être, intérieurement, craignait-elle de reproduire la violence vécue entre les mains de son père.



Était-ce seulement vrai ? Est-ce que le système allait bien ces temps-ci ? Pas réellement. Il y avait de nombreuses crises au sein du système. Madoka, qui contrôlait le corps la majeure partie du temps gérait difficilement ses dissociations. Probablement, était-ce dû au manque de sommeil, qui lui-même était dû à Yuna, qui refusait de mettre le système en veille. Après tout, c'était un fantôme, et tout le monde le savait qu'un fantôme n'avait nullement besoin de se reposer. Cependant, tout le système payait la dette de la fatigue accumulée, mais toi, Hana, pouvais-tu seulement laisser entrevoir cela ta famille ? Non... Tu étais la protectrice, et bien que tu les savais bienveillants... Tu restais persuadé que le problème ne pouvait se résoudre que de l'intérieur... Et tous tes espoirs reposaient sur une seule personne : Miwa, l'altère soigneuse intérieur...



Tu pensais ce que tu disais. Cependant, tu ne pouvais t'empêcher de te dire que si Madoka reprenait le contrôle, elle risquait, en voyant l'enfant, de dissocier à nouveau sous le stress... Malgré tout, tu savais que cela lui ferait le plus grand des plaisirs que de voir son neveu. Elle n'avait pas le choix, elle devait s'habituer à être en contact avec lui ! Mais avant cela, bien qu'Aya était actuellement en train de raconter ce qu'elle avait pu voir lorsque Jiroo était aux commandes, tu souhaitais aider le système, en lui permettant, d'avoir la version de la principale intéressé: Azami.

A présent c’était sur… Ayana était en pleine crise… le contact tactile d’Azami bien souvent suffisait à la calmer lorsque la crise était légère. Sa voix douce et maternelle couplée à sa douceur l’apaisait. Mais pas cette fois. Alors que sa sœur passait entre eux, elle lança un regard à son frère qui aurait sûrement compris lui aussi la situation.



Pas besoin de lui parler il se comprendraient… Madoka était ce qu’il appelait son « altère hôte ». Il avait bien passé énormément de temps à lui expliquer mais c’était tellement complexe qu’elle n’avait jamais réellement compris… pour elle, il n’y avait qu’une seule et unique personne… sa petite sœur Ayana. Refusait d’entendre la vérité? Sûrement. Sa sœur était quelqu’un d’unique. Voilà tout. Et elle souffrait d’une maladie qu’elle pouvait apaiser la plupart du temps grâce à un jutsu qu’elle passait sa vie à apprendre, au même titre que leur grand frère s’était plongé dans la médecine pour la soigner. C’était au début un point de discorde entre eux deux d’ailleurs. Trop jeune alors pour accepter que sa petite sœur puisse être malade. Avec le temps, elle avait finit par accepter. Elle s’était toujours occupée d’elle et la protégeait comme elle pouvait, aidant son frère de son mieux bien qu’elle cachait son épuisement. Elle se reposerait quand sa sœur irait mieux si tant est qu’un jour cela puisse arriver…
Pour l’heure elle remerciait sa sœur de sa bienveillance et abandonnait l’idée du gâteau.



Sa voix était toujours douce et son sourire bienveillant présent. Elle en aurait eu pour très peu de temps à aller le récupérer. Mais sa sœur devait se sentir écoutée dans ses décisions. Ce n’était qu’un gâteau. Pas la peine de lui imposer d’aller le chercher. Elle expliquait ensuite à Yushiro qu’un problème était géré en interne en ce moment même. Si elle comprenait bien que son problème étant en train de se régler dans son esprit, à chaque fois qu’elle parlait comme cela, Azami avait un pincement au cœur… Elle était constamment en conflit intérieur. A sa question, Azami se dirigea à son tour vers le canapé pour s’y asseoir à ses côtés prenant doucement sa main.



Elle la regardait dans les yeux et gardait le contact physique pour lui faire voir ce souvenir heureux. Jamais elle ne lâchait sa main et sa voix était comme une mélodie apaisante qui planait dans l’air. Elle enjolivait bien sur un peu ce souvenir pour l’apaiser du mieux qu’elle pouvait.



Elle ricana doucement à sa petite pique au sujet de son frère. Il ne lui en voudrait pas de toute façon. Il comprendrait qu’elle cherchait à la valoriser. Son frère était médecin ce n’était pas rien. Un modèle à suivre pour elles. La comparer à lui était quelque chose qui devrait lui faire plaisir. Peut être même la calmer et la faire revenir un peu sur « terre ». A la suite de cela, elle lâcha doucement sa main avec un petit sourire.



Dit elle en se levant doucement du canapé avant de se diriger vers le plan de travail pour continuer de trancher les légumes.

J’observe sans dire un mot et en restant zen et naturelle ma jeune sœur. Je peux voir qu’elle avait un certain mal à garder le contrôle du au petit stresse de la situation. C’est bien sûr causée par l’oubli du gâteau et peut être aussi le fait de voir son neveu. Je sais qu’elle n’est pas trop à l’aise avec les enfants. Je tente tout type de thérapie qui pourrait m’apaiser ou occuper son esprit de manière à le rendre plus docile aussi. Il y a tellement de piste à observer et surtout que j’en ai tellement suivie que je me dois de trouver des alternatives et surtout, innover.

Dans notre monde actuel, nous nous préoccupons uniquement de l’aspect physique de nos concitoyens sans se soucier de l’aspect psychologique qui aurait pu prévenir certaine situation désastreuse… mais la science de l’esprit n’est pas prise au sérieux et on résume en deux catégories de personnes, les gens sains et les aliénés. Grave erreur, il suffit de voir le nombre de névrosé déjà, des gens asocial, des sociopathes, des schizophrènes et la liste et bien longue. Je travaille beaucoup là dessus aussi pour comprendre le cerveau humain. Le comprendre est aussi une clé sur notre devenir mais ça n’intéresse que moi, même les autres médecins de Konoha se contentent des acquis et ne cherchent pas à approfondir le iroujutsu vers d’autres branche… triste réalité de ce monde encore une fois.

Revenons en a ma soeur car je m’égare encore beaucoup trop. C’est donc Hana qui prend le contrôle. On voit tout de suite beaucoup plus de retenue quand elle demande à Azami de ne pas se soucier du gâteau, en soit ce n’est pas grave mais c’était important à ces yeux. Elle me dit que tout va bien mais il semble y avoir tout de même un léger souci interne dont elle me fait part… je le relève mais sans pour autant m’imposer.



Elle revient alors sur Nozomi dont elles avaient hâte de le voir.



Je ris légèrement alors que je vais assister à une scène très particulière. Azami utilise l’art de l’illusion afin que Ayana puisse savoir ce qu’il s’est passé plus tôt dans la journée. Le genjutsu doit être l’une des clés pour soigner l’esprit et je pense bientôt demander l’assistance de ma soeur concernant Ayana afin de la soulager plus facilement. Il doit y avoir des illusions capables de l’aider en faisant attention de ne pas détruire son esprit.



Elle repart dans la cuisine et j’en profite pour servir le thé.



Mon regard s’assombrit quelque peu…



Je me repose dans le fauteuil.



Je sens les odeurs venant de la cuisine.

Hana - Altère protectrice externe

Assise, le dos droit, les jambes croisées, tu écoutais ton frère proposer son aide, comme d'habitude, pour trouver une solution. Tu ne doutais pas de ses capacités, puisqu'en réalité, tu ne t'y intéressais pas. Tu estimais que tu n'avais pas été créé au sein du système sans raison. Et si Yushiro avait été capable de résoudre les problèmes internes, tu n'aurais jamais eu lieu d'être... Et visiblement, ce n'était pas le cas, puisque tu étais, en cet instant même, présente. Cependant, tu lui étais reconnaissant de tenter de faire de son mieux. Mais tu ne pouvais t'empêcher de penser que la solution se trouverait uniquement au sein même du système et de son monde interne, et que jamais, ô grand jamais, les altères ne disparaîtront. Oui, un jour, un équilibre serait trouvé, un équilibre qui permettrait à chacun d'entre vous de trouver la place qui vous est dû afin que tous, soyez heureux... Mais cela ne pouvait exister en faisant disparaître des parties du système...



Tu savais qu'intérieurement, ton frère et ta sœur savait que toi, Hana, n'était que peu intéressé par une thérapie. Cependant, tu ne pouvais pas leur en vouloir que de tenter de convaincre celle qui était la protectrice externe du système. Après tout, peut-être, représentais-tu la clé de l'échec de leurs thérapies... Malgré tout, cela était uniquement ton point de vue, tu savais que Madoka, prenait très au sérieux les traitements recherchés par la famille. Elle était plus sensible à cela, peut-être car elle était l'altère originelle et que c'était elle, l'hôte du système. Après tout, si vos rôles étaient différents, ce n'était peut-être pas sans raison.
Il avait compris que le sujet ne t'intéressait guère, puisque désormais, Yushiro te parlait de son fils. Cela était plus simple, tu sentais intérieurement que Madoka se calmait. Probablement, espérait-elle voir son neveu et elle savait pertinemment que pour cela, elle se devait de retrouver son calme. Sans quoi, soit je garderai le contrôle, soit Yushiro lui refuserai de la voir. Oui, c'était peut-être difficile d'accepter cela, cependant, Madoka avait une sensibilité telle qu'il se montrait difficile de faire autrement.



Venais-tu expressément d'avouer que tu étais capable de refuser l'accès au corps à Madoka. Oui, et cela n'était en rien nouveau. Tu étais l'une des protectrices du système, pas la plus violente, mais tu savais te montrer suffisamment ferme pour protéger coûte que coûte l'intégrité du système, et cela, passait de temps à autre, par l'évincement de l'hôte. Après tout, vous étiez tous légitime à contrôler le corps, non ?

Alors, Azami se dirigea vers le canapé, et prit place à tes côtés. Tu sentis la chaleur de sa main sur la tienne et tu plongeas ton regard dans le sien. Tu écoutais sa voix, comme une mélodie envoûtante, même pour toi, Hana, qui n'était habituellement pas encline à ce genre de choses. Bien évidemment, tu étais sous genjutsu, ce qui changeait la donne. Tu voyais des images défilées, et alors, conscient que cela apaiserait Madoka que de savoir exactement ce qui c'était passé, tu lui laissas l'opportunité d'être en co-conscience et de voir ce que tu voyais. Alors, tu compris que finalement Jiroo c'était comporté de manière correcte et que sa présence était finalement passé inaperçu. Tu ne savais nullement si cela devait t’inquiéter ou bien te rassurer. Habituellement, il prenais le contrôle du corps uniquement pour sévir en pensant agir comme un protecteur. Pourtant, cette fois-ci, il s'était comporté de manière "normale"... Tu te demandais si le persécuteur n'était pas en réalité en train de tenter de devenir un protecteur... Ce n'était pas impossible, cependant, tu avais de gros doutes concernant Jiroo et une telle éventualité...

Madoka - Altère hôte

Ta posture changea quasi instantanément. Tu te voûtas légèrement sur toi-même. Tu déplias tes jambes et vins les serrer contre toi, les pieds sur le canapé. Tes bras entourant celles-ci. Tu étais de retour. Calmé par la bienveillance de Miwa, mais aussi, par le genjutsu utilisé par Azami afin de te montrer ce que tu avais fait durant ton absence. Tu étais rassuré. Tu regardais en arrière alors ta grande sœur, était repartie en cuisine, mais restait à porter de voix. Tu avais réapparu, alors que Yushiro vous -les différents altères- demandait si demain, vous accepteriez de venir le voir afin de discuter de vos impressions et comment améliorer la gérance du système. Puis, il ponctua son invitation d'une note plus sombre. Il avait l'intention de parler avec Jiroo... Tu glissas alors rapidement ta main dans ta poche afin de récupérer ta peluche et de la comprimé fortement dans ta main. Tu serras encore et encore. Tu sentais la pression de Jiroo se faire en toi. Tu savais que les propos tenus par Yushiro ne lui plaisaient guère et qu'il espérait une chose... Faire part de son avis...

Jiroo - Altère persécuteur

Les traits de ton visage changèrent instantanément. Il se durcir et ton regard se fit plus sombre. Tu lâchas mécaniquement la peluche qui était dans ta main. Tu n'en avais que faire de cela. Si les autres altères se servait de cela pour ne pas dissocier, toi, tu ne te préoccupais pas de cela. Tu voyais Yushiro comme une menace pour le système. Tu savais qu'il désirait une chose: te faire disparaître ! N'avait-il donc pas compris que si tu étais là, c'était justement pour les protéger TOUS! Tu étais là uniquement pour leurs biens. Tu étais là pour leur éviter de fauter. Tu étais là pour contrôler les événements... Alors, oui, cela se faisait de temps à autre par la violence... Mais finalement, tu préférais que ce soit toi le tortionnaire plutôt que quelqu'un d'autre... Alors de ta voix masculine, tu commenças :

Aya - Altère protectrice interne

Tu voyais que Jiroo venait de quitter le monde interne afin de prendre possession du corps, poussant contre son gré Madoka au sein de notre univers. Cependant, tu ne pouvais laisser le faire une seconde fois dans la journée. Tu savais que le système rentrerait dans une crise importante si tu ne rétablissais pas l'équilibre, et pour cela, Jiroo se devait d'être renvoyé au sein du monde interne, et Madoka se devait de passer une journée agréable avec sa famille. Alors, tu fis preuve de toute ta force intérieure pour contraindre Jiroo à quitter le corps... Et avec une détermination digne d'une personne voulant survivre, tu réussis...

Madoka - Altère hôte

Tu avais les larmes au coin des yeux. Mais tu refusais de les laisser couler. Bien évidemment, ta dissociation n'aurait nullement échappé à tes frères et sœurs. Mais, grâce à Aya, tu venais de reprendre le contrôle. Alors, tu te baissas afin de récupérer ta peluche et tu te remis à la malaxer de manière quelque peu frénétique afin de répondre à ton frère.



La réponse était simple. Mais Yushiro savait que lorsque tu étais dans cet état, il ne fallait guère en attendre plus de toi. Lorsque tu faisais des crises et que tu étais ... sensible... comme à cet instant. Seule la présence de ta grande sœur, et plus précisément, de son genjutsu, te rassurait. Car tu savais, qu'elle était capable de modeler ton esprit. Tu n'aimais pas moins ton frère que ta sœur, mais simplement, tu trouvais la voix douce et mélodieuse d'Azami rassurante. Cependant, tu savais que l'un et l'autre avait des rôles plus qu'utile au sein de ta vie, et tu leurs étaient plus que reconnaissant de tout l'amour qu'ils t'offraient.



Ta question en réalité, laissait entendre l’inquiétude que tu avais vis-à-vis de cela. Tu désirais plus que tout de voir ton neveu, cependant, tu craignais de ne pas réussir à gérer tes émotions... Ou pire encore, tu craignais de lui faire du mal, involontairement, bien évidemment...

Tout semblait être revenu au calme ou presque. La crise avait été plus ou moins gérée pour le moment… un léger passage un peu agressif qui fit relever la tête d’Azami vivement de sa préparation. Et ceci était du fait de leur frère! Azami fulminait intérieurement contre lui et son regard noir en disait long. Il aurait mérité un Genjutsu lui aussi à ce moment là. Mais pas un apaisant. Un qui pourrait lui faire comprendre ce que pouvais vivre leur petite sœur. Bien sûr il ne faisait pas toujours exprès d’être maladroit par moments, mais là merde quoi! Elle était en pleine crise en arrivant, elle venait de l’en sortir même temporairement et il rallumait la machine!



Elle avait beau être sa petite sœur, elle avait beau l’aimer de tout son cœur, parfois elle arrivait à lui faire froid dans le dos… posant son couteau, elle commença à se rapprocher à nouveau doucement d’Ayana, mais cette fois resta un peu en retrait. Elle voulait voir comment la situation évoluait. Elle ne pouvait pas tout le temps être à ses côtés quand elle dissociait et selon elle, la clef résidait dans le fait qu’elle arrive peu à peu à trouver un équilibre elle même. Un équilibre qui lui était propre, le sien… Bien sûr elle était là le plus souvent possible pour elle avec son Genjutsu mais essayait de l’utiliser le moins possible. Et finalement, elle sembla y arriver alors qu’Azami foudroyait toujours son frère du regard. Leur neveu allait bientôt arriver et elle savait que cela parfois la mettait mal à l’aise… C’était un enfant. Il était plein de vie, faisait des gestes brusques et c’était bien normal, mais cela rendait toujours un peu la Kirishitan anxieuse quand il était avec sa petite sœur… Elle finit de casser la distance qui les séparent après avoir finit de tout mettre à chauffer. S’asseyant à côté de sa sœur comme si de rien n’était. Un grand sourire ourlant ses lèvres.



Elle ne pouvait malheureusement pas lui accorder autant de temps qu’elle le souhaitait. Même si elle l’aimait beaucoup. Un jour il leur ferait sans doute tous payer cela. Surtout son père d’ailleurs… mais plus tard encore, il comprendrait sûrement… Toutefois en s’asseyant tout près de sa petite sœur, elle espérait lui apporter une présence rassurante. Après tout elle l’avait toujours protégée comme elle le pouvait. Du mieux qu’elle le pouvait en tous cas. Bien qu’un peu tendue, elle n’en montrait rien. Elles allaient voir leur neveu comme n’importe quelles tatas gagas dans n’importe quelle famille tout à fait normale. C’était du moins l’apparence qu’elle devait ressentir à ce moment là. De la confiance et de l’amour pour ne pas qu’elle vrille…

On finit d’installer la table. Pour le moment je ne dis rien car je vois que Ayana semble être en discussion avec certains de ces altères. Ce n’était pas du tout facile pour elle et ni pour nous d’ailleurs. La médecine actuelle ne traite que sur le physique et peu ou pas du tout sur le psychologique. Pourtant, j’ai pu détecter chez des patients des mal-être mentale qui était lié à des soucis physiques. Si on a la possibilité de détecter ces problèmes le plus tôt possible alors il y aurait eu beaucoup de drames évitaient. On traite souvent des actes aberrant de folie hors la folie est une maladie dont on en donne un terme général… mais tout le monde n’est pas fou. Si je prend le cas de Ayana, elle souffre d’un trouble dissociatif de la personnalité. Elle a plusieurs entité qui ont chacun leurs propres vécus. Ayana n’en est pas pour autant folle, loin de là. Le cerveau est quelque chose de fascinant, nous ne connaissons rien de lui ou presque. Les facultés prouvent qu’on utilise que des infimes parties selon ce que l’on doit faire. Si Ayana était le début d’une évolution? Selon son altère, elle est capable de réaliser des choses bien réel et qu’elle n’a jamais appris à ton souvenir. Parfois, je m’en veux d’utiliser Ayana comme un cobaye… mais je n’ai pas le choix pour essayer de la stabiliser car mon objectif n’est pas de supprimer les autres personnalités mais de les faire travailler ensemble.

Sans m’en rendre compte, je venais d’installer la table. Quand je me perds dans mes pensées, je tente dans un état proche de l’hypnose et je fais les choses machinalement. C’est aussi un aspect intéressant et j’aimerai faire des tentatives d’hypnose pour mieux comprendre le fonctionnement du cerveau humain. Enfin, on heure n’est pas aux études mais à un repas convivial et voilà justement le perturbateur qui arrive en courant vers mou pour le faire un câlin. Il était tout nerveux de joie en voyant Ayana. Même si elle devait souvent garder ces distances avec lui, il l’aime vraiment beaucoup.



Il s’approche doucement de Ayana, hésitant à lui sauter dans les bras. Je vais alors vers lui un instant.



Il fallait être patient et Nozomi l’avait bien compris la concernant. Je vais rejoindre alors un instant Azami, laissant Nozomi et Ayana par la.



Je me gratte le menton en reflechissant un peu.

SA tante?! SES tantes! Non mais oh Yushiro! Azami pince les lèvres vexée aux mots de son grand frère. Il l’ignore complètement alors qu’elle garde et joue avec Nozomi souvent depuis sa naissance. Elle s’appuie les coudes sur la table boudeuse.



Quand il arrive vers elle pour lui parler d’Ayana elle fronce les sourcils. Elle fait ce qu’elle peut avec son Genjutsu pour calmer ses crises. Si seulement il s’amusait pas constamment à lui remettre la pression!



Lui dit elle a voix basse pour ne pas que sa petite sœur n’entende. Mais le ton de sa voix était agacé.



Ce qui ne la dérangeait pas en soit. Mais son frère pouvait être franchement agaçant quand il s’y mettait. A croire qu’il y avait que lui qui cherchait une solution alors qu’elle se démenait à longueur de journée pour s’occuper de sa sœur, son fils a l’occasion, sa vie et si possible de travailler sur ses recherches en Genjutsu. Elle était épuisée. Elle acquiesça ensuite en se relevant.

Madoka - Altère hôte

Tu regardais l'enfant dans les yeux. Où tout du moins, par intermittence. Il était là, devant toi, à attendre. Tu savais ce qu'il attendait, c'était ainsi qu'il procédait à chaque fois. Il se mettait devant toi, avec un sourire qui lui remontait jusqu'aux oreilles et attendait ton aval. Et toi, tu agissais de la même manière également. Tu prenais quelques instants pour calmer tes peurs, négocier avec tes hôtes, et savoir si ça allait être toi ou bien Shika, qui allait prendre le contrôle.
Il t'aimait. Tu te répétais cela. C'était ce que t'avais dit Azami quelques secondes auparavant. Il t'aimait. Tu savais que tu l'aimais aussi, même si malgré toi, tu le craignais. Tu n'avais pas peur de lui, précisément, mais tu craignais ce qu'il représentait : l'enfance. Une enfance traumatique pour toi. Une enfance souillée par la violence d'un père. Violence dont tu avais conscience, mais dont tu étais incapable de te souvenir. Cela, ce n'était pas ton rôle, mais celui de Yuna...

Dans le monde interne

Madoka - Altère porteuse de traumatisme

Ta maison est froide. Terriblement froide. Tu le sais uniquement, car les rares altères qui viennent frapper à ta porte te l'ont dit. Le froid, tu ne le ressens pas. Tu ne ressens rien, puisque tu es mort. Tu es mort sous les coups violent de ton père. Alors, désormais, tu vie ta mort au sein du monde interne. Tu as cessé de prendre le contrôle depuis de nombreuse années. Ton rôle était simple: encaissé les coups du paternel. Tu le savais que tu étais un sacrifiable. Celui qui avait pris naissance dans un système avec le seul objectif de mourir au sein même de ce système. Tu encaissais. Tu accumulais les traumatismes. Tu souffrais. Dans l'attente que tout cela se termine et qu'enfin, tu puisses mettre fin à tes jours, emportant avec toi, les souvenirs de tes nombreux traumatismes. Tu étais un héros. Le héros d'un système. Celui qui avait sacrifié son existence pour sauver les autres. Tu étais la raison pour laquelle l'hôte, Shika ou bien même Hana était capable de s'approcher, avec des degrés de facilité ou de difficulté différente, des enfants. Car les traumatismes, c'était toi qui les portais. Eux n'avait que la conscience d'avoir vécu des horribles choses durant l'enfance, mais seul toi, pouvait les visualiser, mettre des mots exacts dessus ou ressentir encore la violence des coups sur ton corps...

Madoka - Altère hôte

Tu serrais de moins en moins fort la peluche qui était dans le centre de ta main. C'était ton neveu et il t'aimait. Tu n'avais rien à craindre de lui. Tu n'avais qu'une seule chose à faire, profiter des instants en sa présence, et profiter de l'amour qu'il avait à donner. Alors, tu lui fis un simple hochement de tête, de haut en bas, accompagné d'un de tes sourires que tu trouvais imparfait.
Avec une timidité feintée, l'enfant s'approcha doucement de toi, évitant les gestes brusques. Il te connaissait. Probablement que son père l'avait briefé assez tôt à ton sujet. Tu écartais alors, toi aussi, timidement les bras. Une ouverture qui ne laissait la place que pour le corps d'un enfant.



L'enfant vint alors se blottir dans tes bras. Tu étais rigide, tendu par ce contact. Cependant, tu le savais nécessaire, tant pour toi, que pour ton neveu. L'un était en quelques sortes une thérapie, quand l'autre, était une construction saine de sa future psychologie. L'un se soignait par l'amour, l'autre se construisait par ce même sentiment.
Bien évidemment, tu serrais avec plus de poigne ta peluche. Tu la compressais fortement. Très fortement. Bien sûr, ce contact n'était pas facile. Bien sûr qu'une partie de toi souhaitait qu'une chose: que Shika prennent les commandes... Mais tu luttais contre ce sentiment... Bien que tu savais que le soir, lorsque tu seras seul chez toi... Tu le payerais de par la main de Jiroo...



C'était désormais plus fort que toi, ce contact était dorénavant trop long. Tu ne supportais plus la présence de l'enfant sur ton corps. Tu voulais qu'il recule. Alors, comme une tentative de fuite, tu reculas, en tentant d'être pas trop brusque, le haut de ton corps afin de tenter de te détacher de lui. Du regard, tu cherchais ton frère ou ta sœur... Tu aurais pu simplement lui dire de se pousser. Mais jamais, non jamais tu n'aurais osé.

J’écoute simplement Azami qui me demande d’être plus tendre avec notre soeur. Il est vrai que je ne mesure pas toujours mes paroles surtout quand elle est en pleine crise et si je vois que ça déborde de trop, je demande à Azami d’agir sur son esprit… vu comme cela, oui elle paraît comme un sujet d’expérience mais c’est ce qu’elle est hélas car son cas est unique, du moins connu dans le village et la médecine actuelle n’a rien pour traiter ce genre de maladie mentale. La combinaison du genjutsu et de la médecine pourrait sans doute trouver une solution mais à quel prix? Des fois, je me pose la question de jusqu’où je pourrais aller pour la recherche. Je ne sais pas encore y répondre car la barrière est faible entre rester correct ou non dans ce que je compte faire et devenir par la suite… ma soif de savoir n’est pas contrôlable pour moi, c’est comme une drogue.



Vrai qu’elle n’avait pas grand chose pour la soulager… je ne relève pas pour autant le fait qu’elle me parle de parchemin rare… comment c’est elle que j’ai pu m’en procurer un que je n’ai d’ailleurs pas encore étudier vu que si on me prenait juste avec ce bout de parchemin, je risque de finir en prison directement.



Je prends cher en remontrances, je ne peux rien dire et elle a totalement raison.



Pendant ce temps, Nozomi s’approche de Ayana est tout semble bien se passer à ce que je peux voir. C’est un bon moyen thérapeutique pour elle aussi. Je m’approche d’eux et je vois qu’elle commence à être mal à l’aise et j’interviens en demandant à Nozomi de se mettre à table.



Je m’installe à table aussi.



Cela signifie surtout que je vais devoir faire une séance avec Ayana juste après ce repas.