Un soupçon de danger

Lançais-je ironiquement à ma coéquipière. À moins de tomber directement sur le Kaguya, il y avait peu de chance que ce soit moi qui débute un combat, elle en revanche… je préférais ne rien affirmer. Armée de mon meilleur manteau de fourrure – il était laid, et disgracieux, c’était une simple extension de l’uniforme kumojin – j’allais me « perdre » dans ce petit village. Un endroit tranquille, ou semblait subsister la paix. Ici, Kumo n’avait aucune réelle influence, mais nous étions connus au-delà de nos frontières, et tous n’étaient pas contre l’idée que des Kumojins ne viennent les aider. En revanche, j’eus peu de chance, s’ils n’avaient pas été effrayés, les villageois que j’ai interrogé m’auraient sûrement craché dessus. Alors, après une dizaine de minute, je retournais comme convenu au point de rendez vous, bredouille. Toutefois je n’y trouvas pas la Hattori. Je filais donc à sa recherche, elle ne pouvait pas être bien loin. Je la retrouvais alors devant un bâtiment, elle m’apprit par la même occasion qu’il s’agissait là d’une auberge.



Nul besoin d’attendre une validation, cela semblait évident. Pourquoi attendrait-elle ici autrement ? Je pénétrais alors sans attendre dans cette auberge. Une fois à l’intérieur, un rapide coup d’œil me suffit pour repérer un homme qui sort du décor. Une capuche… des cheveux longs et noirs en dépassant. Pas de doute, c’est le stéréotype parfait ! Je fais un rapide signe de tête à Reika, et cette dernière et moi allons s’installer à sa table. À peine assise, il nous dit immédiatement de sa voix roque :



Demanda t’il à Reika. Je ne comptais pas m’éterniser ici, alors je coupais court à sa question :





Superbe, quoi de mieux qu’un endroit dangereux pour poursuivre un criminel dangereux ? Cela allait sans doute plaire à ma coéquipière, elle qui aime l’action… Je regarde d’ailleurs cette dernière, faisant tapoter mes doigts sur la table je lui dis alors :



Je me relevais, le Hattori m’attrapa alors par le bras avant de m’avertir :

Vous vous trouviez toutes les deux désormais face à un homme encapuchonné. Shina avait pris les devants alors que l'homme te questionnait sur ta tenue. Tu ricanas sans pour autant prononcer le moindre mot. Finalement, ta coéquipière te pensais tout simplement folle, probablement était-elle loin de se douter que tu ne craignais tout simplement pas ce genre de climat, mais qu'au contraire, celui-ci t'était particulièrement favorable. Tu tentais de transpercer le jaune des yeux de l'homme au travers de la pénombre que lui offrait sa capuche alors que Shina ne se faisait pas prier pour l'interroger. Elle voulait aller au plus vite et ne pas perdre de temps dans des bavardages. Pourtant, n'était-ce pas là, l'utilité même d'une diplomate ? Discuter de chose inutile et ennuyante ? Qu'importait. Tu souriais naïvement alors que l'Hattori vous expliqua à toutes les deux que votre cible se trouvait dans une crevasse. Original comme planque, bien que quelque peu dangereux. Avant de quitter l'auberge, votre indic' vous invita à la prudence, louant la réputation des sauvages de l'archipel. Alors tu rigolas à pleine voix avant de lui répondre, le visage inquiétant.



Venais-tu par ses paroles d'avouer à Shina que tu comptais bien tuer l'homme ? Peut-être, car au fond de toi, tu savais que c'était la seule issue que tu accepterais...
Vous quittiez toutes les deux l'auberge. Et à peine dehors, tu te tournas vers la diplomate afin de la questionner.



Ton regard était taquin et ta voix amusée. Le jeu que tu préférais par-dessus tout allait bientôt débuter...

Je pouvais sentir l’intérêt de Reika pour la mission monter alors que nous approchions peu à peu de notre cible. Je préférais me taire suite à sa remarque, je n’avais que peu d’espérance quant la survie du Kaguya. De toute façon, au vu du profil il ne semblait pas être du genre à se laisser prendre en vie. Une fois dehors Reika se tourna vers moi, son comportement m’agaçait quelque peu, je sentais la moquerie sur son visage, mais je pris sur moi et jouais le jeu.



L’homme parlait d’une crevasse que je préférais étudier avant de tenter une quelconque action. Si ce n’est pas le Kaguya qui à notre peau, je ne veux pas non plus que ce soit à cause du terrain. Une dizaine de minute suffit pour parvenir à ce qui semblait être cette fameuse crevasse. Il y avait beaucoup de neige aux alentours, l’environnement pouvait être plutôt traître. J’annonçais alors au reste des Kumojins :



Je n’eus pas le temps de finir ma phrase, que celle-ci fut coupée par un léger grondement, puis par deux hurlements. Deux de nos hommes venaient de chuter dans la crevasse, la neige s’étant écroulée sous leurs pieds. Je regardais le visage des autres Kumojins, ils étaient légèrement paniqués. Froidement, j’ajoutais alors :



Je regardais l’intérieur de la faille, celle-ci était profonde, très profonde. Je me demandais comment le Kaguya se débrouillait pour entrer et sortir de cet endroit sans mettre sa vie en danger. Ou peut-être était-il juste stupide ? Nous n’avions pas d’équipements pour explorer sans risque, et mes jutsus seraient tout aussi inefficaces. Je me tournais alors vers ma partenaire…



Je croisais les bras, nous n’avions pas beaucoup d’options. Cette mission allait peut-être prendre plus de temps que prévu… J’interpellais alors deux soldats qui passaient près de nous :



Je me tournais à nouveau vers Reika. Elle avait souhaitée que je dirige cette mission, elle allait devoir accepter mes choix, non ?

Dix minutes. C'était le temps qu'ils vous avaient fallu, Shina, l'équipe Kumojin et toi pour atteindre ce qui était la crevasse. Dix minutes épuisante au vu du dénivelé parcourut. Rapidement, le froid, c'était accentué et la neige avait créer un épais manteau sous vos pieds. Tu connaissais ce genre de milieu mieux que quiconque ici. Peut-être, mieux que quiconque sur le Yuukan. Tu étais la reine des glaces, et par extension, des neiges. Tu écoutais Shina commencer son discours préventif concernant la dangerosité d'un tel endroit. Hélas pour deux de vos accompagnants, ils ne connaîtraient jamais la fin de sa phrase. La neige avait craquelé sous leurs pieds, trop rapidement pour que quiconque réagisse, et désormais, les deux hommes devaient probablement être mort, quelques dizaine de mètres sous vos pieds. Ton regard se posa sur Shina, qui accusait cela visiblement bien, puisqu'elle n'en évoqua rien. Tu souris légèrement, finalement, vous possédiez peut-être des points communs. Intérieurement, tu remerciais que cela ne déclencha pas une avalanche. Certes, tu aurais probablement pu user de tes talents pour vous sauver la vie, mais si tu pouvais économiser ton chakra en vue d'un combat, cela t'arrangeait...

Tu accompagnais la diplomate au bord du précipice. Vous vous penchiez au-dessus de lui simultanément. Profond, très profond. Ta coéquipière confirma ce que tu pensais toi aussi. Tu ne mettrais pas un pied dans cet endroit. Du moins, pas sans avoir la certitude que la cible se trouvait à l'intérieur. Tu étais douée certes. Tu avais trop confiance en toi, certes, aussi. Mais cependant, tu n'étais pas stupide au point de te faufiler dans une crevasse de plusieurs dizaines de mètres, avec plusieurs individus qui marchait sur de la neige fraîche au-dessus de ta tête... Si tu avais confiance en tes mains pour tenter d'escalader. Tu n'avais nullement confiance à ce que tes compagnons de missions te fasse tomber un bloc de neige sur la tête, malencontreusement.



Alors que ta partenaire donne quelques ordres par-ci par-là. Elle te fit part de son plan. Assiéger et affamer. À ces mots, tu entendis qu'une seule chose : l'ennui. Une attente qui pouvait prendre des jours durant si le Kaguya avait stocké de la nourriture au sein de son abri, ou si pire encore, celui-ci avait une échappatoire dissimulée. L'idée ne te réjouissait guère... Mais avais-tu d'autres solutions pour le coup ? Aucune... Du moins... Pour le moment...

Répondais-je ironiquement. Au moins elle n’était pas bornée au point de vouloir descendre dans ce trou, c’était déjà une bonne chose. J’espérais aussi que les deux hommes que j’ai envoyé seraient capable de trouver une alternative, ce froid n’était que peu appréciable, un bon feu serait d’ailleurs le bienvenue. Je me dirigeais alors vers le petit camp que les soldats inoccupés étaient en train de monter, je m’approchais d’un tas de bois posé en son centre, puis d’un claquement de doigt je fis simplement prendre feu aux bûches avant de m’accroupir auprès de ces dernières. Quoi de plus pratique que la katon dans une situation comme celle-ci ? Contrairement à ma coéquipière, je n’appréciais pas spécialement les engelures.



En attendant, il n’y avait rien d’autres à faire que se fixer dans le blanc des yeux. Pour moi, ce n’était pas un problème, en revanche je savais bien que ma partenaire allait perdre patience rapidement. Il me fallait trouver un moyen de l’occuper, mais j’avais du mal à trouver un sujet de discussion avec elle, il faut dire qu’elle était plutôt… étrange.

Tu écoutais les espoirs de ta coéquipière, qui était, que le Kaguya ne vous ai point repérer. Était-elle stupide ? Si notre cible se trouvait être à l'intérieur de la crevasse, aucun doute que celui-ci ne louperait nullement deux hommes qui hurlent en chutant dans le vide avant de finir leurs courses écrasées contre la roche. Tu avais du mal à croire à une telle hypothèse, cependant, tu n'affichas qu'un sourire en guise de réponse. Il existait visiblement un réel gouffre entre ceux former à la diplomatie et ceux passionné par la guerre...

Tes yeux se rivèrent sur les flammes, doucement la neige se transforma en eau. Tu connaissais les risques que cela vous faisait encourir. Il ne suffisait pas de grand-chose pour qu'une avalanche puisse voir le jour. Une petite zone relâcha la pression et boum, des tonnes et des tonnes de neige qui se mettent à glisser et vous amène tout droit dans la crevasse, à rejoindre vos deux petits collègues. Alors, tu effectuas quelques mudras avec une certaine nonchalance et tu viens déposer tes mains sur l'une des bûches qui commençait à peine à rougir. Rapidement, de la glace se matérialisa autour du feu, les flammes disparurent et l'eau qui avait commencé à se former se matérialisa à nouveau en une glace solide.



Tu savais qu'il y avait des chances que Shina n'apprécie guère ton intervention. Mais après tout, tu n'en avais rien à foutre. Alors, comme si de rien n'était, tu répondis à sa question posée précédemment.

Venait-elle d’éteindre mon feu ? Outre le fait qu’elle venait tout bonnement d’utiliser de la glace, ce qui est surprenant il faut le dire, pensait-elle que j’avais envie de me les geler au beau milieu de nul part ?



Je rallumais alors à nouveau le feu tandis qu’elle me parlait de sa jumelle. Oh, je ne doutais pas qu’elle l’éteindrais encore une fois sous peu, mais on verra qui de nous deux est la plus patiente. J’en apprenais une belle tout de même, il y en avait donc une autre femme aussi tarée qu’elle dans ce village. Je ne savais pas trop si c’était une bonne nouvelle, l’une comme l’autre devaient être des atouts militaires incontestables, mais pour le reste… je me passerais bien de ce genre de personne. Il était toutefois vrai, je comprenais son affinité avec elle, ainsi que la raison pour laquelle faire équipe avec moi ne lui plaisait pas trop.



Je devenais un poil insolente au fil des minutes passées en sa compagnie. Cela me rappelait curieusement ma rencontre avec Aïko. Elle et moi n’avions rien pour être proche, et pourtant aujourd’hui elle était littéralement ma meilleure amie. Mais je n’étais pas certaine que Reika réagisse de la même manière…

Peur d'une avalanche ? Bien évidemment. Seul un idiot ne craindrait pas la violence d'un tel amas de neige s'abattant contre toi à une vitesse dingue. Certes, tu savais que tu étais capable d'y survivre, mais aucunement sans dépenser une grande quantité de ton chakra, chose que tu refusais... Pour autant, tu laissas Shina rallumer le feu et tu étais prêt à encourir le risque de subir le joug de mère nature. La seule raison à cela, c'était que tu savais que tu n'essayerais nullement de sauver la peau de la diplomate... Uniquement la tienne... Et cela servirait de leçon. Finalement, du chakra contre une punition... Le prix semblait désormais bien faible.



Tu souriais, imaginant Shina enfoui sous des dizaines de mètres de neige alors que la Hattori te parlait d'un ton bien insolent. Tu te mis alors à rire. Finalement, vous possédiez toutes les deux des points communs. Vos paroles pouvaient être plus aiguisées qu'une lame.



Tu te redressais sur ces paroles. Tout sourire avait quitté ton visage, ne s'y lisait désormais plus que la folie propre aux jumelles de glace. Une folie qu'aucun était capable de traduire. Était-elle synonyme de mort ou de souffrance ? Peut-être après tout.



Tu pris une bûche dont les flammes parcouraient la moitié de celle-ci et tu te dirigeas en direction de la crevasse. Tu la lanças dans le précipice, qui se retrouvait alors éclairé par la lumière du feu. Tu rejoignis les doigts de tes deux mains afin de simuler un cercle et tu regardas au travers de celui-ci dans les profondeurs de la crevasse. Tu étais entrain de zoomer légèrement afin de tenter de déceler la moindre présence d'un individu en contre bas. Tu n'aperçus nul autre que les cadavres des deux Kumojin, à moitié enseveli sous de la neige. Des traces de vie, un cercle de pierre avec en son centre, des cendres qui ne fumait plus. Tout laissait entendre que le salopard de Kaguya n'était pas ici-bas. Tu laissas quelques secondes s'écouler dans le silence. Avant de te retourner vers Shina.



Tu te rapprochas du feu de camp et regardas Shina avec un air de défi. Tu n'allais pas partir en laissant la chance au Kaguya de revenir se terrer dans sa crevasse. Non, tu avais une idée. Bien évidemment, celle-ci était excessive et dangereuse pour vous tous ici... Cependant, tu savais que cela servirait aussi de leçon à Shina... Alors, tu effectuas un mudra, un seul et unique mudra. Et tu vins déposer ta main sur le sol. Rapidement, des craquements se firent entendre sur de longs mètres. Tu venais d'atteindre la glace qui se trouvait sous vos pieds et tu lanças à Shina:



D'ici quelques secondes, une grande quantité de neige allait se détacher des montagnes et descendre directement en direction de la crevasse...

Venais-je d’arriver au bout de sa patience ? Je crois bien que oui. Déterminé, elle m’annonça reprendre en main la mission. Grand bien lui fasse, pour le peu de différence que cela allait faire de toute façon. Elle jugea que le Kaguya n’était pas présent, et décida de retourner en ville. Toutefois, je ne m’attendais pas à ce qu’elle en devienne foncièrement stupide et imprudente. Visiblement vexée par mes mots, elle s’apprêtait à démarrer une avalanche, risquant d’ensevelir à la fois toute notre unité ainsi que le village à côté. Il y avait une sincère différence entre allumer un léger feu et volontairement faire trembler le sol. Je criais alors aux hommes alentours :



Aucune idée de comment nous pouvions retenir autant de neige, mais une unité complète devrait être suffisante pour faire un « bouclier » assez puissant. Je me tournais alors vers la Hattori, probablement satisfaite de son action.



Alors que je terminais ma phrase, un premier énorme morceau de neige commença à se détacher de la montagne. Pour le moment, l’avalanche n’aurait lieu que du côté de la montagne, en direction de la crevasse… mais je m’attendais à une réaction en chaîne. Je tournais alors le dos à la Hattori, je ne comptais pas m’éterniser ici. Je rejoignis alors le reste des hommes qui se réunissaient pour partir en direction du village.

Tu souriais de manière bien démoniaque. Tu connaissais ton tempérament excessif et tu savais que cela avait toujours un coût. Cependant, tu n'étais pas idiote et n'agissais pas uniquement sous le coup d'une colère incalculé, bien que cette émotion était motrice de cette situation. Tu écoutais les hommes alentour s'agiter sous les ordres de Shina. Le village, tu savais qu'il serait en sécurité, pour autant, tu jouissais de cette situation et de ce sentiment qui devait actuellement habiter la diplomate... Car finalement, elle était responsable de cette situation... Elle qui se devait d'user des mots avec parcimonie afin de faire acquérir à sa cause quiconque semblait avoir échoué avec toi et le prix à payer devait paraître énorme... Tu regardais le sommet des montagnes en écoutant ta coéquipière, s'inquiéter pour les deux hommes partit en exploration. De cela, tu n'étais nullement inquiète également, il avait suivi la crevasse sur votre gauche, la même direction que vous alliez prendre pour fuir cette situation... Ah... Tu observais un bloc de neige se détacher alors que Shina te tournait le dos...



Tu rigolas quelques secondes. Car oui, tu trouvais cette situation ironique. Tu la trouvais tellement drôle que ton sourire s'agrandit sur ton visage. Tu entendis la troupe, accompagné de ta partenaire courir. Prendre la fuite devant le désastre qu'ils pensaient aller avoir à gérer.



Tu effectuas une série de mudras, rapidement, très rapidement. Avec une violence qui t'était familière, tu vins déposer les mains à même le sol. Alors, devant toi, grandis immédiatement un mur d'une taille impressionnante. Tu avais analysé le terrain, et tu t'étais positionné là où tu estimais être le point de rencontre des façades exposé à l'avalanche que tu avais créée. L'angle choisi pour ton mur était tel que la neige viendrais le percuter et finirai par être redirigé directement dans la crevasse.

Tes mains étaient encore plongées dans la neige lorsque tu ressentis la violence du choc contre le mur, cependant, celui-ci ne céda pas. Et le brouhaha qui avait pris naissance lors d'un mouvement d'une telle quantité de neige se calma quelques instants après... Finalement, aucun de vos hommes n'était mort. Le village était épargné. La crevasse était ensevelie et Shina avait eu une leçon... Le prix à payer avait été la quantité de chakra importante que tu avais dépensés pour cela. Un prix fort à payer, mais qui pour toi, en valait la peine...

Alors, en fredonnant une mélodie, souriante, tu retournas en marchant tranquillement, jusqu'au village...

Cette pétasse… J’en avais assez de sa présence. Elle s’amusait avec nos vies, de tout les Kumojins que j’ai rencontré dans ma vie, elle était probablement en train de devenir celle que je méprisais le plus. N’avait-elle rien d’autre à faire de gâcher du chakra ainsi que l’énergie de nos hommes dans une telle mission ? Ah, si le Kaguya nous voyait… il serait sûrement en train de rire. Alors, lorsque je l’entendis revenir vers nous en fredonnant la colère m’envahit. Dans ma main droite se formait une lance faite de raiton. J’envoyais alors celle-ci se planter violemment devant la Hattori. Pourquoi ce geste ? Aucune idée, ce fut simplement la première chose qui me vint à l’esprit en la voyant arriver toute joyeuse.



M’exclamais-je. Son comportement commençait à devenir dangereux, autant pour moi, que pour les hommes qui nous accompagnant. J’approchais d’elle qui ornait ce sourire agaçant sur son visage, nous n’étions décidément pas faite pour nous entendre. Par ailleurs, l’ambiance tendue entre elle est moins n’était pas très apprécié du reste du groupe.



L’usage de la glace, plus communément appelé Hyoton. Je ne connaissais que de vagues rumeurs liées aux affinités de ce genre. Pour certains, c’était un don du ciel, directement destiné à des êtres élus. Conneries si vous voulez mon avis, je pense que c’est simplement une question de chance et de génétique. Je regardais le gigantesque mur de glace qu’elle venait de faire apparaître, je repris quelque peu mon calme, croisant les bras je lui dis alors :

Tu regardais une lance de raiton se former dans la main de Shina alors tu t'arrêtas, fixant du regard la femme. Allait-elle oser ? Allait-elle tenter de t’exécuter ici, devant le regards des autres Kumojin, faisant d'elle une traîtresse à l'Empire ? En serait-elle capable ? Tu eus ta réponse quelques secondes après, lorsque la lance vint se figer un mètre devant tes pieds. Elle était précise, tu pouvais lui accorder cela. Alors, sans te détacher de ton sourire, tu contournas la lance pour venir faire face à la troupe.





Tu avais changé de ton, celui-ci s'était désormais raffermi. Tu avais cessé de sourire. Tu avais arrêté de fredonner. La joie qui semblait t'accompagner, c'était évaporé. Ne restait désormais plus que le sérieux d'une telle situation. Tu n'avais en réalité aucun souci avec Shina, tu te devais seulement de la former aux missions dans le monde extérieur. Certes, tes méthodes étaient probablement à revoir. Et oui, ton comportement était des plus arrogants...



Tu passas au milieu des hommes et offris une frappe sur l'épaule à l'un d'entre eux. Amicalement, évidemment, certains ici avaient conscience que des actions étaient parfois plus utiles que des paroles...