« Hun ! J’accepterais le jour où des Kaguya se baladeront dans les rues de Kumo ! Autant te dire que ce n’est pas demain la veille ! »
Répondais-je instinctivement en riant. Oui, je n’avais pas encore conscience que j’allais finir par regretter cette phrase un jour ou l’autre. Mais il n’y avait pas moyen que je m’adonne à de tels… choses ! C’était sûrement plaisant, du moins assez pour que certaines personnes ne pensent qu’à ça nuit et jour. Quoique j’ai beau dire… depuis ma rencontre avec Aïko, c’est une pensée qui revient très souvent dans mon esprit. Mais je ne dirais rien, cela lui ferait bien trop plaisir !
« Quelle idée ! Cela reviendrait à lui mentir. Il est mon jumeau, et jamais je n’oserais lui manquer de respect ainsi ! »
Même si je savais que la relation ne serait jamais aussi exclusive dans le sens inverse, je ne pouvais pas m’imaginer avec une autre personne que lui. Oui, j’étais peut-être légèrement aveuglée par l’amour que je lui portais. Mais nous passions tout notre temps ensemble, tout ce que j’avais vécu durant mon enfance et une partie de mon adolescence, c’était à ses côtés. Il représentait tout, même maintenant, même loin de moi.
« Je ne m’attends pas à ce que quelqu’un comprenne ce que j’éprouve pour lui, mais c’est bien plus que de l’amour. Alors, tant pis, si je dois être son « esclave » cela me convient. »
Oui, j’étais naïve, et rien ne me disait qu’à son retour, il n’aurait pas déjà eu femme et enfants… Non, cette idée me dégoûtait, il n’avait pas le droit d’en arriver là, je refusais fermement qu’il en arrive là ! Il reviendra pour moi un jour ou l’autre, j’en suis certaine !
« Allons pour le thé ! Mais ne va pas croire que j’accepte de venir chez toi car tu me plais hein ? »
Finissais-je avec mon visage qui redevenait tout aussi rouge que tout à l’heure. Aaaargh, j’étais mitigé au sujet de Aïko. Pour une raison que je ne comprenais pas, quelque chose me poussait à vouloir en savoir plus à son sujet, et de passer du temps avec elle. Pourtant, elle était très loin d’être le genre de personne que j’appréciais en général, bon, certes, je n’appréciais pas grand monde de toute façon.