Un semblant de test

Se sentait-il déjà menacer ? Pourtant, Kohana n'était qu'une... enfant. Jiken choisissait donc de s'éloigner en effectuant des mudras pour envoyer des "pétales de feu" ! Cela amusait d'avantage la petite peste qui ne contrôlait plus sa soif de vouloir tuer le Konohajin. Riant de plus bel la gamine positionnait ses mains en avant et de là, elle ne se privait pas à vouloir expulser de l'air dans l'unique but de renvoyer son jutsu au pauvre jeune homme.


Voyant que les conséquences pouvaient être grave, le policier-sensei usait du doton pour emprisonner la gosse. Il n'acceptait pas ce qui se passait et l'enfant dépassait clairement les limites. Il savait très bien ce dont elle était capable et l'attaque qu'elle s'apprêtait à utiliser pour grièvement blesser le jeune garçon.




La voilà bel et bien enveloppé de terre. Elle pouvait hurler autant qu'elle le voulait, le son de sa voix était à peine audible. Le policier en remettant ses lunettes en place ne pouvait s'empêcher de légèrement frimer avant de se tourner vers le Kitto.


Demandait-il amicalement.

Subitement, ce simple affrontement pris une tournure très inattendue. La jeune Kohana, en réponse à mon katon, se prépara à me rendre la pareille. Je n'eu pas vraiment eu le temps de réagir que le policier et accompagnateur de Kohana la neutralisa instantanément grâce à son doton.

Le combat était donc déjà terminé ?

Cet emprisonnement soudain me perturba fortement. M'avait-on protégé par manque de confiance envers mes capacités où par réelle crainte des siennes ?

Quoiqu'il en soit, l'issue du combat avait tendance à quelque peu frustrer Jiken n'ayant toujours pas été capable de prouver ses capacités.

Soudain, le policier s'approcha de moi afin de m'assurer que tout va bien.



Suite à celà, je me tourna vers Hegi, d'un regard neutre, essayant de cacher ma frustration.

Entre deux trois lignes du dossier, la Kitto relevait la tête pour regarder l’évolution du « combat ». C’était volontairement déséquilibré, du moins à première vue. La gamine fit l’idiote une bonne partie du combat, tandis que le Kitto cherchait désespérément un moyen de l’atteindre, privé de ninjutsu et de ses armes. Son regard resta focalisé sur la gamine qui se mit même à pleurer. Hegi préféra ne pas intervenir, laissant les choses suivre leur cour. Cette pleurnicherie allait peut-être toucher Jiken un instant, mais Hegi n’était pas dupe. Elle avait été bien trop provocatrice jusqu’à présent pour se mettre aussi subitement à pleuré, non, elle était certaine que la gamine était bien plus forte que cela. Puis, la Kitto avait eu des enfants aussi, il devenait facile de différencier un caprice d’une réelle tristesse.

Toutefois, cela permis à la jeune fille de prendre l’ascendant sur son adversaire. Et finalement, il fut le premier à user d’un jutsu. Une légère déception, qui s’en suivit d’une autre d’autant plus grosse lorsque le jônin décida de tout bonnement intervenir. Chose qui ne manqua pas d’agacer la Kitto.



Elle haussa les épaules, elle ne comptait pas insister, le jônin restait malgré tout son supérieur. Elle se tourna alors vers Jiken, qui lui demandait si il avait réussit son test. Ce à quoi la Kitto répondit calmement, et avec un léger sourire sur son visage.



Elle remit alors le dossier entre les mains du jônin. Elle perdit le sourire qu’elle avait sur son visage, pour elle, cette gamine n’avait rien à faire ici, elle lui dit alors d’une voix bien plus basse et froide :



Hegi était du genre « borderline » dans ses manières d’agir parfois - souvent -. Néanmoins, elle attachait une importance particulière aux plus jeunes. Ils étaient déjà incités très tôt à se battre, parfois voir des choses horribles se produire devant leur yeux. Qui étaient-ils pour garder cette gamine dans un tel état ? Konoha n’accepterait jamais l’inverse, alors comment pouvaient-ils agir de la sorte ? La Kitto poussa un long soupir, ce village n’arrêterait donc jamais… Retournant alors à nouveau son regard vers Jiken, elle lui posa alors calmement une question qui allait sûrement déplaire au jônin :



De toute façon, il savait déjà que la gamine était kumojin. Qu’il sache qu’elle était retenue là contre son gré n’était qu’un détail.

C'est donc ainsi que ce "test" allait se terminer ? Un échec de ma part et de fortes confusions.

Suite à l'intervention de l'accompagnateur de Kohana, Hegi se décida à intervenir. Elle ne semblait pas apprécier la prise d'initiative de celui-ci et prit presque ma défense dans un sens en affirmant que j'aurais pu m'en sortir. Ce qui est peut être vrai, nous ne le saurons probablement jamais.

Suite à celà, Hegi san répondit à mon interrogation en me précisant que ce test n'en était pas vraiment un, c'était donc plutôt une observation.

Apparemment, la présence de Kohana dans notre village n'était pas à son goût et elle n'hésita pas à donner sa désapprobation à ce sujet.
Si j'ai bien compris la situation, Kohana est une jeune fille originaire de Kumo que le village semble retenir ici comme un otage ou même un simple prisonnier dont ils semblent ignorer presque tout, sinon, ce test aurait été inutile j'imagine.

Enfin, Hegi se tourna vers moi avant de me poser une question assez directe par rapport à ce sujet là. Je n'aurais jamais imaginé que l'on me demande mon opinion par rapport à une situation vraisemblablement tenue secrète par les autorités du village.



Instinctivement, j'avais répondu à la question d'Hegi en toute honnêteté. J'espère que ça ne m'attirera pas trop de problèmes de m'être permis de critiquer une décision du village qui m'est si cher.



J'aimerais en savoir plus sur Kohana, cependant, il est clair que ça serait fortement déplacé de commencer à poser des questions de ce type.

Le policier observait et écoutait sans dire un mot de plus, avant de conclure le sujet:


Il replaçait une nouvelle ses lunettes.


Il mettait un temps de pause avant de reprendre.


Il surenchérissait en souriant coupant quasiment instantanément Hegi qui s'apprêtait certainement à vouloir le railler.


Si Tcheri-san n'était pas l'homme et le policier le plus respecter du village, il savait tout de même montrer sa personnalité en exposant son point de vue. Par la suite, il enlevait la terre entourant la jeune fille.


Kohana était dans une colère noire aux bords des larmes. Elle venait d'être profondément blesser d'être traiter de la sorte. Cette fois-ci elle plaçait et joignait ses mains en direction de l'homme pour utiliser la technique de tout à l'heure.


Elle expulsait un vent d'une extrême violence, mais au vu de son âge l'impacte ne sera pas aussi imposant que celui d'un adulte.

La Kitto semblait être profondément agacée par cette situation. Konoha n’était pas loin d’entrer en guerre avec les Rihatsu pour une raison semblable, et désormais, ils kidnappent des enfants Kumojins. C’était de pire en pire, une nouvelle ère disait la Hokage ? Hegi cherchait toujours à savoir quels étaient les réels changements. Le jônin savait déjà que quoiqu’il dise, la Kitto aurait toujours son mot à dire. Il pouvait surenchérir autant qu’il voulait, elle n’allait pas se gêner pour dire le fond de sa pensée.



Elle ne pouvait s’imaginer la situation inverse. L’une de ses filles entre les mains des Kumojins, non, rien que d’y penser suffisait à l’horrifier. Soudainement, la gamine qui était jusqu’ici enfermée dans sa prison de terre, en sortie terriblement en colère. Compréhensible, elle voyait clairement qu’elle n’était pas traité comme un être humain, plus comme un objet de valeur. C’est alors qu’elle utilisa à nouveau son jutsu, voyant le coup venir, la Kitto recula de quelques pas en poussant le jeune Jiken par la même occasion. Ce faisant, elle laissa le jutsu atteindre le Jônin. Elle le jugeait assez expérimenté pour résister à l’attaque d’une simple gamine. Sans même vérifier si Tcheri avait été touché, elle se rendit devant la jeune Miwaku. Son regard sérieux plongé dans celui de la gamine enragée, elle lui s’adressa à elle calmement, d’une voix remplie d’honnêteté :

La situation semblait tendue entre Tcheri et Hegi, les deux ne s'entendaient pas vraiment au sujet de Kohana. Pour ma part, il est clair que j'étais plus en accord avec Hegi san. Pour moi, détenir une enfant provenant d'un village ennemi n'était pas une bonne idée stratégique et morale à moins que certaines informations que j'ignore me prouvent le contraire.

Soudainement, Kohana s'extirpa de sa prison de terre d'une manière plutôt violente. Le jonin subi l'impact de plein fouet tandis que Hegi et moi nous étions éloignés, échappant à cette forte déflagration.

Il est clair que je pouvais comprendre la réaction de cet enfant traitée comme la pire des criminels. Cependant, cet acte me prouva sa dangerosité.

Hegi san saisit cette opportunité pour tenter de calmer et d'aider Kohana. Je pensa honnêtement que cette tentative était désespérée dans l'état actuel des choses. Mais bon, je suis confiant quand aux capacités défensives de ma supérieure en cas de déconvenue.

Je me contenta donc de rester en retrait, laissant Hegi approcher la jeune fille enragée. Par prudence, je me tenais prêt à agir ou même à esquiver si il le fallait. Il était hors de question que je me fasse surprendre à nouveau par un assaut de la Kumojin.

Si la petite avait apprit une chose lors de son terrifiant périple, c'était de ne jamais plus faire confiance à un adulte et ce, peu importe la situation.


Et là voilà fonçant tête baisser en ignorant le reste... La petite était déterminée à vouloir prendre sa revanche entre tout ce qu'elle subissait jusqu'à maintenant !


Alors qu'elle s'était mise à courir, elle s'envoyait dans la direction de Tcheri-san prête à lui asséner de nombreux coup ! Mais qui pouvait bien encore l'arrêter dans sa folie ? Après tout, Tcheri n'était pas jônin au hasard, mais ce pauvre Jiken allait-il oser s'interférer ?

Comme je le pensais, la tentative de calmer Kohana n'avait pas fonctionnée.
Désormais, la jeune fille se dirigeait tout droit vers le jonin qu'elle semblait fortement haïr.
Comment lui en vouloir ? Une enfant retenue captive par des étrangers finirait forcément par causer des problèmes.

Il fallait agir vite ! le jonin était encore sonné et incapable de se défendre correctement. C'est dans la précipitation et la nécessité d'agir vite que je pris une décision potentiellement stupide.

Je m'élança vers la jeune fille aussi vite que je le pouvais dans le but de m'interposer entre elle et sa cible. Bien évidemment je m'exposais à de gros risque si celle-ci se décidait à m'attaquer. J'en sortirais blessé voire pire : mort.

Pour moi, le village était ce qui comptait le plus, mais la détresse apparente de cette fillette me toucha suffisamment pour mettre ma vie en danger. Si elle venait à le tuer, elle subirait logiquement le même sort.

Je me retrouva donc face à elle et dos à ce jonin, les bras en position afin de parer ou résister un peu mieux face à un potentiel choc.



J'en demandais certainement beaucoup pour une si jeune fille sous le coup de la colère, mais je ne souhaitais pas l'attaquer à nouveau. Poursuivre cet affrontement ne ferait qu'augmenter sa colère.
Si elle décidait de se stopper, je ferais tout mon possible pour la calmer. Toutefois, si je venais à être blessé ou tué, il n'y aura plus d'échappatoire pour elle.

Mais pourquoi fallait-il qu'il vienne s'interposer celui-là ?! Ne voyait-il pas qu'il gênait la peste dans son élan ? La petite ne prévoyait pas ce qui allait suivre non plus... Alors qu'elle usait de son chakra pour se propulser, elle en utilisait déjà beaucoup de trop avant pour son âge ! La technique dont elle usait se stoppait nette dans sa course. Par contre Kohana était bien trop élancée pour pouvoir elle aussi évitait de faire un rentre dedans dans Jiken.


La petite Kumojin était totalement déséquilibrée et se heurtait quasiment instantanément en plein dans le torse du Konohajin. Et la voilà le cul par terre....


Elle serrait les poings et grinçait des dents. La colère qu'elle accumulait jusqu'ici était le trop plein de toutes ses mésaventures depuis ses premiers pas, à l'extérieur de son village natale !


La première crainte de l'enfant était de retourner chez elle... Après plus d'une année d'errance et si sa sœur était rentrée entre temps, la mort l'attendait certainement à Kumo.


Cette fois-ci ce n'était pas de la comédie, mais des larmes sincères. La gosse savait clairement ce qui l'attendait pour son écart de conduite.

Un peu au même moment, le sol se mettait à devenir mou sous le corps de la petite l'emprisonnant à pas lent dans des sables mouvant. Tcheri-san le retour... L'homme à lunette se permettait d'immobiliser d'une autre façon la petite diablesse.

Finalement, la jeune Kohana se retrouva à court de chakra ce qui la stoppa net dans sa course. En entrant en collision avec moi, elle se retrouva par terre.
Suite à ça, elle me reprocha mon acte tout en m'indiquant que son comportement bon ou mauvais n'influencerait pas son traitement. Je ne pouvais pas la contredire là dessus malheureusement.



Suite à ces premières paroles prononcées sous le coup de la colère, le visage de la jeune Kumojin changea radicalement. Je pouvais clairement discerner la sincérité et la détresse dans ses paroles. C'est une Kumojin, elle est originaire d'un pays ennemi et pourtant, je ne peux m'empêcher de ressentir de l'empathie pour elle.



Avant d'avoir pu finir mes discours, Tcheri san emprisonna à nouveau la jeune fille dans son Doton. Le précédent assaut de Kohana n'avaient pas du lui plaire et il sera certainement la dernière personne dans ce village qui serait capable d'empathie envers elle.



La situation commençait à me déprimer, je voulais sincèrement aider cette jeune fille, mais je n'ai certainement pas assez d'information ou d'influence pour tenter quoi que ce soit.

Pauvre enfant, elle comme tant d’autres étaient confrontés à des choses impensables. Comment Konoha pouvait-il maintenir une gamine dans cet état ? L’enfermer était une chose, la droguer en était une autre. Même s’il s’agissait d’un pays ennemi, la Kitto ne voyait pas de bons côtés à cette situation. Pour elle, cela ne faisait aucune différence, elle était une simple gamine, perdue dans un village qui n’était pas le sien. La Kitto n’avait aucune idée de la vie à Kumo, mais comment pouvait-elle fermer les yeux sur une telle manière de faire tout en critiquant la leur ? Elle laissa la gamine se débattre alors qu’elle était en pleine réflexion, laissant Jiken et le jônin faire ce que bon leur semble. Après quelques minutes, elle s’adressa au jônin :



La Kitto s’apprêtait à rejoindre Kohana, tenter de la calmer. Mais avant toute chose elle devait régler un soucis présent depuis quelques minutes. Elle avait ressentit son chakra non loin, il observait la scène depuis un moment déjà sans rien dire. Il savait pourtant pertinemment qu’elle était au courant de sa présence. La Kitto s’exclama alors, en direction des arbres situés à quelques pas.