Un Passage sinueux

Je me fais rapidement mettre de côté par une attaque du Abura qui semblait bien plus dégourdi qu’il n’en avait l’air. Ce que je n’apprécie pas, c’est d’être séparé de la jeune Kyoko qui se retrouve désormais avec deux assaillants. J’irais bien l’aider, mais j’ai l’impression qu’elle s’en sortira suffisamment bien sans moi contrairement à Tetsuko. Elle use du genjutsu d’après les dires du jeune homme, rare sont les adeptes du genjutsu capable de s’en sortir dans le combat à main nue et l’art de maîtriser l’esprit. Je ne connais pas ses compétences martiales contrairement à la Kitto qui a tout de même fait parler d’elle avec un incident pour le moins fâcheux. Je n’ai pas vraiment d’autre choix que de faire confiance à la jeune fille et faire vite pour que les choses ne s’aggravent avant pas de pouvoir venir en aide et repartir vers le village. Il était hors de question de prendre le risque de perdre un genin sur une mission.



Me voilà en face de la femme dont je n’ai pas la moindre idée de ce dont elle est capable et j’aimerais ne pas faire le cobaye. Je concentre mon chakra en attendant que les deux autres bougent pour passer à l’offensive.

L'action s'était passée si vite, qu'en quelques secondes, leur équipe était séparée. L'attaque d'Oni ne fit ni chaud ni froid à Tsuyoshi, mais il y reconnut une technique du clan Chikara. Il avait l'air de vouloir prendre Kyoko à part, ce qui ne plut pas du tout à Tetsuko. Cela ne ravissait pas non plus le Chikara, mais il décida de lui faire confiance. La rousse en fit de même : la Kitto restait plus expérimentée qu'elle, elle saurait se débrouiller.

Leur chef d'équipe et Tetsuko se retrouvaient en face d'un Abura et de la femme qui paraissait plus compatissante. Voyant Oni ne pas engager les hostilités, elle fit de même. Comme l'avait souligné Tsuyoshi, on ne négociait pas une arme à la main - s'agissait-il encore de négociation à ce stade ? - mais se tenir prête n'était pas un crime. La dernière fois, elles s'étaient faites prendre complètement par surprise, et elle ferait en sorte que cette fois soit différente.



C'était désespéré, et totalement inutile maintenant, mais avoir essayé la rassurait : ce clan voyait plus ou moins Konoha comme une nation de barbares prêts à tout pour continuer de se développer. Et puis, on ne pouvait pas miser dessus, mais la femme avait l'air bien moins excitée à l'idée de se battre que Tsuyoshi.

Disais-tu d'un ton de femme glamour en vérifiant si tes ongles étaient impeccable.


Peut-être que si tu usais un peu plus de tes charmes le gentleman blond en face de toi et ton coéquipier serait plus... docile ? Ce serait tellement du gâchis de devoir en arriver à un point où la mort l'attendrait. Si l'homme semblait prêt à en découdre, la jeune adolescente n'était pas très emballer par le combat.


Tu mentionnais clairement que Yuko ne servait à rien et ne comprenait pas pourquoi votre boss voulait tant la convoiter. Après, il était certain que les Rihatsu montrerait l'importance de leur existence au sein de Yuukan, donc autant commencer par le plus gros morceau...




Tu faisais en sorte de ne pas croiser le regard de la petite tout en jouant avec ta fleur entre tes mains. Il y avait une ressemble avec ton coquelicot et la jeune Tetsuko, les deux étaient très fragile.

La situation me dépasse, je ne sais plus si je dois attaquer ou non. Mais dans tous les cas, la situation ne semble pas être très propice à la discussion. Bien que miss Miwa soit plus calme et réfléchie que ce petit prétentieux de Tsuyoshi. D’un côte, l’envie de m’y mettre et de faire comprendre à ses Konohajin que leur manière suffisante de se croire tout permis sur vos terres n’avaient que trop durée. Suna avait bien plus à offrir que ce que les gens pouvaient croire, mais quand une puissance voisine piétine vos efforts, il est compliqué de grandir. Eux n’y sont probablement pour rien, mais les Sunajin morts ou blessés n’avaient pas spécialement demandé eux non plus à se retrouver dans cette situation.

Plus je réfléchis et moins je ressens l’envie de parler, je m’équipe d’un boken dans le doute et attends que l’homme daigne faire un mouvement utile ou dire quelque chose de réfléchit pour ne pas en arriver aux mains. Enfin, c’était le cas de l’autre côté en tout cas, mais Tsuyoshi n’écoute que rarement les consignes de toute manière, il ne fallait pas s’attendre à ce que tout se passe comme prévue.



Je ne sais pas, si elle-même est au courant de la situation au final, mais je ne peux pas vraiment prendre les devants.

La situation était vraiment des plus tendue, surtout du côté de la jeune Kyoko qui ne semblait pas avoir pris le temps d’entamer la discussion avec ce gamin hautain. Avec de la chance, cette femme sera en mesure d’être plus à l’écoute malgré les menaces sous-jacente de ses paroles.


D’humeur ? A quoi pouvait-elle bien être d’humeur si ce n’est, nous proposer une chose que nous ne pouvions pas faire pour forcer le combat par la suite. De plus, nous avions perdu l’effet de surprise des capacités de genjutsu de Tetsuko. J’essaye de ne pas la conduire vers un combat qui perd de son sens, il faut vraiment que j’évite de nous mettre aussi dans un affrontement. Il ne sera pas perdu d’avance, mais je ne connais rien d’eux et je n’ai pas envie d’en apprendre plus sur leur capacité, c’est un fait.




Il n’est pas impossible que cela n’aide en rien la situation, mais ses paroles n’étaient pas gage de pacifisme…

Si elle préférait régler les conflits par la tendresse, Tetsuko se demandait bien ce qu'ils faisaient tous ici. Son ton et son attitude ne respirait pas de pacifisme non plus, et ses paroles avaient un étrange fond doucereux. De plus, la rousse remarqua le drôle d'air qu'elle portait sur Oni. Ensuite, la femme s'adressa à elle. Ses paroles avaient d'apparence l'air prévenante, mais l'Uzumaki y entendit un semblant de menace.



A nouveau, elle leur proposa de rendre l'Abura enceinte sans user de la force sur nous. Le Chikara lui fit comprendre qu'ils ne pouvaient accéder à leur requête dans l'immédiat, et sûrement pas aussi facilement. Pendant leur échange, Tetsuko baissa les yeux vers les mains de la Rihatsu - elle supposait qu'elle en était une - qui jouaient avec une fleur de coquelicot, faisant écho à ses paroles.

L'homme qui l'accompagnait lui demanda quelle était la façon dont ils devaient agir, un sabre en bois dans les mains. Il n'agissait pas de lui-même, mais bien sous les ordres de cette femme. Sans le sous-estimer ou le négliger, la jeune fille en déduit qu'il devait être plus faible. Son dernier combat avec Tsuyoshi lui avait bien fait comprendre qu'elle avait encore beaucoup de choses à apprendre avant de rivaliser, mais cette fois elle ne se laisserait pas surprendre. Elle essaya d'adopter le même genre d'attitude sûre d'elle que Kyoko, et regarda calmement leurs adversaires. La discussion tournait en rond.

"Rien de bon n'en aboutira…" pensa Tetsuko tristement.

Ce regard à moitié caché sous son chapeau que tu trouvais classe le rendait tellement mâle alpha. Tu te pinçais légèrement tes lèvres pour contenir cette envie qui bouillonnait en toi. S'il avait un peu de temps à t'accorder après cette négociation, tu te ferais un plaisir de t'en occuper d'une autre façon... Hélas, l'homme usait de mots particulièrement tranchant ce qui te refroidissait aussitôt.


L'idée de devoir te battre ne t'enjaillait pas plus que ça, mais ces individus ne te laissaient pas vraiment le choix.


C'était l'heure de se salir les mains, ses mains qui auraient pu se glisser sur le corps du beau blond.


Dans cette "manipulation" se cachait tout de même une part de vérité. Le but étant de rendre la jeune fille légèrement perturbée. L'heure du glas sonnait, il était temps de passer à l'action puisque les mots n'avaient aucun effet.


Puis, tu t'élançais en effectuant quelques mudras en cours de route pour rendre tes cheveux beaucoup plus... dangereux. C'était vers l'homme que tu te hâtais pour échanger de nombreux coups.

La négociation ne se passe pas comme il se doit en effet et bien que la gamine ne soit pas stupide, elle reste encore bien trop naïve pour comprendre la situation comme il se doit. Mais il n’y a pas le temps de parler de trop. Le type se permet en plus de nous insulter en nous faisant passer pour les incivilisés de l’histoire. Une honte.



Que je me permette de prendre la parole, est plus simple en sachant que Miwa n’allait pas trop m’en vouloir de défendre nos terres et notre honneur. Et je ne peux que voir une confirmation quand elle me demande de la suivre pour le combat. Une chose que je ne tarde pas à faire en me jetant sur le type au chapeau en me propulsant via un mon fuuton pour lui asséner un coup de boken pendant qu’elle se charge de la morveuse.

Pas le temps de parler apparemment. Il est vrai que le ton de la discussion ne laissait rien presage de bon, mais je n’allais pas pouvoir y faire grand-chose. Je n’avais pas les moyens de les clamer pour la simple et bonne raison que la proposition n’était pas acceptable. De plus me retrouver avec une genin pour me battre contre ces deux individus n’allait être une mince affaire. Je n’ai pas vraiment le temps de répondre à leurs accusations, le sang était déjà bouillant chez eux et je m’efforce de servir de bouclier quand je les vois charger sur la jeune Testsuko tous les deux. Sans attendre un moment de plus, je sors des fils de chakra pour en attraper un des deux et faisant en sorte de le ramener vers moi.

J’attrape le poignet de l’homme et l’empêche de frapper la Uzumaki et tire d’un coup sec pour que ce dernier se retrouve à mes pieds pour que je lui mette un coup de pied dans le visage avant qu’il n’est le temps de se remettre debout. Je lance de ma main libre le reste de mes fils sur la Rihatsu qui vient dans ma direction, mais en serrant, mes fils semblent entrer en conflit avec sa chevelure. J’aurais dû être plus prudent car c’est une sacré charge que j’essuie malgré sa frêle apparence.

Je me retrouve le souffle coupé au sol, mais pas le temps de trop y réfléchir, Tetsuko allait devoir se débrouiller avec le type. Il serait préférable qu’elle soit contre moi que la jeune fille, j’ai peur que son manque d’expérience ne lui fasse commettre des erreurs d’inattention. Ce lourdaud n’avait pas l’air très au point en revanche, elle devrait être capable de s’en sortir sans moi.



Il n’aura fallu qu’un instant pour qu’elle me remette un coup-de-poing. J’avais beau être un gentleman, ce sera par le biais de mon poing que je lui rendrais la pareille, le tout en prenant soin de lui projeter des particules de terres dans les yeux pour qu’elle soit perturbée et la pousser avec mon pied.

Visiblement, ici tout le monde la jugeait trop jeune et trop naïve pour saisir complètement la situation. Peut-être avaient-ils raison de le penser. Mais Tetsuko ne pensait pas que ces clans soient incivilisés. Auraient-ils pris la peine de les prévenir sinon ? C'était dommage, dans une autre situation, Konoha et eux auraient peut-être pu devenir bons alliés, seulement les circonstances en avaient décidé autrement. Concluant la conversation, la femme s'avança vers eux, durcissant ses cheveux de quelques mudras. Ils ressemblaient maintenant à un bouquet de lames tranchantes.

L'homme - que sa comparse appela Ichiko - prit sa suite et se propulsa avec une vitesse qui surprit tout d'abord la jeune fille, avant qu'elle se reprenne. Oni lui attrapa le poignet l'empêchant de frapper, et lui redonne un coup en retour. Il envoie ensuite des fils de chakra, dans une tentative d'entraver les mouvements de la Rihatsu. La rousse voit son chef d'équipe au sol, la respiration difficile. Il lui donna comme seul conseil de tenir le coup. Tetsuko hocha la tête. On comptait sur elle, alors elle ferait de son mieux. Elle allait donc s'occuper de l'Abura.

Pour l'instant, tous étaient encore sur leur garde pour ne pas croiser son regard, alors elle décida qu'elle s'en servirait plus tard, quand la vigilance sera plus basse. Vu sa manière de se projeter en avant et son bokken, Ichiko devait préférer le combat rapproché. L'Uzumaki effectua quelques mudras, et du sol sortirent des piques de roche, espérant que ce serait assez pour déstabiliser et faire reculer son adversaire.

Tu te trouvais à ton tour au sol face à la férocité que mettait le beau blond dans ses coups. Essuyant les restes de terre dans tes yeux, tu te relevais prête à en découdre et à faire mordre la poussière au Chikara. En usant de ses fils de chakra, il dévoilait l'appartenance de son clan. Il était grand temps de dévoiler un peu plus ton côté "dominatrice" envers ce petit vers... Que pensait-il de se faire écraser par tes talons ?


Puis, tu t'élançais à nouveau vers lui en utilisant tes cheveux et ton incroyable talent à combattre avec tes talons. D'abord, un peu surpris le blondinet bloquait ton premier coup de pied, lui coupant quelques mèches de cheveux au passage, avant que tu ne tentais de porter un second coup avec ta chevelure. Ce qui faisait que l'homme prenait un peu de recule avant de rétorquer d'une manière encore plus violente que la précédente ! Les coups se succédaient entre poing, talons aiguisés et pouvoir clanique. Très vite les deux partis s'éloignaient pour réfléchir à une prochaine tactique en prenant du recule sur la situation.

Tant que Miwa est sur le grand blond, je n’ai pas besoin de perdre plus de temps, je dois faire en sorte que cette gamine ne la gêne pas. Je fais aussi en sorte de ne pas être dans ses pieds, elle n’a pas besoin de moi pour gérer le Chikara qui tente de nous amadouer. Je ne sais pas ce que vaut la petite Uzumaki, mais je ne vais pas tarder à le savoir de toute manière. La seule chose à retenir dans cet affrontement est de ne pas croiser son regard. Ils sont marrants, mais le regard aide bien plus à comprendre les agissements d’une personne pour savoir ce qu’elle va faire par la suite. Je n’ai pas vraiment d’autre choix que de me relever et tenter d’attaquer au corps-à-corps avec mon boken, mais je vois bien le sol se déformer devant moi rapidement. Je suis obligé de reculer pour ne pas me faire empaler d’entrée de jeu.



C’était juste et je titube un peu, je crois même qu’un des pics m’a déchiré un bout de ma tenue. Je verrais ça plus tard, ce n’est pas le plus important. Je n’arriverais pas à me rapprocher en étant aussi lent, il faudrait que je puisse la bloquer ou l’avoir par la vitesse, je dois bien avoir quelque chose en réserve pour l’emmerder ou je ne sais pas quoi. Pour l’instant, on ressemble à deux vautours en train de se tourner. Tant pis, je vais devoir rentrer dans le vif du sujet sans plus attendre.



Je commence à m’élancer vers elle, mais commence mon petit enchaînement dans le vide avant de pouvoir la toucher. Cela commencera à créer une bourrasque de vent qui, j’espère, l’atteindra. Pendant ce temps, je n’ai plus qu’à me rapprocher pour pouvoir mener la suite de mon attaque à bien. Ce ne sera pas grand-chose que des coups de sabre en bois, mais les ordres ne mentionnaient pas de tuer les villageois. Je ne suis pas en mesure d’assumer un non-respect des règles comme Miwa et Tsuyoshi moi…