On avait beau te donner des explications, tu ne comprenais pas pourquoi le monde fonctionnait ainsi. Pour sûr, tu aimais te battre, tu aimais les sensations que cela te procurait. Les blessures te faisait te sentir vivante, l’exaltation du combat était quelque chose que tu recherchais sans cesse. Néanmoins, comme tu l’as si bien dis, tu as jurée de défendre Konoha. Tu te souviens de diverses discussions avec ta mère à ce sujet, elle disait toujours que vous, les Kitto, étiez supposés être les garants de la paix à Konoha. Mais le jour venu, nombreux furent les tiens qui se défilèrent avant de finir par suivre cette « prêtresse ». Votre réputation en avait pâtit ce jour là, certains vous voyez comme des lâches. Rares furent ceux qui revinrent de leur exil volontaire.
« Mais ce pacifisme constant nous à rendu si peu crédibles aux yeux des autres clans. Nous ne sommes plus qu’un clan mineur du village, les Kitto ne sont plus ce qu’ils étaient. Si les clans de Konoha se battent à nouveau, je n’aurais aucune hésitation à leur faire face. Je protège Konoha et ceux qui croient en la paix que le village inspire. C’est pour ça que j’ai appris à me battre, je souhaite que Konoha reste ce qu’il doit être, un havre de paix et de libertés. Lorsque la diplomatie ne donne aucune solution, nous n’avons d’autres choix que la violence... »
Tu haussas les épaules, c’était un sujet plutôt épineux. Ça te fit te rappeler que ce n’était pas la première fois que tu te posais ce genre de questions, notamment à propos des tiens. « Qui sommes-nous ? » Avais-tu demandé à ta mère, alors encore si jeune. Puis à chaque fois, le récit était le même, très similaire à celui de Wattan, mais tu préféras taire la remarque qui allait lui déplaire.
Puis, elle répondit rapidement à ta question au sujet des Abura et des Rihatsu. Les Abura semblaient donc être plutôt communs sur le continent, tandis que les Rihatsu étaient quant à eux plutôt discrets. Elle se doutait bien que tu ne posais pas cette questions par hasard. Tu poussas alors un léger soupire avant de répondre…
« Bon… je ne sais pas si j’ai le droit de t’en parler alors au cas où ne dit rien !
Le Rihatsu que nous avons rencontrées dans les bois prétends qu’une certaine Abura répondant au nom de Yuko se serait faite enlever. Apparemment, elle est l’une des leurs, et les auteurs de l’enlèvement serait deux membres de Konoha. »
Tu marquas un temps de pause après avoir résumé brièvement la situation, tu étais songeuse à propos de toute cette histoire.
« Pourtant, Takumi-dono m’a dit que cette femme n’agissait aucunement comme une personne ayant été enlevée. J’en ai rapidement déduits que cette femme avait profité des nôtres pour prendre la fuite. Mais maintenant, les Rihatsu détiennent Tsubasa et veulent récupérer cette Yuko. J’imagine que la Hokage va devoir faire un choix, mais je peine à me mettre à sa place… »
Tu marquas à nouveau une pause, puis tu plongeas tes yeux dans ceux de Wattan.
« Tu ferais quoi toi ? Allons nous simplement leur « redonner » cette femme comme une vulgaire marchandise en l’échange de l’une des nôtres ? Allons nous tenter de les détruire rapidement à l’aide d’un piège et rendre les propos du Rihatsu véridiques ? Ou allons nous lâchement abandonner une ancienne Hokage à son triste sort comme nous l’avons visiblement fait pour Kimino ?
J’ai beau réfléchir Wattan, il n’y aucune morale derrières ces choix, aucuns principes. Discuter avec toi me fait me rendre compte que toutes ces histoires c’est politique...politique et encore politique. »