A la recherche du grand amour !

Alors que la magnifique jeune femme continuait les soins dans la plus grande des douleurs pour le mâle - ce n'était pas bien grave, Otojiro aimait avoir mal - , il se contentait de rester allongé tranquillement mettant en avant ses pecs comme pour l'appeler. Mais son charme naturel ni faisait toujours rien. Qu'est-ce qui pouvait bien clocher chez cette femelle ? Elle ne se laissait pas faire, elle était intelligente et en plus de ça mon physique ne l'attirait pas. Que fallait-il à cette biquette pour la satisfaire ?

Après plusieurs bonnes minutes, la vieille peau et sa disciple étaient épuisées et l'une comme l'autre se contentait de se reposer en se collant au mur le plus proche. L'abruti de service déterminé à connaitre le comment du pourquoi, se levait avec grande peine. Il ne récupérait pas assez rapidement et se trainait au moins jusqu'à la demi-chèvre de ses rêves. Il s'écroulait à côtés d'elle avant de se rendre compte qu'elle dormait. Hum...


Hurlait-il sans le moindre remord dans le but de pouvoir tirer quelque chose de la demoiselle.

L'effort et la concentration avait eu raison de moi, alors que je m’assoupissais, je fus réveillé en sursaut par le Kaguya qui se trouvait à présent à côté de moi. Un réveil en sursaut n’ai jamais une partie de plaisir, et Jun restait un Kaguya dans le fond, c’est pourquoi, sous l’effet de la surprise, il envoya son coude directement dans la direction d’où venait le bruit violent. Réflexe. Se rendant compte, pas là même, que son bras venait de toucher quelque chose de dur, mais moins qu’un mur. J’ouvrais les yeux derechef et bondissait, non sans manquer de chavirer au vu de mon hébétement. J’avais cette désagréable impression d’avoir fermé les yeux pendant quelques secondes, mais il semblerait que cela ait été plus long que prévu… Le Kaguya avait eu le temps de se réveiller et de se déplacer à côté de moi, surement rampant sur plusieurs mètres.
Encore sous l’effet de la surprise, remplit d’adrénaline, je l’attrapais par le col et lui gueulais dessus.


Oui, je lui ai gueulé dans les oreilles comme ça… mais ça faisait du bien et la pression commençait à redescendre rapidement. M'apprêtant à relâcher la pression sur son col.

Collé le dos au mur qui le soutenait totalement, la femme se réveillait en sursaut avant de venir lui saisir le colle et de lui hurler à son tour dessus. Ne pouvant se défendre pour le moment, Otojiro se contentait de répondre en hurlant à nouveau.


Puis se raclant la gorge et malgré son piteux état, il tentait toujours d'impressionner la demoiselle en lui dédiant un poème...



Oh que oui ! Il était plus que sérieux cet imbécile heureux ! Au même moment qu'il arrivait à faire descendre légèrement son kimono pour laisser entrevoir ses pectoraux, il entamait la poésie.











Et il continuera ainsi jusqu'à ce que la demi-chèvre lui demande d'arrêter, bien trop dépitée d'entendre la brute déblatter de telles absurdités.

Sur le moment, j’avais l’impression d’être un peu dur envers lui, mais sa réaction me laissa dubitatif. Sur quel étrange personnage étais-je tombé ? Alors que je l'attrapai violemment (enfin pour moi) par le col, ce dernier semblait apprécier ce geste. Il semblait radieux de me voir réveillé ou de m’avoir réveillé, mais les mots qui s'ensuivirent ne me laissèrent pas le temps de me pencher sur la question. Pour me remercier de lui avoir sauvé la vie, il allait me chanter quelque chose. Pour qu’un Kaguya en arrive là, c’est qu’il devait avoir pris un sacré coup sur la tête, mais bon, après tout, s’il voulait me présenter sa gratitude, pourquoi pas, j’aurai quand même préféré de l’argent. Je relâchais la pression sur son col et restais attentif à ce qu’il allait faire, quand ses paroles atteignirent mes oreilles… Qu’est ce que c’était que ça !
Par les seins os de Kaguya-sama. La perte massive de sang avait rendu ce pauvre bougre complètement confus et délirant ! L’attrapant à nouveau par le col d’une main et armant la deuxième qui venait rapidement s’abattre sur sa joue. La main à présent toute rougit par le choc, je l'empoigne fermement à deux mains et le secoue vigoureusement. Du moins, aussi fort que mes petits bras le permettait.


Après lui avoir donné ce traitement revigorant, je pris un moment à regarder autour de moi, voir où se trouvait ma gourde. Il fallait sûrement remplir le bougre !

Strike ! Otojiro se prenait la claque la plus faible qu'il puisse connaître au sein du clan Kaguya. Cette petite chèvre des îles n'avait vraiment aucune force selon l'abruti et il lui fallait un beau(f) mâle alpha pour pouvoir la protéger face à ces prédateurs dont l'intelligence n'atteignait pas les sommets ! Un peu comme cet abruti pensant que le pauvre Jun était une femme et non l'inverse. Cette claque signait, pour lui, le début du romance qui pouvait très vite se finir par un viol... De toute façon c'était le rôle d'une femme, non ? Les femmes sont à la cuisine et s'occupent des enfants. Elles ont pour obligation de se laisser prendre que monsieur le veut. Et c'était cette mentalité là qui animait le Kaguya, Otojiro.


Mettant toujours ses pectoraux en avant, faisant un clin d'oeil et usant de sa voix de gros pervers.


Il était bien déterminé ce con. Est-ce que le pauvre Jun pouvait s'en défaire d'une quelconque manière ? Avait-il conscience que le Kaguya ne délirait pas et qu'il était tout simplement stupide ?

Dit Jun en reculant d’un pas, une grimace sur le visage. Avec, en face de lui, le Kaguya qui se dandinait étrangement, tel un petit asticot au bout d’un fil de pêche. Et dire que c’est moi qui devait jouer le rôle du poisson….
Bon, il avait pris de sacrés coups sur la tête, ce qui avait sûrement mis son cerveau complètement HS et c’est son cerveau du bas qui prenait le relais. C’était ma dernière hypothèse, après celle-là, je n’avais plus aucune idée de ce qui pouvait bien se passer dans la tête de ce gars bizarre. A moins qu’il pensait vraiment qu’il pouvait me séduire de la sorte ? Bon , il fallait mettre les choses au clair ! En prenant une voix claire et forte, mais sans crier, histoire d’éviter que tout le monde se retourne vers moi, je lui sorti :


Croisant mes bras en signe de désapprobation.

Madame aimait les femmes elle aussi ? Le Kaguya salivait d'avance en s'imaginant avoir deux femelles pour le prix d'une ! Deux demi-chèvre à fourrer pour avoir une double progéniture par la suite. Que demande le peuple ?


Rétorquait-il d'une voix suave tout en adressant un clin d'œil à sa belle dulcinée.


Il s'en léchait les babines d'avance et dévorait la belle femme qui se tenait devant lui. C'était exaspérant et lourd à la fois pour la pauvre demi-femelle qui se tenait devant lui. En revanche, lui, ne comprenait toujours pas que Jun était un homme.

Le Kaguya continuait et persistait dans ses propos déliquescents. Cela devenait de plus en plus malsain, maintenant, il voulait même me regarder en train de faire des choses avec une femme “coquine”. C’était important de le préciser, aux cas où je n’aurai pas compris après toutes ces suppositions, mais son dernier petit surnom énerva le petit Jun, d’où j’étais “sa belle” ?


Dit Jun en haussant la voix, la rendant plus grave que d’ordinaire.


Dis-je sur le ton de la colère et puis bon, si, je savais ce qui me retenait, à la base, c’était pour m’assurer qu’il survivrait et attendre que Ringo-senseï se réveille. Bon, en terme de survie, c’était le genre de gars à se classer dans la catégorie des cafards, les intuables.

La Kaguya n'était pas sûr d'avoir entendu la voix de la demi-chèvre devenir encore plus grave que la normal... Hum. Eurêka ! C'était probablement une ruse de cette dernière pour se faire passer pour un homme. C'était donc ça son secret pour rester encore sans un beau mâle dominant ? Qu'elle étonnante femme ! Quelle charisme ! Elle avait tout pour plaire à Otojiro !!!


Puis, il riait de bon cœur avant de surajouter.


Pauvre, pauvre Otojiro. S'il savait que Jun était réellement un homme, son beau monde s'effondrerait tout autour de lui en l'espace d'un claquement de doigts ! Mais pour l'instant, rien de plus ne lui en indiquait le contraire...

Le temps commençait à devenir long, mais Jun pu enfin être totalement sûr, maintenant, il pouvait enfin savoir le “Pourquoi” ce gars tenait tant à lui refaire le derrière. A ses yeux, il ne ressemblait pas à une femme, il en était une, d’où le fait qu’il m’appellait la chèvre… Toutes les pièces du puzzles commençaient à s’ajuster.

Se rapprochant de Ringo-sama, Jun tentait de la réveiller, non sans avoir lancé un dernier regard à son prétendant.

Disait-il en prenant la main de son maître et de la caresser vigoureusement afin de la réveiller (je précise, on ne sait jamais XD).


Lançait-il le regard un peu dans le vide. C'est à ce moment là que la vieille dame commençait à se réveiller de sa lourde sieste.

Otojiro commençait-il réellement par comprendre et vouloir comprendre la dure réalité qui s'offrait à lui ? La belle demi-chèvre était donc un jeune bouc qui tenait à peine sur ses deux jambes ? La déception, le désarroi se lisait sur son visage. Bientôt, la vielle bique se réveillait un peu brusquer par son apprenti. Approchant du mieux qu'il pouvait après avoir prit un peu de repos, l'homme attrapait le jeune Jun pour vérifier s'il était vraiment un homme.


Frappant de son poing dans la roche, la vieille dame qui se tenait près d'eux ne comprenait pas vraiment la situation... En même, lorsqu'il s'agissait de cet abruti de Kaguya qui se faisait un nombre incalculable d'histoires dans sa tête, il n'y avait plus rien à comprendre. Le sang perlant de sa main droite, Otojiro hurlait toute sa peine et sa colère sur le pauvre petite Kaguya médecin.


Il fallait dire que d'être habiller de cette façon pouvait clairement mettre en rut tout les mâles du village...


Ouais, c'était clairement un gros con qui mélangeait tout.

Le Kaguya commençait enfin à y voir clair, ce n’était pas trop tôt. Ou peut être que si finalement, car ce dernier exprimait son désespoir en vacillant sur plusieurs tons à la fois. La surprise, la colère, le déni, l’acceptation et la rancœur.
Une chance pour Jun, l’incrédule ne s’en prenait qu’au sol et non à lui. Même blessé, cet imbécile gardait bien plus de force qu’il n’en avait ses petits bras à lui, surement due à cette maladie que beaucoup de Kaguya redoutait et qui, malheureusement, affectait Jun, la…. Comment s'appelait elle… ha oui, l’empathie !

Jun comprit qu’il l’avait blessé, certes pas physiquement, mais émotionnellement, comme un coup entre les jambes de son Ego. Bien que dur comme des pierres, les Kaguyas avaient quand même un cœur. Il ne pouvait pas le laisser ainsi, mais il devait également le remettre un peu à sa place. Après tout, rien de serait arrivait sans ce petit Kaguya.

Ringo-sama s’était réveillé et contemplait la situation, il était possible de sentir son regard inquisiteur, examinant attentivement la façon que le jeune homme allait utiliser pour s'échapper de cette situation, qui allait sûrement se reproduire un jour ou l’autre.
Prenant, une grande inspiration, Jun s’approcha d’un pas ferme et sûr de lui vers l’homme ensanglanté et s'accroupit comme un slave à quelques centimètre de son visage.