Alors elle n’avait même pas levé le petit doigt pour lui sauver la vie ? Un rictus moqueur se manifestait même sur son visage pour montrer qu’elle appréciait la situation. Cette Kyoko était une vraie sorcière ! Mais, en l’état actuel des choses, il ne pouvait penser à ça.
« SEIJI ?! MAIS LÂCHE MOI, QU’EST-CE QUE TU F… »
Il râlait et se débattait alors que Seiji l’attrapait par les cheveux pour mieux coller sa bouche à la sienne de force. Kazuto était partagé entre la joie de constater la survie de son ami et l’horreur de se faire galocher par celui-ci. Le Genin semblait complètement absorbé par son rêve, les yeux toujours fermés il était déconnecté de la réalité. Il devait prendre Kazuto pour une de ses conquêtes. Dans l’incompréhension générale, le Chikara rouvrit enfin les yeux et Kazuto fut alors repoussé par celui-ci, alors que c’était lui-même qui l’avait retenu contre son gré !
« MAIS T’ES FOU !! C’EST TOI QUI M’A ATTRAPÉ !! C’EST COMME ÇA QUE TU ME REMERCIE DE TE SAUVER LA VIE ?! EN PLUS C’EST VRAIMENT DÉGUEU !! »
Lui cria-t-il dessus en se redressant avant de cracher dans l’herbe et de se nettoyer obsessivement la langue avec les mains, écoeuré. Il était tombé ridiculement par terre tant la fougue de Seiji était folle, celui-là ne se jetait pas des fleurs pour rien, ses nombreuses lectures romantiques avaient dû lui servir à apprendre. Il embrassait toutes les filles comme ça ? Et, pire encore, il commentait sa façon d’embrasser ? Alors qu’en fait, c’était lui qui avait introduit de force sa langue dans sa bouche. En y repensant, le galocheur ne tarda pas à vomir.
Bon, au moins, il s’était retourné pour ne pas vomir sur le pauvre Kazuto… Seulement pour le faire sur Kyoko. Voilà qui n’arrangerait pas leurs affaires. Et, comme c’était prévisible, cet incident envenime la situation. Elle le menace d’abord de mort, puis jette son haori souillé sur lui en lui ordonnant de le laver ou de ne plus jamais lui parler. Elle n’avait pas totalement tort, mais sa façon de faire était terrifiante et cruelle. Et ses derniers mots le furent encore davantage.
Kazuto qui s’était à peine remis de ce qu’il venait de subir se toucha le front pour constater qu’elle disait vrai : leurs bandeaux étaient au fond du lac ! Elle les avait laissé tomber. Mais quelle… Les mots lui manquaient, il était trop gentil pour insulter même les plus grands monstres. Il n’en était pas moins sur le cul, dans l’incompréhension totale alors qu’elle partait comme si de rien n’était, comment avaient-ils pu en arriver là ? S’ils étaient une équipe, il en serait une très mauvaise.
Kazuto se releva finalement, regardant la kunoichi trempée partir.
« Cette fille est vraiment pas croyable, d’abord elle te sauve de la noyade et ensuite elle fait une scène pareille… »
Soupirant d’exaspération, il se retourna vers Seiji.
« Merci pour l’intention, Seiji, mais je crois que j’y ai perdu plus que j’y ai gagné au final… »
Son bandeau reposait désormais au fond du lac et il était traumatisé du bouche à bouche. Il se demandait s’il avait bien fait de venir. Il n’aurait pas pu savoir que ça finirait comme ça, mais il se demandait quand même pourquoi Seiji avait invité Kyoko si leur relation était aussi mauvaise. Peut-être avait-il voulu faire un effort pour se réconcilier avec elle, mais ça avait eu l’effet inverse.
Accablé par la situation tendue, l’Uzumaki retira son vêtement trempé pour le mettre à sécher sur une branche d’arbre. Suite à cela, il s’assoit en tailleur au pied de cet arbre et croise les bras. Il soupire encore, n’ajoutant rien tant il était dépassé par la situation.
HRP : On va dire merci malgré tout Kyoko, c'était sympa ! Seiji tu peux laisser Kazuto ou lui parler, comme tu veux !