Mmm… Je n’aimais pas vraiment leur plan d’action… Celui à distance qui abandonne pour s’entraver avec son adversaire, pour se sacrifier ensuite… Celle qui gère le combat rapproché qui attaque sans se soucier de son camarade, et qui laisse ses armes trainer pour gagner en vitesse. Ces deux là ont pas mal de défauts dans leurs capacités en taijutsu et kenjutsu. Ainsi que dans le travail d’équipe avec des personnes étrangères. Leur jeu devenait dangereux, je n’aimais pas vraiment l’idée du sacrifice pour des choses futiles comme un entraînement. Il va falloir y mettre fin sans quoi ces deux là allait finir par se blesser entre-eux, ce n’était pas l’idée voulu, puis autant que ce soit par ma faute. Mamoru semblait essayer de désactiver le sceau situé sur mon biceps, heureusement que c’était mon second leurre. Wattan semblait avoir perdu un peu de son calme et semblait viser mes pieds… Allez, il temps d’arrêter ça.
J’enlaçais Mamoru pour toucher un de mes derniers parchemins, celui de mon avant-bras gauche. La kitto arrivait furieusement pour tenter de me faire tomber via une série de coups de pieds. Je profitais de l’ouverture donné par l’ampleur d’un des ses coups pour me précipiter en avant, soulevant Mamoru comme un fétu de paille. Je me servis de lui pour rentrer dedans la kick-boxeuse folle, dans une mêlée grotesque. Je défis le sceau que je tenais, avant de lâcher une parole.
Un petit bruit de gâchette se fit entendre, un “clic” bien distinct provenant d’un mécanisme. Celui d’une arbalète. Pour être plus précis, d’une arbalète à quatre carreaux. Bien évidemment, les bouts n’étaient pas faits de métal pointu, mais d’un bois lourd et plat. Les carreaux partirent à pleine vitesse, à bout portant, en direction du bas du ventre de la pauvre Wattan. Je crois que je n’ai jamais vu quelqu’un se faire toucher par les quatre carreaux en même temps, vu la pauvre précision de cette arme. Çà doit être une première. Sans attendre, je me relève brutalement, donnant un coup de boule dans le menton de mon sac de frappe portatif. Le fait de donner le coup avec le haut du crâne me laissait une douleur sourde. Je profite du déroutement de Mamoru pour utiliser mon dernier sceau sur mon avant-bras droit, pour sortir un simple kunai. Une arme simple, mais qui impose le respect une fois mise sous la gorge, surtout quand on ne peut pas bouger.
Avec les deux comparses neutralisés, il était temps de stopper le combat.
Je relâchais la pression sous le gorge de Mamoru, avant de défaire l’entrave qui nous liait. Décidément, leur tactique était à revoir. Mais avant ça, il fallait s’assurer qu’il allaient bien.
« Ca va ? Vous pouvez vous relevez ? Allez ! Debout ! C’est pas ça qui va mettre des chunins à terre non ?! »
Peut-être qu’un coup d’arbalète à bout portant était de trop… Sans compter un violent coup de boule au menton… C’est tellement plus simple de maîtriser les gens avec du judo… Mais c'était justifier : Je m'entrainais à un art plus agressif, et leurs attitudes avaient été déplorables !