La tension est montée d'un cran. Je peux le ressentir grâce au ton et à la gestuelle qu'emploie le petite face à moi. Je le sens touché, tiraillé et très attristé par les propos qu'il me raconte. Quant à moi, je n'en loupe pas une miette. Ma question l'a mit mal à l'aide et malheureusement bien que ce fut contre ma volonté je ne peux pas retourner en arrière, alors autant bien assimiler tout ce qu'il me dit, pour que ce plongeon dans ses douloureux souvenirs ne soit pas vain.
Lui lançait-je en plongeant une nouvelle fois ma main dans son paquet de cigarettes. Le Chikara est généreux et je lui en suis gré. Je porte la bâtonnet de nicotine à ma bouche et l'allume, donc en écoutant, l'oreille attentive les dires de mon compagnons de missions. Ce qu'il me compte est tragique et pourtant cela ne m'étonne qu'à moitié. J'ai déjà eu vent des rumeurs qu'il me conte aujourd'hui mais je n'ai jamais assisté à un tel témoignage. Lui se trouvait aux premières loges se jours là, et j'imagine ce qu'il à vécu. La peut et la souffrance peuvent encore se lire dans ses yeux aujourd'hui.
« Malheureusement, je ne crois pas que cela puisse changer un jour. Et si jamais ca arrive j'ai bien peur que nos yeux seront éteints depuis de nombreuses années déjà. »
Je trouve toujours que Konoha s'entraîne dans une mauvaise dynamique depuis que je connais le village. Les coups bas, les conflits politiques et autres magouilles et trahisons tirent le village caché de la feuille vers le bas et ne lui permettent pas de se relever, grandi et rayonnant. Dans cette atmosphère incertaines seuls les plus forts peuvent faire entendre leurs voix. Et malheureusement ceux là sont souvent des guerriers que le peuple suit aveuglément. Sans le vouloirs ils relancent la ville dans cette dynamique guerrière. Mais comment leur jeter la pierres, ils n'ont connu que ça...
« Tu sais, le malheur entraine le malheur. La trahison entraine la trahison. Retire un tyran du trône et un autre prendra sa place. C'est ça le cycle de la politique à Konoha. Seuls les guerriers sont reconnus par leurs semblables. Place un militaire à la tête d'une armée, a ton avis que fera-t-il ? La paix ? non... »
Le tire sur la cigarette qui m'a été offerte, prend une grande inspiration et enchaîne.
« Le seul moyen de se sortir de ce cercle vicieux et de placer à la tête du village un non militaire, selon moi. Mais comment ce dernier pourra être reconnu par ses pairs guerriers qui peuvent le destituer d'une coup de mudras ? Triste réalité, mais nous n'en sortiront jamais... »