On ne choisit pas sa famille.

Depuis le retour à Kumo, la chienne viverrin ne cessait pas de bouder, elle semblait enclin à proliférer dans une dynamique peu flatteuse. Rin ne comprenait pas vraiment pourquoi et malgré cela, la boule poilue ne faisait pourtant pas la tête tout le temps. Bien trop absorbé par son retour, le gosse était déjà bien occupé à refaire ses marques dans son village natal. Attachant ses cheveux, il avait juré à sa mère d'aller voir sa petite sœur aujourd'hui, celle-ci semblait soigneusement l'éviter et il était chargé d'aller toquer à sa porte. Le jeune enfant le savait, celle-ci lui en voulait sûrement de ne pas avoir été là pendant de nombreuses années.

Le jeune garçon ne considérait pas cette demoiselle comme sa femme, mais comme une simple sœur. Il savait plus ou moins qu'il était destiné à vivre avec elle, mais il ne voyait cela que comme une simple colocation obligatoire... Rin était un enfant particulier et il était bien plus intéressé par son Tanuki et son entraînement que par la routine d'un prince... Traversant plusieurs couleurs, le Hattori porta la bestiole à son visage et s'y frotta :

Plus l'enfant te parlait et plus tu tournais le dos en restant assise sur son épaule. Tu sentais que celui-ci allait s'attacher les cheveux et tu faisais un bond pour marcher devant lui. L'esprit qui servait de maison à toutes ces personnes était vraiment sympa d'accueillir toutes ces personnes dans son estomac ! Pour les mots que prononçait Rin tu l'aurais sans doute mis à la porte pour le calmer. C'était l'allure fière que tu marchais, la queue droite et la tête qui se tournait de temps à autre vers ton briseur de petit cœur, mais qui aussitôt, quand il te regardait, tu la tournait à nouveau très rapidement dans l'autre sens. Bref, tu lui faisais encore la tronche ! Il te demandait d'arrêter de bouder. Pour te mettre à sa hauteur tu grimpais sur le rebord d'une fenêtre lui faisant signe de la patte.


Et voilà ! Tu lui disais ce qui n'allait pas et cela te rendait triste. Tu pleurais comme une madeleine.

Le petite s'approcha et tapota la joue du Tanuki de son index, il l'observa avec un visage curieux et reprit :


Le petit ne comprenait pas bien... Il savait que la petite chose était plus ou moins jalouse, mais de quoi ? Ou, de qui ? Il n'en savait strictement rien. La petite chose était posée sur un rebord de fenêtre et semblait clairement tenter de s'exprimer comme un être humain. Le petit homme dit alors :


Sa mère en avait rapidement fait l'allusion, mais le gosse lui avait rétorqué que Tiny vivrait longtemps et toujours avec Rin.

Tu comprenais à moitié ce que l'enfant voulait dire: "(...) pas faite pour vivre dans un village... (...) fait une bêtise..." Si tu comprenais bien, ton petit cœur se brisait en morceaux sous les mots dur à entendre de ton jeune maître. Etais-tu prête à devoir endurer un tel fardeau sur tes petites épaules de rongeur ? Tu voulais faire la paix et ne voulais pas le perdre ! Peu importe les sacrifices que ça te demandait et puis, tu ne savais pas où aller...


Petite jalouse que tu étais, tu ne lui en voulais pas vraiment au fond. Pour te faire pardonner, tu lui sautais dans les bras et te blottissais contre lui tout en rendant ton pelage le plus doux possible. La tête emmitouflée dans ses bras, tu te cachais, honteuse de te comporter comme une enfant gâtée. Il était vrai que Rin avait probablement d'autres chats à fouetter dans l'esprit géant de Kumo. Tu ne devais pas le gêner et l'aider, car il aura probablement besoin de ta petite aide. Après t'être cachée suffisamment de temps comme ça, tu relevais la tête et grimpais à nouveau sur son épaule t'enroulant autour de son cou comme si tu étais une petite écharpe.


Tu voulais demander ce que vous deviez faire pour le moment et tu espérais qu'il te comprenne.

Une amitié pouvait surmonter toute peine et cette réconciliation aussi rapide qu'inattendue en était la preuve. L'Amour entre Rin et Tiny était pur, insondable et immesurable. Le petit garçon aimait sa comparse et il n'imaginait guère une vie sans elle. L'innocence de l'enfant ne s'était nullement envolée, elle se camouflait dans le doux poil de la bête à l'aspect si mignon. Le jeune garçon céda en observant les deux yeux de cette créature aussi mystérieuse qu'étonnant. De sa fougue habituelle, il reprit alors en observant difficilement la bestiole sur son épaule :


Le garçon l'avait bien évidemment croisé, mais Chizue semblait aussi rapide qu'un chaton face à sa gamelle. Le jeune garçon se dirigea alors en direction de la porte de sa chambre et se décida à l'ouvrir.

Une sœur ? Il avait une sœur ? Ca voulait dire qu'un jour tu pourras être fière d'avoir une belle-sœur ? Rien que de savoir cette idée te remontais un peu le moral. Mais la relation entre les deux enfants semblaient tendue d'après les dire que tu tentais de déchiffrer de ton jeune maître. Tu sautais alors face à lui et exprimer ta joie en faisant un petit tour sur toi même.


Tu demandais où vous deviez aller pour rencontrer cette demoiselle dont tu ne connaissais absolument rien. Tu suivais ton grand amour jusqu'à ce que vous arriviez devant une porte et que Rin l'ouvrait sans frapper. De là, tu pouvais voir un magnifique "cocon" royale ou se trouvait la petite... CHIZUE ?! Ta copine de tout à l'heure ?! Tu lui faisais des petits signes avec tes pattes et hurlais son prénom:

Chichi ? Rin ne fut pas étonné, sa mère prononçait souvent le prénom de sa sœur, mais il était plus qu'étonné que la jeune bestiole puisse s'en souvenir.


Rin le cachait à la bestiole, mais il craignait énormément cette rencontre. Chizue était une petite fille spéciale et il était un peu gêné de s'imaginer vivre toute sa vie avec elle. Puis, elle était toujours centrée sur sa petite personne et ne s'intéressait pas assez à l'entraînement, tout le contraire de Rin... Face à la porte en bois, le petit garçon n'osait nullement franchir le seuil de cette pièce.


Du parfum ? Ou de la nourriture ? Chizue était connue pour être une véritable chipie d'après sa servante. Le petit homme n'osait point pénétrer dans la salle.

La petite était de nouveau enfermée dans sa chambre. La gouvernante lui avait bien remontée les bretelles et elle savait que si elle s'amusait encore à partir en vadrouille, elle devrait faire faire à plus sévère encore. Elle n'avait pas peur de la punition, mais elle n'avait simplement pas envie d'être encore privée de sucrerie. Son seul petit plaisir personnel. Elle jouait mollement avec ses peluches et les jette sans grande volonté sur son lit avant d'aller se poser devant sa fenêtre pour observer le jardin en soupirant. Elle se sentait seule et en voulait à son frère de l'avoir laissé au palais pour partir vagabonder. Elle savait qu'il ne faisait pas que s'amuser mais il était parti subitement et n'avait pas apprécier le fait qu'il parte sans prévenir. Elle voulait le revoir, mais en même temps elle boudait sa présence.



Elle se lève et va prendre des gâteaux et un des nombreux livres qu'elle doit lire pour parfaire son apprentissage et se repose devant sa fenêtre. Elle n'avait aucunement envie d'apprendre toutes ces choses, mais sa mère y tenait beaucoup tout comme son père. Elle ne reste pas concentrée très longtemps quand on frappe à sa porte et que cette dernière s'ouvre. Mais plutôt que de voir la servante, c'est Tiny qui apparait et la petite est toute joyeuse de la voir de nouveau.



Elle pose son livre et caresse la petite Tanuki mais aperçoit une ombre à la porte. Elle s'arrête un instant et lève la tête pour voir de qui il s'agit. Elle reste surprise de voir son frère et ne bouge pas pendant une dizaine de secondes. Elle était contente de le voir mais le premier reflexe qu'elle a est d'attraper une peluche pour la lui jeter au visage avec une mine extrêmement mécontente. Elle s'avance vers lui l'air renfrognée mais l'attrape pour lui faire un câlin, en boudant.



Elle frappait de ses petites mains sans grande conviction.

Tu te faisais caresser par la petite qui semblait heureuse de te revoir aussi ! Tu te déplaçais dans la pièce et regardais partout. Tu te demandais si elle était encore en danger avec l'espèce de médusa à sonnette de tout à l'heure. Mais bientôt la seule chose que tu voyais, était un drôle d'animal inerte se jeter sur toi que Chizue venait de lancer. Tu l'esquivais de très peu...


Tu ne comprenais pas pourquoi elle te le jetait avec de telle violence avant de la voir courir dans les bras du jeune maître. Cela ne te rendais pas jalouse, car après tout, ils étaient de la même famille, car ils possédaient tout les deux la même odeur. Et puis, entre frère et soeur, cela serait... Tu ne voulais pas y penser tant cette image te donnait la nausée.


De toute manière, c'était toi la prétendante numéro une de ton grand amour et aucune autre. Tu les aimais tous les deux et te précipitais pour te joindre à leur câlin fraternel, car pour toi, tu faisais partie des leurs maintenant. Sautant sur l'épaule de l'enfant fille, tu frottais ta petite tête contre elle avant de grimper sur celle de son frère et de lui faire un petit bisous sur sa joue. D'un petit salto, tu montrais que toi aussi tu étais contente de les voir tous les deux, car tu les aimais beaucoup, beaucoup, beaucoup !


Tu demandais ce que vous alliez faire tous les trois. Peut-être que vous alliez jouer comme tout à l'heure à chat où bien vous entrainez au combat comme faisait souvent Tirin ?

La jeune demoiselle le niait sûrement volontairement, mais hormis des présentations très formelles, elle s'était montrée bien discrète. Rin ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, elle ne le connaissait pas vraiment et le Hattori n'était qu'un lointain étranger pour elle. D'une fougue déconcertante, le Shinobi rattrapa l'ours de sa main droite tandis que sa sœur se blottit contre lui.

Contre toute attente, Rin ne réagit pas à la défensive et se permit d'inspirer l'odeur rassurante de sa sœur. Chizue portait le même parfum que celui utilisé par sa mère, une odeur douce et sucrée... Soudainement, le jeune garçon s'étonna d'un fait :


Rin parlait encore comme un enfant, rien d'étonnant pour un gosse qui vivait depuis plusieurs années dans la nature avec son maître.


La bouche grande ouverte, le gosse ne pouvait le nier, il était fana de cette gourmandise bien étrange, il se souvint alors de l'homme étrange rencontré il y a plusieurs semaines... D'après Shizuka, la petite fille refusait volontairement de goûter cette sucrerie pour pouvoir la partager avec son frère. Chizue ne connaissait pas vraiment Rin, mais son entourage n'avait jamais cessé de conter l'héroïsme de l'enfant s'exilant pour protéger son village d'une révolution naissante.

Elle reste un instant contre lui et constate qu’il n’avait plus cette odeur qui lui rappelait son frère. Il sentait la sueur et la terre. Elle s’écarte de son frère pour le regarder de nouveau. Dans ses souvenirs, il était un peu plus grand non? Elle ne savait pas trop, il faut dire qu’il était parti depuis un bon moment maintenant. Elle aussi avait grandi, probablement plus vite que lui, mais l’écart se fera probablement plus tard de nouveau. Il avait grommelé quelque chose qui lui faisait faire la grimace en tapant du pied.


Elle fait la moue un instant mais écoute tout de même ce qu’il avait à dire. Elle n’était pas contente de se faire réprimander dès le début des retrouvailles mais elle ne restait pas moins contente de revoir le petit prince qui lui parle de Tiny. Elle fait de nouveau un sourire et va pour caresser la petite Tanuki sur l’épaule de son aîné en rigolant.



Elle restait une enfant malgré tout et son attention se perdait facilement. Il suffisait de lui parler d’un sujet moins contrariant pour qu’elle oublie son petit caprice de tout à l’heure. La voilà de nouveau contente de voir la bestiole métamorphe et son frère devant elle. Elle fut cependant surprise de voir son frère s’exciter d’un coup au sujet de ces éclairs. Elle le regarde sans cacher son jugement.

Alors que Chizue et Rin discutaient toi et de votre jeu à toutes les deux, tu sentais la main de la petite te caresser la tête et tu lui répondais en appuyant ton petit crâne dans sa main avant de lui lécher la main.


Tentais-tu de faire comprendre. Mais soudainement l'attitude du jeune maître changeait et il s'extasiait sur ce qu'il nommait des "éclairs de Kumo". Quoi ?! Un orage se prépare ? Ceci expliquerait pourquoi tout ce petit semblait agiter depuis le début, pourtant tu ne ressentais pas de danger potentiel de la météo en ce moment...


Aimera pas quoi ? Mais de quoi pouvaient-ils parler si ce n'était du temps de dehors ? Tu ne comprenais pas bien ce qui se passait. Alors tu regardais de Rin à Chizue et de Chizue à Rin avant d'essayer de leur faire comprendre.