Usée. La Dame de Fer fixa froidement chaque membre ici présent, notamment le Kittodôno. Le goût amer de la trahison et de la perte d’une amitié longue comme complice se fit sentir dans sa bouche. La vérité ? La Dame de Fer n’avait plus confiance en quiconque. Même Seth avait fini par la laisser au loup. A tort ou à raison ? Elle n’en savait rien. Elle avait juste espéré qu’il serait à ses côtés dans cette épreuve.
La Zélée se posa alors sur son siège, les mains jointes, posant simplement son nez sur ses doigts. Son visage était sombre. Finalement, la régence n’était pas faite pour elle. Elle ne supportait plus l’absence complète de discipline et la vision purement égoïste de chacun des interlocuteurs ici-bas. Finalement, elle aurait dû agir, les laissant beugler et gémir dans leurs coins sans agir. Ils étaient bons pour la menace, mais aucun n’avait le véritable courage de prendre les choses en mains. Le Kitto se targuait de nouveau de droit improbable. Shimazu avait réagi, coupant net à ses espoirs d’être seul juge de Kazami.
C’est dans le silence que l’impitoyable rouquine observait le déroulement de la séance. Elle était amère, elle était déçue, mais surtout, elle comprenait à quel point le rôle pesait sur son esprit. Lorsque l’Hokage s’adressa à elle, la Dame de Fer le fixa droit dans les yeux. Avait-il tort ou raison ? La question n’était pas là. Il avait raison sur un fait, la Dame de Fer était une guerrière de l’Ombre.
« Ce sera fait comme vous l’ordonnez, Hokage Azukiyo-san. Vous connaissez dès à présent nos prochaines missions, et je vous ferais suivre très vite sa réorganisation pour approbation. Informez-moi dès que vous souhaitez procéder à l’enfermement d’Uzumaki Kazami. Je vais également m’enquérir d’emprisonner l’ensemble des noms sur cette liste… »
La Dame de Fer se releva de son siège, elle récupéra sur la table les noms des corrompus. Puis, elle se tourna vers l’assemblée.
Les compteurs devaient être remis à 0.
« En tant que Chef de l’Anbu, une dernière information pour deux personnes ici présentes. »
« Chikara Shirona, au vu de votre impulsivité, de certains événements, et de la rupture de confiance entre nous deux, vous ne faites plus partis des services secrets. Kitto Keisan, la divulgation de secrets d’état en présence d’invités à un Conseil ministériel, le détournement d’une ressource de l’Anbu sans mon aval, et les différents qui nous séparent rendent incompatible votre avenir au sein des Services secrets.
Je vous invite à rendre vos équipements sous les prochaines 48h, et à vous soumettre à la procédure appropriée. Votre sceau de silence restera appliqué, et vous restez tenu au secret concernant les différents agents encore en poste. Vos droits et vos privilèges sont également suspendus. Je vous interdis également l’accès à la prison et aux zones sensibles des services secrets. Vous n’avez bien évidemment plus accès à notre réseau d’information, ni aux différents dossiers sous notre juridiction. »
« Cette décision est dès à présent applicable et irrévocable. L’ensemble des individus concernés seront mis au courant dans les prochaines heures. »
La Zélée se dirigea vers la porte, l’ouvrant et passant le seuil de la salle de réunion la referma aussitôt sans une once d’hésitation, sans même un au revoir. Symboliquement, le geste avait de nombreuses significations. Mais elle ne s’en souciait guère. L’Anbu allait être réformé, et sous sa main de fer, ils allaient accomplir ce pourquoi ils étaient fait : la guerre contre les criminels.