De quoi ? Calme ? Oui. Calme. Calme comme la lune. Sois un gentil fromage Kyû. Ou un gentil garçon ? Tu es calme comme la lune et le fromage. Car tu es un bon garçon au fond de toi. Tu le sais hein ? C’est qui qui disait ça déjà ? Ahwn… Je me souviens plus. Kana ? Koya ? Kaya ? Je me souviens plus. Plus du tout.
Le géant s’éloigna, tandis que la créature se recroquevillait contre lui-même en murmurant des choses incompréhensibles. En une fraction de seconde, c’était comme s’il n’était plus capable d’entendre son environnement. Il murmurait des choses incompréhensible, balbutiant dans ses maigres vêtements. Fort heureusement, le printemps commençait clairement à laisser place à l’été, et à des températures plus clémentes.
« Deux-mille quatre cent quatre-vingt-douze. Deux-mille quatre cent quatre-vingt-treize. Deux-mille quatre cent quatre-vingt-quatorze. Deux-mille quatre cent quatre-vingt-quinze. Deux-mille quatre cent quatre-vingt-seize. Deux-mille quatre cent quatre-vingt-dix-sept. Deux-mille quatre cent quatre-vingt-dix-huit. Deux-mille quatre cent quatre-vingt-dix-neuf. »
Soudainement la créature sortie de sa torpeur, se levant soudainement, comme alerté instinctivement par une menace soudaine. Puis, un grand sourire se dessina sur son visage.
« Neuf comme mon nom ! Pas neuf comme mes affaires ! Hahahahaha ! »
Pris dans un fou-rire, elle s’arrêta soudainement, et se remit dans sa position en fixant le sol, et trifouillant l’herbe avec ses doigts.
« Deux mille cinq cents ! Deux mille cinq cen…. »
La créature tomba à la renverse, alors que le géant s’exprimait.
Deux mille six ! Huit ! Neuf… Neuf comme mon nom ! Pas comme… Attendez, je l’ai déjà dit ça non ? Et puis pourquoi il revient avec une donzelle lui ?! Donzelle… Gazelle ? Antilope ? L’autre con ? La bouffe ? Le chien ?! Moi ?!!!
La créature se reprend le visage, et tremblote de peur.
« Je n’ai pas fait de nouilles, ce n’est pas de ma faute ! »
Reposez en paix ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Est-ce qu’on pouvait se reposer en guerre ? Mais je ne suis pas en guerre moi ! Enfin, sauf contre les vilaines souris. Mais ce n'est pas la guerre, c’est la chasse ! Ce n’est pas de ma faute.
« Ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas de ma faute. Ce n’est pas de ma faute. »
Le sang… Je sens le sang… Le sang partout. Partout. Partout. Mon sang ? Non. Pas mon sang. Je n’ai pas mal. Le sang de la Gazelle. Est-ce que la gazelle était une vilaine souris ? Mais je vais manger quoi moi ? Le feu ? Mais le feu ça ne se mange pas !
La créature tapote du doigt l’épaule du Géant qui s’affaire à couper la viande.
« Je mange quoi moi ? J’ai faim. Hé l’autre bête, t’as pas besoin de la bonne viande puisque tu ne grandis pas ! Hein ? Si tu veux de la viande, attrape un rat et bouffe-le ! Sinon, contente-toi du pain rassis et de l’eau croupie le monstre. »
Le « monstre » fixe d’un regard interrogatif l’Uzumaki.
« Le feu ? Je dois voler le feu aux gens ? »
Le garçon opalin fixe l’horizon, puis semble se diriger vers une maison avec de la fumée, en récitant une comptine.
« Promenons-nous loin là-bas, pendant que l’vieillard n’y est pas. Si l’vieillard y était, il nous marquerait. Mais comme il n’y est pas, il ne nous marquera pas ! Y es-tu ? Y es-tu ? Que fais-tu ? Que fais-tu ? Entends-tu ? Entends-tu ? Je prends mes clefs ! »
« Promenons-nous loin là-bas, pendant que l’vieillard n’y est pas. Si l’vieillard y était, il nous marquerait. Mais comme il n’y est pas, il ne nous marquera pas ! Y es-tu ? Y es-tu ? Que fais-tu ? Que fais-tu ? Entends-tu ? Entends-tu ? Je viens vous chercher ! »
« Promenons-nous loin là-bas, pendant que l’vieillard n’y est pas. Si l’vieillard y était, il nous marquerait. Mais comme il n’y est pas, il ne nous marquera pas ! Y es-tu ? Y es-tu ? Que fais-tu ? Que fais-tu ? Entends-tu ? Entends-tu ? Je te marque le front ! »
« Je prends les enfants ! Je les mets sur la table ! Je torture les enfants ! Et jusqu’à la mort ! Ahaha Akuma* ! Akuma ! Akuma es-tu là ? Il n’y est pas ? Vite, vite, enfuis-toi de là ! »
HRP : Akuma* = Démon
HRP : Si vous touchez Kyû, il arrête de chanter. Sinon, il recommence, jusqu'à trouver du feu. Les paroles en grave sont celles où Kyû essaye de prendre une grosse voix