L'opération : Trompe-la-mort

Kazami avait donné un ordre, et comme un bon patient adhérant au traitement, il s’exécuta. Pour l’occasion, pendant que tous s’afférer à préparer la salle, Seitô se délaissa de tout ses vêtements, pour ne rester qu’en caleçon. Croyance populaire, ou véritable fait scientifique, il ne voulait pas que certains éléments extérieurs, comme sa tenue, n’interfère avec le sceau. Puis, il s’allongea sur le carrelage froid, grimaçant de la différence de température. Dans une tentative pour détendre l’atmosphère, l’ancienne tornade de feu leva un pouce en l’air.



Puis, il fit silence alors que le top départ fut lancé. Lentement mais sûrement, il commença à sentir le chakra affluer en lui. Il ferma les yeux, et se mit au repos complet, inspirant profondément, de quoi dégager au plus ses poumons, de se concentrer sur le chakra en lui pour l’aider tant bien que mal à le diffuser dans les moindres recoins de son corps, via son propre chakra. Dans son esprit, il devait mêler son chakra à ceux des autres et aider à son niveau… Même s’il ne savait pas vraiment si cela aurait un quelconque effet, vu qu’il n’avait reçu aucune consigne.

Au début, ce fut une sensation de bien-être qui l’envahi. Une sorte de douce chaleur qui se mêla à son corps, qui se diffusait sans mal en lui, jusqu’au bout de ses doigts. Une sensation étrange, qui fut vite suivie de petits picotements au bout des doigts, dans son crâne, et au centre de son corps. Rien d’insurmontable, juste… une sensation désagréable.

Si le chakra ne semblait pas avoir de mal à reconstituer son corps, lorsque ce dernier s’attaqua aux canaux de chakra du Genin, ce ne fut pas la même histoire. Les picotements se muèrent en une douleur intense, presque sourde et soudaine comme la foudre, qui fit hurler sans prévenir l’Uzumaki. La chaleur devint une brûlure, comme si le feu envahissait ses veines. L’ensemble de ses Tenketsu libérait du chakra, comme s’il subissait une surcharge d’énergie spirituelle. D’autre part, une partie des canaux abîmé et qui avait du mal à être sollicité, furent brutalement sorties de leur léthargie. Seitô serra les dents, et réussi à lâcher, malgré tout, un petit mot d’encouragement.



Il serra les dents. Il avait l’impression qu’une coulée de lave parcourait son corps. Pour lui, c’était comme renaître douloureusement. Comme si son corps se réveillait d’un douloureux et profond coma. Non, comme s’il se reconstituait de force. Le rouquin haletait et gémissait de douleur, pris par une succession de tétanie et de relâchement. Mais petit à petit, la douleur s’apaisa. Les moments de crispation s’écartèrent. Les gémissements devinrent de plus en plus contrôlés. Ce n’était pas terminé, mais le feu dans son corps redevenait peu à peu une douce chaleur, comme s’il se détendait.

Tout le monde s'exécuta aux paroles de l'Eisenin. Kazami avait l'impression de revenir à l'époque où elle dirigeait l'hôpital de Konoha et avait de nombreux ninja à ses ordres. Un petit sentiment de nostalgie qui fut rapidement balayé par la rouquine. La concentration était de mise, elle n'allait se laisser divaguer.
Chacun fit donc don de son chakra au sceau, avec une très bonne maîtrise. Kano, si concentré qu'il fit presque sourire sa sensei, semblait donner de son mieux. Bientôt, le sceau allait se libérer et les difficultés commenceraient. Les ANBU semblaient impassibles, probablement aucune menace n'était en vue. Bien.



Puis Seito commença à gémir de douleur. Probablement l'ouverture de ses tenketsu. Kazami avait émis cette possibilité dans sa tête. Elle regretta de ne pas l'avoir plongé dans le coma et hésita un instant pour arrêter la technique. Cependant, le genin pria l'équipe de continuer. Il était coriace, et surtout, motivé. Kazami hocha la tête.



L'eisenin se replongea dans sa technique. Bientôt finis ? Encore un peu de temps quand même, les tenketsu se débloquaient lentement ... Les cellules de Seito se régénéraient, une à une, et il fallait encore un peu de patience. Elle ne voulait pas brusquer la technique sous peine de bâcler le travail. Si elle aurait aucun mal à tenir même s'il criait de douleur, qu'en était-il pour sa mère Mako ? Et Kano, ce genin si sensible ? Il ne fallait pas qu'ils flanchent. Finalement, était-ce une bonne idée de les avoir choisit ? On dit toujours qu'il ne faut pas soigner ses proches ... La rouquine jeta un coup d'oeil à Kano et Mako pour voir si tout allait bien.

La boutade de Seitô le fit sourire, avant qu'ils ne commencent chacun, à tour de rôle, à insuffler du chakra dans le sceau. Et lorsqu'il s'y mit, il fut concentré comme jamais il ne l'a été. C'était ici la concrétisation de tous leurs efforts, de tous ses efforts. Pour rien au monde il ne souhaitait que cela rate, alors il se donnait au maximum de ses capacités. Et puis... Il savait très bien que dans cette salle, les plus grosses difficultés seraient pour lui. C'était un pari risqué d'embarquer Kano dans cette opération, mais Kazami lui a fait confiance. Il se devait d'honorer cela, pour elle, pour lui, et surtout pour Seitô. C'était son rôle d'être ici.

Tout se passait pour le mieux, jusqu'à qu'un imprévu se déclara. Seitô lâchait un hurlement tout à coup, qui le sortit de sa transe. Kano était tellement concentré qu'il n'avait pas vu tous ces signes avant-coureurs à ce cri de douleur. L'opération lui était désagréable, et douloureuse. C'était prévu ça ? Le garçon commençait à s'inquiéter... Il observait les autres, la technique continuait pour autant...

Ressaisis-toi Kano...

Il se répétait cela sans cesse dans sa tête. Même si Seitô souffrait maintenant, c'était pour le mieux... et puis, ce n'était pas un fragile, il devait tenir bon. De plus, il avait confiance en sa senseï, Kazami. Elle savait ce qu'elle faisait, et il n'allait pas remettre cela en cause. La situation était sous contrôle... bien que l'entendre crier de douleur ainsi l'insupportait...

La voix de Seitô chassa ses doutes, puisqu'il leur demanda de continuer. Si ça fait mal, c'est que ça marche, hein ? Il n'y avait que lui pour continuer à fanfaronner, même dans cette situation.



Le Chikara reprit son souffle, et reprit sa concentration, diffusant une nouvelle fois son chakra comme il était attendu. Maintenant que l'élément imprévu s'était déclaré, le problème prévu allait pouvoir faire son entrée...

Des gouttes de sueur coulaient le long des tempes du jeune médecin. Il y a encore quelques mois, il n'aurait pas tenu jusque là, il avait fait des progrès, c'était indéniable. Mais son chakra arrivait à son terme, et Kano s'affaiblissait de plus en plus. Le garçon cherchait néanmoins à aller jusqu'au bout, et de ne pas ralentir le rythme de diffusion de son chakra. Il devait se vider entièrement, afin d'activer le sceau de Kazami.

Ses mains tremblaient légèrement, il fermait les yeux à ce moment-là, pour ne se concentrer plus que sur lui-même. Il devait faire abstraction du reste, tout en se remémorant la quantité de chakra à déployer.



Les participants savaient bien entendu de quoi est-ce qu'il voulait bien parler. Ses réserves arrivaient à son terme, et le chakra de Kazami allait donc se libérer du sceau, et gonfler le Chikara à bloc. Sur le coup, malgré toutes ses préparations, c'était surprenant de sentir un tel geyser d'énergie en lui, si bien que cela débordait de ses mains lorsqu'il appliquait son chakra. Le Chikara gardait les yeux fermés, crispés, de sorte à se concentrer sur le contrôle de son tout nouveau chakra. Ses canaux de chakra étaient littéralement remplis, et un chakra rouge se dégageait de lui.

Vas-y Kano, c'est le moment...

Le moment de mettre en pratique tout son entraînement de ses derniers mois. Pendant le temps de cette opération, il allait devoir apprendre à maîtriser ce chakra, bien plus dense et important que le sien. Il se sentait néanmoins physiquement bien, sans doute même mieux que jamais il ne l'a été. Ce sentiment de puissance était agréable, mais le ninja médecin n'avait pas le temps de contempler cela. Gardant sa concentration sur ce seul et unique objectif, il contrôlait le chakra de Kazami afin de reprendre le rythme régulier attendu dans la procédure de la technique. Il avait tout d'abord du mal, en mettant plus que nécessaire, n'étant pas encore habitué à un tel afflux de chakra en lui, mais il parvenait petit à petit à réduire le flux énergétique qu'il dégageait, jusqu'à arriver au résultat attendu. Un apprenti médecin qui s'est entraîné sans cesse sur le contrôle de son chakra, que ce soit avec Kazami ou Kimino, en plus en étant un Chikara... le garçon pouvait être satisfait de ces progrès et de ce qu'il venait d'accomplir. Il contrôlait ce chakra.

Néanmoins, la concentration qui lui était demandée était bien plus importante, si bien qu'il n'y avait plus de place pour rien d'autre. Ses yeux restaient fermés, et il ne dit rien du tout, n'exprima rien quant à sa réussite. La concentration était la clé de sa réussite, alors il n'allait pas la gâcher.

Comme on pouvait s'y attendre d'une opération médicale, le moindre détail était vérifié. Le Kitto avait bien compris que cette opération était particulièrement pour l'avenir du jeune fils de Mako. Mais plus important encore, c'était la demande d'une mère qui souhaiter le rétablissement de son fils. Dans un sens, il était une victime indirecte du retour de Gekido. Se simple fait avait chambouler le quotidien de Konoha en profondeur. La force d'un homme qui marquait l'histoire. Bien que ce n'était pas de la meilleure des façons. Sauf s'il gagnait. Seuls les vainqueurs écrivaient l'histoire telle qu'il la voyait.

Tout sembler se passait plutôt bien. La cheffe de l'ANBU fit part parfois de quelque ajustement au niveau de la quantité de Chakra, mais rien de bien méchant. Le Kitto ne fut pas spécialement surpris lorsque Seïto exprima la douleur qu'il ressentit. Nul doute qu'une opération de cette envergure ne serait pas forcément agréable. Surtout qu'il était conscient. Un choix de Kazami ou une négligence de sa part ? Le chef de la police ne pouvait le savoir, mais il n'aimait pas ce fait. Non pas que cela le déconcentrait. Mais il se rendait bien compte d'une chose. Le choix de faire participait Kano à ce genre d'opération était très contestable. Étant proche du patient, si l'opération tournée mal ou ne réussissait pas pour une quelconque raison. Nul doute que cela l'affecterait sur le long terme de manière à définitive. Bien que ce soit un jeune ninja, il restait encore bien jeune pour une telle pression. Raison de plus qui motiva à redoublé de prudence dans son contrôle de son chakra. Après tout, c'était la seule chose qu'il puisse faire. Ça et gardé un œil sur Kazami. La confiance n'était pas présente.

L’opération continuait. Et Seitô poussa un hurlement de douleur. La Dame de fer senti ses entrailles se retourner, mais elle n’affichait qu’un masque de métal en guise de grimace. Rien. Comme si insensible. Pour autant, son corps lui hurlait d’arrêter, de demander de plus amples informations. Mais son esprit, implacable, lui lacérait le corps comme l’esprit. Il était hors de question de perturber le groupe plus que nécessaire. Alors, elle ferma les yeux, et écouta son fils souffrir, tout en se concentrant sur son propre chakra. Il était courageux, il allait survivre. Et tout moment pénible avait une fin.

Les minutes s’écoulaient, et le Chakra de la Quadragénaire avec elles. Peu à peu, elle sentait de petit picotement sur son front, ayant presque oublié son sceau de jeunesse éternelle, tandis que Kano recevait son nouveau défi : la réception du chakra de l’Eisenin. Une déferlante rougeâtre, qu’il contrôla avec brio, alors que le sceau sur le front de la doyenne brillait d’un éclat rouge également. Petit à petit, il se dissipait, laissant alors apparaître des cheveux blancs sur sa tignasse rouge, creusant des rides sur sa peau qui, d’apparence, n’avait que vingt ans d’âge.



De l’extérieur, la chose était impressionnante. Mako Uzumaki, pourtant si belle, se fanait à vue d’œil. Les manches relevés pour l’occasion, sa peau si douce laissait apparaître de vilaines cicatrices, visiblement soignées par de la médecine de guerre. Son visage était celui d’un vétéran, rongé par les guerres et les combats. Son apparence juvénile, un artifice pour protéger les siens de l’état véritable de la Dame de Fer. Seul son regard vivace, brûlant d’une détermination ne s’acquérant que par les épreuves et l’expérience, attestait de sa vivacité d’esprit. Ce qui la rendait d’autant plus terrifiante.

Son regard croisa celui de Kazami. Face à face, comme si elles étaient tout deux devant un miroir. L’un regardant son possible passé, l’autre son hypothétique avenir. Au fond, les choses auraient pu être inversées. Dans un autre univers, peut-être que la Dame de Fer aurait pu dépenser tout son zèle à servir et admirer Gekido. Dans un autre univers, peut-être que l’Eiseinin de génie aurait pu mettre tous ses efforts à améliorer la république. Au fond, toutes les deux étaient des femmes au caractère volcanique, et chacune d’entre elle aurait pu être à la place de l’autre.

L’opération arrivait à son terme. Comme le chakra de l’ensemble des participants. Et c’est par la force de sa volonté que Mako se dirigea vers son fils, avant de le serrer fort dans ses bras.



Il survivrait dans un monde meilleur. Il le fallait. Et elle emporterait tout le poids du passé dans sa tombe.

La douleur était intense. Si intense que Seitô en avait perdu la notion du temps et de l’espace. Il semblait encore plonger dans ce tourment intérieur, comme s’il était sous une masse d’eau écrasant son corps. Comme s’il s’enfonçait irrémédiablement au fin fond de l’océan, glissant dans les abysses… Ou bien était-ce l’inverse ? Une sensation de résurrection ? La fin de son tourment ? Il n’en savait que trop rien. Son esprit divaguait entre du bienêtre, un soulagement, et la douleur et le feu ardent.

Ce fut l’odeur familière de sa mère qui lui titilla le nez, le sortant de sa perte de conscience. Le regard vitreux, il fixa comme il pouvait l’assemblée. Il distinguait les cheveux de flamboyant de sa mère et de l’eisenin. Puis, la tignasse blonde de Kano, qui lui arracha un sourire malgré lui. Il fit un clin d’œil.



Où que cela le mènerait, il était rentré de son long voyage de récupération. La tornade de feu était devenue l’éclair rouge de Konoha. La foudre de lumière détonante. Même s’il ignorait encore les conséquences positives qu’avait eues l’opération, il pouvait désormais vivre sans regret. Sans regret, et sans rancœur.



Soupira-t-il, alors qu’il fermait les yeux, rejoignant doucement morphée, son corps visiblement épuisé par l’opération.

Les yeux de Kazami étaient fixés sur Kano, qui venait de briser le sceau. Son corps s'entoura d'une aura rougeâtre : le chakra de Kazami. Le genin semblait y mettre toute sa concentration à canaliser le chakra de l'Eisenin. Il réussis à continuer à perfuser le sceau sans à coup. C'était donc là le fruit de ses entrainements. Rassurée, Kazami le lâcha, et balaya du regard les autres konoha-jins. Mako était devenue ... toute vieille. Leurs regards se croisèrent et restèrent ainsi figé un instant. Il était vrai que Kazami était encore dans la fleur de l'âge. Belle, fraîche ... Ses cheveux roux ne contenaient aucune mèche blanche... Et face à elle .. Son avenir ? La kunoichi doutait que son espérance de vie aille jusque là. Ce qui la rassura partiellement.
Enfin, le sceau s'apaisa. C'était la fin de la technique. Tout le monde semblait avoir dépenser une grande par de leur chakra. Tout de suite, la mère s'approcha du fils pour le prendre dans ses bras. Cela avait du être difficile de le voir souffrir, et pourtant, Mako n'avait pas moufté. Son visage, toujours insensible (et pourtant elle avait de nombreuses rides), avait même survécu à cela. Kazami elle, était bien plus expressive. C'était la principale différence entre les deux dames.
Lorsque l'embrassade fut finie, Kazami s'approcha à son tours pour examiner Seito. Il semblait très fatigué, voir somnolent, mais cela n'inquiétait guerre l'Eisenin. Elle activa son justu de scannage et commença à examiner le corps du genin. Il y avait une nette différence avec l'examen qu'elle avait fait avant le sceaux. Ses tenketsu étaient rallumées, presque trop, comme s'ils venaient de s'éveiller d'une longue nuit. Satisfaite, elle inspecta le reste du corps pour être sûr que son travail ici était achevé. Elle essaya de cacher son sentiment de satisfaction lorsqu'elle vit le travail accomplit. Il était guéri.



Seito dormait déjà à moitié, il n'avait probablement pas entendu la bonne nouvelle. L'Eisenin leva alors les yeux vers Mako et hocha la tête. Elle s'approcha alors de Kano, et posa une main sur son épaule.



Elle lui adressa un sourire sincère. Ce jeune Chikara était pleine de promesses. Son innocence et son caractère était loin de Chikara qu'elle avait connu, tous avides de pouvoirs... Il lui rappelait Qazea. Elle chassa l'image du défunt de son esprit et leva les yeux vers les gardes. Elle savait que sa petite autorisation de sortie prenait fin, et qu'elle allait retourner à présent dans sa bonne et vieille cellule. Moisir en attendant qu'on ai à nouveau besoin d'elle, où qu'on vienne lui trancher la tête.

L'opération touchait doucement à sa fin, à mesure que les minutes s'écoulaient les unes après les autres. Chaque minute semblait être une éternité. Kano venait de parvenir à maîtriser le chakra de Kazami en lui, afin de l'exploiter, mais au prix de vives douleurs qui parcouraient son corps. Son corps contenait plus de chakra qu'il était censé contenir, à son niveau, et cela se traduisait par une sensation de brûlure au niveau de ses canaux de chakra. Pour le moment rien de bien alarmant, surtout que ce chakra se vidait lui aussi peu à peu. Dans le processus, ce n'était pas parfait : la dose de chakra voulu était offerte à Seitô, mais du chakra était perdu dans l'opération, il consommait plus que ce qu'il donnait : preuve qu'on ne peut pas parfaitement contrôler le chakra d'autrui, surtout quand celui-ci est aussi dense et puissant que le sien.

Dans tous les cas, l'essentiel était de réussir l'opération, pas de garder son chakra, et c'est ce qu'il fit. Lorsqu'il rouvrait enfin ses yeux, tout était enfin terminé. Si tout avait fonctionné comme il se devait, Seitô était définitivement guéri... Il avait envie de pleurer, de hurler de joie, mais il devait se retenir, surtout tant qu'aucune confirmation n'était donnée. Il voyait son meilleur ami, le sourire aux lèvres, qui lui fit un clin d’œil, alors qu'il était dans les bras de sa mère. Une scène touchante... bien que quelque chose avait changé. Sa mère paraissait plus vieille, mais elle n'en avait pas l'air de se soucier. Comment était-ce possible ? Lui qui connaissait beaucoup de choses sur la médecine, il n'avait jamais vu un tel phénomène arriver. Était-ce une particularité de Mako ? Une technique ? Une conséquence de quelque chose d'autre ? Il n'en savait trop rien, mais dans tous les cas elle semblait plus se soucier de l'état de son fils, que du sien. Cela devait être... "normal" ? Puis maintenant qu'il y pense, Mako faisait plutôt jeune pour son âge.

Il regardait la scène avec un sourire, et regardait Seitô dans les yeux. Un soulagement infini le prenait, il était heureux, et fier de ce qu'ils ont tous accompli.



Le garçon ne voulait pas déranger la mère et son fils, surtout que ce dernier sombrait peu à peu dans le sommeil. Il se contenta de capter son attention avant qu'il ne sombre pour lui faire comme un check, résultat des efforts qu'ils ont tous les deux accomplis.

Kano sentait une main douce sur son épaule, et vit Kazami. Leur héroïne, celle qui avait rendu tout cela possible. Il lui souriait également, avec cette même expression de pur bonheur.



La guérison de Seitô étant faite, il y avait néanmoins ce point noir dans le coeur du jeune garçon. Qu'allait devenir Kazami maintenant ? Est-ce que le village serait prêt à lui pardonner, à voir ce qu'elle était réellement ? Elle n'avait jusque là aucune obligation de sauver Seitô, et elle l'avait fait de pur bon coeur. Comment on ne pouvait pas prendre cela en compte ? Il espérait réellement que les mentalités évoluent... et que Konoha ne vive pas perpétuellement dans le passé. Parce que les dangers venaient de l'avenir.

Timidement, il l'a pris dans ses bras. Un signe d'affection. Un parallèle étrange naissait, entre un sentiment qu'il éprouvait envers sa mère qu'il avait perdu, et celle qui était potentiellement la cause de sa disparition. Peut-être était-ce sa mère, au fond de lui, qui le poussait à aller vers elle. Et là, il n'en avait que faire du regard des autres. Il n'avait pas envie de cacher son affection envers cette femme. Elle avait sauvé la vie de Seitô une première fois, et maintenant le lui avait rendu lors de la seconde fois. Et ça, cela avait une valeur bien plus grande que n'importe quoi d'autre.

Grâce à elle, son héros était de retour.

Il s'en détachait ensuite, un peu gêné, mais ne regardait pas les autres. Il lui fit un sourire, puis se détachait du groupe, et regardait le Kitto qui les avait accompagné.



Pour enfin se diriger vers Mako et Seitô.



Pour le Chikara, grâce au regain d'énergie que lui avait procuré le sceau, il avait encore de l'énergie à dépenser. C'était simplement la douleur qu'il ressentait qui était dérangeante, puis sa fatigue physique. Maintenant que tout ceci était terminé... il allait pouvoir enfin se reposer lui aussi.

L'illusionniste savait que l'opération serait extrêmement éprouvant. La dépense de chakra était autant épuisant pour le corps et l'esprit. Pour le type d'opération que subissait Seïto, il nécessité pas moins de quatre sources de chakra extérieur. Nul besoin de préciser que c'était éprouvant pour chaque participant. Le changement physique de Mako en était clairement la preuve. Les petits subterfuges de coquetterie de la dame de fer avaient fini par révéler sa véritable apparence. Celle que le temps marqué inévitablement. Pourtant, rien de tout ça n'avait d'importance lorsque l'opération fût terminé.

Le Kitto poussa un soupire de soulagement et la fatigue était clairement visible sur ces trait. Il essuya d'un mouvement de bras la sueur qui perlait sur son front et observer maintenant le fameux patient. Sa mère était venue tendrement l'enlacé son fils. S'il avait eu son carnet, nul doute qu'il aurait immortalisé la scène d'un de ces dessins.

Il reporta ensuite son attention sur Kazami. Cette dernière était aller féliciter le jeune genin. L'ami de Seïto était sans aucun doute la personne la plus en forme de l'opération. Après tout, il avait eu une "batterie de secours" afin de participer à l'opération de grande ampleur. Une expérience s'en nul doute enrichissante, mais qui avait eu des risques non-négligeables. J'espérais que Mako et Kimino ait bien évaluer les risque en le faisant participé ainsi. Surtout que, à la plus grande surprise du chef de la police, ce dernier semblait avoir de l'affection pour Kazami. Sans doute l'innocence de la jeunesse. Même si elle avait sauvé une vie aujourd'hui, que penser de toute celle qui s'éteignirent par les choix de Kazami ? Elle était aussi fautive à sa façon que Gekido. Pourtant elle avait su toucher le cœur d'un enfant de Konoha. Qu'était vraiment Kazami Uzumaki finalement ? Un shinobi n'était finalement décrit que par ces actes. Nul doute que la population ne pourrais jamais lui pardonnez aussi facilement qu'un enfant. D'ailleurs, il n'arrivait d'ailleurs pas à juger comment il la voyait personnellement. Il avait lu les rapports détaillant l'accident. Mais une part de lui voulait l'entendre de la bouche de la principale concernée. Il voulait les deux point de vue pour ce faire sa propre opinion finalement. Kano se détacha de Kazami et le regarda. Le blondinet le remercia, même s'il ne pouvait pas n'avoir remarqué que le Kitto les avait fixés. Analysant ce qu'il voyait.


Se relevant, nul doute que les garde ne tarderais pas à venir raccompagner Kazami à sa cellule. Elle n'en restait pas moins une criminelle. Il décida cependant d'aller à sa rencontre. Il observa alors le jeune garçon qui proposer son aide à la dame de fer.


D'un ton parfaitement neutre, même si la fatigue se faisait sentir dans sa voix, il ne croisa pas le regard de la rouquine. Ce n'était pas l'heure. Discuter avec la prisonnière était soumis à autorisation. Peut-être réussirait-il à l'avoir ? Au fond, il en doutait, c'était pour un motif purement personnel qu'il souhaitait s'entretenir avec cette ancienne camarade. Il se dirigea alors vers la quadragénaire. Proposant également son aide, il en profita pour y glisser sa demande.


Le Kitto n'attend pas une réponse immédiate. Pour le moment, chacun avait besoin de repos. Puis, il fallait bien laisser le temps à une mère de récupérer son fils après toutes ces épreuves.


Un sourire sincère, car nul ne pouvait imaginer la douleur qu'elle avait du traversée suite à la gaffe commise par le Hokage. Tout n'était pas rose, mais tout sa pouvait permettre de retrouver un peu de joie dans ces heure sombres.

Lorsque Kazami arriva, la Dame de Fer s’écarta légèrement, pour lui laisser la possibilité d’effectuer un contrôle. Un acte important, décisif : est-ce que tous les efforts déployés par les Shinobi allaient porter leurs fruits ? Pendant un instant, la Dame de Fer délaissa son masque pour afficher une réelle inquiétude. Elle était suspendue aux lèvres de Kazami, comme si elle était dépositaire de son propre destin. Si elle était une femme forte, et ne montrant rien sur son visage, elle avait des faiblesses. Surtout lorsque cela concernait ses enfants.

Et le verdict tomba… La Dame de fer poussa un long soupir de soulagement, comme si un poids sur ses épaules, qui la paralysait depuis de longs mois, voir année, venait tout à coup de s’envoler. Elle serra fort dans ses bras son enfant, comme s’il s’agissait de la chose la plus précieuse au monde. Pour elle, c’était effectivement le cas. Son seul souci était d’offrir à son enfant un autre avenir que celui qu’elle avait vécu.

Tandis qu’il s’endormait, Kano déborder par sa joie se laissa à une démonstration d’affection bien loin de sa mise en garde. Trop attaché. Il allait probablement souffrir. Si la Dame de Fer avait demandé à ce qu’il ne s’attache pas trop, c’était que le sort de Kazami allait de loin être enviable. Elle ferait le nécessaire pour assurer son égalité des chances devant la loi, mais c’était tout ce qu’elle pouvait assurer. La rouquine avait commis des atrocités encore trop récentes dans la mémoire commune pour simplement déclarer une amnistie, surtout pour n’avoir sauvé qu’un Genin et enseigner à un Chikara.

La situation était complexe… Mais soluble. Il suffisait d’attendre le bon moment.



Puis, elle fixa le chef de la Police, qui demandait l’autorisation d’effectuer un entretien. La Dame de fer releva la tête.



En cas de problème ? Oui, parfaitement. Même si Kazami n’était plus une menace aux yeux de la Dame, les Shinobi un peu trop… Virulent l’était. Pour l’instant, il n’y avait eu aucune tentative, mais mieux fallait-il être prudent. Peu après, la Dame de Fer se releva, son fils dans ses bras. Même si elle n’affichait rien, elle était fatiguée, épuisée par le manque de chakra et son vieillissement accéléré.



Une fois cela fait, elle fixa Kazami.



Puis, elle se tourna vers les Anbu et Kotaro.



Avant de revenir vers Kano.



La Dame de Fer se mit en marche, silencieuse, et autoritaire. Ses talons claquaient toujours le carrelage au sol, mais une oreille attentive pouvait le percevoir : ils étaient plus doux, moins virulents. Pour cause de fatigue ou de satisfaction ? Probablement un savant mélange des deux. Mais ça, personne ne pouvait le savoir.

Un sourire éclatant sur le visage, le garçon aux cheveux blonds hochait la tête au chef de la police, et allait donc vers son ami et sa mère. Le garçon était physiquement fatigué, après une telle opération... mais grâce à l'aide de Kazami et du coup de pouce qu'il avait obtenu grâce à elle, il avait encore de l'énergie à revendre. Et une fois n'était pas coutume, cette énergie, il allait l'utiliser pour offrir son aide. Mako accepta qu'il vienne l'aider, et lui demanda de se tourner afin qu'il porte Seitô sur son dos, alors qu'il dormait à poings fermés. Cette opération avait été bien plus virulente qu'il ne l'avait imaginé pour son corps, mais dans le bon sens du terme. Certes il était actuellement dans les pommes, mais à son réveil, sa vie pourra reprendre son cours. C'était enfin fini.

Après s'être exécuté, le Chikara avait le corps de l'Uzumaki sur son dos, et Kano s'assurait qu'il le maintienne bien et correctement. Il tournait la tête légèrement, afin de voir la sienne qui dormait sur son épaule. Il lui fit un petit sourire, et murmurait.



Comme avant ? Non. Les deux garçons avaient grandi avec cette histoire. Ils avaient réussi à y trouver du positif, et d'en ressortir plus grands, plus matures. De son côté, Kano avait apprit beaucoup sur le sens des responsabilités, et la sensation de devoir protéger et aider quelqu'un. Lui qui n'était qu'un garçon asocial il y a quelques années, il était finalement devenu quelqu'un d'autre. Sachant désormais qui il était réellement. Ses objectifs étaient plus clairs que jamais, et il savait maintenant où était sa place et son rôle. À ses côtés. Mais plus encore. Aux côtés de ceux qui sont dans le besoin. Ce qu'il avait apprit ne devait pas s'arrêter à l'aide d'une seule personne. Il pouvait peut-être faire quelque chose, pour ce monde. Telle une flamme qui brûlait en lui, il avait finalement concrétisé cette envie naissante.

Attendant la mère de son ami, ils se mirent en route ensemble, afin de le déposer à l'infirmerie de la prison.



Le garçon suivait donc la dame de fer, qui s'affichait sous un tout autre jour. Elle aussi devait être rassurée ; il savait que pour elle, rien n'était plus important que ses enfants. Pour elle aussi, le cauchemar s'arrêtait. Ils allaient enfin pouvoir se délaisser de cet énorme poids qu'ils avaient tous sur le coeur.

La surprise était clairement visible sur le visage du kitto lorsque la dame de Fer lui répondit.


Le Kitto ne c'était pas attendu à ce que Mako lui accorde immédiatement l'autorisation. Kazami était probablement la détenu la plus importante séjournant dans les cellules et les visites était extrêmement contrôler. Non seulement pour la sécurité du village si elle souhaitait trahir de nouveau, mais également pour la propre sécurité de l'Eisenin. Nombreux était ce qui ne désirait qu'une seul chose. Voir la tête de cette femme au bout d'une pique. L'illusionniste lui-même ne savait pas encore qu'elle vision il avait de cette dernière. Il espérait que cette entrevue lui donne des réponses.

Après les quelques mots de remerciement d'une mère pour la femme qui avait participé à guérir son fils, le chef de la police se mît en route , accompagner de trois membre de l'ANBU afin d'escorter la prisonnière à sa cellule.