Le jeune Hokage ne fut pas surpris par le récit de son interlocuteur. Il avait lui-même appris par les messages de ses nombreux émissaires partout dans la région qu'une certaine réticence de la part des civils envers les shinobis se développait lentement. Cela pouvait également se constater au sein du Pays du Feu, où
les différentes querelles entre les clans n'avaient pas aidé à véhiculer la meilleure des images du monde shinobi. Or, on ne pouvait pas se permettre de perdre la confiance des citoyens lambdas - sans elle, la République s'écroulerait.
Shinji s'arrêta en même temps que Detsuo. Il l'écouta s'expliquer et fut frappé par sa sincérité. Son âme semblait si pur, ses objectifs si nobles, que notre sabreur avait l'impression de se retrouver en lui.
« Je dois t'avouer quelque chose, Detsuo-san.. Je partage les mêmes objectifs. Nous vivons dans un monde pourri, divisé, alors que nous pourrions tellement être.. plus. »
La grande Unité, c'était ce dont rêvait Shinji au plus profond de son cœur. Il voulait briser les frontières abattre les murailles, effacer les noms. Il voulait que le monde soit un tout, unique et indivisible. C'était ça la réelle paix.
« Toutefois, l'Unité de notre République reste mon principal objectif. C'est avec un Pays du Feu fort et uni que nous pourrons nous atteler à la reconstruction de notre monde. »
Shinji avait de nombreux plans pour arriver à ses fins utopiques, mais il avait besoin d'alliés.
« Puis-je compter sur toi, Detsuo ? Es-tu prêt à servir l'Unité avec fidélité et à le promettre sur ta vie ? »
Le ton de l'Hokage avait beau être calme, ses mots étaient lourds de sens. Il ne rigolait pas.