J'ai l'impression que ça sent l'ail ici

Bien évidemment armée, je reste sur mes gardes. Mon pseudo parapluie, camouflant mon sabre, remplit parfaitement son rôle. J'évite de fouiller le coin de nuit et je garde de l'ail dans mes poches. Ouais, ouais, ce sont des superstitions mais, je n'aimerais pas crever alors que j'aurais pu survivre grâce à un peu d'ail quoi... Et puis, cette mission n'est pas vraiment officielle, j'étais dans le coin pour traquer deux voleurs, la routine !

Mais qu'étaient-ils en train d'imaginer en me donnant une telle mission ? Que j'allais être bien sage et ne rien tenter ? Surtout vers la région montagneuse qui DEVRAIT contenir le repaire aux monstres. Si je réussissais à les trouver, monter en grade serait assez simple. Franchement, ça serait vraiment le pied ! Il est midi, j'ai la dalle et franchement, le soleil me plombe.
Avec discrétion, je me refuge dans une grotte. Par sûreté, je fais un tour assez rapide du propriétaire, ça me semble vide. Et puis par idiotie, j'étale de l'ail sur les murs et j'en recouvre une partie de ma peau. J'm'en fous, j'compte pas draguer ici.
Suite à ça, je sors de ma sac un duvet pour ensuite le poser, m'allonger dessus et manger mon casse-dalle (à l'ail). Bon, il est midi... Franchement, si un vampire est dans le coin, il est sûrement asphyxié. Puis, je suis à quelques pages de la fin de mon livre. La pause du midi l'oblige !

Alors ainsi, je me lance dans la lecture de l'illustre roman "La Kunoichi n'est plus ton jouet". Oui, Hinata n'aurait pas dû tromper Itami mais, il n'était jamais là et toujours en mission ? 'Fin j'imagine que j'aurais fait la même chose. Je regarde à gauche et à droite ? Non, toujours rien. Par contre, ça commence à puer l'ail ici. Il n'est que 12h30, j'ai jusqu'à 13h00. Inutile de craindre le pire, il est déjà loin ! Ma belle Hinata, que vas-tu faire face à Itami ?

C'était, sous un soleil de midi flamboyant, que Jio marchait seul. Vêtu de ses vêtements habituels recouvert d'un manteau blanc lui descendant jusqu'au pied et d'un chapeau de paille de forme pyramidale, il marchait dans cette région montagneuse que son Clan avait investi. Il avait été envoyé, comme beaucoup d'autre, surveiller les alentours du village afin qu'aucune personne, et en particulier les chasseurs de vampire, ne puisse trop s'approcher du village où c'était établit les KenKetsu.

Cela faisait presque deux jours qu'il était parti. Deux jours qu'il marchait, surveillant tout ce qui devait l'être. Deux jours également qu'il n'avait rien avalé. Et, évidemment, toute cette marche commençait à lui donner faim. Enfin soif.

Soudain, porté par le vent, une odeur familière lui chatouilla les sinus. Cette odeur, caractéristique, lui indiquait qu'un humain était dans les environs. Oui, un humain superstitieux qui croyait à tout ce que les grands-mères pouvaient dire. Et, cet humain là était bientôt un humain vidé de sang. Alléché par cette idée, Jio se dirigea en direction de cette odeur. Et, après quelques minutes à crapahuter entre les rochers de la montagne, il atteignit l'endroit tant convoité.
C'était dans une grotte que sa victime avait choisit de se terrer. Un endroit sombre, lugubre et humide. Un endroit parfait pour mourir en somme. Alors sans plus attendre, il se dirigea vers la grotte.

Une foi devant celle-ci, et sentant l'odeur de l'ail, il se mit à dire:



Puis rigolant à gorge déployé, il se mit à avancer dans la caverne. Ses yeux, rouge sang, étaient parfaitement visible dans ce jeu de clair obscur. Il se mit alors à regarder qui était sa nouvelle victime. Et, un sourire pervers se dessina lorsqu'il vit qu'il s'agissait d'une femme. Il allait jouer avec sa nourriture.

Sans attendre, je composais d'une vitesse folle quelques mudras pour ensuite jeter une sorte de poussière dans les yeux de mon adversaire.
Certes, je n'imaginais pas croiser un vampire dans l'un des supposés refuges ! Oui, ils sont nombreux et quasi tout autant inaccessible. Les villageois étant craintifs, ils imaginent le pire à la moindre disparition. J'ai cette vilaine habitude à toujours vouloir comprendre, à vouloir aider. Pourquoi ? Je n'en sais rien moi.. J'me sens pas chez moi à Konoha, c'est trop strict, trop faux.
Bref, j'ai toujours voulu un peu de sport, un peu de combat et j'ai toujours voulu sauver les autres en m'oubliant parfois.
Aveuglé, la chose était en position de faiblesse mais, j'suis pas de ce genre. Le terrain n'est pas à mon avantage, pire encore ! Je recule afin de m'approcher de cette sortie. Craignent-ils le jour ? J'en sais rien mais, je le préfère ! Je ne peux pas me battre dans un tel endroit. Je vois la sortie, je peux me battre à cet endroit.
Malheureusement, je glisse sur une fine pierre pour de suite diriger mon regard vers celui du monstre. Il ne doit pas être loin. Je me sers de mon parapluie pour me relever et m'exprimer à voix haute :


En y repensant... J'ai fait le tour de la grotte, du moins d'une partie et puis... Il venait bien de l'endroit par lequel j'suis entrée... Donc, il vient de dehors ? J'vais devoir me battre. Je compose de suite quelques mudras afin d'invoquer un bâton de roche, je préfère garder mon arme pour le moment le plus opportun.
Hey mais ! J'me suis forcée à bouffer de l'ail pour rien !? Salaud !!

Une déferlante de poussière arrivait sur Jio, invoqué par la jeune femme qui lui faisait face. Ainsi, elle était une adepte des arts ninja. Et, tandis que la vague de poussière lui attaquait sans retenu les yeux, Jio se mit à penser que ce repas serait plus difficile à prendre.

Aveuglé et désorienté, ne sachant pas d'ou pourrait provenir la prochaine attaque, Jio invoqua une bulle de sang afin de se protéger et de récupérer. Il devait enlever la poussière qui lui brûlait actuellement les yeux. Et, tout en enlevant les grains de poussières qui c'était logé dans ses yeux, il se mit à penser à un plan d'action. Il avait bien compris que le combat était à présent inéluctable et que sa proie était prête à défendre bec et ongles sa vie. Pourquoi ne voulait-elle pas sagement se laissé pomper le sang et mourir ? Après tout, c'était ainsi qu'elle finirait la journée, Jio en était bien décidé. Il la voyait déjà allongé sur les rochers chauffé par les rayons du soleil de midi, vidé de son sang, à moitié momifié. Un rictus malsain se dessina alors sur ses lèvres.



C'était dit. Elle était maintenant prévenue. Et, bien que Jio doutait du fait que des renforts étaient sur le point de venir, il se devait de finir son repas au plus vite. Après tout, il était attendu auprès des siens.

Jio sorti de la bulle et, dans le même mouvement, utilisa le sang de la bulle afin de créer une lance de sang. Elle était grande et incroyablement dur. Il savait que ce battre à l'extérieur serait une contrainte pour lui. Surtout si sa peau était explosé. Mais, pour le moment, il était protégé. Alors, sans attendre, il se dirigea vers la femme lance en avant. Il était à présent assez proche d'elle pour la frapper. Ce qu'il fit. Mais ce coup avait-il porté ?

M'efforçant de reculer en rampant tout en l'observant, les quelques rayons du soleil caressent ma peau. Je ne peux pas prendre le risque, je ne veux pas mourir ici. Du moins, pas maintenant ! Konoha n'est pas encore soudé, nous nous sommes pas encore unifiés. J'ai toujours rêvé d'un village où les Uzumaki aimaient les Chikara. Malheureusement, je sais bien que les dires de la prêtresse sont complètement utopique. Je ne sais pas ce qu'elle veut mais, elle se cache cette haine entre les deux familles. Elle fait de son mieux, je ne peux pas lui en vouloir. Finalement, elle en fait déjà beaucoup...
Malgré ça, je me suis longtemps abandonné au fait d'apprendre les techniques de ma famille. Je ne veux pas être une Chikara si je dois détester les Uzumaki. Franchement, à quoi sert un monde où les gens ne peuvent pas se supporter ? Hein ? J'trouve ça ridicule, vraiment.

Bien que la situation semble un peu décourageante, j'ai pu remarquer un arrêt de l'homme à la vue du soleil. Du moins, j'ai cru voir ça. J'n'en suis pas certaine, ça s'rait vraiment trop beau. Franchement, il n'y a que moi pour tomber à un moment pareil. Bien qu'entre la position assise et debout, j'ai un peu de mal à me reprendre. C'est la peur. Il vient de former une arme énorme. À l'aide de mon bâton de pierre, je tente de repousser son attaque mais, je ne fais que la contourner, sa lance s'enfonce dans mon épaule gauche. Encore, encore, encore. Elle ne semble jamais s'arrêter. D'un geste puissant, je retire mon sabre du parapluie, je me baisse pour de suite couper en deux cette fichue lance de sang.
Sans hésiter, je m'attaque à l'homme en tentant de lui donner un maximum de coups. Hitchikari, mon sabre. Protèges-moi du mauvais sort.

Décidément, cette femme, en plus d'être appétissante, était pleine de surprise et de ressource inattendu. En effet, alors qu'il l'avait attaqué avec sa lance de sang, la jeune femme avait réussi à diminuer la force de l'attaque et la dévier grâce à son bâton de pierre. Mais, heureusement pour Jio, elle n'avait pas complètement réussi à dévier le coup. Un sourire pervers et sadique s'afficha alors sur le visage ombragé de Jio. Il avait réussi à toucher cette femme et, chose plus excitante encore, il avait réussi perforer la jeune, à faire s'enfoncer sa lance en elle et à faire couler son sang. C'était peu être sa première fois, pensa-t-il. Jio se retint de rire. Ce n'était pas le moment de ce déconcentrer. Il était en plein combat et ne devait tout faire pour en sortir vainqueur rapidement. Après tout, il était vraiment possible qu'elle ne soit pas seule dans ces montagnes.

Mais, alors qu'il pensait pouvoir mettre un second coup de lance à cette femme, pour l'achever, elle dégaina son sabre. Ce dernier était dissimulé dans le parapluie. Et, avec rage, elle se mit à l'attaquer. Par réflexe, Jio mis son avant-bras en opposition. Il ne fallu que quelques secondes pour qu'il comprenne son erreur. Mais il était trop tard. Son avant-bras était désarmais entaillé jusqu'à l'os et son sang coulait. Une chance. Matérialisant un bouclier de sang, il pu se protéger d'autre coups de Katana. Puis, alors qu'il se protégeait d'une attaque, il frappa la guerrière au visage. Il ne savait plus que faire. Devait-il fuir ou continuer de combattre cette femme. Ce fut son instinct qui répondit à sa place.

Faisant grandir son bouclier en même temps que le sang s'écoulait, il se jetta sur la femme qu'il avait frapper. Il voulait son sang. C'était devenu plus qu'une envie. C'était à présent un besoin.

Reculer, toujours reculer, je ne dois pas le perdre de l'oeil, je dois sortir d'ici. J'ai peut-être une chance. Ouais, une chance... Mon bras gauche est fichu, j'ai énormément de mal à bouger mes doigts. Je peux encore me battre mais, à quel prix ? Il est en meilleur état et semble se protéger à la moindre occasion. J'arrive enfin à la sortie. Je revois enfin la surface rocailleuse de l'entrée de la grotte. Je peux encore survivre, je dois juste gérer mon coup et j'ne dois pas le perdre de vue. C'est ma seule chance. Je laisse tomber mon sabre et je tombe à genoux tout en trifouillant à l'intérieur du haut de mon gilet ninja.

Je pris ma bourse pour lui lancer à ses pieds en espérant attirer son regard. De suite, je saisis un Kunaï explosif se trouvant dans ma veste pour l'envoyer sur le haut de l'entrée de la caverne en espérant faire exploser le tout (et voir quelques roches lui tomber à la face). De suite, je répéta la manœuvre et je visa, cette fois-ci, la bulle rougeâtre. Dû à la puissance de l'explosion, mon corps glissa sur quelques mètres pour finir par se nicher dans un buisson.
Le vampire est-il encore en vie ? Les pierres sont-elles tombées ? Sa bulle est-elle suffisamment résistante ? J'en sais rien, j'm'en fous... Je ne peux plus... Le soleil, le vent, la vie, j'n'arrive plus à rien. J'tombe dans les vapes.

J'crois pas en grand chose, j'crois pas non plus en la guerre mais, j'sais que je ne mérite pas tout ça. Toujours vouloir aider, toujours vouloir le bien des autres, est-ce mon erreur ? Oui, sûrement. J'suis vraiment à côté de la plaque.

Jio se trouvait, a présent, non loin d'elle. Il n'était plus qu'à quelques centimètres de ce trésor qui l'attirait. Qui l'attendait. Qui l'enivrait. Il pouvait sentir l'odeur métallique de son sang, il pouvait sentir le parfum fruité de cette femme. Il pouvait presque entendre les battements de cœur affolés de cette femme. Sa soif de sang, le rendant a moitié fou, le fit s'arrêter alors qu'il était tout proche d'elle. Il n'aurait eu, pourtant, qu'à rendre le bras, pour la toucher, l'attraper, mais il n'en fit rien.

Alors que la jeune femme s'éloignant de lui en quelques bonds, vers la sortie de la grotte - vers ce soleil qu'il redoutait tant- il se mît a l'observer. Il regardait avec quelle ferveur elle s'accrochait a la vie. Avec quelle force elle contenait ses cris, ses larmes. Mais, surtout, il regardait le sang s'écouler de cette plaie béante. Il regardait ce nectar s'échapper, lui échapper.

Soudain, après lui avoir demandé de l'épargner, celle qui renfermait ce nectar qui lui avait fait perdre la raison, lui jetta une bourse -rebondie- au pied. Ainsi, elle souhait acheter sa liberté avec ce qui se trouvait dans cette bourse. N'avait pas compris que seul le sang intéressait Jio. Que seul ce délicieux nectar avait de la valeur pour lui. Il était temps de le lui rappeler.

Mais, alors qu'il s'apprêtait a lui adresser la parole, ou plus exactement a se moquer d'elle, Jio vit un Kunai voler vers l'entrée de la grotte. Puis, un second arriver sur lui. Ce ne fut que lorsque le premier Kunai produisit une explosion que le Kenketsu compris le plan de la jeune femme. Elle voulait le voir exploser. Alors, il forma -avec le sang qui s'écoulait de sa blessure- une bulle de sang. Il ne savait pas si cette dernière tiendrait le choc mais, au moins, elle réduirait le choc provoquer par l'explosion.

Une formidable explosion fit voler en éclat la bulle qui l'entourait. Se retrouvant projeter loin en arrière par le souffle de l'explosion, sonné, Jio se releva avec difficulté. Ses oreilles sifflait, sa vue était embrumé, son nez le démangeait et il avait plusieurs bout de roche enfoncé dans sa chair. Mal en point, il compris également qu'un autre obstacle se présentait a présent devant lui. En effet, l'entrée de la grotte était condamné. Bloqué par de nombreuses pierres.



Ses habits en lambeaux, il s'enfonça plus encore dans l'obscurité du fond de la grotte. Il espérait qu'une autre sortie se présenterai a lui, mais il savait également qu'il serait obligé d'attendre la nuit pour sortir. Et, alors qu'il était presque rendu au bout de la grotte, il vit une lueur. Une sortie. Cependant, pour ne pas fondre comme neige au soleil, il s'arrêta et se mît à panser ses plaies. L'attente serait longue..

Dans ce cocon illusoire, tout semble bien plus beau.
Ici, je n'ai plus à réfléchir.
Ici, je peux tout simplement vivre.
Ici, les différences n'existent pas.
Ici, je n'ai pas à me sacrifier.

Bien évidemment, mourir ici me dérange. Mais, dans l'état actuel des choses, je n'y peux vraiment rien. Je ne sais pas le moindre du monde où j'en suis, je suis persuadée être au plein milieu de mon sang, c'est logique mais, est-ce le cas ? Je ne ressens plus vraiment la nuance de force. Être ni inférieure ni supérieure, est-ce la clé du bonheur ? Pourquoi me battre contre ce type ? Pourquoi vouloir me bouffer ? Nos vies sont pourtant précieuses, pourquoi les abandonner ainsi ?

J'suis certaine que la vie n'est pas aussi moche qu'elle essaye de me le faire croire... Ouvrant péniblement mes yeux, un petit être fit son apparition. J'ne suis pas certaine, il me dit vaguement quelque chose... Oh.. C'est donc toi, Toria.



Cet homme, il était avant tout un Kenketsu, non ? Oui, il était différent. Je suis différente. Cette raison fait que nous devons nous détester. J'n'ai jamais vraiment pu admettre qu'on se déteste pour des origines. J'ai toujours souhaité aimer tout le monde. Même toi... Mais, tu ne voulais pas de mon Amour, tu disais être une Uzumaki et ne pouvoir vivre avec une Chikara, je n'ai jamais pu comprendre le fond de ta pensée. Et puis, l'âge nous sépara. Je n'ai jamais pu savoir comment tu es morte. Tu l'es, c'est tout ce que je sais.



L'être fantomatique prit une forme de plus en plus humaine, elle s'approcha avec un sourire de plus en plus grand. Alors, voici la mort. Elle ressemble vraiment à Toria, elle est Toria. J'peux pas l'admettre, j'ne veux pas. J'l'aimais réellement, j'voulais vraiment qu'elle m'aime. Tu peux m'approcher, tu peux me prendre, la vie ne m'intéresse plus. Je ferme les yeux. Une voix s'élève.



Cette p'tite fille... C'est moi ? Pourquoi voulais-je tant le bonheur alors que la vie n'a jamais été belle entre les deux clans ? Pourquoi espérer tant ? Ce regard, il était plein de bonté, il en voulait mais, que voulait-il ? Oh... J'm'en souviens maintenant. Depuis le début, si j'ne voulais que paix et amitié, c'était pour que tu m'aimes, Toria. Je n'ai pas pu pleurer le jour où tu fus considérée comme morte. J'en étais incapable. La raison est simple, ce n'est pas toi qui me détestait, c'était tout le contraire. J'haïssais ta famille car, tu ne voulais pas de moi ! Les autres, ils me déplaisaient, je ne voulais que toi.
Pourquoi ne pas m'aimer ? Pourquoi ?



NON !! Je ne le pensais pas... Comment ? Pourquoi ? La rousse s'arrête de marcher et m'observe en souriant pour ensuite pointer du doigt celle qui semble être une représentation de ma personne étant enfant.



Depuis le début, je détestais donc la différence. Non pas car les autres le sont, mais car je le suis. Cela remonte à bien longtemps, mes parents détestaient amèrement les Uzumaki, je ne connaissais pas les raisons. Je ne comprenais pas cette haine mais, il m'arrivait de penser comme eux. Je me le cachais, je me refusais à haïr. Quand je répondais à mon père au sujet de la mocheté de la pigmentation des cheveux d'un roux, il me grondait. À ce moment là, sans l'admettre, je détestais les membres de clan. À cause d'eux, je ne pouvais pas m'entendre avec mes parents. Pourquoi me forcer à faire la bonne personne ? Une simple question d'estime. Je m'aimais en tant que bonne personne. Oui, c'est ça.

Je vois enfin le bout du tunnel, refuser la différence n'est pas la question, je dois plutôt l'accepter. Les Uzumaki sont bien des Uzumaki.
Oui, je suis bien Hinae Chikara ...



Les deux petites filles posèrent chacune une main sur ma joue droite...
Mes yeux s'ouvraient avec difficulté, un chien léchait cette même joue et le sol semblait bouger... Où suis-je ..?

Enivré par l'odeur du sang, Kenshin finalement sortit des décombres où il ne s'était terré que trop longtemps, et guidé par ses instincts tel un fauve, il se retrouva après une courte marche, en face d'une anodine grotte. N'ayant retrouvé qu'un dixième de ses facultés, ses traits physiques étaient quelque peu différents : ses cheveux naturellement bruns viraient au bleu. Il lui parut bien imprudent de s'aventurer en ce territoire qu'il méconnaissait totalement. Toutefois, désireux d'obtenir des réponses à ses innombrables interrogations et la location de sa famille, il décida de poursuivre son voyage en quête de son passé, ses origines et son clan.
Présentement, deux distinctes odeurs flottaient encore dans le glacial air de cette montagne enneigée: une humaine et une familière, celle d’un vampire. Incapable de déterminer avec certitude la voie qui lui permettrait d’enfin rencontrer un autre de son espèce, il s'adonna à une intense réflexion mais ne put déterminer quel chemin emprunter. Alors qu'isolé et en totale perdition, des pas se firent entendre derrière lui. Qui était-ce? Comment cela était-il possible pour lui de n'avoir distingué la présence de cet étranger que maintenant? Etait-ce un allié ou un ennemi?





Se retournant abruptement, Kenshin, perplexe observa longuement l'homme ou plutôt la créature, au visage d'un pâle couleur neige, se présentant en face de lui. Les traits faciaux de cet inconnu, que bien d'autres trouveraient terrifiant, parurent si familier que Kenshin murmura comme choqué un simple nom avant de s'adresser à ce vampire.





La brise hibernale s'intensifia tandis que les deux vampires observaient l'un l'autre sans rien dire. Kenshin dont la mémoire était jusque-là inaccessible se souvint de son ancien serviteur instantanément. Tous les deux, ils se dirigèrent lentement au sein même du village de Cha, demeure de l'un des clans, objet de controverse et famille de Kenshin: le clan Kenketsu.