Le luxe du choix


Le Cœur - Région de Kinchū, Quartier administratif

Année 8 | Printemps

II. Sauvetage de Miyuka
Alors que les rebelles pénètrent au sein de la capitale dans l'espoir de sauver Miyuka, l'Empire semble avoir un coup d'avance...

~~ Quelques minutes après l’arrivée d’Ichihime et Kimino à Kinchu… ~~



L’on était venu me chercher, en grande pompe je dois dire. Il y avait cette femme, l’air noble, les cheveux noirs et les yeux verts, accompagnée d’une dizaine de soldat impériaux. Une partie de moi se disait « ça y est, c’est la fin », que l’Empereur avait visiblement prit sa décision à mon sujet. Nous avons parcouru une bonne partie de la ville, sans que l’on ne m’adresse la parole une seule fois. Nous avions alors quitté le quartier Shinsekai, et nous retrouvions un peu plus haut dans la ville, dans les beaux-quartiers. La garde se sépara de nous, et je me retrouvais alors seule avec cette femme, qui m’emmena finalement sur l’un des toits de la ville. Je dois dire que la vue était belle ici, mais je m’inquiétais de ce qui allait suivre, nous n’étions probablement pas là pour admirer le paysage.

Dialogue de personnage
« Que faisons-nous ici exactement ? »


Lui demandais-je alors sans détour tandis-qu’elle se retournait vers moi. J’avais cette sensation étrange de la connaître, sans pouvoir exactement me souvenir de qui elle était. Lorsque je travaillais encore pour Kyoko et le gouverneur, j’avais rencontré bon nombre de personnes, à l’importance plus ou moins grande, et cette femme en faisait partie.

Dialogue de personnage
« On se connaît déjà, non ? Ton visage m’est familier. »

Aujourd'hui vers 05h

Teikoku Daijin

À l’instant où elles arrivaient sur le toit de l’une des immenses bâtisses du quartier administratif, les dissidents rebelles n’allaient pas tarder à comprendre que l’Empire s’était joué d’eux. Dès lors qu’elle apprit la présence de ces deux intrus supplémentaires, il ne fallut pas longtemps pour que Tan comprenne que ces derniers étaient probablement liés à Miyuka. En revanche, non contente de préparer la garde, elle fit le choix de faire partir la Uzumaki en amont, car la survie de cette dernière était plus importante.

Dialogue de personnage
« Kyoko m’a chargée de te garder en vie, et c’est ce que je fais. Et oui, nous nous sommes déjà rencontrées il y a longtemps toi et moi »


Répondit-elle sans donner plus de détails. Miyuka n’avait pas besoin d’en savoir plus, sa véritable affiliation étant plus que douteuse… Le regard de la femme aux cheveux noirs se porta alors sur le quartier Shinsekai, en contrebas. Elle savait que d’ici peu un affrontement allait débuter, elles étaient alors aux premières loges pour y assister.

Dialogue de personnage
« À l’heure où l’on parle deux de tes camarades sont certainement dans ta résidence, pour venir t’y sauver… Je crains qu’ils n’y trouvent qu’une mauvaise surprise. »


L’Empire comptait dans ses rangs d’anciens shinobis, dont certains n’hésitaient pas à se retourner contre les leurs, que ce soit par conviction ou car ils y étaient forcés. Chikara Kuro avait été envoyé là-bas, et si leur affrontement venait à durer il ne serait pas étonnant d’en voir d’autres rejoindre la partie. C’était idiot de venir au sein de la capitale, car les forces impériales y étaient très nombreuses. Ils leur restait néanmoins un semblant de chance de s’enfuir, car Kyoko était absente, tandis que Gaikotsu Mai avait été envoyée en renfort après l’attaque du train.

Dialogue de personnage
« Tu aurais du dire la vérité, tu aurais pu éviter ça, maintenant ils vont certainement mourir… Et même si ce n’est pas le cas, ils viennent de donner de très bon arguments à l’Empire pour intensifier la traque. Et dire que je me tue à essayer d’épargner vos vies depuis des années… vous venez de ruiner tout les efforts effectués jusqu’ici. »


La politique impériale était… particulière. L’Empereur avait le pouvoir décisionnaire évidemment, mais l’administration reposait également sur de nombreux Ministres et Magistrats, pour ne citer que les dignitaires les plus importants. Une partie d’entre eux souhaitaient l’anéantissement pur et dur des shinobis, d’autres plus modérés comme Tan restaient en faveur de leur utilisation à des fins militaires, et dans d’autres cas une vie paisible où l’utilisation du chakra est proscrite. L’équilibre était fragile, et si les détracteurs n’avaient pas encore atteint la majorité, les actions des rebelles allaient leur donner beaucoup plus d’influence.

Aujourd'hui vers 05h


Si elle disait vrai, alors les rebelles avaient agis… pour moi ? Je peinais à y croire, car je ne m’imaginais pas aussi importante pour eux, pas au point qu’ils prennent des risques pour sauver une camarade. Il faut croire que mes années avec eux avaient fait leur preuves, mais bon sang, j’aurais peut-être préférée qu’ils m’abandonnent à mon sort. Vivre ici sous surveillance n’était peut-être pas si mal après tout ? Mais maintenant qu’ils étaient venu à mon secours la situation était différente… Bon, pour l’instant j’étais coincée sur ce toit sans vraiment savoir ce qu’il se passait. Kyoko tenait-elle vraiment à moi à ce point ? Ce n’était pas un simple subterfuge de sa part ? Je devais éclaircir tout cela.

Dialogue de personnage
« Il y a certaines choses que je ne comprends pas. Comment saviez-vous pour les intrus ? Pourquoi vouloir me garder en vie à ce point ? Pourquoi avoir continué à la suivre ? Tu aurais pu profiter du Kakusei pour partir toi aussi. Ce que fait Kyoko ne te ressemble pas. »


Je me remémorais vaguement cette fille, elle n’était autrefois pas très causante et la voir à la tête de ce groupe de soldat ne faisait pas vraiment de sens à mes yeux. Elle n’avait jamais voulu me dire la raison pour laquelle elle suivait Kyoko elle aussi, mais je savais qu’elles avaient été tout de suite très proches en dépit de certaines divergences d’opinions. En y repensant, elle venait également de me dire qu’elle se « tuait » à épargner nos vies, ce qui était plutôt curieux pour une impériale.

Dialogue de personnage
« Et qu’est-ce que tu fais pour nous épargner au juste ? Car au cas où tu ne l’aurais pas encore remarqué depuis huit ans, ta chère amie nous traque les uns après les autres. Et je doute franchement que vous leur ayez tous fait une fleur, j’imagine qu’ils ont surtout finit comme mon camarade que vous avez torturé ! »

Aujourd'hui vers 12h