Un lieu où vivre.

Voilà désormais plusieurs semaines que les deux Kaguya ainsi que la petite Yû marchaient ensemble. Elles avaient réussies à sortir des frontières kumojins sans se faire repérer et passer la rivière fut assez simple bien que la méthode avait été plutôt… unique. Après tout, tout le monde ne pouvait pas produire de la roche volcanique pour en faire un pont. Mais ça avait été là l’occasion de montrer à Sayuri un aperçu de ce dont elle était capable. Bien qu’elle restait assez mystérieuse quant à ses capacités, Sayuri avait vite pu comprendre que ce n’était pas quelque chose d’anodin. Les semaines passèrent, puis les mois… Et c’est finalement en plein milieu de l’été, alors qu’elles avaient parcourues plusieurs kilomètres dans les plaines de Kusa, que les trois se retrouvèrent à proximité des immenses plaines surnommées « la province des milles champs de riz ». Elle ne portait pas ce nom par hasard, c’était sans doute la meilleure source de nourriture à des lieux à la ronde. Alors qu’elles empruntaient un chemin un peu plus en hauteur, Emi profita de la vue pour regarder les champs s’étendant à perte de vue. Elle se retourna alors pour s’adresser à Sayuri qui suivait derrière.



Au moment où elle termina sa phrase, le tonnerre gronda. Le ciel avait pourtant été ensoleillé jusqu’ici, l’arrivée d’un orage était difficilement prévisible. À force de fréquenter Sayuri, Emi devenait parfois adepte du sarcasme, elle dit alors en référence au coup de tonnerre qui venait d’avoir lieu :



Même si elle lui demandait son avis, Emi attendait évidemment une réponse positive de sa part. Une sorte de fausse démocratie en quelque sorte. C’était la manière dont Emi fonctionnait, elle laissait toujours le choix, mais elle s’attendait son influence soit suffisante pour que les gens la suive sans poser de question.

Que le temps passe... Combien de temps les femmes Kaguya parcouraient les plaines à la recherche des leurs ? Sayuri en perdait un peu la notion, elle avait l'impression que cette quête ne se terminerait jamais et qu'elle serait condamnée à suivre Emi jusqu'à la fin de sa vie. Bientôt, les femmes arrivaient dans un lieu nommé " La Province des milles champs de Riz ". Un endroit où les champs se succédaient à perte de vue, un lieu où le riz poussaient en abondance dans l'année et vraiment paisible.

Très vite, Emi faisait une halte avant de se retourner pour adresser la parole à la trentenaire qui portait la petite Yû épuisée sur son dos. D'ailleurs, à fore d'avoir cette charge sur le dos, cela épuisait aussi Sayuri même si elle ne voulait l'admettre.


Scrutant les plaines, Sayuri ne voyait pas vraiment de lieus très habités dans le coin. Il allait falloir encore marcher pour trouver un endroit convenable où passer la nuit.

Quand soudain, éclair se montrait dans le ciel laissant échapper un lourd grognement. Et merde... La petite Yû venait de se réveiller en sursaut se blottissant d'avantage dans la longue chevelure de la Kaguya à la Kiseru.


Elle était sur le point de chouiner, mais d'un geste habile la Kaguya déposait sa main sur sa petite tête. Très vite, le sarcasme qu'attrapait Emi sortait la fumeuse de son instinct maternelle.


La proposition de la Kaguya n'était pas vraiment ce que Sayuri espérait, mais avait-elle vraiment le choix ?


Rétorquait-elle en perlant du front et l'air très fatigué.

Dit-elle avec un sourire étonnamment bienveillant. Comme quoi, même elle était capable de s’attacher. Yû représentait ce qu’elle ne pourrait jamais souhaiter, c’était la vraie raison pour laquelle Emi resta distante les premières semaines. Son visage lui faisait penser à sa plus jeune sœur, même si elle ne portait pas réellement d’amour envers sa famille, elle se demandait ce que les siens avaient bien pu devenir…



Aussitôt, Emi reprit sa marche. Elle avait bien remarqué les traits fatigués de la Kaguya. Cela devait être difficile de devoir supporter le poids de la gamine en plus, mais malheureusement Emi ne pouvait rien faire pour l’aider. Elle ne jugeait pas bon de perdre trop de temps en s’arrêtant maintenant, sa rencontre avec cette « Kara » ne restait pas un bon souvenir. Elle pensait qu’il serait bon d’éviter ce genre de rencontres en compagnie de Sayuri et de la gamine. Mais à force, Sayuri commençait réellement à se traîner.



Ça lui rappela la fois ou la pauvre Yû avait essayée de tenir sa main… Un bien triste résultat pour la gamine qui fut sévèrement brûlée. Emi, bien qu’elle n’était pas réellement coupable, avait évidemment eu le droit à une remontrance de la part de la Kaguya, mais finalement cela devint une anecdote plutôt amusante avec le temps… Au moins maintenant, elle n’insistait plus pour grimper sur ses épaules.

La petite fille descendait du dos de Sayuri ce qui la soulageait instantanément. Avant de reprendre le chemin, la petite tenait la main de la Kaguya pour l'aider à avancer. Une attention très charmante de la petite orpheline qui faisait sourire la fumeuse.


Depuis le début, même si les femmes évitaient un grand maximum les routes principales, nombreux étaient les étranger qu'elles rencontraient au file de leurs péripéties. Même si elles n'étaient plus en territoire ennemi, le danger pouvait venir de n'importe où, et beaucoup d'individus étaient certainement prêts à coopérer pour de l'argent.


Deux femmes à la chevelure blanche et une enfant ne passaient pas inaperçu... Sayuri jouait toujours et encore la carte de la prudence.

La Kaguya commença à quitter la route pour s’aventurer dans les plaines environnantes. Elles se trouvaient à la limite des plantations, il leur fallait s’en éloigner quelque peu pour espérer trouver un lieu plus calme et discret. Elle restait toutefois à l’affût. Si les hommes ne l’effrayait pas plus que cela, un animal en revanche pourrait vite leur causer du soucis. Elle s’inquiétait surtout pour la jeune Yû, elle était une cible facile et très lente, une aubaine pour les prédateurs. La défendre n’était pas chose aisée, à proximité de la petite, Emi ne pouvait pas faire usage de son affinité, auquel cas elle risquerait de la blesser, et très sévèrement.



Une manière de parler assez familière à laquelle Sayuri s’était probablement habituée… ou non. En tout cas, Emi ne disait pas cela pour la vexer, au contraire, elle pensait que la Kaguya était bien plus forte qu’elle ne le laissait présager.

Sayuri était que très peu convaincu des propos d'Emi. Même si ces deux là réussissaient à survivre pour le moment, il n'est pas certain que la suite de leurs aventures se passe aussi calmement.


Alors, tenant la petite Yû par la main, la Kaguya à la longue chevelure suivait sa comparse en sortant du chemin principal. De nature méfiante, le fumeuse scrutait les environs pour détecter le moindre mouvement, restant à l'affut du moindre danger. Pensant que le voyage se ferait au calme, c'était Emi qui rompait le silence. Sayuri n'était pas vraiment du genre à parler d'elle-même, et malgré que les deux femmes voyageaient depuis un moment ensemble elle ne se sentait pas vraiment d'attaque à parler de sa personne.


Rétorquait-elle d'une manière très taquin le sourire malicieux au bout de ses lèvres.


Sans aucune gêne elle lui tirait la langue fière d'avoir "détourner" sa demande. La petite Yû, quant à elle, tenait toujours la main de la femme Kaguya en la tirant pour aller de l'avant !


C'était avec le regard tendre que la Kaguya regardait l'enfant d'une bienveillance maternelle.




Puis, une seconde question vint agresser els oreilles de la fumeuse de Kiseru...


Son air s'assombrissait assez rapidement. En vérité, si elle pouvait ne pas penser à ce drôle de type ca l'arrangerait bien. Elle ne l'avait plus vu depuis quatre ou cinq ans ? Mais la douleur de ses mains qui se serrait autour de sa gorge, lui laissait un goût amer dans la bouche...


Elle tournait sa tête en direction d'Emi.


C'était une manière très sarcastique de ramener toujours le même sujet au tapis... Si elle tolérait le mot "batârde", il n'en était rien concernant les actes de violences. De plus, c'était la première fois que l'homme s'approchait autant d'elle pour... comment disait-il déjà ? Assouvir sa propre curiosité ?


Restant dans le silence, la Kaguya se terrait dans un souvenir houleux dont elle ne voulait pas vraiment parler.

Emi ne put s’empêcher de sourire à sa remarque, aussitôt elle ajouta :



Sans doute affronter cette créature abominable en compagnie de Nowaki avait-il renforcé ce sentiment chez elle. Elle savait pertinemment qu’elle n’était pas la personne la plus puissante du Yuukan, il aurait été utopiste de penser une chose pareille. Toutefois, pour la Kaguya, cette confiance en elle était la clé pour réussir. Beaucoup de personnes étaient prête à suivre les gens comme elle, elle le savait bien, Kiri le lui avait montré. De plus, cette confiance en soi couplée à ce don que la nature lui avait faite ne manquèrent pas de pousser encore un peu plus son comportement arrogant. Pour beaucoup elle était sans doute une femme exécrable, imbu d’elle même. Mais elle s’en fichait bien. Elle savait aussi que ces mêmes personnes pourraient voir en elle une opportunité de parvenir à leurs fins. Peut-être était-ce suicidaire que de ne compter ses alliés qu’en « intérêt », il serait rapide de se prendre un coup dans le dos. Mais elle n’avait pas le choix, elle voyait grand et loin et sa réputation actuelle ne lui suffisait pas à convaincre aisément les gens. Pour les Kirijins qu’elle connaissait, elle était sans doute une traîtresse, une fuyarde. Pour les habitants du Yuukan, elle n’était personne. Du moins pas encore.



La vie d’errant n’était déjà pas simple, mais si en plus elle devait se méfier de l’intégralité des personnes l’entourant… Survivre en ayant seulement foi en des villageois était chose impossible aux yeux d’Emi, il ne pouvait pas y avoir que cela. Sayuri ne semblait pas encline à en parler, chose que la Kaguya appréciait moyennement.



Sayuri ne devait pas perdre de vue que Yû risquait de se retrouver mêlée de près ou de loin à un combat un jour l’autre. Il n’était pas possible de prédire une éventuelle attaque. Ainsi Emi pensait qu’il était avantageux pour tout le monde que de se connaître mutuellement. Mais Sayuri n’était définitivement pas très causante. Elle ne souhaitait pas discuter de Sakkaku non plus. Elle se demandait ce qu’il avait bien pu faire.



Répondit-elle avec un léger sourire sur son visage. Elles continuaient à marcher à travers les plaines, bientôt elles arriveraient dans une grande clairière située en plein centre d’un bosquet environnant. Un lieu plutôt idyllique à première vu. Un lieu isolé, une petite colline cernée par les arbres. En son centre, un arbre assez grand pour pouvoir y grimper pour observer les environs, à terme cela serait une tour de guet parfaite, le tout étant bordé d’un petit étang.

Elle savait très bien qu'elle possédait quelques capacités, mais rien de bien grand dont elle pouvait se vanter et puis, ça n'aurait pas été son genre contrairement à sa comparse. Mais la Kaguya ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire et insistait légèrement en argumentant auprès de la fumeuse. Des arguments peu plaisant à entendre par ailleurs, car il était certain qu'un jour, l'égo de cette femme finira par causer sa propre perte.


La petite fille pouvait sentir la nervosité de Sayuri à devoir parler d'elle-même, et encore plus face à Emi... Ce n'était pas la mauvaise fille, mais disons que cette dernière avait encore du mal à pardonner le passé.

Par la suite, à la question sarcastique que la femme à la longue chevelure blanche rétorquait, sa camarade lui souriait en lui signifiant que ca devait être un trait de famille pour son frère. En plus d'être têtue, elle était dotée d'un humour vraiment pas drôle. Sayuri aurait bien pu ajouter un petit rire forcé pour le lui faire comprendre, mais elle préférait écouter la suite.


Sayuri grimaçait légèrement avant de continuer.




Rétorquait-elle avec un petit sourire en coin, fière de sa petite pique.






Puis, lorsque la vérité avait éclatée la trentenaire se voyait encore avec cette même image de ce type sanguinaire lui saisissant le cou... Cette sensation d'étouffement, ce sentiment de mépris que l'homme avait envers elle et heureusement, elle réussissait à s'en défaire avant de l'injurier et de lui rappeler que les actes ont parfois des conséquences néfastes.


Il lui était inutile de mentionner le moment violent et encore moins devant la petite Yû.


Lâchant la main de la petite fille, le Kaguya vint déposer sa main dans ses cheveux.


Elle essayait de s'en convaincre, même si au fond elle savait clairement que ce n'était qu'une pure illusion...

Emi soupira, la tendance qu’avait Sayuri à éviter les questions étaient exaspérantes. Elle comprenait sa méfiance mais tout de même… Ne voulant pas l’offusquer d’avantage, elle prit sur elle de remettre cela à plus tard.



Son ton ne cachait pas sa déception, mais elle pouvait bien attendre un peu. Les informations concernant son frère l’intéressait également, et sur ce sujet elle daigna enfin s’expliquer un peu plus. Comme elle l’imaginait, il avait toujours le même comportement. À sa remarque quant à l’autre trait commun qu’elle partage avec sa famille, Emi hausse simplement les épaules avant de répondre calmement :



Finalement, les deux avaient discutés plus qu’elle ne le laissait entendre la première fois. Ce qui fut surprenant fut le fait que Sakkaku était apparemment à la recherche de la Kaguya. Après autant d’années, il avait visiblement faillit à sa tâche. Ce qui expliquait pourquoi il était parti avant la guerre. Peut-être avait-il déserté lui même, ou lui avait-on demandé de retrouver sa sœur. Pour l’heure, la Kaguya n’en avait pas la moindre idée. Pour le reste, c’était du Sakkaku tout craché.



Emi pressa un peu le pas. Au pied de la fameuse colline sur laquelle résidait ce grand arbre, il y avait une ouverture à travers la roche. Plutôt discret, l’entrée était camouflée par les nombreux buissons environnants. Faisant signe la petite Yû ainsi qu’à Sayuri, elle s’engouffre dans la petite faille. La grotte qui se devait derrière était assez grande, une « pièce » principale et deux autres séparées. Elles pouvaient accéder à deux alcôves via des arches creusées dans la roche. En plus de la grotte principale cela faisait beaucoup d’espace pour vivre. Une chose était donc certaine : cette grotte n’était pas totalement naturelle. D’autres hommes y étaient passés avant vous, et y avaient probablement vécus un moment avant d’abandonner les lieux désormais vides.



Elle fit alors quelques pas avant de leur faire signe de passer devant elle.



Effectuant alors quelques mudras, elle appose ensuite ses mains sur le sol. Au bout de quelques secondes une zone rougeâtre apparaît à l’entrée de la grotte, le sol se fissure quelque peu de part et d’autres, laissant la chaleur provenant du sol s’échapper. Emi se relève alors en se frottant ses mains pleines de poussière, son sourire toujours narquois sur ses lèvres, elle se tourne vers Sayuri.

La fatigue se montrait d'avantage et Sayuri commençait à ralentir un peu trop le pas.


Tandis que la Kaguya s'apprêtait à poser une question à la trentenaire, celle-ci se stoppait nette après avoir vu quelque chose qui l'intéressait. Faisant signe tout d'abord à Sayuri et Yû, elle revenait les cherchait en sortant de derrière quelques buissons et de derrière l'immense arbre pour signifier qu'il n'y avait aucun danger. Péniblement, la Kaguya à la longue chevelure trainait sa carcasse jusqu'à entrer dans la grotte. La petite fille, passait en première et n'avait aucune difficulté au vu de sa taille.

Cet endroit était probablement déjà habité. Tantôt creusé dans la rocher et tantôt quelques anciennes affaires trainaient dans les deux autres "salles". Epuisée et à bout de force, la Kaguya se posait dos au mur pour la maintenir debout.




Ajoutait-elle sarcastiquement avant de tomber sur ses genoux. Elle ne se sentait vraiment pas en grande forme, elle pensait même avoir un peu de fièvre son front lui brulait énormément.


Puis, ne pouvant plus se tenir les genoux au sol et le dos contre le mur, la Kaguya tombait sur le côté. Elle venait de s'endormir beaucoup trop fatiguée des efforts physiques dont elle faisait preuve depuis le début.


La petite fille ne comprenait pas ce qu'il se passait et se mettait à paniquer en secouant la pauvre Kaguya qui n'avait besoin que de repos. Elle se mettait ensuite à avoir les yeux larmoyants, la crise de larme n'était pas loin.

Emi posa un genoux à terre devant la bâtarde de Kiri. Cette dernière était complètement exténuée et s’était écroulée de fatigue. La petite Yû était bien évidemment inquiète, la Kaguya se voulu vite rassurante à son égard.





La gamine ne risquait pas de se perdre, ce n’est pas comme si elle pouvait sortir de la grotte sans passer devant les deux Kaguya de toute façon. Après qu’elle ait fait quelques pas, le regard bienveillant d’Emi changea soudainement, et son regard, bien plus sérieux, se tourna vers Sayuri. Elle adressa quelques mots à la jeune femme qui était pourtant endormie, elle parlait toute seule en somme.



Elle déposa les vivres qu’elle transportait juste à côté de la Kaguya, elle se saisit d’une gourde et se débrouilla pour faire boire la Kaguya endormie sans la brûler. Elle n’avait pas d’autre choix que de la laisser dormir là. Emi fit un léger soupir avant de se relever et d’aller en direction de la petite Yû qui visitait.



Entre deux averses, les deux sortirent de la grotte, laissant la Kaguya dans son profond sommeil. Emi avait quelque chose en tête, de toute façon tant que Sayuri était endormie, il fallait bien passer le temps. Elles se rendirent à la bordure de la clairière, auprès des arbres. Une fois là-bas, la Kaguya se tourna vers la gamine avant de lui parler toujours aussi calmement :



La gamine fit un signe de tête peu rassuré. Puis la Kaguya laissa s’échapper un os de son omoplate. Puis elle le tendit envers la gamine qui n’osait rien dire.



A son âge, la Kaguya savait déjà se défendre, mais la gamine n’était probablement qu’une civil. Ne possédant sûrement pas d’affinité avec le chakra, apprendre à user des armes était le seul moyen pour elle d’apprendre les bases.



Emi savait déjà que Sayuri allait probablement criser à son réveil, mais qu’importe. La gamine allait devoir apprendre à se défendre d’une manière ou d’une autre. Elle ne souhaitait pas en faire une combattante, mais qu’elle soit au moins apte à tuer un animal, ne serait-ce que pour survivre.
Il ne lui fallut pas longtemps pour convaincre la gamine qui se saisit de l’os sans se poser plus de questions. Ainsi débutèrent les premières heures entraînement de la petite. Emi ne s’était jamais imaginée apprendre quoi que ce soit à quelqu’un, encore moins à une civil, mais décidément les évènements de la vie étaient souvent inattendues.