I just died in your arms


Theme song



Ce qui avait poussé Ashara à rejoindre l'équipage de Salomon n'était pas la conquête qu'il entreprenait, mais disparaître sur ce nouveau territoire et ne plus jamais remettre les pieds chez elle. Elle n'avait plus envie de prétendre être fière de ses origines et suivre leur manière de penser. Ashara en avait assez de vivre dans l'ombre de son aîné et devoir répondre aux attentes de sa famille pour toujours être comme lui... Non, la kunoïchi voulait juste être elle-même et pas une fichue copie conforme de son frère si parfait et bon... Ni son clan ni son pays ne signifiait rien pour elle, si du jour au lendemain les deux disparaissaient ce ferait bien son bonheur.

À bord du voilier, la jeune femme suivait les ordres du second Sana qui assistait Salomon lors de ce périple. Ils accostaient sur le territoire de Mizu pour réparer la coque du navire... Une île brumeuse et mystérieuse, deux individus venaient à leur rencontre lorsqu'ils décidèrent de partir avec Salomon. La jeune femme fronçait les sourcils. Ashara voyait son départ comme une opportunité. La kunoïchi âgée de dix-huit ans faisait mine de travailler avec l'équipage encore un peu se faisant un peu plus discrète lorsque Sana se concentrait à la réparation du voilier.

Remontant sa capuche sur sa tête, la demoiselle s'était éloignée de l'équipage sans attirer l'attention. Elle était nerveuse et ne se retournait pas restant toujours attentive si jamais elle entendait l'un des hommes se questionner. Plus elle s'éloignait, plus Ashara trouvait les alentours... Louches. Il n'y avait personne... Des maisons oui, mais elles semblaient avoir été abandonnées, certaines avaient même encore les portes ouvertes. Quelque chose forçait la jeune femme à aller voir dans l'une de ces maisons. L'Iwajin passait le seuil de l'une de ces cabanes abandonnées. Le vieux bois humide craquait sous son pied, l'endroit était silencieux et empestait la mort. Ashara toussait et cachait son nez et sa bouche avec sa manche.

Dialogue de personnage
« Mais qu'est-ce que c'est que cette odeur, c'est immonde ! Keuuf keuff! »


En passant de la cuisine au salon, la femme se figea devant ce tableau belliqueux. Tout ce sang et ces cadavres écorchés. Une famille avait été massacrée dans leur propre demeure... Ses grands yeux s'étaient écarquillés puis.

Dialogue de personnage
« Huuurrrrrrggghhhh ! »


Ashara vomit sur place avant de sortir en courant de la maison trébuchant dans les petites marches devant la maison. Il ne fallait surtout pas rester sur cette île de malheur, surtout il ne s'agissait pas là d'un bon endroit pour disparaître. La femme se relevait, mais s'arrêtait en entendant des gens crier dans la direction du navire... Ce qui lui faisait fortement croire que l'équipage se faisait attaquer. Ashara ne savait pas quoi faire, elle était figée là en regardant l'horizon brumeux paralysé par ces cris. C'est un bruit non loin d'elle qui la poussait à enfin bouger et prendre la fuite. La kunoïchi ne savait pas où aller, mais elle s'enfonçait sur l'île à la recherche d'une cachette.

Rapidement, la Kirishitan arrivait dans une vieille grange. Il n'y avait ni animaux ni cadavres, peut-être un endroit qui n'irait pas attirer l'attention de ceux qui avaient fait ça à ces pauvres habitants. La kunoïchi se cachait derrière des caisses et de tonneaux tirant une toile poussiéreuse au-dessus d'elle pour tenter d'étouffer les bruits de sa respiration qui se faisait bruyante et saccadée. Son cœur battait à milles à l'heure. Assise par terre, Ashara tentait de se calmer en se concentrant sur sa respiration plutôt que sur les cris des siens à l'extérieur.

Publié le 03 Juillet 2021 vers 19h


Plic plic plac Je suis une flaque plic plic plac Maintenant je te traque



Tu avais la bouche encore pleine de sang, tes canines saillantes d’une couleur carmin, alors que tu caressais tes lèvres. Elles étaient encore chaudes et humides du “ crime “ que tu venais de commettre, les yeux clos, le visage implorant la bénédiction d’une divinité dont toi seul avait le nom. Tu avais faim, ou plutôt… Tu avais soif. Pas forcément de sang. Tu avais soif de désespoir, soif de haine, soif de désir. Tu n’existais que dans cet état d’exaltation intense ou tous tes sens s'éveillaient pour te faire ressentir cette extase que tu n'atteignait que si rarement dernièrement. Tu avais joui d’un plan parfaitement propice à un bon repas ainsi qu’à une stimulation de tes sens prédateur, d’une orchestration sans faille. Un petit village perdu sur une île habitais de civil. Tu avais suivi le mouvement, sans vraiment t’en rendre compte cependant. Au grès de l’eau qui virait au rouge, vous étiez arrivé à ton ultime destination.

Une petite maison de famille modeste ou tu n’avais eu aucun mal à te défaire d’une mère de famille dont les cris n’avaient pas fait grimper quoi que ce soit en toi, mais dont ceux des deux enfants avait réussi a réveiller la bête en toi. Devant eux, le corps sans vie de leur génitrice impuissante, son sang se rependant sur le sol a tes pieds, réchauffant le vieux être de glace que tu étais. Petit à petit, tu le sentais venir, celui dont tu te méfiais. Il n’était pas fou, il était simplement malsain et conscient de l’être. C’était là tout le problème. Mais il était trop tard pour eux, tu les avais déjà attacher et les avais forcer à te regarder dévorer ce qu’il restait de leur pauvre matrice avant de les mordre eux aussi, directement au cou cette fois ci captant alors les pulsations de leurs veines directement contre tes lèvres, ne pouvant même pas avaler l’entièreté du sang qui avait jaillit. Ton repas achevé, tu avais plusieurs options. Celle d’attendre une prochaine victime, celle de faire un petit somme, celle de partir et de continuer ta traque d’un sang meilleur encore que celui d’un enfant se noyant dans son espoir de devenir, un jour, adulte.

Le bruit dehors, c’était calmé. L’apogée de l’acte était passé, tu n’avais plus vraiment envie de chasser. L'euphorie vampirique de la meute avait fini par s’estomper alors que les victimes étaient toutes mortes, maintenant, il fallait en trouver d’autres et plus rien ne saurait stimuler ce désir chez toi durant quelques jours. Enfin, le repos que tu méritais après ce petit moment passait de plus intimes avec cette famille de pécheur. Le temps passait différemment pour un être vieux de plus de 400 ans, et dans ton presque sommeil, une bonne journée était déjà passé avant que tu n’entendes un cri au loin. Tu te levais, attrapant les vêtements que tu avais déposé sur la table, cachant ton corps avec un sourire malsain. Mais alors que tu t’apprêtais à sortir, des bruits de pas. Oui. Ton corps ressentit de nouveau ce frisson. Celui de la chasse, celui du prédateur qui tourne autour de sa proie. Ton corps s’éveillait et si tu avais encore été mortel nul doute que celui-ci aurait était des plus explicites sur ton état d’excitation psychologique. Te revoilà en flaque au sol, observant ta future bouteille d’un vin exquis qui se dirigeait vers les restes de ton repas d’hier.

Plic plic plac Je suis une flaque plic plic plac Maintenant je te traque



Tu aimais cette petite comptine que tu te chantais quand tu te caches. C’est un petit rituel que tu aimais jouer en laissant le sang couler pour l’ambiance sonore que tu aimais installer. Une victime calme et sereine, acceptant la mort n’était pas un met digne de connaître l’extase du baiser de la mort que tu forçais sur leur être. Mais te voilà face à une proie dont l’apparence t’était complétement nouvelle. Sa peau était sombre, bien plus que les habitants du désert. Tu n’avais jamais vu tel mets durant tes 400 ans d’existence. Était-ce cela que tes acolytes dévoraient là, dehors ? Étaient-ce les compagnons de ce magnifique être qui faisait pulser le sang en toi comme si ton coeur, c’était de nouveau mit a battre ? Ou ton instinct de prédation aimé ton corps ?

Dialogue de personnage
« Délicieuse… Je la veux… Je la désire… Elle est à moi… À moi. »


Elle s’était enfuit devant la scène dépeinte dans la cabane. Rien de plus normal, mais maintenant que tu avais pu voir cette magnifique jugulaire pulser sous sa peau, tu ne pouvais plus te défaire du bruit des battements de son cœur. Sortant de ton œuvre de sang et de chair, tu te mis en chasse, la traquant discrètement jusqu’à une grange ou les battements de son cœur devenait assourdissant dans ton esprit. Est-ce que tu les entendais réellement ou étais tu simplement fou et omnibulé par ta nouvelle découverte ? Personne n’aurait pu le dire, mais tu pénétrais dans la grange avec un léger sourire, te jouant déjà les multiples scénarios. Seras-tu doux ? Brutale ? Deviendras-tu l’amant avant d’être le bourreau ? Où seras-tu le berger guidant cette pauvre bête vers un destin bien plus sombre encore que le tien ? Tu improviserais. Tu te cachais toi, aussi, affichant un air terrifié à la limite de la folie, tout proche d’elle. Après tant d’année passé a laisser le bétail t’implorais, tu avais appris à les imiter avec un réalisme… Comme si tu avais vécu la même chose… Étrangement ? Hummm… Tu gardais les yeux fermer, ta tête entre tes mains afin de feindre la détresse émotionelle.

Dialogue de personnage
« Tu.. tu… Tu les a fuis ? Je t’en pris aide moi… Tu es ninja ?????! »

Publié le 03 Juillet 2021 vers 23h


On entrait dans la grange, chacun des pas de ce qui l'avait suivit était lent et résonnait jusque dans sa poitrine la faisant grandement frissonner, Ashara était frigorifiée à l'idée de finir comme cette famille. Malheureusement pour elle, la kunoïchi n'était pas le genre doué en combat... Un affrontement ne changerait sans doute rien à sa situation. Alors, elle se contentait de rester immobile dans sa ridicule cachette sous la toile. La jeune femme fixait le plancher devant elle, une ombre grandissait devant ses pieds. La Kirishitan serrait ses genoux contre sa poitrine pour ramener un peu plus ses jambes de son corps. Sa voix. Ça y'est, on l'avait découvert, c'était comme un foudroiement dans son dos qui la paralysait. Tellement qu'elle eut du mal à vraiment écouter ce que l'homme lui disait.

Pourtant, apr;s quelques secondes, Ashara fronçait les sourcils et relâchait un peu son étreinte en relevant un de ses bras pour dégager la couverture qui la cachait. L'homme avait l'air tout aussi effrayé qu'elle et réclamait son aide et ce dernier se risquant même à lui demander si elle était ninja. Ses yeux toujours grands ouverts, la jeune Kirishitan ne pouvait se résumer à aider un étranger alors qu'elle n'était même pas sûre de pouvoir s'en sortir seule. Si une personne en détresse avait été capable de la voir et de la suivre, sans doute que le meurtrier aussi. Craintive, la demoiselle posait une main sur un baril pour s'aider à se relever en tentant de ne pas trop trembler.

Les épaules rabattues sur elle-même, son regard fuyant vers la porte et les fenêtres avant de regarder l'étranger désespéré qui se tenait devant elle.

Dialogue de personnage
« Est-ce qu'on t'a suivi jusqu'ici ? »


Lui demandait la jeune femme avant de se déplacer dans la grange pour faire mine de regarder à l'extérieur. Mais en réalité, la demoiselle cherchait de quoi s'armer. La réponse que lui donnerait l'incconu n'avait vraiment aucune importance, c'était seulement question de lui faire croire que peut-être elle pouvait l'aider et peut-être le mettre assez en confiance pour s'en rapprocher.

Dialogue de personnage
« Tu sais s'ils sont nombreux ? »


Une question dont la réponse pouvait lui être utile. La jeune femme ramassait un vieil outil, plus précisément, un crochet pour déplacer les bûches. Celle-ci serrait fermement le manche entre ses doigts avant de faire tomber sa manche pour le cacher du mieux qu'elle le pouvait. Son coeur battait la chamade, ou pour ce qui ce trouvait dehors, mais aussi pour ce qu'elle s'apprêtait à faire à cette pauvre personne, mais si elle pouvait lui acheter un peu de temps pour lui permettre de s'enfuir, Ashara n'était pas du genre à hésiter bien longtemps.

Dialogue de personnage
« On ne peut pas rester ici indéfiniment, c'est beaucoup trop dangereux. »


L'homme maintenait ses yeux fermés... Ce qui rendait la kunoïchi méfiante, mais aussi... Cela lui donnait une chance de s'en approcher sans qu'il ne la voit lui porter un coup...

Dialogue de personnage
« Je crois avoir une idée. »


Disait la jeune femme en s'approchant du malheureux. Elle était un peu derrière lui sa gauche, sa main droite s'élançait d'un coup sec pour planter le crochet dans la cuisse droite du pauvre homme. Elle posait sa main sur son épaule pour le forcer à tomber vers l'avant se penchant près de son oreille.

Dialogue de personnage
« Je suis désolée. »


Ashara profitait de sa souffrance pour sortir par l'une des fenêtres de la grange se coupant l'intérieur de la main sur un morceau de vitre cassé. Son cri devait pouvoir attirer le ou les meurtriers sur lui et donnerait une chance à la femme de fuir plus loin... Loin... Mais où ? Plus elle courait, plus elle s'enfonçait dans cette brume épaisse, l'endroit semblait presque se refermer autour d'elle, même les cris venant de la berge n'existaient plus. Son coeur battait à faire trembler les rochers. La femme gémissait en sentant cette brûlure dans le creux de sa main.

Dialogue de personnage
« Merde. »


Celle-ci se dépêchait à déchirer un coin de sa tunique et léchait sa plaie pour enlever le plus de sang avant de bander sa main grossièrement pour tenter de contenir l'hémorragie. La kunoïchi tournait sur elle-même, celle-ci ne savait même pas d'où elle arrivait et vers où elle comptait aller. Aucune lumière, aucune silhouette que cet épais brouillard. La femme fermait les yeux en mordant sa lèvre inférieure en tentant de réfléchir ou ressentir un repère. Incertaine de ce qu'elle devait faire, mais sûre qu'elle ne devait pas rester planter là, Ashara reprenait sa course pour essayer de sortir de cette brume infernale. Tout ce qu'elle entendait, c'était ses pas, sa respiration saccadée et les battements de son cœur qui rebondissaient dans sa tête.

Rapidement, le brouillard se faisait moins dense et une grande tour de pierre se dressait devant elle. Celle-ci plaquait ses mains contre la paroi rocheuse et la tapotait doucement en faisant le tour. Une porte en bois verrouillée l'empêchait d'entrer. Si elle était verrouillée, c'est que personne n'y était. En concentrant son chakra dans sa main, Ashara forçait la poignée pour casser le verrou afin d'entrer dans cette tour. Celle-ci fermait rapidement la porte en s'adossant contre elle. Celle-ci pouvait enfin reprendre son souffle. Elle se trouvait dans une pièce circulaire avec une commode, un lit, une table et deux chaises... Quelques livres, des notes et une lanterne froide... Puis un immense escalier circulaire qui lui passait au-dessus de la tête. Elle devait se trouver dans un phare, donc en bord de mer...

Reprenant un peu son calme en entendant rien de suspect aux alentours, la Kirishitan se décollait de la porte pour explorer un peu la pièce à la recherche d'une trousse de secours ou bien quelque chose à boire ou manger. Elle était si nerveuse qu'elle avait du mal à ne pas faire de bruit.

Publié le 04 Juillet 2021 vers 20h


Dialogue de personnage
« AAAAAAAAAAAAAHHHHHHH ! JE SOUFFRE LE MARTYRE ! PRENEZ LA VIE DE MON ENFANT ET ÉPARGNEZ LA MIENNE ! JE VOUS PAYERAI CE QUE VOUS VOULEZ ! AAAAAAAAAHHHH ! CE CROCHET ACCROCHÉ ME RETIENT SUR CETTE TERRE ALORS QUE LES CIEUX M’APPELLENT ! »


Dialogue de personnage
« … Ou Pas ! »


J’étais vraiment un trop bon acteur ! En même temps, il faut dire qu’à force d’entendre les cris de joie des pauvres brebis que je libère, j’avais appris à m’écorcher la voix d’un hurlement salvateur d’une mort douce et appréciable. Une note aiguë par-ci, un rauque par-là, sans oublier le son que fait une fidèle lorsqu’on cautérise ses plaies avant de lui procurer la bénédiction d’expirer son dernier souffle et tout le monde y croit.

Ô père des cieux ! Esprits divins ! Entité du cosmos ! Monstre du placard et du dessous du lit ! Pourquoi nous avoir construits d’une mécanique aussi belle que celle du cri bestial de la survie ? Je me relevais, le crochet impie toujours planté dans cette chair pourrie jusqu’au cœur. Mes mains tirèrent mes joues, abaissant la peau de mon visage alors que mes yeux se révulsaient en arrière. Les dents serrées, les lèvres crispées en avant, MOI… Moi… Je… Peut importait mon nom ! MOI ! Le grand sauveur des proies de l’immortalité ! L’amant éternel de la mort ! Le prêcheur d’un non-lendemain meilleur ! Le destin m’avait envoyé une âme ébène ! Une nouvelle épreuve dans le purgatoire qu’était ma vie ! Le mouton littéralement noir dans mon troupeau ! Je me devais de lui apporter le salut. Je dois lui apporter le salut. Elle aura son salut. Car il vaut mieux une fin prématurée que pas de fin du tout.

J’enlevais le crochet, arme du mal, avant de lécher le sang, mon sang. Quelle infamie ! Quelle puanteur ! Et puis…

Dialogue de personnage
« Je suis désolé. »


Cette phrase… CETTE DÉCLARATION ! Tout le désespoir du monde en trois mots ! Ma tête tremblait frénétiquement. Il n’y avait pas à être désolé, car j’apporterais ta désolation tant attendue, mon enfant ! Attends-moi. Appelle-moi. Supplie-moi. Aime-moi. Déteste-moi. Combats-moi. Fuis-moi. Mais à la toute fin…

Dialogue de personnage
« Je. Te. Par. Don. Ne. Rais. »


Il fallait maintenant aller apporter la bonne parole. Elle nous avait laissé intentionnellement un appel, une ligne à laquelle se raccrocher. Une preuve de plus de sa demande inconsciente à en finir. Elle voulait que je le fasse. J’arrachais un morceau de verre de la fenêtre avant de sucer son doux fluide vital dessus. Le verre me taillait l’intérieur des joues, mais ce n’est pas grave. Ma douleur n’est rien en comparaison au danger qui attendait cette enfant, si je ne la sauvais pas… Je sortais par la porte, nous ne sommes pas chez les fous non plus, pour me diriger dans la direction générale où elle était partie. Je trotinnais, les bras étirés, tournoyant sur moi-même, parfois, de temps à autre, périodiquement.


Attends-moi. J’arrive.



Dialogue de personnage
« ET PAR LE FEU, tu connaîtras la liberté ! ET PAR LE FEU, tu nous remercieras ! ET PAR LE FEU, je continuerai mon exil ! La vie est un POISON, et je suis le REMÈDE ! DE MES AILES, je te donnerais ton étreinte finale ! JE TE… »


Je la ressenti. Elle était là. Elle était proche. Elle s’était arrêtée pour moi. Elle avait compris ! Je jubilais, sautant en rond autour d’une souche moisi. Je claquais frénétiquement des mains. J’étais content. Heureux. Mon devoir allait pouvoir s’accomplir. Des larmes de joie et de la morve coulaient abondamment, tellement j’exaltais de l’événement à venir. Je me plaquais soudainement au sol. Il ne fallait pas qu’elle me voit. Ma présence pouvait submerger même les plus certains de leur choix. Discret. Ne fais qu’un avec la grenouille en face de toi. J’avançais à quatre pattes, me faufilant entre les arbres et les buissons. Je la voyais forcer l’entrée d’un phare. Elle voulait que la cérémonie se passe là-dedans. Tout pour mes brebis. J’allais lui faire la surprise, ça lui ferait sans doute plaisir. Un grand sourire pour la mettre en confiance. J’essayais de ne pas oublier de cligner des yeux, cette fois-ci.

Je m’approchais doucement de la porte, écoutant à l’intérieur. Elle faisait du raffut. Peut-être décorait-elle l’endroit pour mieux partir. C’est toujours plus agréable dans un endroit familier ou décoré. Ils regardent à droite à gauche, pour trouver un moyen plus rapide d’achever la cérémonie. Ce qui est tout à leur honneur d’ailleurs. Je me rappelais de cet homme qui avait voulu prendre un sabre, sans doute pour m’éviter à devoir le sauver moi-même. Je l’avais remercié personnellement en lui caressant la tête avant de le décapiter avec le dit sabre. Un outil légué par son père, si je me souviens. Ah… C’est beau la famille.

Je tentais d’ouvrir délicatement la porte, pour observer sa surprise, mais manque de chance, ce vieux bois fripé avait grincé. Elle me regardait avec de l’admiration, alors que seule ma tête dépassait du cadre. J’affichais plus GRAND sourire, dévoilant toutes mes dents. Mes yeux étaient plissés, me donnant l’air le plus sympathique possible. J’en étais persuadé. J’ai travaillé ça devant un miroir pendant deux semaines, il y a longtemps.

Dialogue de personnage
« Bonsoir, mon enfant. Comment t’appelles-tu ? Que je sache quoi écrire une fois que je t’aurais “libéré”. J’ai lu les signes que tu m’a laissés, et je sais que tu es prête. »


J’avais toujours la tête qui dépassait, mais mes mains serraient maintenant la porte. Est-ce que j’avais cligné des yeux ? BIEN ÉVIDEMMEEEEEEENNNNNNT !

HRP : Son sourire est à l'inverse total de tout ce qui pourrait te mettre à l'aise. Vraiment.

Publié le 05 Juillet 2021 vers 03h


Quelques bouquins tombaient des étagères qu'elle fouinait pour trouver une petite trousse ou de quoi se désinfecter tout simplement... En marchant près du lit, son pied heurtait une bouteille en verre qui se mit à rouler. Ashara se penchait pour la récupérer sous le meuble... Sans se relever, la jeune femme soufflait la poussière qu'il y avait sur l'étiquette. Une vieille bouteille d'alcool déjà entamée... Elle s'en contenterait. Toujours à quatre pattes près du lit, la kunoïchi entendait un bruit... Le grincement de la porte. La demoiselle se crispait de peur aussitôt avant de se retourner vers celle-ci et y voir une grande main empoignant la porte puis une tête se glisser à l'intérieur.

Ses yeux étaient grands ouverts, c'était comme si elle venait de voir un fantôme. Rapidement, elle se retournait en se cognant le dos contre la base du lit cherchant à disparaître dans le meuble. Comment est-ce qu'il avait pu la retrouver dans ce brouillard et surtout comment avait-il fait pour se déplacer avec une telle blessure ? Cette fois, ses yeux n'étaient plus fermés, mais grands ouverts. D'un rouge criard, son regard était si sombre et empreint de folie qu'elle pouvait presqu'en ressentir ses pensées. Son envie et ses désirs pesaient sur sa chaire l'écrasant sans même savoir ce que c'était. Tout ce qu'en tairait Ashara c'était le danger qu'il représentait.

Il voulait son nom... Il disait avoir suivi la piste qu'elle lui avait donnée... Sa façon de s'exprimer, le timbre de sa voix et ce sourire carnassier. Il n'était en rien une pauvre victime comme il avait tenté de lui faire croire dans la grange... En fait, il jouait avec elle. Ashara tentait de ne pas trembler devant lui, mais son coeur faisait sauter ses veines sous ses battements. Restant plaquée contre le meuble et gardant les yeux rivés sur son prédateur comme une biche paralysée par la peur.

Dialogue de personnage
« De quoi tu parles, quel signe ? Je ne t'aie rien laissé du tout ! »


Lui répondait-elle en lui criant dessus comme si elle pouvait parvenir à le faire fuir comme s'il s'agissait d'un vulgaire animal sauvage. Mais ce prédateur n'avait rien d'une simple bête sauvage... Il était humain ou du moins, il en avait tout l'air. La Kumojin ne savait pas comment traduire son regard... Était-ce de la folie meurtrière ou bien un regard lubrique qu'il portait sur sa personne ? Et qu'entendait-il par ''la libérer'' la libérer de quoi ? Cet homme était un détraqué, un monstre, une pourriture... Et il entendait bien s'en prendre à elle après l'avoir traqué comme une bête. C'était clair. La jeune femme tentait de se relever maladroitement en postant une main sur le matelas derrière elle. En mettant son poids sur sa main blessée, la jeune femme pouvait sentir cette vive brûlure et le tissu qui lui servait de pansement se gorger de sang.

Elle avait envie de crier, mais personne ne l'entendrait, Ashara voulait le supplier de partir, mais rien ne l'y forcerait... Elle voulait lui demander de passer son chemin, de sortir d'ici et de l'épargner, mais cela ne ferait que le faire rire... Sa mâchoire tremblait tellement elle se retenait pour ne pas être hystérique. S'il prenait son pied lorsque ses proies pleuraient pour être épargnées et bien elle ne lui donnerait pas cette satisfaction.

Dialogue de personnage
« Et de quoi tu crois me libérer ? Tu te prends pour quoi ? Un dieu c'est ça ? T'es juste un taré, voilà ce que tu es. »


Ajoutait-elle pour tenter de le provoquer. Quant à devoir perdre la vie, alors ce sera avec un minimum de dignité en tentant de tenir tête à ce monstre.

Publié le 06 Juillet 2021 vers 03h


Ooooooooohhhhh ! Rarement n’avais-je eu une fidèle aussi excitée de recevoir l’illumination ! Son corps frêle tremblait d’impatience. Comme un poulain qui viendrait juste de naître. Mieux encore, elle était d’une modestie digne des saints ! Bouddha lui-même l’aurait félicité ! Je… Je… Je…


C’EST UNE VIP QUI MÉRITE DE PARTIR COMME IL SE DOIIIIIIIIIIIT !

Sa remarque me blessait au plus haut point cependant. Dieu ? DIEU ? Je n’aurais jamais l’impudence d’être aussi vil que lui ! Je la regardais avec grande curiosité. Ces êtres étranges à la peau charbon ne devaient pas connaître les préceptes… Il était de mon devoir d’y remédier. Ni une, ni deux, ni quatre, je rentrais dans le sacre pour y former un cercle fait de mon sang impur. Je lui prévoyais une sortie grandiose et je me devais de la préparer correctement ! Elle se laissait même faire ! L’émotion devait la submerger. C’était émouvant de voir les gens expérimenter leur première fois, même s'il n’y avait qu’une seule séance de prévu pour eux.

J’essuyais ma larme du coin de l’œil, avant de fixer la corde ensanglantée autour de sa nuque et de ses bras. Son délicat cou se retrouvait encerclé de ce vice…

Dialogue de personnage
« JE SUIS DÉSOLÉÉÉÉÉÉ ! »


Mais on y pouvait rien… Bref.

Je regardais au plafond avant de faire passer la ficelle par-dessus une poutre. Ma pauvre ne souhaitait pas se lever ! La paresse ! Noooooooooonnnn. Ne me dis pas que tu étais toi aussi corrompuuuuuuu ! Finalement, elle combattait ses pêchés intérieurs lorsque je tirais sur la corde. J’étais SI fier d’elle. Je fixais la corde sur une pierre pour être sûre qu’elle reste droite. Le confort de ma paroisse avant tout ! Il ne me restait plus qu’à trouver de quoi égayer le moment. J’ouvrais tout ce qui pouvais contenir quelques choses d’utiles. Oh ? Un chiffon ? Je l’utilisais pour bâillonner ma dévouée. Certains veulent sauter les étapes et se mordent eux même la langue pour rejoindre plus vite notre créateur. Et… C’est… VRAIMENT…

Dialogue de personnage
« MÉPRISABLE ! »


HEUREUSEMENT, MERCI À LA LUNE ! Une bougie… Une seule petite bougie. Cela fera l’affaire. Tout ravi et rigolant comme un enfant, je dansais de bonheur à l’idée de consacrer cette enfant. Mais j’entendais soudainement… Des appels à l’aide dehors. “Oh secours !”, “Sauvez-moi !”, “Pitié, quelqu’un !”. D’autres brebis étaient en désarroi ! Je me retournais pour regarder ma futur baptisée. Elle était magnifique, à se tenir sur le bout des pieds. Je raccourcissais encore un peu la corde pour qu’elle s’y accommode. Les appels devenaient incessants, et je ne pouvais le supporter. J’ouvrais la porte pour me diriger dehors. Je l’admirais une dernière fois avant d’aller accomplir ma tâche.

Dialogue de personnage
« Je reviens dans un instant. Le partage est signe de salut après tout. Oh ! Et il faudra que tu me dises ton nom après. C’est important pour la pendaison. On la fera depuis le haut du phare, mais ne t’en fait pas. »


J’agitais ma bougie, gloussant et tout fier de cette trouvaille.

Dialogue de personnage
« J’ai une bougie pour donner un peu de contenu à l’événement. »


Je refermais la porte avant de me diriger vers les cris de détresse. Je me devais de prêcher vite !

Publié le 08 Juillet 2021 vers 23h