Un plan digne d'une Gaikotsu-dôno

Hinae se refusait à transmettre une information vitale à la jeune fille depuis deux semaines... Laquelle ? L'adresse de Chikara Hikaru, bien sûr ! Pourquoi ? Disons que Akiko s'était amusée à saccager la maison de Chikara Matsuo après l'avoir vu avec une sale pouf de 17 ans. Bien que sa mère était extrêmement maline, la jeune fille l'était encore plus... Un soir, elle demanda alors à sa mère si elle pouvait inviter le ninja à son anniversaire.





Enfin, pas vraiment.. La chipie s'était infiltrée dans le bureau d'un certain Chikara Oni pour fouiller dans les dossiers des élèves de l'académie. Le professeur était assez idiot pour garder sa fenêtre ouverte durant ses pauses, il l'avait un peu cherché.



La jeune fille se mit alors à courir sans attendre que sa mère lui donne l'adresse.


Caché derrière le comptoir, le vieux Daichi se mit à rire :


Pendant ce temps, la petite peste du clan Gaikotsu courait à une vitesse peut recommandée dans les rues de Konoha. Après 15 minutes de course intensive, elle se retrouva face à la porte de Chikara Hikaru. C'était donc ici... Elle emplit alors ses poumons de l'air environnant et se mit à sourire d'une manière un peu flippante :


Elle alla alors toquer à la porte...

Le Chikara n’était pas encore sorti de sa chambre par pure flemme et il n’avait pas l’intention de bouger. Il était encore épuisé de son entraînement de la veille et sentait les courbatures lui brûler les muscles. Il était bien dans son lit et ne voulait pas bouger d’un millimètre. Il faut avouer que la couverture était chaude en plus, il n’aurait bougé pour rien au monde. Il ne faisait rien de particulier à part regarder le plafond et s’étirer de temps à autre, mais il était véritablement content de ne pas avoir la moindre tâche ménagère à faire aujourd’hui. Enfin, il était loin de se douter qu’au moment où il pensait pouvoir être tranquille, une personne frappait à la porte pour venir le voir.

Shizuka était encore en train d’aider sa mère pour ce qui est de la maison, elle se contentait simplement de faire des petits boulots basiques pour lui éviter d’avoir tout le ménage à faire et entend quelqu’un frapper à la porte. Elle regarde ses parents d’un air pour le moins interrogatif.












Haussant les épaules, ce sera la sœur du Chunin qui ouvrira la porte d’un air pour le moins étonnée en voyant la jeune Gaikotsu. Pendant un instant, Shizuka se demande si elle ne s’est pas trompée d’adresse, mais décide tout de même de lui demander la raison de sa présence.

Le sourire aux lèvres, la jeune fille tentait de faire bonne impression. Cette femme était sûrement la soeur de Hikaru... Dans les livres de Hinae, Akiko s'était souvent entraînée à imaginer sa future rencontre avec la famille de son amoureux. Il y avait deux options envisageables : être la meilleure amie de sa soeur OU la détester et éloigner l'homme aimé de ce monstre. Dans un premier temps, la tacticienne décida de tâter la bête avant de prendre une décision.


Le fait d'être une jeune fille offrait un certain avantage tactique à la Gaikotsu. Effectivement, elle profitait de l'effet "Kawaii Neeeee" pour paraître mignonne, adorable et tout simple PAR-FAITE ! Bien qu'elle était idéologiquement déconseillée par de nombreux spécialistes dans le domaine, Akiko n'écoutait pas le bas peuple et préférait créer ses propres exploits sans prendre en considération son entourage. Avant qu'elle ne puisse enchaîner, elle fit en sorte de retenir son souffle pour rougir très faiblement. Elle baissa alors la tête.


Il ne fallait pas trop insister... Pas encore...

Shizuka la regarde d’un air étonnée quand elle demande à voir son cadet. Il semblait être plus populaire qu’il n’y paraissait. Si encore, il s’agissait de Kotaro, elle aurait compris l’envie subite de voir le jeune homme, mais la jeune fille semblait être là pour une raison précise. Elle disait que sa mère était l’instigatrice de la demande et la sœur du garçon se demandait ce que Hinae pouvait bien lui vouloir au final. Elle se contente d’ouvrir la porte pour la laisser entrer et lui fait un grand sourire pour l’accueillir.


Elle ferme la porte derrière la petite et se dirige vers l’escalier pour appeler le garçon qui l’ignore. Elle fera donc un signe à la Gaikotsu pour lui dire de patienter et montera à l’étage avant de rentrer sans frapper dans la chambre du shinobi cherchant le repos.










Pas le temps de finir, elle est déjà partie et il entend un “il arrive” quand elle descend les marches. Sans vraiment avoir le choix, il s’habille rapidement et se recoiffe d’un geste aléatoire avant d’aller dans son salon et d’apercevoir son invitée.

Ku ku ku ~ ! Cette vulnérable humaine venait de rentrer dans le piège de la petite cheffe du clan Gaikotsu. Pour la jeune fille, c'était une véritable réussite. Durant les quelques secondes d'attente, la gamine en profita pour analyser la maison en détail. C'était assez beau et plutôt bien rangé. Dans la salle agaçante, d'autres membres de la famille du Chikara saluaient la petite, elle se mit à sourire pour ensuite baisser la tête avec un air gêné. La timidité était une arme très intéressante et il était souvent nécessaire de s'en servir pour évoluer au sein de ce monde, Akiko le savait parfaitement. Tandis que la femme parlait à son frère, Akiko en profita alors pour sortir une carte d'invitation de sa poche.

Quelques minutes plus tard, l'élu de son cœur se présenta alors à elle. Bon, il était en retard et il venait clairement de se réveiller. Bien que c'était pas vraiment glamour, Akiko le trouvait plutôt beau ainsi...


Elle se mit alors à rougir. Elle n'était pas folle et elle connaissait parfaitement les familles... La mère était sûrement en train d'épier la scène... Il fallait qu'elle fasse en sorte de paraître gênée. De ses deux mains, elle tendit alors l'invitation en inclinant le haut de son corps vers le bas.


Parfait. C'était tout simplement, parfait. Elle attendit alors que Hikaru prenne la carte pour le regarder dans les yeux. Elle remarqua que le sol n'était pas parfaitement propre, le jeune homme avait décidément d'une vraie compagne pour s'occuper de lui... Enfin, en y réfléchissant, la jeune Akiko décida que ça serait plutôt lui qui ferait le ménage. Effectivement, elles possédaient de véritables capacités extraordinaires tandis que lui n'était qu'un simple Chikara.

Bien qu'elle jouait parfaitement la comédie, un nom ne cessait d'hanter l'esprit de la jeune Gaikotsu ; Kitto Kyoko... Elle avait pu entendre ce nom féminin de la bouche de l'être aimé... Une nouvelle cible pour Akiko.

Il la regarde d’un air surpris quand elle l’appelle senpaï et ne sait pas vraiment comment réagir. Il ne l’avait croisé qu’une seule fois et n’avais pas plus discuter que ça avec elle. Il comprend bien rapidement que la petite l’apprécie et bloque complètement quand elle lui tend l’invitation. Regardant le carton d’invitation sans bouger, sa sœur lui lance un regard amusé et ses parents lui font des gestes pour qu’il saisisse l’invitation. Il n’avait pas spécialement envie d’aller à la fête d’anniversaire d’une enfant, il n’allait probablement pas connaître la moitié des personnes. Son regard vers les membres de sa famille implorait de trouver une excuse, mais ils faisaient tous la sourde oreille, il était pris au piège en soit. Il comptait bien en parler à Kotaro pour ne pas y aller tout seul. Il l’aidera peut-être à trouver un moyen de partir plus tôt de la petite fête. C’est avec un sourire pour le moins forcé qu’il attrape la petite carte de la jeune fille.



Il le regarde, lisant l’heure et la date. Avec de la chance, il aura peut-être une mission ce jour-là… Mais bon, autant jouer le jeu pour le moment.

Bien qu'il était mignon, Hikaru était aisément perturbable. Il semblait totalement choqué de cette nouvelle, il ne s'attendait sûrement pas à ce que la Genin fasse le premier pas. Akiko aimait casser les codes et considérait qu'une jeune femme devait aussi apprendre à se mettre en avant pour avoir ce qu'elle désire. La technique du cousin était parfaite, Kotaro était un bon choix pour devenir le fiancé de Tetsuki-chwan. Enfin, c'était peu probable, elle était si timide qu'elle serait capable d'ignorer les flatteries du fils d'un Prince lointain. Bien qu'ils n'exprimaient pas la chose verbalement, la jeune cheffe du clan Gaikotsu pouvait parfaitement lire dans les regards de la famille de Hikaru. Ils semblaient STU-PÉ-FAITS par cette attitude si mignonne et ordonnée... Rien de plus normal, la chipie préparait tout cela depuis des semaines et des semaines (véritablement 3 jours). Lorsque le jeune homme demanda à Akiko ce qu'elle désirait pour son anniversaire, elle atteignit une forme de bonheur imperceptible pour un être humain lambda, mais elle décida de seulement relever sa tête et prendre un air amusé.


Un second point marqué. Plaire à cette famille semblait plus simple, Akiko préférait ainsi commencer par cette cible facile avant de s'attaquer au plus dur, Hikaru. Elle se retourna alors :


Bien évidemment, c'était une excuse pour s'éclipser. Il ne fallait pas trop en donner à un homme, c'était essentiel pour qu'il revienne ensuite. Akiko se retourna alors et tenta avec difficulté d'ouvrir la porte. Elle fit mine que celle-ci était bloquée pour finalement réussir à l'ouvrir. Le but était de simplement tester si Hikaru serait prêt à lui ouvrir, avait-il au moins essayé ?


User du "-san" était la seconde tentative d'approche du plan de la jeune Genin. Elle venait de réussir un sans faute !

Peut certain de ce qui était en train de lui arriver, il reste bien silencieux et fait de son mieux pour cacher son malaises face à la petite Gaikotsu. Il faisait aussi en sorte de ne pas croiser les regards de sa famille qui étaient actuellement plus lourd que jamais. Il fait un sourire grimaçant en entendant sa sœur ricaner dans la cuisine quand Akiko lui dit de prendre conseil auprès d’elle pour un cadeau. Il se retient de soupirer et tourne brièvement le regard vers sa sœur pour voir si elle n’était pas dans le coup au final. Il n’y avait aucune raison pour que ce soit le cas, mais il préférait en être certain. À peine le regard posé sur elle, elle s’adresse à la petite.



Il doutait, il sentait le coup monté, mais ne semblait pas satisfait des preuves, inexistantes, qu’il avait en sa possession. La jeune fille s’exclame d’un air déçu de devoir déjà partir et file vers la porte qu’elle peine à ouvrir. Il reste la regarder avant d’intervenir verbalement.



Levant la main pour faire un signe d’au revoir hésitant, il la regarde fermer la porte avant de compter les secondes et pariant mentalement sur qui ferait la première remarque. Shizuka est bien évidemment la grande gagnante par un fou rire qu’elle ne cache pas tout comme le garçon ne cache pas le mépris dans ses yeux.









Il se dirige dans la cuisine avant de commencer à se battre avec sa sœur qui ne met pas longtemps à le maîtriser par une clef de bras et en prenant un malin plaisir à s’asseoir sur le garçon en attendant les trois petites frappes sur le sol pour dire qu’il abandonnait.



Elle le lâche en riant et le laissant allongé sur le sol en train de bouder.