Tu suis ton frère. Après tout, tu souhaitais te destiner à être la main de l’empereur, alors tu te devais aussi d’apprendre à suivre, surveiller et protéger. On ne te demandait que rarement d’être l’instigateur d’une action et une fois main de l’empereur, tout ce que tu entreprendras sera de le protéger par tous les moyens. Tu observais Nobuhisa finalement, ses manières de faire te disant qu’un jour peut-être que cela te serais utile, mais force est de constater que jamais tu n’arriverais à minauder et user d’un venin comme lui le faisait. Il était un expert dans la recherche d’information, dans l’espionnage et dans un sens, ton caprice d’enfant avait certainement donné l’occasion à Kumo d’acquérir un de ses plus puissants espions. Tu lui avais donné une chance que la vie avait décidé de ne pas lui donner, en retour, il faisait de même pour toi. Tu ressentais toujours une pointe de fierté en voyant les diverses réussites de ton frère, sachant qu’un jour, se sera à ton tour d’avoir ses félicitations.
Vous entrez finalement dans un nouveau bar, tu le laisses y aller en premier évidemment et le suis de loin sans attirer l’attention. Tu restes à distance, ne gardant que tes oreilles sur lui pour ne pas que tes yeux trahisse un lien. Tu prends un verre pour faire comme les autres clients, mais tu savais que tu n’y toucherais pas. Tu n’avais pas l’envie de boire, et encore moins dans un endroit pareil. Tout semblait se dérouler selon les plus de ton frère de l’autre côté, tu avais entendu l’agitation et avais prit position pour observer la scène dans les reflets des bouteilles et verres posé. Il était théâtral comme à son habitude et pourtant, personne ne semblait vraiment remarqué, se devait être le genre de chose courante à Kumo, pas de quoi broncher. Il finit ce qu’il avait à faire et te fais alors signe. Tu poses de quoi payer ton verre et t’en va en le suivant, écoutant ce qu’il avait obtenue comme information.
« De la drogue non. Je ne sais pas ce que tu en penses, Nobuhisa, mais… je pense ne pas le tuer directement. »
Tu regardais ton frère sérieusement à ce moment-là… Une fois retrouvé, il était certain que l’homme passerait un mauvais moment et que tu y prendrais un malin plaisir à le voir souffrir. Il fallait simplement savoir vers ou elles avait bien put partir et pour cela, ça serait compliqué. Plusieurs jours, c'était passé depuis sa disparition et elle pourrait être partout, littéralement. Tu fis alors une carte mentale de l'endroit où vous étiez, reflechissant aux rues et ruelles, difficile de savoir tellement il y en avait. Mais il fallait commencer quelque part.
« Je prend vers la gauche, toi vers la droite. »
Tu n'attends pas et te diriges vers ta zone d'enquête. C'était déjà bien plus ton domaine de chercher des indices physiques que des rumeurs, ragots et on dit. Les humains étaient du facteur avec lesquels tu n'aimais pas jouer et surtout ne savait pas jouer. Tu préférais bien cette situation a celle que tu avais pour l'instant vécu, au moins les objets ne te faisait ni perdre ton temps ni ta patience, ou du moins pas aussi rapidement. Tu prenais donc stratégiquement les rues autour de toi, fouillant jusqu'à trois nœuds d'intersection à chacune d'elle pour t'assurer de ne pas t'éloigner de trop. Tu marchais, lentement, mais pas trop, regardant aussi bien les sols que les étales, derrière celle-ci et à vrai dire pas grand monde n'oserait te dire quoi que se soit en voyant l'emblème Hattori sur tes vêtement. Le temps passait être, tu ne voyais rien qui pouvait réellement attirer l'attention. Pas de chaussure, pas de sac, rien. Les premières ruelles étaient complétement désertes. Tu continuais et fouillais celle qui suivait, mais rien non plus. Tu allais te diriger après une bonne heure à chercher de nouveau vers le bar quand une rue attira ton attention. Plus serré encore qu'une ruelle, bien caché dans l'ombre d'un bâtiment, à peine assez large pour laisser deux humaines cotes à cote passer. La ruelle était encombrée en son centre, ce qui était étrange pour ce genre de rue. Tu fis alors signe à Nobuhisa.
Tu t'engouffrais dans le petit passage, arrivant rapidement au lieu encombré par des caisses et autre sac de détritus presque trop soigneusement posé. Comment avais-tu loupé un endroit pareil en fouillant ? Tu te retournais et vois que depuis ici, la rue n'offre pas la moindre lumière, c'était naturellement un chemin de travers, un lieu propice aux enlèvements et autres dissimulations de cadavre. Tu donnais un coup de pied dans les sacs, espérant ne pas y sentir de cadavre, mais ce fut autre chose qui attira ton attention. Un sac bien trop neuf, d'une fabrique bien trop luxueuse et d'une fabrication bien trop récente pour être la propriété de qui que ce soit du quartier. Les affaires d'une Hattori certainement. Tu attrapais la lanière de celle-ci avec le bout de la lame de ton katana, soulevant l'objet qui semblait avoir été déposé et enfoui exprès.