...Mère de sureté

| Ombre Blanche |

Les jours défilent les uns après les autres et tu laisses ta cible profiter de ces derniers jours avant d’être possiblement mis au repos pour le reste de ces jours. Du moins tu l’espérais, le Honni avait fait son nom et sa place à Kumo en marchant sur son clan qui s’échauffait de se voir ainsi traiter. Il fallait mettre un terme à ce sentiment d’infériorité et leur laisser reprendre un semblant de liberté et de vie. Sous contrôle, n’allons pas libérer le zoo dans la nature sans la moindre surveillance. Mais il est toujours bon de leur laisser croire à cette liberté possiblement factice que leur accorde l’empire. Ils ne seront toujours pas les égaux des Hattori, mais le statut d’humain et non de simple marchandise ne sera pas plus désagréable au final. Mais plus le temps passe et l’inévitable se rapproche. Changeant ton apparence et te faisant passer pour un simple civil, tu fais ton petit tour du quartier en repérant ce que tu as à repérer, une sortie, un cul-de-sac. Rien ne doit être laissé de côté pour le jour où tu décideras de frapper en compagnie de tes alliés. Des précautions probablement inutiles, tu ne sais pas comment les choses vont se dérouler, mais tu espères pouvoir contrôler un minimum de chose de ton côté.

Les bâtiments autour n’ont rien de précieux et seuls des bordels prennent place. Des dommages collatéraux prendront place et tu te dis qu’il n’y avait pas grand chose à perdre dans ce coin-là. Si la devanture était sympathique, l’envers du décor lui sentait le vice. Il n’y avait rien à garder dans la zone du Palais des plaisirs, ce n’était qu’un regroupement de proxénètes ayant pour commun accord de ne pas se marcher dessus probablement. Le petit chef étant encore et toujours ce Paon de Raiko, il n’aurait pas loupé la moindre occasion pour mettre ses mains sur un des cartels pour en faire son fief et gagner en puissance. Il avait la prostitution, le jeu et l’alcool par défaut depuis la disparition de Kuraso. La drogue et les armes n’attendaient plus qu’à finir dans ses filets pour faire de lui le Baron qu’il prétend être. Un plaisir que tu n’avais pas l’intention de lui accorder, non seulement car par sécurité et nettoyer un peu l’honneur clanique, mais principalement parce qu’il n’y avait de place que pour deux fouines dans ce village. Grandir auprès de l’empereur et éduquer par la Okaasan était un privilège en effet, mais grandir au sein des Hattori vous apprend à faire votre place dans la vie. Une place qu’il avait l’intention de prendre sans la moindre vergogne et sans véritablement se soucier des pertes sur la route. Yuhei était le plus passif de vous deux et tu devais souvent prendre les devants en ce qui concerne ces problèmes de dératisation. Te salir les mains n’était pas une chose que tu appréciais particulièrement, mais il était plus simple pour toi de le faire que lui. Tu n’étais que l’esclave de la main aux yeux de tous, ta présence n’étais pas si importante dans le quartier, tu passais inaperçue et te fondais au décor. Tu repars en direction de ta demeure, tu iras voir d’avantage dans son fief alcoolisé ce qu’il y a à sauver ou non. Mais pour l’instant, tu fais preuve de retenue dans tes actions, car tu sais ce qu’est la patience…

Publié le 14 Avril 2021 vers 00h