Je crois que j'ai fait une bêtise. Et pas qu'une petite. Ce n'était pas comme la fois où j'avais rajouté des épices dans le repas d'un de mes amis ou encore quand j'avais volé des bonbons à l'épicerie. Non là c'était bien pire. Mon pied le percutant de plein fouet, je le vis faire un vol de cinq mètres, les yeux écarquillés, la bouche béante. Il avait l'air d'être plus surpris qu'effrayé. Puis atterrissant plus loin dans un nuage de poussière, il s'évanoui. Je commençai à m'inquiéter de la tournure des événements. Lorsque je parlais de lui mettre une raclée, je n'avais pas l'intention de lui fracturer une côte.
De plus, comme si cela ne suffisait pas, j'avais eu la bêtise d'injecter du chakra dans mon pied. Combiné à la puissance du coup, j'avais sans aucun doute provoqué de multiples blessures internes. Mais était-ce vraiment ma faute si ce Kitto avait la langue bien pendue ? Il est vrai que je n'étais pas y aller doucement, mais quand même ! Il aurait au moins pu faire quelques choses !
Comment réagiraient ses parents en apprenant cela ? J'allais avoir de gros soucis moi… Peut-être même que je me taperais un procès au cul pour abus de violence ou pire, j'irais dans une prison pour jeune délinquant. Argh… Quelle horreur ! L'idée d'abandonner ici à même le sol le corps du Kitto me passa par l'esprit. Après tout, personne ne saurait que c'est moi…. Les gens se demanderont quel était l'enfoiré qui avait laissé un enfant blessé et moi suivant leurs voix, je m'indignerais.
Pourtant, au fond de moi, je ne pouvais le laisser. C'était plus fort que moi, j'avais moi-même à la perte de ma mère était abandonné de toutes présences parentales alors même si cette fois, c'était différent, la seule idée d'abandonner quelques choses me répugnait. Et puis merde pensais-je. Adviendra ce qu'il adviendra. J'assumerai les conséquences, mais au moins, je ne serais pas rongé de remords.
M'approchant du corps inanimé du jeune garçon, je le soulevai pour le mettre sur mon dos. Avec soulagement, je constatai à première vue qu'il n'y avait aucune perte de sang et que son cœur battait toujours. Pff...au moins il était pas mort, c'était toujours ça de pris. L'hôpital n'étant pas très éloigné, j'espérais l'emmener sur mon dos. Bien installé, je commençais à trottiner en direction de l'établissement.
Le souffle court, la respiration haletante, je chuchotai :
« Accroche-toi gamin, on y sera dans dix minutes. Les gens de là-bas, plus compétent que moi sauront te guérir et avec un peu de chance, tu seras sur pied dans une bonne semaine. »
Je savais qu'il ne pouvait pas m'entendre, mais d'une certaine manière j'essayais moi-même de me rassurer. Le sort de cet enfant était maintenant entre mes mains et bientôt entre ceux des médecins.
HRP : Merci pour ce RP, on continue à l'hôpital !