Un retour inapproprié

Je n'avais aucun regret quant à ma décision de quitter le village. Outre notre désir de rallier nos forces à Konoha, nous n'en oublions pas l'Éden. Notre recherche incessante de cet idylle fait et fera toujours partie de notre vue. Notre seul et unique but. Si Salomon pensait avoir trouvé la voie de notre peuple, il s'est fourvoyé en pensant nous contrôler. La guerre nous a accompagné tout au long de notre existence et partager nos anciennes terres n'a qu'engendré bataille sur bataille. Pourtant, nous avons su nous retourner et nous avons propagé la paix après avoir détruit des milliers de familles. Des hommes, des femmes, des enfants... mais la nature que nous défendons et chérissons a eu raison de nous. L'Éden nous a rejeté et je me souviens encore de notre fuite. Je n'étais encore qu'un petit garçon...

J'ai quitté les terres d'au-delà l'Océan en compagnie de ma mère. Une poignée de Kirishitan, dont mon père, sont restés par conviction religieuse voir même extrémiste. Heureusement, une part de lucidité chez mon père m'ont permis de fuir vers un nouvel avenir. J'étais loin de penser qu'à peine arrivé sur le Yuukan nous allions devoir faire face à ces hommes-poissons tous aussi répugnant que déchaîné. Malgré mon jeune âge et la presque totalité de notre clan, je restais un fervent serviteur de Salomon. Iwa naquit. Une terre désœuvré par notre massacre. Un massacre qui n'aura eu pour effet de nous diviser une seconde fois notre clan.

Les mois et les années passèrent et je me suis retrouvé à Konoha. Ma mère m'accompagne et me rend fier. C'est une Kirishitan remplit de bonté, une mère aimante et serviable. J'avais hâte de la retrouver. Je parcourais les contrés aux alentours de notre village depuis des mois, sans le moindre retour pour me reposer. Je n'étais pas réellement en mission, mais je ne considérais pas encore Konoha comme notre nouvel Éden. Pas encore. Nous avons découvert le bonheur, mais aussi des confrontations. Le contraire de ce que nous recherchons. La paix était-il possible dans ce village ? Je voulais y croire car, je suis fatigué de fuir. Fatigué de chercher. Chaque jour, mes pensées allaient vers mon peuple et ma mère. Je ne cherchais qu'à les satisfaire et leur offrir ce qu'il y a de mieux.

J'avais enfin troqué mon casque de musique contre une énorme épée que j'affectionnais particulièrement. Une sorte de passage de l'adolescence à l'âge adulte. Mon ascension en tant que shinobi. Tranquillement, mais sûrement, j'approchais de la zone forestière extérieure de Konoha. Je n'avais pas croisé de gardes, mais je la savais surveillée. Ce n'est pas ici que j'aurais réellement le plus d'ennui. Je n'étais même pas sûr que les portes du village me serait de nouveau ouvert. Le délai d'autorisation était largement dépassé...

Main dans les poches, écharpe rouge jusqu'en haut du nez, j'arrivais enfin vers les portes de mon village. Ce que je ressentais ne faisait que confirmer ce que j'avais appris au cours de mon voyage. Konoha sera et doit être notre futur. Mais la paix était-elle vraiment possible à l'intérieur de ces portes ?



M'écriais-je tout à coup pour me faire entendre. Je ne voyais aucun garde, mais ils étaient forcément présent.



Je tends subitement un parchemin dans les airs. J'espérais que personne ne le lise ou j'aurais de gros problème. Je n'avais pas vraiment respecté les conditions de mon départ. Soit ça passe soit ça casse. Au pire je suis considéré comme un pauvre déserteur, dans le meilleur des cas je devrais des travaux d'intérêt général.

L'automne laissait progressivement sa place à l'hiver. Même si la forêt entourant le village possédait de nombreux arbre persistant capable de garder leurs feuillages toute l'année durant. Ceux du village avaient déjà abandonné leurs feuilles pour résister au froid qui s'installer plutôt rapidement sur le village de Konoha.

Cette baisse de température s'accompagnait de nombreux changements avec la transition avec un nouvelle Hokage et de nouveau dono. Bien que celui des Kirishitan n'avait malheureusement pas fait long feu. Les aléas de la vie sans doute. Il n'e restait qu'à espérer que ce récent décès n'allait pas changer la nouvelle ère qui semblait s'installer au village. Même si la menace de Gekido planait toujours et que nous étions toujours sans nouvelle de l'ancien Hokage Kimino Uzumaki.

À la porte de Konoha, il était plutôt rare de voir le chef de la police sur les lieux. D'une part, car il avait eu de mauvaises expériences avec les portes. Il suffisait de rappeler la "visite" d'un Mitsuna qui ressemblait clairement à une comédie. Il ne comprenait encore que difficilement comment Keisan avait pu lui proposer de rejoindre le clan Kitto. Un pari vraiment risqué qui n'avait pas connu de suite. Encore l'un des nombreux mystères qui planait autour de la mission de Kimino. Pour autant, il lui arriver parfois de se déplacer lui-même pour récupérer certains dossiers quant au différente entré et sortit du village. Il s'attendait d'ailleurs à trouver Taram à son poste, mais ce ne semblait pas être le cas. Il lui semblait pourtant qu'elle avait gardé cette fonction attribuée par Mako. Ce qui le soulager d'avoir a gérer cette tâche plus spécifique.

Le Kitto roux était donc en train de récupérer une pile de dossiers lorsque quelqu'un semblait désireux d'attirer l'attention des gardes de la porte. Un acte certainement stupide pour quelqu'un qui se voulait hostile au village. Mais par les temps qui courent, personne n'était plus sur de riens.


Les gardes semblèrent légèrement surpris que le jonin se propose. Le surnom de "Kitto blasé" c'était bien trop rependu et ils compter bien essayer de le faire disparaître. S'approchant donc du visiteur qui se présentait comme un membre du clan maîtrisant le mokuton. Le Kitto ne se gêna pas pour activer sa pupille. Sa mission avec Seth lui ayant bien fait comprendre qu'il fallait s'attendre à tout, n'importe quand. Saisissant le parchemin qu'il tendait, le Kitto roux l'observa brièvement de la tête au pieds avant de parler. Le peau d'ébène semblait d'ailleurs plutôt détendue et ne semblait pas hostile. Surtout qu'il restait un individu armé.


Dans sa tenue spécifique des forces de police de Konoha, il indiqua d'un geste l'un des nombreux postes de garde qui était destinait pour ce genre de contrôle justement. Laissant le dénommé Sankei ouvrir la marche, il en profita pour faire venir un garde afin qu'il aille chercher des information sur un potentiel shinobi de la feuille répondant à cette identité.
Une fois installer à l'intérieur, il prit la parole.


Le jonin en profita alors pour regarder le fameux parchemin qu'il avait récupérer du Kirishitan. Se dernier lui sembla authentique bien que quelque point attirèrent son attention.

L'accueil était à la hauteur de mes espérances. Konoha ne laissait rien passer et c'était compréhensible quand on sait ce qu'il a vécu. La pupille violâtre de mon hôte ne laissait planer aucun doute quant à son appartenance au clan Kitto. Le parchemin toujours tendu, je ne pouvais que constater avec désespoir que cet homme s'y intéressait. Après tout, devais-je vraiment lui jeter la pierre ? Il ne faisait que son travail. En parlant de lui, son visage m'était familier. Nous ne nous connaissions pas, mais il était déjà présent lors de mon départ. Mon absence était conséquente qu'il ne se souvenait même pas de moi. J'avais certainement dû manquer beaucoup de choses.

Sans me faire attendre, je suis les instructions du Kitto roux et ouvre la marche pour rejoindre le poste de garde destiné au contrôle des entrées et des sorties du village. La tenue vestimentaire de mon interlocuteur démontrait parfaitement son appartenance à la police du village. Un métier louable et difficile. Pour autant, j'étais incapable de savoir s'il s'agissait d'un simple agent ou d'un responsable. Peu importe, l'un ou l'autre ne laissera rien passer et c'était plutôt rassurant pour les habitants du village.

Installé à l'intérieur d'un petit local, je ne pouvais qu'être happé par cette œil impressionnant. Une impression de ressentir cette perte de pouvoir clanique... en parlant de ce pouvoir, il m'avait causé du tort et c'est bien ce qui m'a retardé dans mon périple. L'armure et le pouvoir qu'il m'offrait n'était pas sans contrepartie et je m'étais retrouvé à être chassé comme un monstre. Cette armure ne m'a quitté qu'après un mois entier. Un mois de trop. Un mois qui aura causé le non-respect du parchemin en la possession de Kotaro.



Je souris pour la première fois. C'était mon anniversaire après tout.



Finalement, mes pensées revenaient rapidement vers ce parchemin et le non-respect des conditions de mon voyage. Le contenu était simple et signé d'un responsable du village par délégation. Il m'autorisait à quitter Konoha et me permettait de voyager comme nous l'avions souhaité lors de notre intégration au sein du village. Le but de ce voyage était à la fois pour mon clan, pour moi, pour l'Éden. Ce qu'il m'aura permis de comprendre, c'est que dans mon esprit, Konoha était le futur des Kirishitan. La paix est fébrile, où que nous soyons et nous serons toujours amenés à batailler. Que ve soit physiquement ou verbalement.



Je faisais bien évidemment référence à mon obligation de donner des nouvelles et à mon retour tardif. J'espérais m'en sortir indemne sans en subir les conséquences, mais je respecterais leur décision. Je ne méritais aucun traitement de faveur.





J'hésitais à parler de cette armure qui me donnait une apparence affreuse, je n'avais pas le choix.



Une sacrée histoire et pourtant si vrai ! Ce qu'il fallait bien comprendre, c'est que j'ai vécu les pires jours et les pires mois de toute ma vie. J'étais impuissant et j'ai bien failli ne jamais revenir. Je finis par me détendre sur ma chaise en plaçant mes mains derrière ma tête.



Bien... et maintenant ?

Silencieusement, le Kitto roux lut brièvement le contenu du parchemin avant de reporter son regard si caractéristique de son clan sur son interlocuteur. Consommant de son chakra, l'utilisation de sa pupille ne faisait que rendre cet entretien qu'un peu plus sérieux. Le parchemin n'était pas en soit si intéressant. Un ordre permettant à son détenteur, sous condition, de voyager hors du village pour une période donnait. Chose qui fût assez courante pour les Kirishitan lors de leurs intégrations et leurs quêtes d'Eden. La différence étant qu'il avait dépassé d'un mois ce dit contrat, une faute qui pouvait être interprétée de bien des façons. Ce qui pouvait être fort dérangeant, car, bien qu'il fût libre de ces destinations. Le peau d'ébène représentait le village en dehors de ces murs.

Acquiescent simplement d'un signe de tête aux paroles de Sankei. L'observateur qu'ilétait ne manqua pas de reconnaitre quelque signe familier. C'était t'il déjà croiser par le passé ? Difficile à dire, sans doute qu'il avait pu se croiser à l'occasion. Mais le jonin ne pouvait pas retenir tous les visages qu'il croisait. Il était doué dans ce domaine, mais il ne fallait pas abuser non plus.


Ce contenta t'il de répondre à la fin du récit de Sankei. L'homme de trente-quatre ans semblait avoir effectivement passé des jours difficiles. Ce qui n'était pas étonnant. Le monde en dehors de l'enceinte du village n'était pas tout rose. Il était déjà difficile de maintenir la paix à l'intérieur après tout. Les différentes crises qui s'étaient succédaient, le prouvaient.

Le garde qui le chef de la police avait interpeller un peu plus tôt lui ramena le dossier qu'il lui avait demandé. Ne se faisant pas prié pour quitter la pièce. Il laissa les deux hommes dans un silence qui semblait pesant. Le Kitto n'aimait pas instaurer ce genre d'ambiance. Mais il devait être intransigeant. Il vérifia donc les quelque information qu'il avait eu de la part de l'homme avec celle se trouvant dans le dossier qu'il referma rapidement.


Il n'y avait rien dans le dossier qui contredisait les propos de l'homme. Mais un autre sujet fâcheux lui était apparus. Le contrat stipulé une date de retour et une condition. Le Shinobi se devait de donner régulièrement des nouvelles de son voyage. Chose qui ne semblait pas avoir était faite.


Développer de nouveau jutsu élémentaire était bien plus compliquer en plein combat que lors d'un entraînement. Ce qui n'était pas forcément le cas de toutes les capacités héréditaire. Celles des Kirishitan pouvant être encore mystérieuse pour les autres.


Se remémorant ces premiers temps en tant que genin. Son père, qui avait refuser de vivre entre les murs du village, avait fait une demande exceptionnelle afin qu'il voyage avec lui. Souhaitant qu'il découvre le monde d'un point de vue extérieur du contexte du village. Cela lui avait permis de se détacher en partie des idéaux transmis par sa mère et sa fidélité pour la prêtresse de Konoha.


Bien que le Kirishitan, ce soit expliquer à ce propos, la paperasse était une chose importante. C'était une façon de consigné les fait. Actuellement, si Konoha devait répondre des action de Sankei à l'extérieurs, il était difficile d'avoir une réponse à fournir.


Désactivant son dojutsu. Il fît un léger sourire à son interlocuteur pour détendre l'atmosphère. Il n'avait finalement rien à reprocher à ce Kirishitan. il devait juste faire en sorte de satisfaire ce besoin d'information du village.