« À nous deux, forêt du Feu. »
Dis-je en tirant une latte de ma clope. Le temps est bon ici, le vent caresse mon visage et fait danser mes cheveux rouges à son rythme. J'en profite donc pour vêtir à nouveau ma veste de peau de loup noir à nouveau sur mes épaules. Face à cette forêt, je me sentais différent, toute ma fatigue était maintenant remplacé par de l'excitation. L'excitation de découvrir ce qui pour moi, semblait un nouveau monde. L'excitation de revoir mon paternel .. Ce sentiment était malheureusement suivit par l'angoisse de le décevoir à nouveau. Au fond de moi, je sais très bien tout les efforts que j'ai mis pour arriver au niveau auquel je suis aujourd'hui et je n'ai pas à en rougir. Mais je dois avouer que je serais largement déçu d'avoir parcourus tout ce chemin, vécu toute cette chose, pour finalement ne pas être digne de la reconnaissance du grand Uzumaki Gokoro, Sanin de Konoha. Ces frayeurs ne m'empêcheront pas de pénétrer cette forêt et de me diriger vers l'endroit où je dois être, au village caché de la feuille!
Je me dirige donc à travers les arbres immenses de cette forêt proéminente, tout en accélérant le pas, comme si j'avais un regain de vie. À ce rythme, je pourrai enfin arriver aux portes du village d'ici deux ou trois jours peut-être. Sur mon chemin, j'ai du combattre une limace géante qui me prenait pour son repas de la journée! Au bout de ces quelques jours, je pouvais enfin apercevoir à quelques mètres, les portes immenses du village. Le rythme de mon cœur s'accélérait, qu'allais-je faire si je tombais directement sur mon père ? Qu'allais-je bien pouvoir lui dire, allait-il seulement ce souvenir de moi ? A t-il encore en tête que je devais rentrer avant mes dix-huit ans ? Comment dois-je l'appeler, Père, Papa, Gokoro, Monsieur ? Oh mon dieu, ressaisis toi bon sang, tu n'es pas devenu Shinobi que pour lui non plus après tout. J'ai donc pris un instant pour m'allumer une clope et après une bonne bouffée, je pouvais sentir la fumée quitter mes poumons, emmenant avec elle une grande partie de mon stresse. Main dans les poches, je me suis donc approché des portes du village, avec mon air détendu et cool habituel. Une fois à portée, je me suis identifié au ninja présent.
« Salut, je m'appel Chūjirō. J'aimerais m'entretenir avec le dirigeant de votre village. Je veux offrir mes services. »
Je tire une dernière latte de clope et j'attends la réaction de la personne en face de moi. J'étais resté vague dans mes intentions et surtout je ne m'étais pas présenté totalement, histoire de ne pas embarquer dans cette histoire bien trop compliquée de fils abandonné, en espérant que tout se passe comme sur des roulettes.