Le Maître des Plaisirs

Le Maître des Plaisirs
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C’était tout sourire que le Bellâtre se déplaçait à travers les « ruines » de cet établissement de mauvais goût. Le « Palais des vices » ressemblait à tout point au « palais de la saleté ». Les rumeurs allaient de bons trains sur l’entreprise tenue par un Hattori, laissant sous-entendre un dirigeant purement et simplement « bête et méchant ». Depuis quand les animaux, même de sang Hattori, s’y connaissait en plaisir et en désir ? L’Androgyne dessina un sourire derrière sa manche de soie. Depuis son départ de Kumo pour ouvrir une multitude de maisons closes à travers l’empire et le continent, certains « adversaires » avaient eu l’audace de venir le défier sur son terrain de prédilection.

Dialogue de personnage
« Hu Hu ~ »


Le bâtard échappa un rire. Le jeu en était presque trop facile. C’était comme la légende d'Icare. Le Hattori c’était construit des ailes pour voler dans le monde des plaisirs. Mais cherchant toujours à aller plus haut, et plus loin, il s’était brûlé les ailes face au soleil des désirs ardents de l’homme. Une fin pitoyable, pour un homme pitoyable. Mais se serait sous le silence, et non pas le déshonneur, que le misérable allait partir. Car il était né du côté du « bon sang ». Mais n’y avait-il pas plus grand déshonneur pour un membre du clan de la famille royale de mourir dans l’ombre ? Ainsi soit-il, son destin semblait sceller. Le Bellâtre n’allait pas plus s’attarder sur le sort d’un invisible.

Il voyait ce temps perdu à ses réflexions comme un cadeau. Un simple remerciement, qui lui avait permis de racheter ce bâtiment pour une bouchée de pain. Riche, il était devenu. Grâce à ses filles. Grâce aux secrets. Grâce aux jeux. Grâce aux divertissements. L’Androgyne sous la pression des masques rouges, avait dû diversifié sa pratique, pour muer et s’adapter, tel le serpent qu’il était. Pour revenir à Kumo après les altercations avec les différents grands protagonistes de cet immense jeu d’échec, il fallait mieux avoir des arguments de taille.

Et il en avait. Bien plus qu’auparavant. Peut-être Hattori Hidemi, l’Intendante, serait alors plus sensibles à ses douces paroles, aux diverses tentations et flatterie qu’il lui servirait sur un plateau d’argent. Des petits jeux, qu’il servirait d'amuse-gueule à qui de droit. L’oiseau de grâce avait traversé les différentes salles pour se percher sur le balcon de sa nouvelle propriété. Amusé, il contemplait cet immense terrain de jeu qu’il allait pouvoir redécouvrir.

Kumo lui avait bien manqué.

Publié le 17 Août 2020 vers 12h

Masochiste

Un jour, c'est le temps passé dans un coma artificiel suite aux séquelles laissé par la séance de Sekutsu. Trois jours, c'était la durée d'hospitalisation. Il avait fallu refermer les troues béants de mon dos, soigner les multiples déchirures de mon vagin, éliminer le poison ingurgité et apaisé les brûlures causées par la cire. Les soins étaient relativement rapides, mais la durée de cicatrisation et l’apaisement des douleurs, elles, étaient plus longues. Les soignants ne comprenaient pas ma volonté de refuser chaque anti-douleur, eux pensaient me rendre service, moi, j'étais persuadé qu'il me privait d'un plaisir malsain. Bien évidemment, je me vu proposer un accompagnement psychologique, il ne fallut que peu de temps pour que les médecins comprennent que la grande majorité de mes cicatrices étaient voulues et pour certaines auto-administrées. Mais, rapidement, ils abandonnèrent cette idée, probablement avaient-ils peur que je finisse eux aussi par les tuer... Ou peut-être que Raika s'était montré suffisamment convaincante durant ses visites. Il ne fallait pas contredire ma sœur !

Bien sûr, durant ces jours, j'eu également le droit à la visite de l'administration, les sous-fifres de Hidemi. Un Hattori mort, c'était le genre d'affaire qui nécessitait une explication. J'avais dû donner ma version, la seule recevable puisque Sekutsu était mort, et qu'il ne possédait aucun témoin. Ce salopard avait rompu notre contrat masochiste, il avait refusé de se soumettre à mon signal, mettant ainsi ma vie en danger. En conséquence, je n'eu d'autre choix que de l'éliminer. C'est exactement ce que j'avais expliqué et, il semblerait que ceci avait su se montrer suffisamment convaincant, puisqu'ils partirent rapidement, m'expliquant simplement que je serai convoqué par Hidemi en personne. Je ne craignais pas la rencontre, j'avais agi afin de préserver ma vie et dans un semblant de légalité...


Sept jours, le temps nécessaire après mon administration à l'hôpital pour retourner sur les lieux. Le palais des vices. J'étais curieuse, curieuse de savoir si le corps gelé de Sekutsu servait encore de statue pour l'établissement. Curieuse de savoir ce qu'il allait devenir de ce lieu de dépravation. Et puis, je désirai retourner sur place, cracher une dernière fois sur le sol de l'endroit où j'avais potentiellement pu crever. Ainsi, pour l'occasion, je ne mettais vêtu que d'une robe ample couleur safran. Faisant ainsi ressortir la couleur de mes yeux et des boucles d'oreille dorée que j'arborai. Bien évidemment, dessous cela, je portai de large bandage qui venait couvrit mes plaies et comprimer ma poitrine. Ma démarche avait perdu de son flambant, les séquelles encore fraîches à mes parties intimes n'était pas entièrement cicatrisée. Malgré cela, je rayonnai de joie. Finalement, chaque pas faisait souffrir mon entre-jambe, ce qui avait pour conséquence de faire grimper le désir en moi. J'étais vraiment tarée...


Alors, que j'arrivai au-devant de la porte entrouverte, j'interpellai un potentiel occupant :


Dialogue de personnage
« Hé-oh ! »



Sans attendre la moindre réponse, je me glissai à l'intérieur du bâtiment...

Publié le 17 Août 2020 vers 15h

Le Maître des Plaisirs
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Tel l’oiseau chantant, le Bellâtre avait attiré un drôle de canari sur son perchoir fraîchement acquis. Ses yeux d’azur se posèrent sur ce petit oiseau féminin à la drôle de démarche. Derrière son bras drapé de soie, un nouveau sourire se dessina. À peine arrivée, qu’un nouveau jeu se présenta à lui. Certes, abîmé par l’ancien propriétaire du palais de la barbarie, mais qui semblait toujours aussi fonctionnel et téméraire dans sa quête éternelle à la jouissante douleur.

Le monde que le monde était cruel. Et le bâtard contemplait cette cruauté tel un tableau, s’attardant sur le moindre détail. D’autre ne pouvait le voir en face, et le recouvrai d’un doux manteau d’idéalisme puritain. Mais certaines curiosités avaient appris à apprécier cette cruauté. Tous pouvaient l’infliger, certains pouvait l’apprécier, mais seuls de rares élus pouvaient se prétendre maître en la matière. Le « Jeu » qu’il nommait. « L’équilibre », était comment sa mère lui avait présenté.

Dans son voyage, l’androgyne avait découvert nombreuses activités plaisantes pour tout un panel de populations. Il lui avait permis de goûter à toute sorte de jeu plus sordide les uns que les autres. L’exotisme dans le plaisir n’avait d’égal que le nombre d’individus foulant le sol de cette terre. Et il se devait d’être une égérie en la matière.

Mais à l’interpellation de la Hattori, la langue de vipère ne répondit point. Elle se contenta d’un regard invitant le petit canari à se percher sur le balcon du misérable. Après tout, les Hattori avaient pour habitude de faire trône les cendres de leurs adversaires conquis. Même ceux qu’ils n’avaient pas eu a affronté, tant ils étaient faibles. Ainsi pouvait-elle marcher entre les outils barbares encore imbibés de sang, entre les nettoyeurs et autre personnel s’afférant à désinfecter au mieux cet endroit. Il n’en resterait que les murs.

Lorsqu’elle le rejoint dans sa belle robe safran, l’éphèbe se retourna vers elle, avant d’entamer une gracieuse salutation révérencielle, dans une magnifique tenue de soie et d’or.

Dialogue de personnage
« Dame Hattori, vous êtes exquise. C’est un plaisir de vous voir, mais je ne m’attendais pas à votre visite en ce lieu. »


Masqué derrière un sourire amical et plaisant, aucune émotion ne transparaissait du visage de l’androgyne. Il s’agissait d’un mensonge grossier, mais camouflé derrière une délicatesse et une grâce rendant la supercherie invisible.

Dialogue de personnage
« Comme vous pouvez le voir, le tombeau de glace salvateur pour votre vie à fait place à de l’eau croupie par la barbarie et le sang. Mais mes petits oiseaux s’affèrent à redonner à ce palais ses lettres de noblesses. »


Le regard du bellâtre se posa sur du matériel entreposé, encore tâché de sang, qui allait bientôt rejoindre leur propriétaire : à l’incinérateur.

Dialogue de personnage
« Certains aurait pu croire avoir affaire à une toile de Maître, mais seuls les regards les plus aguerris et attentifs se rendrait compte qu’il ne s’agissait que d’une vulgaire croûte. Il ne s’agissait pas d’un artiste, mais seulement d’un barbare. »


L’oiseau azuré cachait un sourire doux.

Dialogue de personnage
« Que me vaut l’honneur de votre agréable visite, Dame Hattori ? Êtes-vous intriguée par l’avenir du « Palais des vices » au sein de notre charmante capitale impériale ? »


Ses mots recouvraient d’un voile de beauté et de raffinement, une réalité bien plus glauque. Cet endroit sentait la pisse et le sang, et c’était à croire que ce village avait perdu de sa superbe avec le temps.

Publié le 17 Août 2020 vers 16h

Masochiste

La décoration du lieu était tout aussi lugubre que les souvenirs que je gardais de ma dernière séance en ces lieux. Je ne cracherai pas sur Sekutsu, il avait su m'offrir du plaisir. Il fallait avouer que j'étais facile à combler, je jouissais de la douleur et le monde entier était capable de l'affliger. Certes, il ne possédait pas le talent d'un artiste, loin de là, mais, il ne méritait pas la mort pour si peu, une correction tout au plus pour le prix exorbitant qu'il facturait au vu de la qualité du service. Il aurait pu vivre s'il avait respecté mon putain de signal. Le contrat était simple et clair: lorsque je prononçai le nom de ma jumelle, tous sévisse prenait fin. Mais cet idiot m'avait sous-estimé. Il pensait que la masochiste et soumise que je représentais dans nos jeux sexuels reflétait ma personnalité de shinobi. Crétin... Et comme souvent, ceux qui me sous-estimait goûtait de ma glace mortelle.


L'homme qui m'accueillait dénotait en tout point avec le lieu. Son raffinement était aux antipodes de l'ancien propriétaire, fini les culottes en cuir ridicule. J'appréciai sa beauté, malgré l'absence de jaune dans son regard. Mais par-dessus tout, j'étais sous le charme de la finesse de sa tenue. Cet homme semblait prendre soin de sa personne ce qui embellissait davantage ses traits.


Dialogue de personnage
« Représenterai-je donc un fragile oisillon ? Pensiez-vous que j'éviterais cette rue à jamais sous prétexte qu'un boucher à tenter de m'abattre ? Voyez par vous-même l'état de cette pièce et vous comprendrez rapidement que cette situation a été gérée avec brio ! »



Bien évidemment, j'exagérai la finalité du drame. Je ne devais ma survie qu'a l'idiotie de mon tortionnaire. Si Sekutsu n'avait pas fait l'erreur de me libérer les mains, je serai actuellement morte. Certes, lui aussi aurait fini entre quatre planches par les mains de Raika, je n'en doutais pas un instant. Je détestais l'idée que l'on puisse m'imaginer faible, traumatisé ou apeurée. J'étais une Reine, celle de la Glace, j'étais une Déesse, celle de la guerre et j'étais béni par Izanami. En tant normal, j'aurais voulu tuer cet homme, pour la simple raison d'avoir évoqué une potentielle faiblesse en moi. Mais, deux meurtres à une semaine d'intervalle, aucun doute que Hidemi se montrerait moins laxiste concernant mes excès de colère. Non, je ne pouvais pas...


Tout en écoutant les paroles du bellâtre, ma main vint jouer avec un scalpel trouvé sur une table voisine. Le faisant danser entre mes doigts, je m’apprêtais à lui répondre.


Dialogue de personnage
« Cet homme manipulait les outils tel un boucher, je vous le confirme. Il n'a eu que pour seul talent, celui de m'offrir sa vie... Mais vous savez, les artistes dans mon domaine sont une denrée rare. Pour ne pas dire presque inexistant. »



Offrir la douleur était bien plus complexe que quiconque pouvait l'imaginer. Il ne suffisait pas de frapper comme une brute, non, il fallait savoir amener le corps à ces limites de manière exquise, calculer, connaître la délicatesse de la souffrance... Seul un véritable poète pouvait posséder le nom d'artiste SM.

Aïe, je venais de m'entailler le doigt avec le scalpel. J'observai la goutte de sang ruisseler sur le long de ma phalange.


Dialogue de personnage
« Je venais simplement voir si ma sculpture avait survécu à la chaleur durant une semaine. Je n'eu pas la chance de profiter suffisamment longtemps du visage étonnée de l'ancien propriétaire. Mais, maintenant que vous m'en parlez, je suis intriguée par le devenir de chaque établissement proposant un service particulier. »



Au fait, comment s'appelait l'homme avec qui j'échangeai ? Je n'en avais aucune idée, et pour tout avouer, j'en avais -pour le moment- rien à foutre... Lui savait qui j'étais, c'était bien l'essentiel !

Publié le 19 Août 2020 vers 12h

Le Maître des Plaisirs
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Le Canari possédait visiblement une bouche de crocodile, prêt à mordre et à déchiqueter les imprudents s’avançant à l’observer d’un peu trop près. Le Bellâtre resta de marbre. Les Hattori portaient attention à défendre leur honneur, surtout lorsque celui-ci était écorché vif. Et la dame en safran ne faisait pas exception à la règle.

Dialogue de personnage
« Loin de moi l’idée de croire qu’il existerait en vous un quelconque sentiment de peur, ou d’échec. Je m’attardais simplement à penser que la force de votre dégoût aurez éloigné vos pas des cendres de ce funeste lieu, et ce sentiment est l’unique motivation de ma surprise. »


L’habitude diplomatie dont il faisait preuve se retrouvait renforcé par l’intervention de la Dame. Il n’avait jamais rien dit évoquant une telle chose, mais il se devait de redoubler d’efforts pour que cela ne recommence pas. Au vu de son attitude, l’ingénue devait être sur le qui-vive, irritée par la moindre remarque laissant douter de sa puissance. Ce qui trahissait probablement en elle un sentiment de faiblesse, qu’elle cherchait désespérément à cacher.

Attrapant un énième outil barbare, elle enchaîna sur la rareté de trouver un maître des plaisirs interdits. Se coupant avec l’outil, elle annonça le but de sa visite, avant d’être piqué au vif par l’avenir du palais.

Toujours en sourire, le Bellâtre s’adonnait à une réponse.

Dialogue de personnage
« Je compte ouvrir un hôtel-restaurant particulier, proposant des services du moins classiques : jeux d’argent, spectacles, loisirs divers. La particularité sera d’offrir un service de soin et bien-être complet : SPA, Hammam, massage, sources chaudes… Et d’autres services tout aussi agréables et particuliers. Le tout, dans un service irréprochable. Le but étant d'offrir un véritable service de luxe, et d'avoir un véritable Palace digne de ce nom à Kumo. »


Le bellâtre parlait effectivement de prostitution. Il était proxénète, mais il aimait ses filles et ses garçons. Et il payait, assurant également sécurité et accès aux soins.

Dialogue de personnage
« Quant aux anciens… « Services » proposés, et bien… Ce domaine est de maîtrise délicate. Les barbares croient qu’il ne s’agit que d’infliger la souffrance, mais les Maîtres savent que le plaisir n’est pas uniquement matériel. Un véritable artiste transcende cet état apparaissant comme barbare pour en extraire le cœur, l’essence du besoin, qui devint alors plaisir. La douleur n’est qu’un outil, mais pas une fin en soi. »


L’art de la domination et de la soumission était d’une rare finesse, mais aucun boucher ne pouvait réellement saisir la beauté et le plaisir que l’on pouvait extraire d’une telle relation. Lentement, et avec délicatesse, il s’approcha de la Dame, lui murmurant à l’oreille et humant son parfum. Entrer ainsi dans l’espace vital d’un Hattori était passible de sanction, mais cela rendait l’acte audacieux d’autant plus dominant. La voix était douce, grave, assurée et sensuelle.

Dialogue de personnage
« Peut-être un jour vous montrerai-je… »


Puis, avec tout autant de finesse, il s’écarta, libérant l’espace pour laisser s’exprimer la Hattori. Il n’affichait qu’un sourire agréable, comme toujours. Le plaisir se cultivait, et il commençait par faire naître le désir, la curiosité. Il avait pris un risque, mais cela faisait parti du jeu. Peut-être même réussirait-il à gagner les faveurs d’une cliente de haut-rang…

Publié le 21 Août 2020 vers 00h

Masochiste

Ainsi, l'androgyne avait pour souhait d'offrir un établissement de luxe et de débauche au Kumojin. J'appréciai l'initiative, non pas que j'étais amatrice de ce genre de lieux, je savais reconnaître ce qui pouvait profiter à notre village et à son économie. J'étais une Hattori et consciente que l'argent avait une place particulière dans les villages. Et si un homme était prêt à investir dans un établissement luxueux, ceci représentait qu'il y avait une riche clientèle à satisfaire. Ainsi, Kumo se portait bien... Ou du moins les Hattori qui a eux seul possédait plus de la moitié de la richesse du village.

J'étais peut-être folle, damné de certaine divinité pour jouir de la souffrance et me réconforter dans la mort, trop impulsive, certainement et trop fière, mais ceci, je le tenais de mon clan, mais, j'avais aussi certaine qualité. En autre une dévotion des plus sincère pour Kumo. Et je ne pouvais m'empêcher de ressentir du bien être en réfléchissant à tout cela.

Puis le patron des lieux se mit à évoquer les anciens services proposés par Sekutsu. C'était cela qui m’intéressait davantage. Alors, j'écoutai sa poésie, décrivant ce qu'était réellement un maître en la matière. Et vint l'instant où celui-ci brisa la limite de l'espace vital, approchant son visage au plus proche de mon oreille. Je pouvais sentir son souffle chaud sur ma nuque et sa voix de miel résonner en moi. Je sentis tout mon être défaillir sous son jeu d'acteur et sa proposition cachée. Il y avait une minute de cela, j'avais l'envie de le tuer, et désormais, je fantasmai de sa domination. Cela ne faisait aucun doute, que le bellâtre avait perçu cet instant de désirs transiter en moi, mais je ne pouvais lui en offrir davantage. Alors, aussi rapidement que cette vague de désir me parcourut, je repris mon sérieux.


Dialogue de personnage
« Votre description de cet art, ne me laisse pas indifférente. Et vous savez tout autant que moi, que je serai l'une de vos clientes... Peut-être même la seule dans ce domaine. Les maîtres de la douleur sont tout aussi rare que les enfants d'Izanami... Je parle de ceux qui savent apprécier la véritable souffrance, non pas de ceux qui se contente d'une claque sur les fesses. »



Si certains Dieux m'avaient banni, d'autre m'avait béni, cela ne faisait aucune doute. Croyais-je réellement en tout cela ? J'étais indécise, mais j'aimais l'idée d'être une élue et une damnée des Dieux...

Reprenant mon sourire, je repris :


Dialogue de personnage
« Mais sachez que je suis exigeante et... instable... Ne me décevez jamais si vous ne souhaitez pas finir comme l'ancien propriétaire... »



Je faisais demi-tour, et fis quelques pas avant de me retourner à nouveau.


Dialogue de personnage
« Mon nom est Reika, mais j'imagine que vous le saviez déjà. Je reviendrai lors de l'ouverture. »



Ainsi, comblé d'avoir potentiellement trouvé un véritable maître sadomasochiste, je franchis la porte de sortie .

Publié le 26 Août 2020 vers 12h

Le Maître des Plaisirs
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L’art de la manipulation était un art particulier, puisqu’il avait irrémédiablement besoin d’un partenaire, d’une cible. Un art vivant, entre autres, que le Bellâtre maîtrisait les lettres de « noblesse ». Il avait su titiller l’intérêt de la Hattori, l’amenant tranquillement sur son terrain, faisant de lui un être plus important vivant, que mort. Et le tout, dissimulé derrière un sourire doux et mielleux.

Dialogue de personnage
« Les clients d’exceptions méritent des services d’exceptions. Coûteux, et sous réservation. »


Un autre compliment dissimulé, mais avec une pointe de sincérité. L’Ephèbe ne réservait sa pratique qu’à ceux capable de payer une somme sonnante et trébuchante, bien loin des standards et des prix abordables, même pour un public aisé. Il arrivait parfois qu’il face des exceptions, par pur plaisir ou intérêt.

Ce ne serait pas le cas ici. La Dame cherchait l’excellence, mais pour cela, il fallait en mettre le prix. Alors qu’elle se retournait, l’Androgyne lui répondit.

Dialogue de personnage
« Je m’en souviendrai, ma Dame. Et lors de votre retour, quémander rendez-vous auprès de Miwaku Raiko. »


Drôle de situation. Un nom presque trop similaire. Et tandis qu’elle s’éloignait, le Bellâtre l’observait. Quel drôle de petit Canari avait-il déniché.

Publié le 28 Août 2020 vers 00h