Mourir ainsi ? Le Mizukage ne pouvait y croire. Il perdait du sang, suffisamment pour extirper le mal en lui et lui permettre quelques secondes de sérénité. Dohko... Gochiro comprenait enfin le mal en cet homme, il venait de ressentir la même chose. Mourir en défendant ses convictions, son ancien ennemi n'était finalement pas qu'un simple rebelle sans réflexion. Cela datait tellement... Le Mizukage n'était pas déçu de sa vie, mais il ne semblait pas accepter sa mort. Pourquoi ? Comment ? Les questions étaient multiples. Il en voulait d'autant plus à cette sorcière de Kumo. Elle ne lui avait nullement offert l'occasion de réfléchir à tout cela auparavant. Cette drogue n'était que tromperie. Bien que sa force supérieure, perdre sa réflexion était un sacrifice trop coûteux. Un trou béant dans l'estomac, Gochiro était encore capable de se soulever via son bras droit. Au sol, son propre sang. Il ne pouvait s'empêcher d'en cracher davantage. C'était décidément la fin. Le simple fait d'être encore capable de bouger démontrait la persévérance du Kage.
« Hattori ... Masashi... »
Sa voix était faible, à peine audible. Le Raikage ne l'entendait même pas. Gochiro ne pouvait donc même pas prévenir son propre peuple. Pourtant, il était nécessaire de tuer cet homme. Il était sûrement le plus gros problème. Son bras gauche était amoché, mais il était encore fonctionnel, fouillant dans sa sacoche, il extirpa une fusée pour ensuite l'activer et permettre une énorme explosion dans le ciel. Du noir. Cela démontrait la présence d'un ennemi important. Les Kaguya les plus belliqueux n'allaient pas tarder. Était-ce suffisant ?
« Je ... Peux ... Encore...
Je... Peux... »
Pointant son bras en direction Raikage, le bras entier du Mizukage fut extrait et projeté telle une lance. Le Raikage était retourné, il y avait oeitetrune chance... Une variante du Hessendan. À bout de force, Gochiro se laissait tomber au sol, sa figure baignant dans son propre sang.
« Dohko... Etsu... Oryu... Ma famille...
Je... Dois... Me reposer... »
Ses yeux se fermèrent. Le Mizukage était mort, le sourire aux lèvres. Avant de mourir, il venait de ressentir la présence de ses nombreux villageois. Au fond de lui, il espérait participer à la victoire de Kiri. Malheureusement, ceci n'était qu'un doux espoir...